Pendant des décennies, la question de la définition des cultes ne se posait pas. Étaient présents en France les cultes catholique, réformé, luthérien et israélite. Ce n’est qu’avec l’affirmation de cultes nouveaux en métropole que la notion de culte a été posée.
Le premier contentieux devant le Conseil d’État portant sur cette définition, tardif, a concerné les dévots de « Krisna ». Le Conseil d’État a constaté l’absence de définition légale du culte. Le juge s’est référé, si l’on se fit aux conclusions du président Bacquet, commissaire du gouvernement sur l’arrêt du 14 mai 1982 « Association internationale pour la conscience de Krisna » (Rec., p. 179 et note C. Debouy et P. Boinot, D., 1982, J. 516), à la notion commune du culte : « L’hommage rendu selon certaines pratiques à une divinité ou à un saint personnage. »
Car il est un point sur lequel le récit de la bonne mort laïcisée,qui enjoint l’individu d’aborder consciemment et calmement le terme de son existence, correspond au modèle idéal promu dans la rhétorique catholique. Pour le catholique parfait, la mort est vécue sans appréhension.
Selon Guillaume Cuchet, la « bonne mort »catholique « suppose au minimum la réception des derniers sacrements, accompagnée si possible d’une indulgence plénière et des prières de l’Église. En amont, elle se prépare conformément à l’enseignement d’une longue tradition. Pour les meilleurs, elle se désire ».
La mort met à l’épreuve la solidité de la foi du mourant.Pour ceux chez qui elle est insuffisamment affermie, l’administration des rituels permet de s’en remettre à l’espérance chrétienne et d’expier le manque de foi.
Avec Patrick Weill, directeur de recherche au CNRS. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages de référence, dont La France et ses étrangers (Folio), Qu'est-ce qu'un Français ? (Grasset) et le sens de la République (Grasset).
La laïcité, qui permet aux croyants et non croyants, la liberté de conscience et l'égalité des droits, est au coeur de l'identité républicaine. Mais la majorité des Français ne sont pas à même de la définir. Ils ne sont pas capables d'expliquer à leurs enfants, à leurs amis, à leurs collègues, comment elle vit en droit et en pratique. Patrick Weil, dans son ouvrage, de la Laïcité, offre pour tous publics, une définition et une explication fondées sur le droit et sur l'histoire. Son appropriation par le plus grand nombre des citoyens est le premier instrument de sa défense efficace et légitime.
Avec le soutien de la Région Centre Val de Loire et en partenariat avec la Maison de Bégon et la ville de Blois
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