J'ai beaucoup aimé ce livre, bien écrit, on se laisse prendre par l'histoire.
Je recommande aux personnes qui recherche du suspens, de l'action...
Si vous avez lu le livre, venez faire mon quiz!!!! (facile)
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Moi, j'adore les romans policier et une fois de plus j'ai été comblée. Je n'irai pas jusqu'à dire que c'est mon favoris, mais les actions et le suspens était tellement présents que, tout bien réfléchis, c'est un de mes favoris..
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En principe, une lecture obligatoire du collège ne reste pas dans les mémoires. A une exception près en ce qui me concerne: ce livre !
Pourtant, rien d'extraordinaire à la base: l'intrigue policière sur fond d'espionnage est même assez "bateau" (sans mauvais jeu de mots...), mais l'intérêt est ailleurs, dans la galerie de personnages notamment, et surtout la relation presque filiale et inattendue entre le héros et un protagoniste bien réel: Tchaïkovsky !
Un roman sans prétention mais suffisamment attachant pour passer un bon moment.
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Malgré beaucoup de réflexion je ne connais pas exactement mon avis sur ce livre,je pense que je suis mitigée... j'ai beaucoup aimé le départ de ma lecture, car on découvre tous les personnages, les circonstances du meurtre… Puis finalement, les personnages ne sont pas beaucoup décrit. L'énigme pourtant compliqué au départ devient simple et parfois même sans réellement de sens. J'aime quand même ce type de livre à énigmes et à nombreux personnages. Je reste donc sur ma faim…
Ophélie
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Très bon roman policier. le suspens règne jusqqu'à la fin du roman. Cependant je trouve dommage que le lecteur est une facilité folle à deviner le meurtrier arrivé à même pas la moitié du roman. C'est un bon roman, même si il n'est pas vraiment "polcicier". A aucun moments j'ai trembler, dommage...
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Le Havre, 17 avril 1891
L’embarcadère était noir de monde. Il régnait cette ambiance particulière d’avant le départ, où la peine le dispute à l’allégresse, où l’on s’étreint une dernière fois avec émotion. Les amoureux s’embrassaient sous le regard indulgent des vieilles personnes. Des enfants pleuraient. Des mouchoirs s’agitaient comme autant d’ailes blanches.
Le paquebot fit retentir le son bourru de sa sirène. L’appareillage n’était qu’une question de minutes. Le Bretagne était bien le mastodonte décrit sur l’affiche publicitaire qui ornait l’entrée du port. Spécialement conçu pour affronter les longues traversées, il se flattait de rivaliser avec ses plus prestigieux concurrents britanniques et allemands. De fait, il avait une longueur impressionnante et l’aspect imposant d’une forteresse. Les seules cheminées étaient aussi hautes qu’une maison. Il filait quatorze nœuds, ce qui était considérable pour l’époque.
Hélas, je n’avais guère le loisir de m’attarder pour le contempler plus avant. Jouant des épaules, écrasant quelques orteils, je me frayais un chemin à travers la foule. De temps à autre, je me tournais vers ma tante avec impatience :
– Dépêchez-vous, je vous en prie, dépêchez-vous !
Tante Anselma répondait par gestes agacés, concentrant toute son attention à ne pas salir les pans de sa robe. Elle faisait de son mieux, sans aucun doute, mais j’étais convaincu qu’à cette allure, nous n’arriverions jamais à temps. Je ne sais par quel miracle nous atteignîmes l’échelle. En tout cas, nous étions parmi les derniers passagers à monter à bord. Pour une raison inconnue, le train qui nous avait amenés de Paris avait pris du retard et nous avions dû, en toute hâte, nous acquitter des dernières formalités.
Pour rien au monde je n’aurais voulu rater le départ. Pensez donc : j’avais dix-sept ans et je vivais mon premier départ en paquebot, et qui plus est en partance pour l’Amérique ! Déjà, la sonnerie invitant les visiteurs à quitter le navire retentissait.
– Sylvain ? cria ma tante. Où cours-tu ?
– Mais en haut, en haut !
Je l’écoutais à peine, si grande était ma hâte d’assister à cet instant magique où l’énorme cétacé de métal se détacherait de l’embarcadère.
– En voilà un empressement, bougonna-t-elle. Et fort inconvenant… Et si j’étais tombée dans l’escalier ? Hein ?
– Allons ma tante, je vous en prie ! Vite ! Vite ! On pourrait s’étonner de ce qu’un garçon de mon âge embarquât pour l’Amérique accompagné d’une vieille tante grincheuse à ce point préoccupée par les bonnes manières. Cela mérite en effet quelques explications.
J’avais toujours rêvé de voir un jour New York. Le nom à lui seul me fascinait. On racontait tant de choses sur cette ville extraordinaire, qui voyait chaque jour affluer de nouveaux immigrants. Ne disait-on pas que certains tramways y supplantaient progressivement les véhicules tirés par les chevaux, et même que l’éclairage électrique avait déjà remplacé celui au gaz ! Je frémissais d’excitation et d’impatience à l’idée de voir tout cela de mes propres yeux.
En attendant, le voyage devait durer quatorze jours et six heures, et nous avions d’ores et déjà pris du retard.
Elle estimait que la découverte des pays étrangers était plus bénéfique pour la formation d’un jeune cerveau que bien des heures passées sur les bancs de l’université. Elle n’aimait guère « ces boîtes à remplir les têtes » ainsi qu’elle les appelait avec mépris, et où elle-même n’avait jamais mis les pieds. Elle avait ainsi épuisé à mon usage plusieurs précepteurs pour l’enseignement des matières de base, refusant que je fréquente le collège.
Un mouvement furtif se produisit juste derrière moi. Je fis volte-face. Tout se passa si vite que je ne réalisai pas ce qui arrivait. J'entrevis un visage livide, grêlé, un bras qui levait sur moi une barre de fer. Je n'eus que le temps de tirer mon pistolet .
Dans la famille, beaucoup la jugeaient excentrique, sans doute parce qu’elle ne s’était jamais mariée et ne cachait pas son indépendance d’esprit. C’était une femme sévère, autant d’aspect que de caractère. Sèche et voûtée, son chignon gris si serré que les épingles même semblaient devoir s’y casser, elle ne faisait aucun mystère de ce qu’elle était : une vieille aristocrate blasée. Peu encline à la tendresse et aux effusions, elle m’aimait néanmoins. À sa façon.
Michel Honaker : L'enchanteur de sable .Michel Honaker est à l'aise dans tous les styles. Il y a quelques mois, nous l'avions rencontré pour parler de sa trilogie Terre Noire (Voir l'interview) et aujourd'hui c'est dans un parking souterrain, lieu énigmatique ou débute le troisième volet de Chasseur noir, L'enchanteur de sable, que l'on se retrouve. du piano au parking, les ambiances se suivent mais ne se ressemblent pas. RencontreInterview réalisée pour le site spécialisé en littérature jeunesse Les Histoires Sans Fin (http://www.leshistoiressansfin.com)