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EAN : 9782352651475
32 pages
Editions Revoir (01/04/2019)
4.75/5   6 notes
Résumé :
Marie est rousse, comme sa mère avant elle. Comme celle-ci, elle sera trahie dans ses affections et rejetée par ceux de son village.
Son choix sera de partir à la recherche de cette dernière pour tenter d'accomplir sa destinée et devenir, à son tour, la sorcière Bufarelle. Rejetée ou aidée par ceux qu'elle croisera dans sa quête, toutes ces rencontres vont lui permettre d'acquérir le pouvoir, transmis par une longue lignée de femmes, qui la rendra capable d'a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
La rage au coeur, une Marie, dressée vengeresse et justicière dans un temps qui ressemble fort au Moyen Âge - mais oui, c'est bien le Moyen Âge - par ce que lui a fait vivre un Pierre au coeur de Pierre (cela va bien ensemble), introduit comme loup en bergerie par le père de Marie, si peu perspicace ou faiseur (in)conscient de cruauté, instrument du destin, s'en va frapper à la porte d'une fausse communauté de saints et de vrais hypocrites qui la repoussent en reconnaissant en elle, à sa chevelure rousse, la fille d'une sorcière.

Et la voici, Marie, lancée sur les chemin, à la recherche de cette mère initiatique, en quête du savoir reçu et transmis par cette femme de vrai pouvoir. En chemin, elle aura croisé la route d'un forgeron qui lui laisse un couteau dont elle pourrait se servir pour assouvir sa vengeance et qui avait déjà guidé sa mère, puis celle d'un joueur de flûte, dans les bras de qui elle aimerait se blottir pour calmer ses ardeurs si la voix intérieure ne l'appelait vers cette conceptrice au savoir profond et infini de sorcière accomplie.

Et que va-t-elle réclamer pour ceux qui provoquent son courroux et pour celui qui l'a trahie ? Une vilaine punition, la noire épidémie qui fera périr aussi le Pierre autrefois chéri et qui laisse ainsi veuve sa compagne, la Louison, qui fut préférée à Marie, et qui au sein allaite un tout-petit.

Allez, sans plus tarder, découvrir cette histoire, et apprendre comment elle se termine. Et comment, Bufarelle, sorcière par filiation, redeviendra Marie.
Du récit à l'écrit illustré, Thierry Ballay et notre amie Martine Hermant ont fait du beau travail.
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Vous ai-je déjà dit que j'étais fan des écrits de Martine Hermant ? Oui, je sais bien, à plusieurs reprises même, mais je le répète car cette conteuse hors pair, cette poétesse à la plume alerte, n'a pas son pareil pour attirer un public toujours conquis. Quant à Thierry Ballay, je ne le connaissais pas mais ces illustrations viennent enrichir superbement ce texte. Alors, justement, parlons un peu de ce texte…

À mi-chemin entre la légende et le conte, il narre l'histoire d'une jeune femme, Marie, à une époque qui ressemble fort à ma période de prédilection (qui a demandé laquelle ?). Bon, pour ceux qui ne le sauraient pas encore, il s'agit du Moyen Âge. Marie vient de vivre quelque chose d'éprouvant : voir celui qu'elle aime, celui qui a dû lui promettre monts et merveilles sur l'herbe tendre ce jour où ils se sont tant enlacés, en épouser une autre. Ce Pierre va déclencher son ire. Et la rancune féminine peut aller très loin… surtout que ce vaurien n'a pas dû remarquer un détail : Marie a la chevelure flamboyante, la marque des sorcières… Elle part à la recherche de sa mère et devient Bufarelle. Son coeur saigne. Sa vengeance sera terrible. Tout le village doit payer, tous ceux qui se sont ainsi moqués d'elle. Tout le monde ? Non, car il faut que la transmission se fasse, que quelqu'un reprenne le flambeau, le buffadou, ce roseau symbolique… On a beau être une sorcière, on n'en reste pas moins femme et les sentiments peuvent parfois reprendre le dessus.

Cela ne vous étonnera pas si je vous dis que j'ai adoré. J'ai eu de l'empathie pour cette pauvre Marie, j'ai eu envie de l'aider à aller punir les fautifs et je l'ai presque soutenue en tant que sorcière, c'est dire !

Reprenant une légende, un objet traditionnel, Martine Hermant a sorti de son chapeau un superbe texte qui vous envoûtera.

Lien : https://promenadesculturelle..
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Lorsque la prose s'entremêle de poésie ou que la poésie s'enivre de prose...

Quel merveilleux album que voilà !
Le texte est enchanteur ( comme toujours, bien sûr quand il s'agit de Martine Hermant) et les dessins qui l'accompagnent sont à la fois douceur et envoûtement.

Je ne connais pas les contes auvergnats et je n'avais jamais entendu parler du Buffadou, ce " bâton miraculeux qui servait à allumer le feu sans se brûler les moustaches". Il paraîtrait que ce soit l'une des nombreuses sorcières habitant le plateau de l'Aubrac et du Gévaudan qui aurait imaginé de souffler dans un roseau pour attiser les flammes du foyer.

C'est cette légende que nous offre Martine Hermant et Thierry Ballay à travers ce très beau texte merveilleusement bien illustré.
Je l'ai déjà dit plusieurs fois ici : j'aime les mots et l'univers de Martine. Un univers fantastique qui s'imprègne de si belle façon de Dame Nature. Les dessins ne sont pas en reste en prenant tour à tour des allures de bestiaire et d'herbier.

Le personnage de Bufarelle représente à la fois pureté et contradiction de l'âme humaine. Victime de la méchanceté des hommes et de leur intolérance à la différence, la voilà partie sur les chemins du savoir, de l'amour, mais aussi celui de la vengeance...

Ce texte envoûte mais fait également réfléchir...

Merci à toi Martine pour l'envoi de cet album. Tu sais combien j'apprécie tes textes et me voilà à nouveau ravie. Esprit et mirettes comblés !
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Bufarelle, c'est l'histoire de Marie, une jeune femme dont la mère a été chassée de son village, et qui voit son ancien soupirant en épouser une autre, tout cela parce qu'elle porte la marque des sorcières : elle est rousse, comme sa mère. Marie, c'est la jeune femme blessée qui n'a d'autre désir que la vengeance... Partie à la recherche de celle qui l'a mise au monde, Marie accomplira sa destinée et deviendra Bufarelle. Aidée par les uns ou rejetée par d'autres, assouvira-t-elle ce talion pour lequel elle a tout quitté ? La réponse est dans ce bel album, la revanche peut aussi être très belle, quand notre part d'humanité et de compassion éclaire l'intelligence.
La plume de Martine Hermant fait encore une fois des merveilles dans ce petit conte, que l'on sent écrit une première fois en vers, puis délié en prose. Autant vous dire qu'il est magnifique, et je me demande si l'autrice n'aurait pas quelque pouvoir étrange pour charmer autant le lecteur...
Au passage, si vous êtes Auvergnat(e), vous découvrirez la légende du "buffadou"... Et cet instrument, vous ne le regarderez plus de la même façon...
Lien : https://lecturesdartlubie.bl..
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Ce fût un grand plaisir de marcher dans les pas de Bufarelle et de la suivre dans son initiation à la vie, à l'amour, à la mort.... Grâce aux magies conjuguées de Martine Hermant pour les mots et Thierry Ballay pour les images, j'ai pu redécouvrir un classique du conte auvergnat. J'ai voyagé avec vous tous, emportée par le tourbillon des mots et la vérité délicate du dessin, j'étais avec Marie qui devient Bufarelle, et moi c'est ce que j'aime, rentrer dans le livre et son histoire et parcourir un bout de chemin avec les personnages et pour cela encore grand merci ! Pardonnez-moi, pas vraiment de critique littéraire ici mais juste l'expression du plaisir épidermique et de la gratitude que j'en éprouve envers les auteurs, alors à bientôt j'espère pour de nouvelles sensations....
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Au fil des jours, je désespère, jusqu'à échouer devant des grands murs de pierre : trouverai-je asile dans ce monastère ? Bons Pères, ouvrez-moi ! Secourez la fille sans terre qui à votre bastille en appelle à lever votre grille ! Prenez pitié de la brebis égarée dont le nom de Marie devrait éveiller votre miséricorde.

Va-t-en, créature de Satan ! Qu'importe ton nom quand tes cheveux ruffins dénoncent ton destin. Ton corps féminin ne profanera pas l'aire des moines. Piège de séduction, écarte des hommes pieux tes viles tentations et fuis ces lieux saints !

Serais-je si belle qu'à ce point vous me redoutiez ?
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Mon père, mon père, tu ne m'as jamais dit que le sang des pucelles en rien ne scelle le cœur des hommes.
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Vidéo de Martine Hermant
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