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Série des enquêtes de Leaphorn et Chee tome 7 sur 12

Danièle Bondil (Traducteur)Pierre Bondil (Traducteur)
EAN : 9782743608385
336 pages
Payot et Rivages (11/08/2001)
3.8/5   75 notes
Résumé :
Le lieutenant Jim Chee, appelé en renfort du fin fond de la réserve navajo par un de ses subordonnés découvre sur le sommet d’une mesa l’agent Kinsman, grièvement blessé. A ses côtés, un coupable tout désigné, un Hopi venu là braconner un aigle en vue d'une cérémonie religieuse. Mais les choses se compliquent lorsque Janet Pete, de retour de Washington, se voit confier la défense de l'accusé, qui se dit innocent.

Parallèlement, Joe Leophorn est tiré... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Comme à son habitude, Hillerman nous emmène dans son univers amérindien et
plus précisément chez les Navajos dont la réserve, ainsi que celle des Hopis, est située en Arizona.
En toute évidence, le crime est réglé d'avance. Un coupable sur les lieux, du sang de la victime sur son paletot mêlé au sien, son compte est bon et compte tenu du fait que le
congrès (faut croire qu'ils ont des idées, au congrès) vient d'autoriser la peine de mort pour les crimes de sang internes aux réserves, le pauvre Jano (le Hopi) est dans une mauvaise passe, si je puis me permettre cette métaphore !
Un vice-procureur adjoint, aux visées politiques importantes, se frotte les mains, son avenir, avec une telle affaire, est dans la poche. Il se voit gouverneur, tapis rouge, limousine, hamburgers surchoix, whisky écossais, gros cigares et petites pépées.
Enfoncez l'accusé les gars, dit-il, aux flics du coin, trouvez des mobiles pour l'amener à la chaise, des rumeurs, inventez-en,on s'en fiche c'est un indien.
Les flics du coin ce sont les policiers tribaux et leurs supérieurs, les G-men du FBI, costume sombre,
chemise blanche, cravate sombre et lunettes de soleil, matin, midi et soir, 365 jours par an. Des sachants !
Le Hopi nie avoir tué le policier. le sang, le sien, vient d'une blessure causée par les serres de l'aigle, pas celui qui est dans la cage, un autre, le premier qu'il a relâché car, dans la capture, l'oiseau a perdu deux plumes de sa queue et ne peut plus être sacrifié.
L'avocate, commise d'office est Navajo également et, partant du fait que les Hopis sont pacifistes et ne mentent pas, elle doute de la culpabilité de son client. Ce doute va titiller Chee, lequel sait que le sommeil, s'il fait condamner un innocent, désertera ses nuits.
Alors, ne reste plus qu'à trouver ce premier aigle aux fins d'analyse de ses serres. Pour soulager sa
conscience et ne pas faire exécuter un innocent, il trouvera cet oiseau protégé, qu'il remettra au FBI, qui n'en veut pas, c'est pas les ordres, jugulaire, jugulaire! Alors pour faire admettre son point de
vue, Chee, sabordera sa carrière.
Leaphorn, le fabulous lieutenant en retraite, apportera sa contribution à Chee, son élève, à
qui il demandera de l'aide dans sa recherche de la jeune scientifique.
Ensemble ils résoudront la double enquête.

Je ne peux pas lire
plus d'un livre de Hillerman par an sans risquer l'implosion. Il y a du
romanesque là-dedans, certainement, mais nous sommes à des années
lumières de notre propre (le mien) entendement. Hillerman, malheureusement décédé, fini Chee, fini Leaphorn, fut un trop vieux briscard pour ne raconter que des sornettes. Il a vécu avec les Navajos, les a appréciés, parlé leur langue riche et imagée et si peu usitée qu'elle servit de base au code secret américain (l'équivalent du Enigma allemand) pendant la seconde mondiale avec comme remerciements de se faire zigouiller pour raison de secret défense. Pas joli, joli tout ça !
Le respect d'autrui, des anciens, de la tradition (orale dont certains rigolent) et l'importance de la vie, de la nature et de son environnement (faut pas se leurrer, l'environnement c'est nous, les
humains) impliquent une réflexion sur la notion de "sauvages". A ce terme barbare fut substitué celui beaucoup plus intéressant de "Native".
Je crois que ça leur fait une belle jambe aux "natives".
L'écriture est impeccable, profonde et imagée, jamais lourde mais jamais rieuse.

Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Jim Chee découvre, en montagne, son collègue Kinsman grièvement blessé à la tête. À ses côtés, un braconnier récidiviste, chasseur d'aigle, les mains ensanglantées, un indien Hopi. Voilà, cette affaire sera simple. Simultanément, Leaphorn, à la retraite, est réquisitionné par la famille d'une biologiste disparue dans les Bighorn. Pas le meilleur titre de Hillerman selon moi. Quoique..il est difficle de ne parler que d'un seul titre lorsque l'on parle du monde navajo tel que conté par Hillerman. Il reste que le premier aigle, c'est tout un tas d'explications sur les vecteurs de transmission des maladies virales, les bêtes porteuses, les bêtes immunisées, les temps de transmission, etc etc. C'est didactique et c'est lourd, lassant. Nous apprécions davantage le côté didactique de l'auteur lorsque celui-nous parle Navajo, Apache, Hopi , montagnes, territoires et légendes. Ce n'est que vers la fin de ce titre que notre intérêt se réveille. Il est vrai que Leaphorn à la retraite, Chee qui se cherche toujours aussi lentement, les orientations qu'il a choisi pour ses personnages, il est peut-être plus difficile de pondre un récit des plus enlevants et peut-être aussi que Tony Hillerman a fait le tour du jardin des Four Corners. Nous nous souhaitons qu'il retrouve son monde navajo tel qu'il nous y avait habitué.
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Un coupable idéal.
Voilà ce qu'a trouvé Jim Chee, de la police tribale navajo.
Sur la scène de crime, son collègue Kinsman, le crâne défoncé ; à côté, un jeune Indien Hopi, avec l'aigle qu'il a capturé illégalement.
Mais le policier Kinsman, connu pour être un harceleur sexuel, n'aurait-il pas croisé la route de Cathy, cette scientifique disparue ?
C'est avec plaisir que j'ai retrouvé Tony Hillerman, que j'avais beaucoup lu à une époque. Maintenant c'est avec une petite nostalgie : ah, ces enquêtes policières du siècle dernier, sans Internet ni analyses ADN !
On y retrouve toutefois une intrigue suffisamment dense pour être très efficace, dans laquelle Hillerman mêle son amour pour la culture navajo, avec sa découverte de la microbiologie. En effet, l'enquête se passe en partie dans le milieu scientifique qui étudie les mutations des virus et des bactéries, et la résistance aux antibiotiques qui fait craindre des pandémies mondiales...
Traduit par Danièle et Pierre Bondil.
Challenge USA : Un livre, un État (Nouveau-Mexique)
LC thématique février 2023 : "Un animal dans le titre ou sur la couverture"
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La journée de Jim Chee avait mal commencé : il avait bien compris qu'il allait lui falloir recadrer l'officier Kinsman c'est à dire lui demander de "contrôler sa testostérone" : trop de plaintes de collègues et des bagarres à l'extérieur...Chee fait maintenant fonction de lieutenant et on ne peut pas dire que cet aspect administratif du travail le passionne...
Quelques heures plus tard le problème est réglé : Chee retrouve Kinsman si grièvement blessé qu'il ne reprendra pas connaissance. rès de lui un indien Hopi, venu là braconner un aigle pour une cérémonie religieuse couvert de sang. Kinsman l'avait déjà arrêté pour le même motif : c'est le coupable idéal. Jim Chee l'arrête immédiatement; arrestation validée par le FBI dont l'enquête est rapide.
En fait ses ennuis ne font que commencer :
- cet indien qu'il vient d'arrêter est le cousin de Cowboy Dashee, un de ses ami d'enfance ...on pourrait presque dire son seul ami : et bien sûr, Cowboy ne peut pas imaginer que son cousin, si tranquille et si doux puisse être coupable d'un meurtre
- l'avocate de cet indien est janet Pete, "petite amie" de Jim Chee et bien sûr elle ne peut pas imaginer que son client soit coupable d'un meurtre...
En plus impossible que l'affaire reste discrète : le District Attorney s'est déjà montré à la Télévision : un policier tué, un beau procès, une éventuelle peine de mort...voila qui pourrait rapporter des voix !
Situation plus qu'inconfortable pour le pauvre Jim Chee...
Mais à peu près au même moment et au même endroit, une scientifique qui travaille pour les services de Santé à contrôler les colonies d'animaux (chiens de prairie par exemple) porteurs du microbe de la peste a disparu . Sa famille va demander à Joe Leaphorn de la retrouver.
Et nos deux héros vont se trouver associés encore une fois.
Personnellement, j'ai beaucoup aimé ce livre aussi. Les explications concernant le fonctionnement des épidémies de peste ne m'ont pas ennuyée. J'aime bien que les romans policiers sortent du cadre de l"énigme pure".
(je vais mettre quelques citations en anglais puisqu'il paraît impossible de dissocier les deux éditions)
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Douze enquêtes lues ou relues avec grand plaisir, perplexité devant la treizième. J'ai trouvé que tout sonnait faux dans ce Premier aigle. A commencer par les personnages principaux. Jim Chee fait preuve d'un acharnement dans l'aveuglement qui ne lui ressemble pas. Joe Leaphorn est aux prises avec des questionnements qu'on ne lui aurait jamais imaginé. Sans compter cette manie de Tony Hillerman d'appeler sans cesse ce dernier le Légendaire Lieutenant, surnom ridicule à la limite de l'ironie. Comme s'il était soudain mal à l'aise avec eux, ne savait plus comment prendre le virage de la retraite de Leaphorn et la nouvelle dynamique que cela entraîne. N'eussent été l'hommage rendu aux policiers morts dans l'exercice de leur fonction et les remerciements de début d'ouvrage qui donnent un cachet d'authenticité, j'en viendrai presque à croire que ce n'est pas Tony Hillerman qui a écrit cet épisode. C'est fouilli, c'est brouillon, ça frise la mauvaise romance. L'écriture donne l'impression de rassembler minutieusement tous les éléments clés de la série, voire d'appuyer avec insistance dessus pour que ce soit accessible aux nouveaux lecteurs, mais sans coeur. le sentiment d'infériorité de Chee, la nostalgie de Leaphorn, le piège tendu par Chee à Janet, les multiples répétitions scientifiques sur la transmission de la peste, les colonies réservoir, que tout cela est lourd ! La grâce n'y est pas…

La lectrice assidue note juste que Bernadette Manuelito et Jim Chee ont été mutés à Tuba City, que Franck Sam Nakkai arrive à la fin de sa vie et que Jim et Janet se séparent irrémédiablement… et espère une suite plus en phase avec la profondeur de cet univers.

Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
En fait, ce véhicule ne lui était pas inconnu : les pick-up Dodge Ram du début des années quatre-vingt-dix se ressemblaient beaucoup avec l’espace derrière le siège du conducteur, mais celui-ci était équipé d’un treuil, fixé sur le pare-chocs avant, et les dommages subis par l’une des ailes avaient été recouverts d’une peinture dont la couleur ne correspondait pas exactement. C’était le camion de Joe Leaphorn.
Chee poussa un soupir. Le destin semblait le mettre une nouvelle fois en présence de son ancien supérieur, réactivant indéfiniment le complexe d’infériorité qu’il ressentait en présence du Légendaire Lieutenant.
Mais il se sentit un petit peu mieux quand il eut réfléchi. Il était impossible que le meurtre de Kinsman puisse concerner Leaphorn. Le Légendaire Lieutenant était à la retraite depuis l’année précédente. Kinsman, qui était une toute nouvelle recrue, n’avait jamais travaillé pour lui. Il n’y avait entre eux aucun lien clanique à sa connaissance. Leaphorn avait dû venir voir un ami malade. C’était forcément l’une de ces coïncidences dont l’ancien lieutenant lui avait dit, une centaine de fois peut-être, de se méfier. Chee se détendit. Il regarda une Chevrolet blanche, qui roulait trop vite, franchir le portail d’entrée du parking en chassant de l’arrière. Une voiture appartenant au parc automobile fédéral. L’avocat de la défense, enfin. Maintenant on pouvait débrancher les appareils, arrêter les machines qui avaient permis aux poumons de Kinsman de continuer à se gonfler et à son cœur de battre durant tous ces jours, depuis que le vent de la vie qui avait soufflé en lui s’en était allé, emportant la conscience qu’il avait des choses vers sa dernière grande aventure.
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Il se souvenait que Yells Back Butte était une avancée de Black Mesa. Par conséquent, il ne devait pas être trop difficile de trouver la route du hogan, puis l’arroyo, et enfin Kinsman. À ce moment-là, il avait l’intention de lui donner des instructions très explicites sur la façon de se servir de sa radio, et sur sa manière de se comporter avec les femmes. Et pendant qu’il y était, lui ordonner de réfréner son comportement anti-hopi.
Cette attitude était le résultat du rattachement à la réserve hopi des terres sur lesquelles était située l’habitation de sa famille, quand le Congrès avait procédé au découpage de la zone occupée conjointement. La grand-mère de Kinsman, qui ne parlait que le navajo, avait été relogée à Flagstaff, où pratiquement personne ne parle cette langue. Chaque fois qu’il allait la voir, il revenait plein de colère.
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On m'a appris que c'était une chose juste de posséder ce que l'on a. Mais si on commence à avoir trop, cela montre que l'on ne se préoccupe pas des siens comme on le devrait. Si l'on devient riche, c'est que l'on a pris des choses qui appartiennent à d'autres. Prononcer les mots "Navajo riche" revient à dire "eau sèche".
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– Cathy était une femme très sérieuse. Qui ne se dispersait pas. Elle ne parlait que du travail. Elle faisait une fixation sur la peste bubonique. Elle trouvait qu’il n’était ni plus ni moins criminel de protéger les citadins des classes moyennes de ces maladies infectieuses et de laisser les vecteurs de propagation agir à leur guise ici, au fin fond de nulle part, où ils ne tuaient que le prolétariat. Cathy tenait parfois des discours marxistes à l’ancienne.
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Leaphorn se réveilla dans une maison silencieuse, avec le soleil matinal qui lui éclairait le visage. Il avait construit leur maison de Window Rock en orientant la fenêtre de leur chambre vers le soleil levant parce que c'était le désir d'Emma. Par conséquent, le soleil levant et le vide de la maison lui étaient familiers.
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