Très intéressante étude sociologique sur l'inégalité de la répartition des tâches ménagères dans un couple. Cet ouvrage fait réfléchir dès les premières pages, de manière assez amusante, quand l'auteur explique qu'un couple n'en est vraiment un que lorsqu'il lave son linge dans la même machine. L'étude se fonde sur les témoignages de plusieurs couples, et certaines anecdotes nous ramènent inévitablement à des situations vécues. Ensuite l'ambiance de la lecture s'alourdit, car le constat est sans appel : il est illusoire d'espérer une répartition égalitaire des tâches ménagères. Et étonnamment, un des blocages majeurs n'est pas la volonté des hommes d'un statu quo, mais l'incapacité des femmes à sortir de ce rôle de « ménagère », tellement il est ancré en elles par des générations de ce fonctionnement. Lecture un peu longue et répétitive parfois, mais ça vaut vraiment le coup de s'accrocher jusqu'au bout.
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A partir de l'analyse du repassage et de la lessive Jean-Claude Kaufamnn analyse en profondeur le fonctionnement des couples. Incroyable ce que l'on peut découvrir ou apprendre sur son propre fonctionnement et sur celui de ses proches à la lecture de cet ouvrage. Incroyable le nombre d'enjeux qui se nichent ne serait-ce que dans la pile de linge à laver ! Ce livre montre à quel point l'idée d'un partage égalitaire des tâches est complexe, et pourquoi et comment l'inégalité peut ressurgir là où on ne l'attend pas.
La lecture est aisée, c'est plein de cas réels de fonctionnement de couple, plein d'humour et d'ironie quand on voit à quel point quelque chose de si banal peut mettre un couple en péril, de très sérieuses questions se posent à partir de situations extrêmement terre à terre. Un ouvrage à lire absolument pour toute personne non célibataire.
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Comme à l'accoutumée, Kaufmann nous étonne par ses sujets de micro-sociologie originaux !
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Le rôle déterminait les habitudes, les habitudes de plus en plus construisent le rôle.
Pour les choses de la maison , l'homme passait du jour au lendemain d'une femme à l'autre, de sa mère à son épouse.
Trente ans après, Madeleine Goulinec n'a souvenir que d'un seul événement conjugal, qui l'avait profondément marquée : « Il avait des problèmes de chaussettes terribles, qui traînaient et qui sentaient pas bon. » (p.60)
La définition de la saleté est une construction sociale.
p.18
https://www.laprocure.com/product/1073037/kaufmann-jean-claude-petite-philosophie-de-la-chaussette
Petite philosophie de la chaussette
Jean-Claude Kaufmann
Éditions Buchet-Chastel
« La chaussette, c'est sans doute l'accessoire de notre vestiaire le plus discret, le plus anodin, parfois même le plus invisible, et c'est un défi que relève dans ce livre Jean-Claude Kaufmann : nous présenter une Petite philosophie de la Chaussette pendant deux cents pages. C'est vraiment un livre passionnant, parce qu'on découvre que la chaussette cristallise en fait bien des aspects de notre époque contemporaine, notre rapport à la mode, notre rapport à l'argent, notre rapport aussi au couple... »
Guillaume, libraire à La Procure de Paris
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