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EAN : 9782757808641
299 pages
Points (12/06/2008)
3.8/5   87 notes
Résumé :
En 1888, la police retrouve le corps lacéré d'une prostituée en pleine rue. Quatre autres seront assassinées. Alors que Scotland Yard investigue, les journaux s’enflamment, les suspects se multiplient, la police s’enlise...

Cent trente ans après, l'enquête menée par Sophie Hertfort est sans appel : Jack l'Éventreur a désormais un nom.

Depuis plus d'un siècle, toutes les pistes ont été suivies pour tenter de mettre un nom et un visage su... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
3,8

sur 87 notes
Jack l'Éventreur me fascine. J'ai vu pas mal de documentaires sur le sujet et je me suis décidée à lire l'enquête de Sophie Herfort après avoir lu de très nombreuses critiques élogieuses sur son travail. Comme quoi, il faudra que je me méfie des éloges à l'avenir.

Sincèrement, il y avait longtemps qu'un livre ne m'avait pas autant agacée tant la théorie développée frise le ridicule.
Et c'est bien dommage car la première partie était ultra-prometteuse. Sophie Herfort part sur les traces de Jack L'Éventreur et nous emmène avec elle. Avec minutie, patience et sens du rythme, elle retrace la destinée macabre des cinq malheureuses victimes du tueur. L'emploi du temps est détaillé minute par minute. L'auteur a même eu accès aux rapports des médecins légistes qu'elle retranscrit dans son ouvrage (petits coeurs s'abstenir).
On est immergé dans l'histoire comme si on y était : bravo !

Là où ça se corse, c'est lorsque l'auteur expose sa théorie ou plutôt sa vérité car elle ne fait pas de Melville Macnaghten* un suspect mais elle l'accuse formellement des meurtres. C'est choquant de l'accuser avec autant de certitude car il est impossible de prouver quoi que ce soit plus de cent ans après les faits. Qu'elle en fasse un suspect solide, je veux bien mais là c'est manquer d'honnêteté intellectuelle.
Surtout que sa suspicion se fonde essentiellement sur des coïncidences, des aspects psychologiques invérifiables, des propos ambigus.

La majorité de l'enquête repose sur les lettres envoyées à Scotland Yard et signées Jack L'Éventreur. C'est bien embêtant quand on sait que les graphologues estiment que toutes les lettres n'ont pas été écrites de la même main. Sans compter que n'importe qui a pu écrire ces lettres : un journaliste voulant augmenter les ventes de son canard, un anarchiste ou un mauvais plaisantin. Pas forcément le tueur qui ne savait peut-être même pas écrire.

Bref, ça démarre mal. La suite n'est pas mieux. L'auteur part du principe que Macnaghten, et donc l'Éventreur, était schizophrène ce qui est totalement impossible. le tueur n'aurait pas pu être aussi précis, méthodique et instaurer un mode opératoire s'il agissait en pleine crise. L'Éventreur était un psychopathe ou un pervers et je suis persuadée que s'il a cessé de tuer c'est que : soit il est mort, soit il a été enfermé pour d'autres crimes ou à cause de sa folie, soit il a quitté l'Angleterre.

Il n'a certainement pas cessé de tuer parce que le préfet Warren a démissionné. Ah oui ! parce que j'ai oublié de préciser le meilleur : si Macnaghten a trucidé cinq prostituées c'est parce qu'il devait obtenir un poste prestigieux au Yard mais que le Préfet a mis son veto et qu'il n'a pas eu le job ! Si vous êtes DRH, méfiez-vous des candidats que vous recalez, on ne sait jamais. Cet homme respectable aurait pété une pile et massacré cinq innocentes pour un job et esprit de vengeance.

Bien sûr pour que ça tienne un peu la route, l'auteur fait tout pour faire passer Macnaghten pour le dernier des salauds. Chaque mot qu'il écrit dans ses Mémoires le ramène à L'Éventreur et même ses amitiés font de lui un tueur sans pitié. le pauvre bougre a eu le culot d'être ami avec l'acteur qui jouait Docteur Jekyll et Mister Hyde au théâtre, ouh là là ! mais c'est affreux, c'est lui le tueur ! Je me bidonne.

Toute l'enquête repose sur des coïncidences légères et qui, à la longue, m'ont donnée envie de me faire l'avocat du suspect.
En vrac, il écrit jack au lieu de jackals (chacals) dans ses Mémoires donc c'est lui Jack L'Éventreur ; il a reçu des coups à la tête et les tueurs en série ont tous reçu des coups à la tête (ah bon ?) donc c'est lui le tueur (moi aussi j'ai reçu un violent coup sur la tête quand j'étais enfant, je commence à flipper) ; il chassait quand il était en Inde et c'est forcément un chasseur le tueur car seul un chasseur peut dépecer un cadavre quand il fait noir (vraiment ?) ; dans la chambre de la dernière victime, il y avait un M sanglant sur le mur, M comme Macnaghten (et pas M comme Murder) ; etc.
Je pourrais écrire des pages sur le sujet tant il y a à dire sur ces « preuves irréfutables ».

Je pense que l'auteur s'est laissé dépasser par sa passion et, peut-être, par son ego. Un peu de distance n'aurait pas nui. Cela lui aurait permis de constater que de simples conjectures ne sont pas des preuves accablantes. Et si au moins elle présentait ne serait-ce qu'un élément à décharge ou si elle émettait des réserves sur l'une de ses preuves, sa démonstration aurait eu un peu plus de valeur.

J'ajoute que le style de Sophie Herfort n'aide pas non plus à conserver son calme pendant la lecture. Je passe sur les fautes de grammaire et de conjugaison (non en réalité je ne passe pas du tout surtout que l'auteur est prof de français) mais est-il nécessaire de répéter les mêmes choses jusqu'à plus soif ? Madame Herfort pense-t-elle que tous ses lecteurs parlent baleine, s'appellent Dory et qu'il faut leur répéter encore et encore les mêmes infos ? Ou s'imagine-t-elle que répétition vaut démonstration ?
Et, est-il besoin de terminer la moitié des phrases par un point d'exclamation et l'autre moitié par des points de suspension ?

Le titre était accrocheur, le contenu beaucoup moins hormis la première partie. Je suis curieuse à présent de lire le bouquin de Patricia Cornwell qui semble être encore plus farfelu que celui-ci. Je sens que je ne vais pas m'ennuyer.



* Il n'y a pas de spoile de ma part à dévoiler le nom car il est indiqué dans la table des matières en début du livre et Sophie Herfort se plaît à le donner dans toutes ses interviews.

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Étonnant comme Jack l'éventreur suscite toujours l'intérêt.
Pourtant il n'est pas le plus productif des tueurs en série, cinq meurtres « seulement », concentrés sur un court laps de temps, dans un quartier insalubre du Londres de 1886, le fameux « Withechapel ».
La fascination vient sans doute du fait que le meurtrier n'a jamais été identifié, que les meurtres ont cessé du jour au lendemain, ouvrant ainsi la voie à toutes les hypothèses.

Sophie Herfort explique comment ce personnage est entré de sa vie alors qu'adolescente, elle tombe par hasard sur un téléfilm retraçant le parcours sanglant du meurtrier. Drôle de parcours que celui de l'auteur qui dès lors, va se passionner pour ce faits divers du siècle dernier, jusqu'à y consacrer une bonne partie de son temps et de ses ressources et finir par réunir suffisamment d'élément pour proposer une thèse.

Argumentée et bien construite, son enquête offre une solution au mystère qui semble tout à fait plausible et qui fait froid dans le dos…

Challenge Multi-défis 2017
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1- Rien ne prouve formellement, physiquement et matériellement, de façon irréfutable, que jack l'éventreur ait été l'auteur d'un ou plusieurs des nombreux courrier reçus par la police et la presse.

2- En admettant que cela puisse être le cas, rien de permet de déterminer formellement de quel(s) de ces nombreux courrier il pourrait être l'auteur.
Donc ces courriers ne peuvent en aucun cas constituer une piste sérieuse.

3- La quasi totalité de l'oeuvre de Sophie Herfort repose sur une trentaine de lettres, parmi les quelques 300 qui ont été envoyé au Yard et à la Central News Agency, et dont elle affirme qu'elles sont de la main de l'éventreur.
Aucune expertise graphologique permettant de comparer l'écriture de Macnaghten a celles des auteurs de ces nombreux courriers n'est présentée dans le bouquin de Sophie Herfort, ce qui ne peut laisser supposer que deux choses:
- soit cette expertise a été effectuée et elle n'est pas concluante.
- soit cette expertise n'a pas été effectuée.
Dans les deux cas, comment Sophie Herfort, peut-elle baser sa ''théorie'' sur ces fameux courriers ,étant évident qu'il est impossible d'affirmer que le meurtrier se trouve indubitablement dans le groupe de ces mystificateurs ?

4- Nul n'est besoin d'être un expert graphologue pour constater que la plupart des écritures employées dans ces courriers sont parfaitement dissemblables. Vous imaginez un individu capable de contrefaire plus de 30 FOIS sa propre écriture ?

5- Sophie Herfort affirme que certaines lettres ont absolument été rédigés par l'éventreur, mais pas toutes, en analysant leurs contenus. le dit contenu des dites lettres est si évasif qu'elle parvient a le faire correspondre, moyennant de grands écarts très acrobatiques, avec la prétendue culpabilité de MacNaghten . En gros, si 1 ou 2 phrases ou éléments du courrier peuvent faire allusion à un élément qui recoupe sa théorie, la Lettre est ''authentique''.

Exemple: ''vous et moi nous nous connaissons. Attrapez moi si vous pouvez ''.
Déduction: MacNaghten connaissait Warren.
Pour Sophie Herfort, ce courrier ne peut avoir été écrit QUE par MacNaghten .

Exemple: '' Cher Patron'' Si tu veux savoir où se trouve Jack l'éventreur, demande à un policier.
Ton vieil ami, Jack''
Déduction: Sophie Herfort affirmant que MacNaghten est policier (ce en quoi elle se plante lourdement, nous le verrons plus loin), ce courrier ne peut avoir été écrit QUE par MacNaghten .

Exemple: ''j'ai 35 ans et je suis toujours en vie.''
Déduction: MacNaghten étant âgé de 35 ans en 1888, Pour Sophie Herfort, ce courrier ne peut avoir été écrit QUE par MacNaghten .

Exemple: ''Le Lord est sûrement de la maison.''
Déduction: Sophie Herfort affirmant toujours que MacNaghten est policier, ce courrier ne peut avoir été écrit QUE par MacNaghten .

Sophie Herfort néglige parfois le fait que le contenu exact de certaines d'entre elles résistent un peu à sa subjectivité.


Exemple :'' Les crimes commis à Mitre Square City et dans le district de Whitechapel furent perpétrés par un ex-agent de police de la Métropolitaine, qui fut démissionné de la Force (...) le mobile est la haine et le dépit contre les hommes du Yard. L'un d'entre eux sera ma victime après que les crimes auront cessé.
Très cordialement,
Jack L'éventreur.''

Déduction logique: MacNaghten n'est pas un ex-agent de la Force. Il n'a jamais été embauché. Donc jamais démissionné. Et de toute façon, il ne briguait pas un poste d'agent de police mais d'inspecteur. ca ne correspond pas.

'' le mobile est la haine et le dépit contre les hommes du Yard''.
Déduction logique: MacNaghten n'éprouve pas de haine contre les hommes du Yard. Il est censé détester Warren en particulier. ca ne correspond pas.

''L'un d'entre eux sera ma victime après que les crimes
auront cessé.''
Déduction logique de Sophie Herfort: Warren a donné sa démission et les meurtres ont cessé. Ouf ! Ca va mieux ! Là , ca correspond un peu plus, non ? Pour Sophie Herfort, ce courrier ne peut donc avoir été écrit QUE par MacNaghten .

6- Sophie Herfort affirme que la police savait mais n'a jamais rien dit. Au moment des meurtres, Melville Macnaghten n'était pas encore membre de Scotland Yard, puisque Warren avait refusé son intégration. Pourquoi, dés lors que "la police savait" et que Macnaghten n'en était pas membre, n'aurait-il pas été arrêté ?

7- L'esclandre cataclysmique qui oppose Monro et Warren, en présence de Robert Anderson et Henry Matthews, au sujet de la candidature de MacNaghten serait, selon Herfort l'élément déclencheur de la série de meurtre perpétrée par ce dernier. Toujours selon Herfort, cette réunion est relatée dans les mémoires de Sir Robert Anderson(publiées sous le titre "The Lighter Side Of My Official Life",à Londres, par Hodder&Southton en 1910). Dans les mémoires en question, on ne trouve AUCUNE REFERENCE à cette fameuse réunion orageuse ...et le nom même de Melville MacNaghten n'est pas une seule fois cité dans le bouquin en question !

8- MacNaghten n'a aucune compétence pour briguer un poste dans la police, il le sait ,sauf le piston de son copain Monro, dont il ne peut manquer de savoir que celui -ci ne s'entend pas avec son patron Warren, qui sera le décisionnaire final concernant son éventuelle embauche...A l'arrivée, l'embauche ne se concrétise pas parce que 1)Warren n'aime pas Monro. 2) parce qu'il estime que MacNaghten n'a pas les compétence pour occuper le poste demandé. Ce qui est vrai, parce que MacNaghten n'a AUCUNE expérience du métier de policier alors qu'il vient briguer, sur la recommandation d'un ami, un poste équivalent à celui d'inspecteur de police adjoint !!!
Par définition,Macnaghten n'a jamais été ''chassé de la police'', ni même ''renvoyé'', méchamment ou pas, parce que techniquement, il n'a jamais été embauché.

9- Les fameuses lettres M et V tracées en lettres de sang sur l'une des jambes de la victime, pour Melville MacNaghten n'ont été relevées et signalées par personne,ni dans les rapports de police, ni dans les rapports d'autopsie. Elles sont,paraît-il, parfaitement discernables parmi un chaos d'écchymoses et d'hématomes provoquées par des mutilations, sur des photos dont la résolution et la qualitré d'image sont celles des années 1880!
Autour dire que n'importe quel détail visible sur ces clichés peut passer pour une lettre. Avec pas mal d'imagination quand même...

10- Sophie Herfort affirme que Macnaghten détenait chez lui des pièces du dossier et des photos des cadavres des victimes alors , qu'il n'était pas chargé de l'enquête. Déduction: Macnaghten ne peut être que Jack L'Eventreur...
En février 1894, Melville Macnaghten , en tant qu'inspecteur en chef, décide de rédiger un memorandum en vue de faire la synthèse sur les crimes de l'éventreur. Son grade lui donne toute autorité pour consulter et manipuler à volonté l'intégralité des pièces du dossier en toute légalité. Qu'il y a-t-il donc de si surprenant au fait que sa fille découvre, en visitant le bureau personnel de son père, les photos des victimes? Qu'elle soit choquée a la vue de ces images est plus que compréhensible, néanmoins. Macnaghten aurait du fermer son bureau a clefs, c'est sûr.
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Sophie Herfort aurait-elle bel et bien répondu à cette vieille énigme qui a plus de 100 ans ? 126 ans, même.

C'est en tout cas ce qu'elle va tenter de nous démontrer… et je demandais à voir ! Voilà qui est fait.

Doit-on classer cette affaire pour autant ? Est-elle vraiment définitive ? Peut-on retourner à nos petites affaires maintenant que le voile est levé sur l'identité du tueur de Whitechapel, prénommé "Jack The Ripper" ??

Nous allons tenter de répondre à tout cela ! En tout cas, moi, j'étais curieuse de savoir ce que l'auteure allait nous proposer comme coupable et comme théorie, mobile, preuves…

Petits bémols en ce qui me concerne : j'avais regardé dernièrement deux documentaires sur l'Éventreur (merci le Net !) et l'auteure, en tant qu'invitée, avait parlé de "son" coupable, des ses motivations et parlé de quelques preuves, faits troublants… Oups, j'aurais dû lire le livre plus vite, moi.

De plus, après avoir "travaillé" en juin sur le tueur de Whitechapel dans le but de réaliser des petits articles sur les meurtres, après avoir lu des tas d'articles, regardé des documentaires, fouillé le Net et lu "Le livre rouge de Jack l'Éventreur" de Bourgoin, j'avais un peu l'overdose des faits de 1888 dont l'auteur nous sert en début de son livre !

Je vous rassure de suite, les conditions de vie de l'East End, les récits des meurtres et de l'enquête se déroule sur 85 pages très bien écrites (du mieux que l'on peut avec des faits historiques), ne laissant pas place à l'ennui, sauf si vous connaissez tout cela et que tout est encore frais dans votre mémoire. Mais même, j'ai relu avec plaisir.

Alors, son enquête ? Elle commence à la page 91, elle est clinique, précise, fouillée, travaillée. Je suis sciée.

Si Patricia Cornwell donnait l'impression dans son livre "Jack l'éventreur : Affaire classée" d'avoir réuni tous les indices qui pouvaient incriminer le peintre Sickert afin qu'ils collent à sa théorie, ici, ce n'est pas le cas.

L'étude de Herfort semble plus sérieuse et bien moins onéreuse ! Son enquête semble avoir tout d'un "vraie" car elle a compulsé des tas d'ouvrages, sans oublier toutes les lettres anonymes reçues par Scotland Yard en 1888 et 1889. du moins, toutes celles qui n'ont pas brûlées durant le Blitz de la Seconde Guerre Mondiale.

Les coïncidences entre le tueur de Whitechapel et son coupable sont étranges, troublantes, nombreuses…

Melville Macnaghten (je ne spolie rien, son nom se trouve dans la table des matières en première page du roman) est un personnage trouble et les preuves à charge sont nombreuses, les questions aussi.

Les coïncidences sont même trop nombreuses pour qu'il n'y ait pas anguille sous roche !

Malgré tout, je ne prendrai pas ce roman pour parole d'évangile car un bon enquêteur-écrivain pourrait faire de Sherlock Holmes le tueur de Whitechapel… Il suffit d'un peu de talent et de faire parler les preuves ou les faits troublants dans le sens que l'on veut.

J'avoue que l'auteure a ouvert une porte et que le tout est cohérent, bien que pour certaines choses, il puisse y avoir d'autres explications…

Je sais, je chicane, mais je n'ai pas du tout envie que l'on me prouve par A+B l'identité du tueur. Laissons planer un peu de mystère, c'est tellement plus exquis.

Au final ? On est face à une recherche précise, à un travail d'enquêtrice énorme, bien fourni, facile à lire, pas embêtant du tout, intéressant, comportant un index est bien chargé en fin de volume.

Celui qui était ignorant ne le sera plus. Celui qui en savait déjà beaucoup en apprendra un peu plus… le prologue est déjà éclairant.

Quant au préfet Sir Charles Warren, il va en prendre plein son grade ! Oui, il était incompétent…

À vous de voir si vous voulez cet homme comme coupable ou si vous préférer faire comme si ce n'était pas lui afin d'entretenir le mystère qui est bien plus attractif.

Lien : http://thecanniballecteur.wo..
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Jack l'Eventreur... Cet homme dont personne ne peut affirmer avec certitude qui il était est devenu si célèbre qu'il pourrait faire partie de la pop culture.

Comme d'autres avant elle, Sophie Herfort nous propose un historique sur ce tueur en série et les principaux suspects qui ont été désignés depuis plus de 150 ans. Et à son tour, l'auteure nous propose une nouvelle piste qui n'avait pas été explorée jusqu'à maintenant.
Sa théorie est étayée de nombreux faits très troublants et sa thèse en plus d'être richement documentée et argumentée est convaincante.

J'ai pour ma part, autant apprécié les rappels historiques que le portrait psychologique du suspect.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
À son arrivée à Scotland Yard, Warren [le préfet] avait entrepris de transférer les agents de l'est dans les quartiers de l'ouest et vice versa. Il ne s'y serait pas mieux pris s'il avait voulu, comme dit le Times, "que ses officiers ignorent tout de leur terrain".

L'exemple illustre parfaitement cette attitude bornée, consistant à vouloir calquer l'organisation de la police sur celle de l'armée. Warren en supporte pas l'insubordination de ses officiers. Il veut tout contrôler. Le problème est bien là. Depuis le Bloody Sunday, l'ancien militaire compte bien rester maître de la situation pour éviter que l'anarchie ne gagne.
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À Whitechapel en particulier, l'air est irrespirable. Usines et ateliers rejettent jour et nuit des fumées toxiques, des enfants chétifs errent en quête de nourriture, des asiles de nuit, les Doss-House, recueillent des épaves rongées par la tuberculose et l'alcoolisme.
À Whitechapel où vivent, pense-t-on, près de quatre-vingt mille personnes, on dénombre deux cents asiles et soixante-deux maisons closes ! Scotland Yard, qui effectue des rondes régulières dans les bas-fonds, estime à plus de mille deux cents le nombre de femmes obligées de vendre leurs charmes pour survivre.
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Walter Sickert n'est pas Jack l'Éventreur ! La démonstration de Patricia Cornwell présente une faille majeure : l'enquête repose essentiellement sur une analyse de l'ADN mitochondrial recueilli sur les lettres écrites par Sickert et sur d'autres présumées de la main de l'Éventreur. Les deux concorderaient.

Or, selon les experts, la probabilité qu'un élément de n'importe quel échantillon d'ADN mitochondrial puisse coïncider avec un autre échantillon serait élevé et concernerait jusqu'à dix pour cent de la population.

Cornwell avait jusqu'à dix pour cent de chances que l'ADN de Sickert et de Jack soient identique, sans pour autant que les deux hommes ne fassent qu'une seule et même personne.

Considérant le nombre d'individus ayant manipulé les lettres de l'Éventreur, on imagine à quel point les résultats sont contestables et faussés.
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Le préfet de police Warren aurait dû accorder plus d'attention à un passage de la lettre du 17 septembre 1888 :
" [...] Vous et moi connaissons la vérité. Attrapez-moi si vous pouvez."
Sur un ton qui se veut familier, le tueur prend ici le risque de mettre le "patron" de Scotland Yard sur la bonne piste. Le policier et le tueur connaîtraient donc la vérité... La vérité sur l'élément qui a déclenché cette campagne sanglante : la terrible dispute du 28 août précédent et l'humiliation de Melville Macnaghten !
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L'image d’Épinal de l’Éventreur, souvent dépeint en cape noire, chapeau haut de forme, portant cane et sac Gladstone verni, semble désormais relever du folklore. Il est vrai qu'à côté du mythe "Jack", la plupart des tueurs en série sont d'une "banalité" affligeante.

Jeffrey Dahmer - le "cannibal du Milwaukee" - avait l'air d'un jeune premier, Ed Kemper - "l'ogre de Santa Cruz" - ressemblait à un bûcheron et Landru à un clerc de notaire.
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Le Jocond - Sophie Herfort - Éditions Michel Lafon _HD
LE JOCOND 1490. Léonard de Vinci, de passage à Milan pour honorer une commande de son mécène, rencontre Salaï, un garçonnet inculte et loqueteux. C'est le coup de foudre. le génie achète le gamin pour une poignée de florins, l'emmène chez lui et en fait sa muse...D'une plume flamboyante, Sophie Herfort retrace la passion scandaleuse du maitre pour le jeune garçon, au cœur d'une Florence en pleine effervescence créatrice. Qui était vraiment La Joconde ? Preuves à l'appui, elle démonte la thèse selon laquelle Mona Lisa Gherardini serait la Joconde, et nous fait découvrir la force des sentiments qui unissaient Vinci à son protégé. En ces temps où l'homosexualité est passible du bucher, Léonard non seulement ne quittera jamais Salaï, mais il l'immortalisera sous les trais d'une femme.
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