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Trilogie Joe Leaphorn tome 2 sur 3

Danièle Bondil (Traducteur)Pierre Bondil (Traducteur)
EAN : 9782869302044
253 pages
Payot et Rivages (01/01/1989)
3.98/5   123 notes
Résumé :
Joe Leaphorn est un policier d'origine indienne à la double culture et selon son créateur "un personnage de synthèse". Pour débusquer les coupables, il allie à la parfaite connaissance des coutumes de son peuple une maîtrise des méthodes policières modernes. Dans sa première aventure de La Trilogie Jœ Leaphorn, La Voie de l'ennemi, il part à la recherche d'un petit délinquant et retrouve son cadavre sur une piste de la réserve. Dès lors, il se pose deux questions : ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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"Femme qui écoute" est le dernier titre de la trilogie "Joe Leaphorn", qui sera suivi de la trilogie "Jim Chee" pour ensuite donner naissance à une douzaine de titres où les deux enquêteurs navajos seront associés.
Je retrouve avec plaisir le contexte mettant en scène la police tribale Navajo, la particularité de l'auteur est de nous offrir à chaque fois ce qu'on appelle un polar ethnologique qui nous immerge dans la culture indienne, principalement navajo, mais parfois zuni ou hopi.
L'action se situe invariablement dans le cadre désertique des terres indiennes et les termes de mésa, arroyos ou hogan n'auront plus aucun secret pour vous, Tony Hillerman évoquant à chaque fois une foule de détails concernant tous les aspects de la vie quotidienne des indiens tant rituelle que culturelle.
Pour parler de ce titre et de cette enquête, tout commence avec un double meurtre dont le seul témoin indirect est une femme aveugle, une "femme qui écoute" dont le prestige associé aux rituels dans la société navajo est élevé.
L'enquête va se développer lentement mais avec beaucoup d'efficacité et de perspicacité, ce qui est la marque de l'auteur, une intrigue à "tiroirs" d'une certaine façon, on ne sait pas toujours ce que l'on va découvrir quand on tire sur le seul fil à sa disposition, surtout s'il est ténu.
J'ai une fois de plus apprécié la qualité de l'écriture et du scénario même si j'ai trouvé que dans cette histoire, le hasard faisait un peu trop bien les choses à mon goût, le récit flirtant un peu avec le crédible par moment.
Il y a une chose de plus que je trouve remarquable parce que rare, à savoir le fait que le héros de cette première trilogie, Joe Leaphorn, restera assez énigmatique, c'est, je crois, la première fois qu'un personnage est aussi peu développé. Joe Leaphorn n'a aucune vie sociale, il ne rentre pas à la maison, ne déjeune pas, n'a pas de petite amie ni même de loisirs, n'a pas de fantômes personnels, pas de problèmes d'alcool ou de drogue, il enquête, point final.
Une première trilogie convaincante qui fait que je vais bien sûr continuer à cheminer avec l'auteur, je suis loin de me lasser de la culture navajo.
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Découvrir Hillerman représente une ouverture considérable vers une cuture que l'on croyait éteinte , la culture indienne.
Au fond méme si ce roman est un polar , ce qui prévaut ici c'est l'étude que l'auteur fait des coutumes et des modes de vie indiens .
Au dela du polar , c'est une plongée dans le quotidien des indiens que Hillerman propose avec ce trés bon livre .
Des personnages aboutis , une histoire magnifiquement orchestrée, autant de qualités pour un livre de trés haut niveau .
Pour les amateurs de trés bons livres qui sortent de l'ordinaire , Hillerman est une référence incontournable.
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J'ai du mal à apprécier les romans que je lis depuis quelques mois, exception faite des Pierre Pevel :-) J'ai donc pioché sur mes étagères une valeur sûre (genre, je ne prends pas de risque...), un Tony Hillerman, qui ne m'a pas enthousiasmée non plus, hélas...
L'enquête de Joe Leaphorn promettait pourtant d'être intéressante, en tout cas le début m'avait bien accrochée. Et puis comme toujours avec l'auteur le récit fourmille de détails passionnants sur la religion des Navajos ou le mode de vie des Kiowas. de belles descriptions du désert, de ses canyons et des mesas, on s'y croirait.
Le hic, c'est l'enquête. Là vraiment, tout était tiré par les cheveux, et le problème c'est que je n'y ai pas cru une seconde. Pire, l'intrigue traînait en longueur.
c'est la première fois que je suis déçue avec un Hillerman, ça me fait un drôle d'effet. Pas grave, d'autres titres m'attendent, ce n'est que partie remise.
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Tony Hillerman est un auteur qui laisse porter sa plume par le vent des plaines. Son livre, c'est les grands espaces, la nature, les traditions.

Joe Leaphorn est un policier Navajo. Afin d'échapper au "gardiennage" d'un bande de scout, il accepte de travailler sur de vieux dossiers non résolus et de rendre un petit service en prime à son chef.
Mais Joe a aussi une affaire qui lui tient à coeur ! Un homme a essayé de le tuer et cela tourne en boucle dans sa petite tête d'indien.
Donc voila ses missions :
- Une affaire de drogue au point mort
- Un double meurtre. Affaire suivi par le FBI mais n'étant pas Indiens, ils n'écoutent pas une femme aveugle qui parle des traditions et rites et qui pourrait éclairer l'affaire sous un autre angle.
- Protéger une femme "Blanche" arrivée sur le territoire Indien. Demande express de Papa !
- Retrouver les traces d'un hélicoptère volé qui aurait servi pour l'évacuation de braqueurs.
- Et enfin la mission que Joe se donne, retrouver l'homme aux lunettes à monture d'or qui a essayé de le tuer.

Et oui rien que ça ! Cela ne lui fait pas peur à Joe ! Surtout qu'en fouillant un peu, il y a un lien entre certaines de ces affaires.

"Leahorn réfléchissait à un autre défi qui l'obsédait. Quelque part dans cet embrouillamini de contradictions,de faits étranges, de coïncidences et d'événements peu vraisemblables, il devait y avoir une logique, une raison, quelque chose qui associait une cause à un effet et que les lois de l'harmonie naturelle et de la raison devaient dicter. Cela existait forcément."

Le personnage de Joe est un savant mélange d'homme dit moderne et d'homme baigné dans les traditions. Tony Hillerman nous explique les rites, les croyances, les dieux et les peurs des Indiens. Nous dresse aussi un peu d'histoire et nous fait un constat du milieu de vie des tribus actuelles.
Pour ma part, j'ai trouvé certaines répétitions et longueurs un peu difficiles. Cela a pesé dans ma lecture. L'intrigue est bonne même très bonne mais le rythme lent a essoufflé mon entrain. Ce livre est donc pour un public averti !
Lien : http://lesciblesdunelectrice..
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Femme qui écoute est le nom Navajo de madame Cigaret. Femme médecine puissante, dans ses transes elle écoute ce que lui révèlent la terre et ses esprits pour soulager les maladies de l'âme des hommes. Mais la méchanceté moderne, des indiens comme des blancs, rend les choses bien difficiles à tous : aussi bien aux anciens, qui tentent de préserver leur mode de vie, leur culture, qu'à Joe Leaphorn, officier de la police tribale que la science de ses ainés n'a pas totalement déserté. Il explique comment, jeune indien élevé dans la tribu, il a cru dur comme fer aux croyances des siens, avant de devenir totalement sceptique pendant ses années d'université. Et de refaire la moitié du chemin en sens inverse… à peu près.
Étrange policier qui fait finalement le pont entre les mondes inconciliables de la réserve et de l'extérieur, celui des hélicoptères, des prisons et des hommes mauvais.
Dans cette aventure, la magie rencontre l'enquête, la quête policière se double d'une quête mystique et ce, à plusieurs niveaux puisque l'un des indiens a « pris le chemin de Jésus » et cherche le sens de sa vocation.
Bien des lecteurs sont des habitués de cette dualité, Joe Leaphorn étant le personnage récurrent d'une magnifique série de romans se déroulant dans et hors les limites des états du Nevada et du Colorado, dans les frontières fluctuantes de la population indienne que les cartes indiffèrent. le héros porte sur le désert un regard double qu'il exprime à merveille « je ne voyais ce matin là que la misère d'une terre inhospitalière là où d'habitude je me serais ému des teintes de la roche et du ciel ». Sans cesse entre procédure, esprit scientifique et néanmoins fortement teinté des croyances de sa nation d'origine, Joe Leaphorn est l'homme de la synthèse et du divorce, que sa spécificité rend infiniment solitaire.
Ici, il cherche à comprendre qui est l'homme qui a tenté de le tuer au volant de sa voiture tout en reprenant les pistes froides d'un double meurtre ancien. Pourquoi femme qui Ecoute a-t-elle été épargnée alors que la jeune fille qui l'accompagnait et le vieillard qui la consultait ont-ils péri tous les deux à quelques pas du lieu où la chamane écoutait les esprits ?
Chacun des nombreux romans de Tony Hillerman que ce soit dans la série des aventures de Joe Leaphorn ou de Jim Chee est un voyage dans l'âme indienne, dans ses mystères, ses refus, son sens inné de l'inadaptation à la société de rentabilité américaine.
lire la chronique complète et les autres sur le blog de Jeanne Desaubry
Lien : http://jeanne.desaubry.over-..
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Femme-qui-Écoute se tenait devant lui, le visage sombre, fixant un point derrière lui de ses yeux aveugles.
– Écoutez, Grand-Père, dit-elle, je pense qu’il faut que vous m’en disiez davantage sur la manière dont ces peintures de sables ont été abîmées. Si vous avez peur que les gens l’apprennent, Anna peut aller derrière le hogan. Dans ce cas personne d’autre ne le saura que vous et moi. Et je ne révèle pas les secrets.
Hosteen Tso sourit, très légèrement.
– Pour l’instant, personne d’autre que moi ne le sait, et moi non plus je ne révèle pas les secrets.
– Peut-être que cela aidera à déterminer pourquoi vous êtes malade, insista Femme-qui-Écoute. Pour moi, ça ressemble à de la sorcellerie. Des peintures de sables qu’on abîme. S’il y avait plus qu’une seule peinture de sables à un moment donné, cela voudrait dire que la cérémonie n’était pas faite dans les règles. Cela voudrait dire que la bénédiction a été détournée de son but. Ce serait de la sorcellerie. Si vous avez fait des bêtises avec des Loups Navajos, il va nous falloir un type de rite guérisseur différent.
Le visage de Tso était maintenant fermé.
– Comprenez-moi bien, femme. Il y a très longtemps j’ai fait une promesse. Il y a des choses dont je ne peux pas parler.
Le silence s’éternisa. Femme-qui-Écoute contemplant la vision qu’ont les aveugles à l’intérieur de leur tête, Hosteen Tso fixant un point par-delà la mesa, et Anna Atcitty, le visage sans expression, attendant le résultat de cet affrontement.
– J’ai oublié de vous dire une chose, reprit Tso. Le jour même où les peintures de sables ont été détruites, j’ai tué une grenouille.
Femme-qui-Écoute eut l’air effrayée.
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La radio crépita à nouveau.
– Deux ou trois choses, reprit-elle. Le capitaine veut savoir si vous avez le jeune Begay. Il dit que si vous l’avez, vous ne devez pas le laisser s’échapper à nouveau.
– Oui, m’dame, déclara l’adolescent. Dites au capitaine que le jeune Begay est en état d’arrestation.
– Je l’ai, dit Leaphorn.
– Dites-lui que cette fois-ci je veux la cellule avec la fenêtre, reprit l’adolescent.
– Begay dit qu’il veut la cellule avec la fenêtre, transmit Leaphorn.
– Et le lit rempli d’eau.
– Et le capitaine veut vous parler quand vous arriverez, ajouta la radio.
– Me parler de quoi ?
– Il n’a pas précisé.
– Mais je parie que vous le savez.
Le rire de la standardiste grésilla dans la radio.
– Bon, d’accord, avoua la voix féminine. Window Rock a appelé le capitaine et lui a demandé pourquoi vous n’étiez pas là-bas pour donner un coup de main aux scouts. Quand est-ce que vous allez arriver ?
– Nous sommes sur la Route Navajo 1 à l’ouest de Tsegi, précisa Leaphorn. Nous serons à Tuba City dans peut-être une heure.
Il coupa le bouton de transmission.
– Qu’est-ce que c’est que cette histoire de scouts ? demanda Begay.
Leaphorn émit un grognement.
– Window Rock a eu la brillante idée d’inviter les Boys Scouts d’Amérique à installer une sorte de campement régional dans Canyon de Chelly. Des centaines de mômes qui arrivent de tout l’ouest du pays. Et bien sûr ils confient au Service du Maintien de la Loi et de l’Ordre Public la tâche de s’assurer que personne ne va se perdre, tomber d’une falaise ou autre.
– Eh ben, commenta Begay, c’est pour ça qu’on vous paye.
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Au loin, vers l’est, à une quinzaine de kilomètres, dans la sombre vallée de Klethla, un point lumineux glissait dans leur direction sur la Route 1. Begay cessa d’admirer le coucher de soleil et regarda la lumière. Il siffla entre ses dents.
– Voilà un Indien pressé.
– Ouais, fit Leaphorn.
Il engagea son véhicule sur la pente qui menait à l’autoroute et éteignit ses phares d’un geste rapide.
– Ça c’est sournois, dit Begay.
– Ça économise la batterie, répliqua Leaphorn.
– Drôlement sournoise aussi la façon dont vous m’avez eu, reprit Begay d’une voix qui ne contenait aucune rancœur. Se garer de l’autre côté de la colline et marcher jusqu’au hogan comme ça pour que personne pense que vous êtes un flic.
– Ouais, fit Leaphorn.
– Comment vous le saviez que j’y serais ? Vous avez découvert que les Endischee faisaient partie de ma famille ?
– C’est exact.
– Et vous avez découvert qu’il y avait une Kinaalda pour la fille Endischee ?
– Ouais, acquiesça Leaphorn. Et que peut-être bien que vous y viendriez.
Begay rit :
– Et même si je ne venais pas, c’était mieux que d’aller courir à droite et à gauche à ma recherche. (Il jeta un coup d’œil à Leaphorn.) Vous avez appris ça à l’université ?
– Ouais, répliqua Leaphorn. Il y avait un cours sur la manière d’attraper les Begay.
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McGinnis versa le bourbon en faisant attention, s'arrêtant exactement au symbole du copyright sous la marque Coca Cola inscrite sur le verre. Cela une fois fait, il leva les yeux vers Leaphorn.
– Je me suis fait dire par un docteur que je devrais cesser de boire de ce truc-là parce que c'est mauvais pour mes tympans et je lui ai répondu que ce que je buvais était plus agréable que ce que j'entendais.

(p. 96)
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- J'aimerais que vous puissiez nous en apprendre un peu plus. Une soudaine marque de richesse chez ces gens. N'importe quoi qui soit intéressant.
- Dans les environs de Short Mountain, si quelqu'un a trois dollars c'est une marque de richesse. Il n'y a rien eu de ce genre.
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