Dans ce petit ouvrage agrémenté d'illustrations naïves de Muriel Logist (qui ne m'ont pas vraiment convaincue parce que purement illustratives, elles n'apportent rien de spécial au texte),
Xavier Hanotte présente ses traits de caractère et les valeurs importantes pour lui, celles que l'on peut déjà deviner dans ses premiers romans
Manière noire et
de secrètes injustices : la lenteur, la timidité, la fidélité, l'honnêteté, l'amitié… Les entrées Flandre et Wallonie sont l'occasion de parler de sa belgitude, une notion qui a bien évolué de réforme en réforme de l'Etat. La nostalgie n'est jamais loin chez l'écrivain… qui, bien sûr, consacre de nombreux mots à ce qu'il ne conseille pas comme un métier : « Ecrire, pour moi, ne saurait être un métier. Je n'écris pas pour vivre. Je vis pour écrire, nuance. » (p. 46) Différentes entrées nous parlent ainsi de l'auteur
Xavier Hanotte mais sans tout nous dire, c'est sûr que ce timide gardera ses secrets : l'écriture, la littérature, la guerre, les lecteurs, la marche à pied qui lui permet de mettre ses idées en forme et de trouver l'inspiration, les rêves qui sont une manière de parler du réalisme magique qu'il affectionne, sa poésie dont les textes sont des romans en prototypes (comme il me l'avait écrit en dédicace de son recueil Poussière d'histoires).
Je ne peux pas dire que j'ai découvert des choses extraordinaires sur mon écrivain préféré, non que ce petit livre n'ait aucun intérêt mais que l'homme
Xavier Hanotte se devine derrière l'écrivain et à travers certains de ses personnages (Barthélémy Dussert, pour ne pas le nommer). Et quelques courtes conversations avec lui dans les quelques occasions où il sort de sa tanière m'ont déjà émerveillée fait deviner le prénom de la « petite dame blaireau » ou révélé son étonnement intact devant le fait que, oui, ses romans ont trouvé des lecteurs ! Vous goûterez comme moi, j'espère, l'auto-dérision et la bienveillance de monsieur Ours
Xavier Hanotte.
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