Quand on utilise le béton, on bâtit en vue d'échanges rapides et dans l'attente de grandes destructions. On jouit donc d'un abri, mais plus d'une terre natale ; c'est un désert humain où l'eau devient rare. Aucun style ne parvient à s'épanouir : c'est dans l'ordre, et ne changera qu'au moment où le progrès sera parvenu à bout de course. Les matières, alors, se transformeront aussi, car la forme et le contenu tendent toujours de nouveau, comme l'immobilité et le mouvement à se faire équilibre.
[à propos d'un roman érotique en vogue]
La bonne affaire de la démystification pratiquée de nos jours par d'innombrables esprits, ressemble à l'activité d'une bande de fourmis qui, ayant fait irruption dans une cuisine, y joue des mandibules avec une ardeur phénoménale. Les fourmis grignotent les délices du lieu et ne se lassent de se raconter l'une à l'autre combien tout cela est savoureux.
Je commence à croire, après coup, que finalement, Hitler a fondé quelque chose de semblable à un Empire millénaire. Des branches entières de la littérature vivent de son souvenir.
Les morts sont des miroirs en lesquels nous découvrons nos imperfections, nos fautes, nos faiblesses, nos négligences. Nous ne pouvons les réparer.
À travers les différents ouvrages que l'auteur a écrit pendant et après ses voyages à travers le monde, la poésie a pris une place importante. Mais pas que ! Sylvain Tesson est venu sur le plateau de la grande librairie avec les livres ont fait de lui l'écrivain qu'il est aujourd'hui, au-delàs de ses voyages. "Ce sont les livres que je consulte tout le temps. Je les lis, je les relis et je les annote" raconte-il à François Busnel. Parmi eux, "Entretiens" de Julien Gracq, un professeur de géographie, "Sur les falaises de marbres" d'Ernst Jünger ou encore, "La Ferme africaine" de Karen Blixen.
Retrouvez l'intégralité de l'interview ci-dessous : https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/
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