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EAN : 9782070728060
64 pages
Gallimard (15/07/1992)
3.58/5   38 notes
Résumé :

Avant, il y avait l'eau laiteuse qui reflétait le ciel, le souffle rauque des baleines, leur immense dos noir glissant à la surface de la mer. Avant, John, natif de Nantucket, montait sur le Léonore, commandé par le capitaine Charles Melville Scammon. L'un avait un désir de mer qui lui faisait les yeux brillants. L'autre espérait trouver l'endroit, encore secret, où se rassemblaient les cétacés. Depuis cette d&... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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« Pawana », un récit à deux voix, en canon, pourrait-on dire si ce mot ne désignait pas également l'arme redoutable du tueur de baleines…

John, de Nantucket, l'enfant, est mousse sur le « Léonore », chasseur de baleines sous le commandement de Charles Melville Scammon.
Le navire appareille de Punta Bunda le premier janvier 1856, cap au Sud… destination : une hypothétique lagune de la côte sud de la Californie mexicaine supposée accueillir les baleines en fin de gestation, et leurs baleineaux tout juste nés.

Un court récit d'une violence inouïe, même si son cadre reste paradisiaque, magnifié qu'il est par la prose si belle et si efficace de Jean-Marie, Le Clézio.

Et puis il y a la belle Araceli, mal accompagnée par son infâme Emilio…

Quelques années plus tard, John reviendra sur les lieux du massacre… à la recherche de traces de son passage.
A la fin de sa vie, le capitaine Scammon se souvient… on sent comme des regrets…

A ma connaissance, un des plus beaux textes maritimes de le Clézio…

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Et une belle trouvaille dans la Boîte à Livres, une!

Pawana est le mot en dialecte amérindien nattik pour baleine. C'est aussi une remarquable novella de J. M. G. le Clézio publiée en 1992. L'écrivain raconte en utilisant deux voix : John de Nantucket, mousse puis matelot, et Charles Melville Scammon, commandant du baleinier la Léonore. Même si je n'ai pas encore lu Moby Dick, on sent l'ombre de ce monument littéraire sur le récit de ces deux hommes.

Car oui, il est question de chasse (massacre) à la baleine. A coups de harpons, de crocs féroces, ces géantes magnifiques sont tuées et arrimées au navire pour être ensuite dépecées, leur graisse fondue par tonneaux entiers pour obtenir la précieuse huile. Pris dans leur frénésie sanglante, les hommes tuent plus que ce qu'ils ne peuvent transporter et laissent aux oiseaux et requins les prises les moins importantes. Imbécilité et irrespect complet.

Ce qui ressort du récit, c'est un sentiment de gâchis total, de profanation d'un espace alors vierge où les baleines grises venaient mettre bas et qui est irrémédiablement souillé par la cupidité de cet animal bipède qu'on nommé humain.
Sans pathos, Le Clézio décante l'amertume et le désenchantement qui étreint ses deux protagonistes.

Pawana est un texte beau et fort, triste et cruel, qui a de quoi marquer l'esprit. J'ai aimé le lire même si les scènes de chasse me révulsent complètement.
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"Pawana,qui veut dire baleine en langue nattick indigenne, fut écrite en 1988 pou le théâtre et Georges Lavaudant.
Deux hommes se souviennent:le premier narrateur qui fut,enfant ,imprégné de la légende de l'existence d'une lagune,au Mexique,où les baleines grises venaient par centaines se reproduire, le second,le fameux capitaine Charles Melville Scammon qui découvrit la lagune,extermina les baleines accoucheuses,puis le regretta et consacra la fin de sa vie à leur sauvegarde.
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lu à sa parution mais j'en ai encore la chair de poule!
Ce massacre des baleines à en rougir la mer, cette violence mais toujours une très belle écriture.
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Ce livre est publié dans une édition 'Junior' et tout le long du récit je n'ai cessé de me dire que toute cette violence n'était pas faite pour être lue par des enfants... Ou peut être que oui... Pour donner un électrochoc de conscience écologique, de sauvegarde de la vie animale, de préservation de l'environnement... Dans la mesure du possible pour un thème plus qu'horrible (le massacre des baleines), ce livre est magnifique de descriptions et de ressentis: celui d'un enfant se demandant comment peut on massacrer ce que l'on aime, et celui de l'homme qui a montré à tous le chemin du paradis devenu enfer... Un récit qui, c'est sûr, ne laisse pas indifférent.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
C'était au commencement, tout à fait au commencement, quand il n'y avait personne sur la mer, rien d'autre que les oiseaux et la lumière du soleil, l'horizon sans fin. Depuis mon enfance j'ai rêvé d'aller là, dans cet endroit où tout commençait, où tout finissait.
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Je me souviens du regard de l’enfant qui était avec nous. Il me brûlait d’une question sans réponse. Je sais maintenant ce qu’était cette question. Il me demandait, comment peut-on tuer ce qu’on aime ?
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J’erre sur la plage, dans le vent doux de l’hiver, j’entends pleurer les tubes des roseaux, et le sifflement dans les ossements et les branches des anciennes huttes. Je frissonne car c’est comme la voix d’Araceli, son souffle qui chante près de la rivière invisible.
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La chaloupe fendait l'eau,et le canon de l'Indien lançait le harpon qui entrait dans le flanc des baleines,faisant jaillir davantage de sang.
Nous n'avions plus d'âme,je crois,nous ne savions plus rien de la beauté du monde
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Augustin Trapenard est donc allé à la rencontre du lauréat du prix Nobel 2008 Jean-Marie Gustave le Clézio. Il est venu présenter son dernier ouvrage, "Identité nomade" (Robert Laffont), explorant son parcours d'écrivain, ses voyages et ses affiliations. L'auteur s'interroge également sur le pouvoir de la littérature dans le monde contemporain. Un récit introspectif captivant sur l'essence de l'écriture. le tout, durant une magnifique balade à Nice, ville qui l'a vu naître.
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