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Luc Pire (23/02/2015)
3.75/5   10 notes
Résumé :
Hugo aime les namuroises. Rondes ou maigres, riches ou pauvres, en talons aiguilles ou en baskets, le pas vif ou l'allure trainante, il les aime. Sans doute cette odeur sambrée, ce voile mystérieux qui trouble le regard de ceux qui vivent à deux pas d'un confluent ou peut-être encore ce mélange de force et de fragilité dans l'échine des provinciales protégées par une citadelle depuis des générations.... Un polar namurois au romantisme féroce!
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Et moi qui imaginais une histoire d'amours adolescentes dans les rues de Namur, la belle petite ville mosane ! J'étais en effet habituée à lire des romans jeunesse d'Eva Kavian, et je m'attendais à tout sauf ...à ça. Il faut dire que je ne m'étais pas rendu compte du nom de la collection des éditions Luc Pire : « romans de gare ».

Un roman de gare ? Que nenni ! « Ceux qui s'accrochaient dans l'espoir de trouver un truc qui ressemble à un roman sentimental peuvent refermer le bouquin ». Oui, ça on peut le dire, ce n'est pas un « truc sentimental », mais une histoire hautement jouissive ! Je n'ai pu refermer le livre une fois que je l'ai ouvert, c'est pour dire ! J'ai été scotchée le temps de quelques heures à ce ...polar ?

Donc, je reprends, parce que je me rends compte qu'à part la ville de Namur (que je suis heureuse de présenter, vu que c'est ma ville), je n'ai encore rien révélé. Et je ne vous révélerai rien du tout ! Honte sur moi si je dévoilais la surprise de taille qui est annoncée par petites touches au fil des pages, et avec plein d'humour, en plus. Pourtant c'est tragique. C'est noir. Mais c'est si bon !
Allez, je suis clémente, je vous présente Hugo : guide touristique de la Citadelle de Namur, la trentaine, beau comme un dieu ou un acteur, c'est selon. Et gentil, avec ça ! « Tout ce qui était en son pouvoir pour le bonheur d'une femme, il le mettrait en oeuvre. Son oeuvre. Plus jamais il ne laisserait une femme souffrir. »
Je vous conseille quand même de ne pas trainer dans les rues de Namur, si vous êtes une femme malheureuse, seule, incomprise ou tout simplement plus très regardée. Vous pourriez rencontrer Hugo.

J'en ris encore, Eva Kavian aussi, sans nul doute, car elle a l'air de s'être beaucoup amusée, pour mon immense plaisir, et le vôtre aussi, j'espère.
Je vous quitte, j'ai une folle envie de visiter la Citadelle de Namur, vous savez, celle qui a été construite par Vauban, et dont les sous-sols sont une véritable termitière...

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Je vous ai déjà parlé de la collection des Editions Luc Pire « Romans de Gare ». Voici un des derniers nés. Eva Kavian signe ici un roman en apparence romantique, qui se déroule au coeur de la ville de Namur et dans le labyrinthe des galeries de sa Citadelle.

Hugo, guide touristique durant l'été à la Citadelle de Namur, est un beau jeune homme solitaire depuis la mort de ses parents et le départ de Marlène, son grand amour. C'est à la Citadelle qu'il l'avait rencontrée et ce bâtiment a pour lui une importance capitale. Hugo a « un besoin de lire comme d'autres ont besoin de voyager » et aime se rendre place Saint Aubin à la librairie de son ami Régis qui le conseille si bien. En dehors de son job d'été qui dure six mois, il ne fait rien et est très casanier. Il rend donc visite à Régis deux fois par mois pour renouveler son stock de livres (on connait tous cela). Chrichri, sa directrice à la Citadelle, est la seconde personne à laquelle il tient. Dès le départ, elle lui a plu car elle est entière et sans chichi. Elle est directe, un peu abrupte mais ne juge personne et cela lui plaît.
Hugo est donc beau, gentil, romantique et seul. Ce que ne manque pas de remarquer les Namuroises qui le croisent. Il a une propension à s'intéresser surtout aux femmes délaissées, incomprises ou malheureuses auxquelles il aime remonter le moral. Sa gentillesse le perdra. Mais il ne peut se résoudre à voir une femme souffrir, c'est plus fort que lui. Alors il lie connaissance avec Charlotte, Vinciane, Laetitia, Ginette, Brigitte, Axelle, Cathy... et nous dresse le portrait de chacune.

J'ai aimé déambuler dans les rues de ce Namur pittoresque que je connais un peu (merci Joëlle) et retrouver ces endroits où je suis moi-même allée ; la Maison des Desserts, les Cafés Delahaut, la parfumerie Delforge, les librairies Point Virgule et Papyrus, le musée Félicien Rops, le Caméo, les bords de Sambre... C'est d'ailleurs ce que ces romans ont de plaisant, c'est qu'ils nous immergent complètement dans une ville qui en devient un personnage à part entière.

J'ai aimé suivre Eva Kavian dans ce roman étrange, un peu surréaliste, faisant la part belle à l'histoire et la culture wallonne. J'ai apprécié découvrir une palette bigarrée de personnages féminins et peu à peu voir apparaitre la personnalité complexe du héros, ses pensées, ses secrets et le suivre dans ses fantasmes particuliers. Un style simple, efficace ; un humour belge, empreint de finesse et de dérision ; un mélange de tendresse et d'horreur... tous les ingrédients concourent à nous faire passer un bon moment de lecture.
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Hugo Doigny aime les namuroises, les vraies, les pures souches; surtout celles qui ne sont pas heureuses. Guide de la Citadelle de Namur l'été, l'hiver il lit... et cherche ces namuroires malheureuses pour leur offrir un instant de pur bonheur.

L'angle d'approche de ce roman m'a fait penser à la Bête à sa mère auquel j'avais aussi eu du mal à m'accrocher. Si au départ j'étais amusée par le cynisme des situations provoquées par ce trentenaire émotionnellement handicapé, je me suis vite lassée alors que le roman est court.
Bien que celui-ci soit écrit à la troisième personne, le lecteur est clairement plongé dans les pensées d'Hugo, tueur en série qui s'ignore. Malgré cela, j'ai trouvé que ce personnage était peu construit.

L'intrigue est fortement ancrée dans la ville de Namur et sa Citadelle. Si c'est rafraîchissant de lire des romans qui se déroulent près de chez soi, j'ai trouvé ici que l'autrice insistait trop sur ce côté "terroir" et j'y ai reconnu ce certain "chauvinisme" que j'ai déjà pu constater de visu auprès de namurois d'origine. N'ayant de mon côté aucune attache émotionnelle avec les villes, que ce soit celle où j'ai grandi ou celle où je vis depuis plus de vingt ans, c'est un concept que j'éprouve des difficultés à comprendre. Ici, les références m'ont paru trop nombreuses et j'ai eu l'impression que l'autrice s'était donné comme objectif de faire rentrer la ville, son histoire et ses célébrités, locales ou pas, dans un peu plus de cent pages. Ce qui ne m'a pas aidée à entrer dans l'intrigue elle-même.
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J'ai découvert ce petit bijou par hasard, en recherchant un livre dans le cadre du Challenge Variétés. Il me fallait un « livre qui se déroule dans votre ville ». Quand on vit à Namur, ce n'est pas si évident. Après quelques recherches, je suis tombée sur ce petit polar issu de la collection « roman de gare » des éditions Luc Pire. Qui dit roman de gare dit lecture facile et rapide, et c'est le cas. Mais le petit plus, génial à mon avis, de cette collection, c'est que les romans se déroulent dans une ville belge. Quel plaisir de retrouver dans celui-ci, consacré à la capitale wallonne, tant de références à des lieux connus ! Déjà rien que le titre résonne immédiatement dans l'esprit d'un Namurois. Puis Eva Kavian ratisse large, elle évoque aussi bien le Feu Follet que le Bunker, la rue des Brasseurs que les frites de chez Gaby. Tiens, à propos de frites, c'est ici que j'apprends que les frites auraient été inventées à Namur ! Cocorico ! le récit tient la route, lui aussi. On n'a pas envie de lâcher le livre avant la dernière page et on aurait même aimé quelques pages de plus, mais un roman de gare se veut court, le contrat est respecté. Une lecture bien agréable en somme, même si on ne prend pas le train.
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Ce polar a tout d'un prétexte pour présenter la ville de Namur, son vieux quartier et surtout sa superbe citadelle.
Je me suis bien amusée, d'autant que j'étais en vacances loin de là, mais sans jamais y croire vraiment.
Pourtant, je ne verrai plus jamais les guides touristiques du même oeil.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Elle lisait. C’est rare une fille qui lit dans un bistrot namurois. Si les femmes étaient moins compliquées, il vivrait bien avec une lectrice assidue. Une qui serait capable de passer la journée dans un divan avec un bon roman, à côté de lui qui lirait un bon roman. Le rêve absolu.
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Vidéo de Eva Kavian
Morgane 14 ans a lu Tu es si belle d'Eva Kavian, paru chez Oskar éditeur. Elle en parle dans ce nouveau SpeedBook. ------------------------------------------ Abonnez-vous à notre chaîne Youtube : https://tinyurl.com/ya2scuvg
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