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EAN : 9782253108429
340 pages
Le Livre de Poche (09/06/2004)
2.85/5   20 notes
Résumé :
Qu'est-ce qui pousse Alessandro Giacolli, vieux musicien exilé à Berlin, à envoyer son disciple Jonathan à Venise, où se déroula sa jeunesse ? C'est le secret que le jeune homme tente d'arracher à la ville des doges. Il lui faut pour cela se plonger dans les souvenirs du Risorgimento des années 1848-1849, époque au cours de laquelle les patriotes groupés autour de Daniele Manin tentèrent de secouer la tutelle autrichienne, et retrouver les protagonistes d'un drame p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
En 1848, Venise a vécu un printemps insurrectionnel porté par une vision révolutionnaire de sa société. Emeutes, bombardements, blocus et choléra viendront à bout de ce souffle de liberté, permettant aux autrichiens de reprendre les rênes serrées. L'heure de l'indépendance n'avait pas encore sonné.

Le vieux musicien Giacolli, exilé à Berlin depuis trente ans, a perdu le gout de composer. Souvenirs dramatiques des événements vénitiens, perte de génie créatif, maladie du corps et de l'âme. Un jeune admirateur va tenter de retrouver les travaux du musicien prolifique et incompris du temps de la Sérénissime, à la recherche de partitions oubliées ou perdues.
Entre correspondances croisées et récit de jeunesse, les destins personnels se racontent entre amours, jalousie, haine sur fond de mystère dans la Venise du Risorgimiento.

Situant habilement la fiction dans la grande Histoire, Vincent Engel nous propose un voyage aux multiples personnages et aux rebondissements nombreux, sur fond de musique baroque. le décor est magnifique, des canaux aux palais en passant par le ghetto juif, les événements politiques et sociaux passionnants si tant est que l'on s'y intéresse.

Enthousiaste après la lecture de Retour à Montecchiaro, j'ai aimé cette lecture complémentaire, tout en regrettant une impression un peu brouillonne dans le récit. Beaucoup de zones d'ombre et d'interrogations l'affaiblissent et des frustrations de compréhension jalonnent la lecture, en dépit d'un réel plaisir romanesque et d'une plume d'écriture fluide.

L'auteur semble un malin plaisir à nous laisser sur notre faim, nous invitant à trouver d'éventuelles réponses dans ses autres romans dont les narrations se croisent.
Malin !
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C'est un peu par ennui, un peu par hasard que je relis ce bouquin. Venise, quand tu nous tiens ... Curieux, c'est aussi l'ennui et le hasard, qui par des jeux de transparences, apparaissent présider la vie des personnages en ces années 1848-1849. Dans une atmosphère ouatée, dans un des ses brouillards d'automne montant de sa lagune après une journée trop chaude, Venise perd pied. Pas encore noyée, mais faisant naufrage, Venise se meurt. La Sérénissime a disparu depuis longtemps. Mais las, c'est maintenant l'idée même de ce rêve qui est en train de sombrer. Au loin quelque canon autrichien entonne la marche funèbre ...

Mourir n'est pas de mise, ô Marquise. Est-il cependant hors de propos d'attirer l'attention sur ses palais qui s'éffritent comme l'on plaisentait encore il n'y a pas bien longtemps à Bruxelles ma belle ? Ou serait-ce plus approprié de dire qu'ils se lézardent sous le soleil d'Italie ? D'humour il n'est point trop question dans cette Venise qui sombre, certes l'on se gondole encore sur le Grand Canal mais ce n'est plus qu'un rire de surface, un rire à mer, un rire étouffé par le clapoti des larmes. Perdue la partition d'une grandeur passée ; Mozart semble enterrer Verdi à tout jamais. Et la ville ne plus pouvoir qu'expirer : Laisse les gondoles à Venise ...

"De quel soleil perdu
pourrais-je t'éclairer

te chauffer ?

Où est-il ?

Regarde
souviens-toi

dis-moi

où le fil s'est-il
cassé ?

Où est le soleil
Dis-moi
le soleil ?

La Chanson de l'oubli,
Alessandro GIACOLLI."
p.145
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Dès les premières pages, c'est un plongeon. Plongeon dans la musique, dans les intrigues plus romantiques les unes que les autres, dans L Histoire contenue dans l'histoire que Vincent Engel nous raconte avec un style sobre et simple qui nous fait vivre un monde imaginaire ô combien devenu réel! Venise nous apparaît telle qu'elle devait être au XIXème siècle sous la domination autrichienne. Les noms de Manin et de Radetzsky (!) se gravent à jamais dans notre mémoire en prenant vie et en quittant leurs consonnances lointaines qui chez le deuxième se résume à une "Marche" que l'on entend chaque année au "concert de nouvel an à Vienne" en direct à la télé. Nous entendrons désormais ce nom avec une autre musique... La Venise "baroque" sous les traits du Marquis et des ses courtisans: le Cantatore et les Altissimi constituent des moments savoureux de perfidie, de ce que l'homme peut montrer d'inhumanité. Drôle d'impression en fin de lecture, j'ai apprécié ce livre, je ne l'ai pas aimé. Je n'y ai trouvé, hormis l'histoire vénitienne et son amour de la liberté, aucun intérêt. Les histoires romantiques avec leurs sentiments exacerbés ne me parlent pas; ceci est une affaire de goût...

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L'action se déroule dans la Venise du Risorgimento, et, notamment dans les années 1848-1849 lors de l'insurection vénitienne – menée par Daniele Manin - contre l'occupant autrichiens.

La musique est omniprésente dans ce roman. Elle y joue un rôle important.
En effet, l'intrigue tourne essentiellement autour du personnage d'Alessandro Giacolli.

Ce dernier est un musicien au passé trouble, sombre.
Un mystère entoure le musicien. Pour certains, il s'agit d'un compositeur raté, pour d'autres, Alessandro Giocolli est un musicien génial en manque d'inspiration. Nuls n'arrivent à cerner le personnage, et, celui çi emportera son secret dans la tombe.

Les personnages, y compris les « méchants », sont pathétiques, sympathiques. Il est pratiquement impossible de les haïr, on ne peut que prendre faits et causes pour eux, même si certains sont capables des pires bassesses, par jalousie, par envie, pour détruire la réputation d'une personne qu'ils haïssent.

Même si l'auteur reprends des thémes classiques tel que la lutte pour la liberté, l'amour, l'art (dans le cas présent, la musique), etc, il n'y a aucun temps morts, l'intrigue monte en puissance au fils de la lecture.

En ce qui me concerne, j'ai beaucoup apprécié ce roman de Vincent Engel. Je le recommande vivement.
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Dans le cycle italien de Vincent Engel, cette histoire de musicien malheureux dans une Venise en révolte contre l'empire Autrichien n'est pas la meilleure (la forme mélangeant épistolaire / narration est un peu brouillonne) mais retrouver en personnages plus ou moins secondaires certains des personnages plus ou moins principaux de Retour à Montechiarro et de Les absentes donne envie de relire ces derniers.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
La pitié a pris la place de la piété.
Pitié pour ces malheureux privés de tout et qui viennent encore s'accuser des péchés les plus graves quand ils essaient simplement de survivre.
Et les puissants qui se creusent la cervelle pour inventer des peccadilles plutôt que d'avouer la vérité.
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Videos de Vincent Engel (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Vincent Engel
Michel Collon interroge Vincent Engel sur des sujets très controversés : antisémitisme, antisionisme, judaïsme, histoire de ces notions... Une interview très riche d'enseignements.
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