C'est un nom qui revient régulièrement dans mes lectures (et ce n'est pas fini puisque j'ai encore beaucoup à lire) et chaque lecture, immanquablement, attise ma curiosité pour son Grand Projet qui lie toutes ses oeuvres et confirme mon envie de tout lire.
18.01.16 est un recueil de six nouvelles se déroulant avant cette date fatidique qui ne signe rien de moins que le début de l'Apocalypse. Par contre, ne vous attendez pas à des explosions, à des cris ou à des événements spectaculaires ; ce sont plutôt de petits signes, un monde qui déraille, des poussières dans l'engrenage… Je me suis laissée portée par ces histoires aux ambiances variées, avec des magies également différentes. J'ai particulièrement aimé la nouvelle Les Archivistes – la plus longue de toutes – qui déroule davantage l'histoire, introduit tout un univers et une société (donnant envie de se plonger tout de go dans
Elisabeta) ainsi que Dans le verre à l'atmosphère gentiment oppressante.
Je n'ai pas forcément toujours compris comment elles s'articulaient dans sa chronologie (du moins, avant de lire la postface qui précise deux-trois choses), mais j'accepte de, peut-être, comprendre plus tard. Son univers est immense, riche, c'est un tel bonheur que de l'arpenter. Outre le plaisir immédiat de la lecture, je vois également ces nouvelles comme des indices que je garde pour mes prochaines lectures, dans l'espoir de recroiser ces personnages. Certains noms me deviennent déjà familiers et je suis impatiente de découvrir ce que me réservent les autres histoires de Rozenn Illiano. En attendant, je me suis laissée entraîner dans les angoisses, les doutes, les quêtes des différents personnages et garderai en mémoire certains passages poignants et mélancoliques bien que doucement cruels.
Je craignais l'aspect « nouvelles » – celles-ci n'étant pas mon genre favori – mais j'ai beaucoup apprécié ces petites excursions dans son univers. Une très bonne lecture (qui ne va cependant pas jusqu'au coup de coeur, sans doute la faute à
Midnight City et
Night Travelers qui ont mis la barre très haute…).