J'ai déjà rédigé une critique des Enfants d'Héloïse (suite de "
les Amies d'Héloïse" et de "
Journal de Suzanne") sous la première édition.
En 1997, ce roman remplissait pleinement son rôle. Sur les questions de parentalité. Deux femmes sont amenées à vivre en famille et nous suivons la vie des trois enfants d'Héloïse, Anne, Suzanne et Mélanie.
Mais il y a aussi l'érudition vertigineuse de Hélène de Monferrand (l'évocation de la guerre de trente ans...) son témoignage sur la chute du Rideau de fer, thème qui réapparaît dans
Retour à Sarcelles...
Et l'histoire des amies (et amis, ne pas oublier le "protal de Henri IV" Philippe de Cheméré) d'Héloïse. Sa belle soeur Claire, Manuela von Tauberg et ses trois enfants, et la séduisante Lise
Schulberg , qui évoque ses souvenirs du bombardement de Dresden.
C'est une littérature élitiste, c'est clair. Certains ont considéré qu'il était moins bon que les précédents... moi, j'ai beaucoup aimé, en son temps, parce que j'aimais beaucoup
Hélène de Monferrand. Je donnerais n'importe quoi pour la lire encore...
Ce fut tout de même un prix Goncourt du premier roman, largement mérité. À une époque où la littérature lgbt commençait à sortir de l'ombre...