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EAN : 9782213725482
250 pages
Fayard (20/09/2023)
4.41/5   32 notes
Résumé :
Une victime, trois témoins, une vidéo.

Une agression sexiste a lieu devant un arrêt de bus, en pleine journée au milieu de la foule.

La victime : une jeune femme, Adèle, aspirante écrivaine, vêtue ce jour-là d’une robe jaune.

Parmi les témoins : Virginie, une enseignante idéaliste, qui a eu le réflexe de filmer la scène avec son portable, avant de la poster sur les réseaux sociaux, sans imaginer le déferlement médiatique ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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"Quand j'entends siffler,
S'agit-il d'un petit air joyeux,
Ou suis-je prise pour un chien ?
Ou pire : une chienne ?"
Un récit percutant à travers l'histoire de cette fille agressée, il engendre une prise de conscience !
A travers ce livre, c'est la société qui est montrée du doigt, une société encore patriarcale.
Que signifie être une femme aujourd'hui ?
Pourquoi "cette haine, toute cette haine de ces hommes envers les femmes, PAS TOUS LES HOMMES
mais TOUTES LES FEMMES."

Ce soir là, Virginie cinquante cinq ans, professeure d'Anglais, s'installe sur son balcon, après une longue journée au collège.
"Elle se nourrit des rires de gens et de cris de joie des enfants.
ça lui suffit.
Elle est bien.
Jusqu'à ce sifflement.
Il a le son de l'admiration, mais la couleur de l'insulte.
Les atours de la joie, mais un arrière goût d'aigreur."
La place entière s'est figée.
Elle vient d'assister à la scène et aura le réflexe de la filmer.
Une jeune femme Adèle vingt ans, vêtue d'une robe jaune, traverse la place du marché. Elle croise le regard insistant de cet homme. Elle sourit poliment (comme on lui a appris à le faire depuis toute petite) mais il insiste,
veut plus, enchaîne des bruits de succion écoeurants,
alors elle réponds "Lâche moi connard !"
Et c'est la gifle violente, la chute, le choc, la douleur, l'humiliation ...
Deux autres témoins :
Myriam collégienne de douze ans et demie, déjà témoin des attentats du treize novembre 2015.
Joaquim jeune étudiant de vingt ans qui s'interroge sur l'amour et les filles. Souvent il ne comprend pas pourquoi les filles sont si agressives !

Chaque personnage de ce roman a une histoire personnelle et cette violence résonne dans leur vécu, leurs souvenirs, ouvrant la boite de Pandore.
J'ai été touchée par Myriam en pleine réflexion, en pleine rébellion qui refuse de n'être que ce que les garçons attendent ex : s'habiller en fille ...
"Ils n'aiment pas qu'on réponde. Ils aiment qu'on se taise, qu'on baisse le nez et qu'on trace. Pour éprouver un sentiment de puissance !"
Ces hommes ont une chose en commun : le désir forcené que leur propre volonté soit faite !
Myriam aime les femmes qui sont fières d'être qui elles sont, qui aiment le dire, le montrer.
"Elle doit sortir et montrer qu'elle est fière d'être
elle-même. Elle doit utiliser cette liberté elle aussi.
Où qu'elle mène. Même si elle mène au pire."
J'ai ressenti une lueur d'espoir avec Joaquim qui s'interroge, observe ses parents, modifie son comportement et ressent la satisfaction d'avoir su analyser et respecter les signes que lui envoie Elisa, son amie : une révolution à 180° dans sa tête, une ouverture sur l'autre !
Tout en nuances et alternance de points de vue, l'autrice pose les mots sur une problématique bien réelle et délivre un message fort qui donne matière à réflexions.
Car au delà de la cause féminine, c'est la violence, dans la rue, la violence haineuse sur les réseaux sociaux, les féminicides, le cyber-harcèlement .
Ce roman puissant ne peut que m'interpeller car toute les femmes de toutes les générations ont eu un jour (ou plus) à subir ces situations qui génèrent la honte injustifiée, la peur, l'humiliation !
Parce que l'histoire nous rappelle l'importance de libérer la parole des femmes, refuser d'être une femme dans un univers d'hommes et d'en payer le prix.
Les femmes sont toujours victimes de violence
parce qu'elles sont des femmes ! partout dans le monde !

Je savais que ma modeste plume me brûlerait les doigts
Car le sexisme, le racisme, la discrimination sont à combattre partout.


Cet ouvrage s'adresse à Tous et Toutes.



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Voici mon retour de lecture sur Toutes des filles en jaune de Florence Hinckel.
Une victime, trois témoins, une vidéo.
Une agression sexiste a lieu devant un arrêt de bus, en pleine journée au milieu de la foule.
La victime : une jeune femme, Adèle, aspirante écrivaine, vêtue ce jour-là d'une robe jaune.
Parmi les témoins : Virginie, une enseignante idéaliste, qui a eu le réflexe de filmer la scène avec son portable, avant de la poster sur les réseaux sociaux, sans imaginer le déferlement médiatique qui s'ensuivra ; Myriam, une timide collégienne de 12 ans mal dans sa peau ; Joaquim, un étudiant qui s'interroge sur l'amour et les filles.
Ces quatre individus ne se connaissent pas, ils n'ont rien en commun, mais le hasard de s'être trouvés au même endroit à ce moment précis va lier leurs destins.
L'événement fait vaciller leur rapport aux autres, en bousculant préjugés et représentations.
Toutes des filles en jaune est un très bon roman dont l'écriture de Florence Hinckel fait mouche. C'est net, sans concession et j'ai été très touchée par ce texte coup de poing.
Une jeune fille habillée en jaune est sifflée en pleine rue. Elle répond.. et se fait gifler..
Trois témoins principaux : Virginie, Myriam et Joachim.
Ils sont de sexe et d'age différent. Virginie est une enseignante d'une cinquantaine d'année, Myriam une adolescente de 12 ans ½ et Joaquim est un étudiant qui vit encore chez ses parents, et se pose beaucoup de questions.
Trois personnages différents que j'ai apprécié de suivre ici, avec la victime également, une jeune fille dont la seule erreur a été d'être séduisante, en jaune, ce jour là !
J'ai beaucoup aimé le fait que l'autrice fasse en sorte de bien nous présenter chaque personnage, leurs personnalités. Cela n'est pas évident car on suit tout de même quatre personnes, trois hommes et une femme. Ils sont différents, notamment par rapport à leur age. L'exercice n'est pas évident mais l'autrice a parfaitement réussie à nous faire ressentir les émotions de chacun.
Je les ai plus ou moins apprécié, tout dépend de notre sensibilité. Certains vont toucheront plus, d'autres moins :)
En ce qui me concerne je les ai tous apprécié dans l'ensemble.
L'histoire est simple en soi mais super bien ficelée. Ce texte fait réfléchir sur la manière dont le féminisme se construit selon les âges et le genre. Et, il serait temps de réussir à faire en sorte que la honte change de camp . Il n'est pas normal que les victimes se sentent coupables ! C'est le monde à l'envers.
Toutes des filles en jaune est un roman qui m'a beaucoup touché, je le recommande et le note cinq étoiles.
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Nous sommes à Paris, sur la Place du Marché, en fin d'après-midi, à une heure d'affluence, les terrasses sont bondées. Adèle, en robe jaune, est sifflée puis giflée violemment car elle n'a pas répondu aux sollicitations d'un homme pressant qui s'enfuit. Trois personnes ont assisté, de façon plus ou moins directe, à cette agression qui va bouleverser leur vie et celle d'Adèle, les obligeant à s'interroger.
* Virginie, 55 ans, professeur d'anglais a filmé la scène de son balcon et la poste sur les réseaux sociaux en floutant le visage d'Adèle qui ne veut pas porter plainte
* Myriam, 12 ans, élève de Virginie qui veut agir en s'habillant de façon provocante pour dire que les femmes ont le droit de porter les vêtements qu'elles veulent sans devenir des proies, que la rue est à tout le monde.
* Joaquim, 20 ans, étudiant, attiré par Elisa, en école d'ingénieur et qui a du mal à créer une relation avec elle et trouve que les filles sont hautaines, méprisantes à l'égard des garçons.
Ce roman féministe développe de nombreux thèmes, que l'auteure propose à notre réflexion et surtout à la réflexion des adolescents car c'est un livre jeunesse.
Bien sûr, le thème central est le harcèlement de rue, à l'école, sur les réseaux sociaux dont sont victimes les femmes. Celles-ci ont tendance à se protéger en s'invisibilisant : elles ne portent que des vêtements amples, essayent de se fondre dans le paysage, suppriment leur compte sur les réseaux. Elles ont aussi tendance à avoir honte d'avoir été agressées, à penser que c'est de leur faute parce qu'elles ont attiré l'attention d'un homme. Elles perdent alors l'estime d'elle-mêmes, toute assurance, sont oppressées lorsqu'elles se trouvent en présence d'hommes. Leur vie devient un enfer.
Un autre thème important est l'effet démultiplicateur, dévastateur des réseaux sociaux et de leur anonymat qui autorisent la haine, la violence, les menaces contre lesquelles police et victimes sont assez démunies.
Le roman pose également la question de ce qu'est la virilité; les hommes sont-ils frustrés par la place des femmes dans la société, se sentent-ils dépossédés de leur puissance? Ont-ils peur de créer un lien avec une femme? En miroir, le roman interroge sur ce que signifie être une femme aujourd'hui. Aucune réponse n'est apportée mais des pistes de réflexion sont ouvertes.
Cette agression réveille chez Virginie et Myriam le souvenir d'autres violences dramatiques et traumatisantes dans leur passé ce qui peut expliquer leur réaction plus active et engagée mais aussi leur sensibilité exacerbée face à l'agression.
Au-delà de l'aspect réflexion, ce livre n'est pas un manifeste pontifiant mais bien un vrai roman avec une intrigue, un rythme, des surprises, des personnages attachants par leurs doutes, leur personnalité dont on peut se sentir proches.
Une belle réussite dont je recommande la lecture et pas qu'aux adolescents.
#Toutesdesfillesenjaune #NetGalleyFrance
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Je remercie #NetGalleyFrance et les éditions Fayard pour m'avoir permis de découvrir #Toutesdesfillesenjaune de Florence Hinckel.

"C'est déjà difficile de se souvenir des choses en détail, mais ça l'est encore plus de les interpréter lorsqu'on n'a vu et entendu qu'une partie de la scène [...]"

Une scène de rue bouleverse l'esprit de 4 personnes. Adèle, jeune autrice, ce prend un coup de poing en pleine rue pour avoir commis "l'outrance" de répondre "connard" à un type qui l'importunait. Myriam, une pré-adolescente et Joaquim, un adolescent, assistent à une partie de la scène. Virginie, professeure d'anglais de 55 ans, filme la scène par inadvertence. Cette dernière décide de diffuser la vidéo sur son profil sous pseudo. le quartier s'emballe et leur 4 vies sont momentanément chamboulées par cet "événement".

La lecture de cet ouvrage classé "jeunesse" devrait être encouragée auprès des 13-18 ans. Florence Hinckel aborde des thèmes sociaux primordiaux dans la construction de soi : sexisme, confrontation entre générations, terrorisme, violences faites aux femmes, réseaux sociaux, machisme, féminisme, avec un style très actuel et tout à fait accessible. J'ai beaucoup aimé l'aspect "boule à facettes" du roman. La construction et très simple : les visions, les vécus et les ressentis des 4 protagonistes se dévoilent progressivement, chapitre après chapitre. La parole est donnée aux unes et à l'autre tour à tour (et on sait toujours où et avec qui on est dès les premières lignes). Les 3 femmes et le jeune homme éprouvent des sentiments très divers, chacun.e avec le prisme de son âge, de son milieu, de ses expériences et connaissances (et après la vague "#MeToo").
Florence Hinckel nous interroge sur le statut de la femme dans la rue, dans la famille, en tant qu'adolescente, que jeune femme, que mère ; et aussi le statut de l'homme : comment trouver sa place d'homme "bon" parmi les hordes de mauvais mâles ? Les inégalités aigrissent-elles plus les femmes que les hommes ? "Toutes des filles en jaune" encourage le lectorat à se poser des questions sur nos comportements et notre société et aide à y trouver des réponses fines. En revanche, je regrette tout de même le peu de réflexion vraiment construite (mais ce n'est sans doute pas l'objectif du roman), le manque de profondeur et les aspects un peu lisses et "clichés". J'aurai préféré des avis plus tranchés, des personnages plus charismatiques : c'est sans doute cela qui m'a empêché de m'attacher vraiment aux personnages. En même temps, c'est très certainement un reflet plutôt fidèle des sentiments sociaux qui peuplent notre époque.

#Toutesdesfillesenjaune #NetGalleyFrance
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Scène d'une banalité affligeante en plein Paris : un homme siffle une jeune femme qui passe non loin de là. Loin de se contenter de son sourire poli, il renchérit, refuse qu'on lui dise non, la pousse à bout jusqu'au fatal « Lâche-moi, connard ! ». Si la foule alentour s'est figée au moment du sifflement, si fort qu'il a immédiatement inquiété les passants, elle ne fait rien quand l'homme court jusqu'à Adèle et la projette au sol d'une gifle monumentale. Adèle, la vingtaine dans sa robe jaune estivale, qui courait quant à elle entre ses deux jobs vers un rendez-vous qui pourrait tout changer : un entretien avec une éditrice.

Parmi ces anonymes, nous partons à la rencontre de Virginie, ronde, la cinquantaine, enseignante au collège du coin, qui filme la scène depuis son balcon. de Myriam, une de ses élèves, témoin à la fois de l'agression et des attentats du 13 novembre 2015 quelques années plus tôt. Et de Joaquim, un jeune étudiant qui découvre la face cachée de son père en entrant dans l'âge adulte. Présents sur les lieux, ils n'ont pas pu intervenir eux non plus. Et cet incident va marquer un tournant dans leur existence.

Ce roman est d'une force incroyable. Il dresse sans concession le constat alarmant autour du harcèlement de rue, des violences domestiques et des féminicides. La honte doit changer de camp ! Alors qu'Adèle s'évertue à plier l'échine, à ne pas faire de vagues, c'est un tsunami qui va s'abattre sur elle quand Virginie décide de publier la vidéo de la scène sur Twitter. Car malgré son visage flouté, on commence à la reconnaître. Et malgré son pseudonyme d'Anne Talbot, Virginie est menacée à chacune de ses interventions d'être percée à jour par ses détracteurs en ligne, qui estiment qu'après tout, la fille en jaune l'a bien cherché.

Les points de vue sont nombreux autour d'une même scène et reflètent parfaitement les grands mouvements de pensées que l'on entend si souvent. Les féminazies qui en font trop, les hommes qui se plaignent de ne plus pouvoir draguer sans être qualifiés d'agresseurs, les amis bien intentionnés mais paternalistes à souhait, qui conseillent aux femmes d'agir pour changer les choses sans jamais eux-mêmes s'impliquer, ces femmes aussi qui pensent parfois qu'il n'y a pas de quoi en faire tout un drame, ou qui se taisent pour ne pas passer pour des victimes, alimentant ainsi la spirale infernale. Florence Hinckel nous parle aussi de cette injonction à témoigner, quand bien même si peu de gens écoutent ou prennent au sérieux, de cette obligation morale à protéger les autres sans être protégée soi-même face au déferlement d'insultes, de menaces de mort et de viol sur les réseaux sociaux.

D'une plume moderne et percutante, l'autrice enchaîne les figures de style habiles, les jeux de mots puissants pour mieux étayer son propos. Elle traite le sujet du sexisme et de ses mécanismes toxiques à travers le prisme de ses quatre protagonistes. Adèle, tétanisée, sous le choc, petite souris qui rêverait de se réinventer lionne, qui redoute désormais de sortir de chez elle, de voir son rêve s'envoler à cause d'un grossier personnage. Virginie, qui traite l'incident avec beaucoup de philosophie avec un de ses collègues et amis, avant de se jeter dans l'arène pour mieux se retrouver prise au dépourvu quand son post devient viral. Myriam, qui du haut de ses douze ans, en a déjà beaucoup trop vu. L'agression de la fille en jaune va réveiller le traumatisme enfoui de la mort de sa mère, et faire flamber sa révolte devant cette société qui ne la laisse pas s'habiller comme elle veut, penser comme elle est. Joaquim, qui trouvait sa mère aigrie, à se plaindre du ménage et du reste, qui se montrait trop pressant envers une autre étudiante, Élisa. Un personnage que j'ai trouvé antipathique dans un premier temps, mais qui est aussi intéressant que les autres au final. Au fil des pages, il évolue, se remet en question, déconstruit les valeurs inculquées par son père en prenant conscience de la violence que ce dernier contient à grande peine dans l'IRL et déchaîne sur Internet. Il va ouvrir les yeux sur tout ce que l'on fait subir aux femmes encore de nos jours et avoir la force de briser le cycle infernal que l'on cherchait à lui faire reproduire. le mythe de la femme au foyer, juste bonne à combler les désirs de son mari. En silence, de préférence.

Ce roman nous propose un réel travail de réflexion autour de la condition des femmes dans la société contemporaine. Florence Hinckel nous parle de mansplaining, du mouvement Me Too, des failles du système judiciaire, de l'indifférence générale face à cette problématique vieille comme le monde. Elle met le doigt là où ça fait mal, quitte à froisser certains egos, et le fait avec une grande intelligence. C'est un cri du coeur, pour qu'enfin nos mères, nos filles et nos soeurs puissent agir librement sans jamais être punies pour cela. Un ouvrage à mettre entre toutes les mains, entre celles des filles et des femmes pour leur démontrer que ce qu'elles ont pu vivre n'est pas normal, qu'elles ne sont pas seules en dépit des apparences, mais aussi entre celles des garçons et des hommes de tout âge pour leur dévoiler l'envers du décor et aider à faire voler en éclat les bases patriarcales de notre société, pour atteindre enfin peut-être une authentique égalité.

Dans le fond comme dans la forme, je me suis retrouvée entre ces pages, avec mes doutes, mes peurs et ma culpabilité face à certains événements de mon propre passé. Une lecture douloureuse, mais nécessaire. Et un vent d'espoir, aussi.


Lien : https://dragonlyre.wordpress..
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Certains chanteurs comme Yves Jamait s'engage sur ce sujet
par cette chanson ! CELLES

Celle dont l'ecchymose se cache sous des verres fumés
Celle qui jamais n'ose, devant l'immonde, se révolter
Celle qui pleure à cause de son mariage imposé
Celle aux paupières closes, ouvrant les jambes, résignée
C'est la mère, la sœur, la femme ou la fille d'un homme
D'un homme comme toi
La mère, la sœur, la femme ou la fille d'un homme
D'un homme comme moi
Celle qu'on veut faire taire quand elle brandit sa liberté
Celle dont le salaire se moque de la parité
Celle qui d'un pervers a supporté les privautés
Celle qui laissa faire pour continuer de travailler
C'est la mère, la sœur, la femme ou la fille d'un homme
D'un homme comme toi
La mère, la sœur, la femme ou la fille d'un homme
D'un homme comme moi
Celle qu'on a meurtrie en invoquant la tradition
Celle qu'on avilit et pousse à la prostitution
Celle que l'on détruit, la forçant à la soumission
Celle qui a fini morte par lapidation
C'est la mère, la sœur, la femme ou la fille d'un homme
D'un homme comme toi
La mère, la sœur, la femme ou la fille d'un homme
D'un homme comme moi
Elle est ma vie, mon essentiel
Ma vérité, ma raison d'être
Crois-tu qu'on aurait pu, sans elle
Voir un jour naître
Un homme comme toi? (La mère, la sœur, la femme ou la fille d'un homme)
Un homme comme moi? (La mère, la sœur, la femme ou la fille d'un homme)
C'est la mère, la sœur, la femme ou la fille d'un homme
La mère, la sœur, la femme ou la fille d'un homme
La mère, la sœur, la femme ou la fille d'un homme
La mère, la sœur, la femme ou la fille d'un homme
D'un homme comme toi
D'un homme comme moi
D'un homme comme toi
D'un homme comme moi
Ou d'une femme comme toi
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Pourquoi les vieux mecs se permettent-ils de lui parler, n'importe quand et partout, quoiqu'elle fasse ? ça lui arrive tout le temps dans la rue. Certains, même, ont l'air de se trouver beaux. Comme s'ils pouvaient lui plaire, et comme si elle pouvait avoir envie de passer du temps avec eux ...
Qu'est-ce qu'ils s'imaginent, ces vieux dégueulasses ? Elle est grande pour son âge, mais tout de même, on voit qu'elle n'a pas encore 13 ans. Si elle a hâte de grandir, ce n'est pas pour leur faire plaisir. Ces hommes du genre de son voisin semblent croire que les filles ont été créées pour eux, et qu'ils ont tous les droits, et surtout celui de les emmerder.
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Nous avons tellement envie d’aimer les hommes, nous les femmes. Nous voulons aimer nos pères, nos frères et nos fils. Nous voulons les protéger de tout … même de leur propre haine. Mais jusqu’où? Jusqu’à la mort de nos mères? De nos soeurs ? De nos filles?
Cela doit cesser
Ils doivent cesser
Et nous devons cesser de les laisser faire
Nous devons tous et toutes agir, eux et nous
Nous devons cesser de nous taire
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En l’espace d’un instant, une fureur noire remplace l’humiliation et embrase toute son âme. Pour qui se prennent les filles ? Elles ne peuvent pas répondre simplement par un sourire, un merci, un encouragement, n’importe quoi qui permettrait de poursuivre la conversation et lui donnerait des chances de conclure ? Non, elles ferment d’emblée toutes les portes, à moins que leur interlocuteur ne ressemble à un dieu vivant. Qu’est-ce qui reste aux autres, les garçons communs, comme lui, « normaux » ? Les types comme lui sont rejetés. Non mais vraiment, pour qui se…
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« Etre des louves contre ceux qui veulent ne voir en elles
que des chiennes ou des chattes. »
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