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EAN : 9782330048730
348 pages
Actes Sud (01/04/2015)
3.48/5   44 notes
Résumé :
Sandy et Rich se sont rencontrés au début des années 1980 lors d'une action militante contre la construction d'un barrage en Tasmanie. Ils étaient jeunes, idéalistes, et dans l'euphorie de leur engagement, tout leur semblait possible. Un quart de siècle plus tard, alors qu'ils sont séparés depuis près de 15 ans, Rich fait un retour inattendu dans la vie de Sandy et de Sophie, leur fille adolescente, qu'il n'a jamais vraiment connue. Il invite cette dernière à l'acco... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Ce roman est dans ma PAL depuis bien trop longtemps et j'ai eu envie d'une virée en Australie. Je m'attendais à avoir un gros coup de coeur pour cette histoire et ça a presque été le cas mais l'intrigue présente quelques points négatifs qui ont gêné ma lecture.

On fait la connaissance de trois personnages, un couple, Rich et Sandy séparé depuis des années et leur fille, Sophie, de quinze ans. Rich a toujours été un père absent et c'est Sandy qui a élevé, seule, sa fille. Mais pour ses quinze ans, le père décide de retrouver sa fille et de partir en randonnée dans le bush avec elle, pour se rapprocher.

J'ai adoré l'intrigue et le style de l'auteure. La construction du roman est vraiment bien faite : les chapitres alternent entre le point de vue des trois personnages et cela fonctionne très bien. On constate vite que la communication n'est pas le point fort de cette drôle de famille. « Sophie les regarde, assis tous les deux à l'avant, sidérée qu'ils puissent constituer les deux moitié de sa personne. Ses parents. Ça paraît à peine croyable. Il y a Rich, cet inconnu, monteur pour la télévision, qui connaît sûrement des tas de gens célèbres. Et il l'emmène, elle, Sophie, dans un endroit à la renommée mondiale, il la traite en adulte en présumant qu'elle est capable d'effectuer une randonnée de six jours. Et puis il y a sa mère, qui va partir en stage, se retirer pour retrouver le lien avec ses vies passées ou Dieu sait quoi encore. Rich est calme, il présente bien, porte des lunettes de soleil Oakley et écoute Korn ; sa mère a une chemise trop serrée sous les aisselles, et une voiture avec un cintre plié en guise d'antenne radio. »

J'ai vraiment aimé le dépaysement qu'offre le roman, les descriptions des paysages qui font rêver et laisse sans voix. On a qu'une envie c'est de prendre son sac à dos et de partir en randonnée sur leur trace. « Quel monde terrible, dévasté, pense-t-elle. Tout est en train de fondre, de sombrer, de s'abîmer, les vertes prairies se transforment en désert. Plus rien de bon ne reste intact, tout est brisé, rongé, détruit, et les ordures balancées à la figure de la génération suivante. »

Coté personnage et c'est de la que vient ma petite déception, c'est qu'aucun des trois n'est vraiment attachant : La mère est agaçante, son coté hippie est horripilant à souhait, Nick, le père est encore pire, tout le temps à critiquer et être dans son monde sans se soucier des autres et Sophie, l'ado en pleine rébellion contre ses parents, toujours dans l'opposition.
« Puis Sandy se tourne vers Rich, tandis que Sophie cherche son portable au fond de son sac. Elle tend les bras vers lui pour qu'il s'approche, et Rich pense un instant avec surprise qu'elle veut le serrer contre elle, lui aussi, pour présenter un front uni devant Sophie, ou mettre de côté leur animosité. Il imite son geste, un peu stupéfait, et elle relève le menton pour être plus près de son oreille.
"Si tu touches à un seul de ses cheveux, chuchote-elle, tu le paieras, tu le paieras, je te le jure." »
J'aurai sans doute apprécié des personnages un peu moins extrêmes ou caricaturaux car cela apporte une certaine lourdeur notamment sur les cent premières pages.

J'ai en tout cas aimé cette découverte, Cate Kennedy nous transporte, nous fait voyage et nous rapproche de la nature. Pour un premier roman, c'est très réussi et j'espère qu'il y en aura d'autres.
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(Très bonne) littérature australienne féminine : suite. On ne cesse de découvrir de nouvelles romancières des antipodes à mesure que les traductions nous parviennent et il est rare d'être déçu. Avec Nos contrées sauvages de Cate Kennedy, il y a même de quoi être totalement séduit pour ce qui est la première incursion au long cours de celle qui a été surnommée dans son pays "la reine de la nouvelle." Elle tient facilement la distance sur près de 400 pages, l'intérêt ne faisant que grandir au fil de la lecture. Au demeurant, les personnages semblent un tantinet caricaturaux : la mère, bloquée dans ses années hippies ; la fille néo-gothique anorexique ; le père, qui s'est éclipsé dès la naissance de sa progéniture et n'a cessé de fuir tout au long de sa vie. Jusqu'au jour où, à l'aube des 15 ans de sa fille, il lui propose une randonnée d'une semaine en Tasmanie, au grand dam de son ex. D'un côté, le périple de deux "inconnus" qui vont devoir apprendre à se connaître ; de l'autre, une femme déboussolée sans son ado qui va tenter de recharger ses accus fatigués dans une cure "new age." En se plongeant alternativement dans la tête de ses trois personnages, Cate Kennedy revisite leur passé et leur fait surtout affronter leur lâcheté et leur égoïsme. Autant le dire : les deux adultes sont pathétiques et la romancière ne leur pardonne rien. Mais elle l'écrit avec un style imparable d'une cruelle lucidité relevée de touches d'humour et d'ironie dévastatrices. le livre est un régal et pourrait verser dans le cynisme alors qu'il est tout l'inverse. Cate Kennedy a une vraie tendresse pour ses héros alors qu'ils sont le plus souvent ridicules, comme s'ils n'avaient jamais grandi depuis leur principal fait d'arme écologiste, bien des années plus tôt, avant la naissance de leur enfant. Laquelle, soit dit en passant, est la plus mûre et la plus responsable du trio, en dépit de son jeune âge. Autre grande réussite du livre : sa description de la Tasmanie, certes devenue une région touristique, mais qui garde son aura de mystère et son caractère dangereux, avec sa météo changeante. le tigre de Tasmanie, dont l'espèce a officiellement disparu dans les années 30, est la vedette de l'ombre de ce livre épatant qui oscille entre le drame pur et la comédie de moeurs avec une maestria jamais démentie. Depuis 2009, date de la parution de l'ouvrage en Australie, Cate Kennedy n'a plus écrit de roman. Au vu de la qualité de Nos contrées sauvages, on n'a qu'une envie : qu'elle récidive le plus vite possible.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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C'est l'histoire d'une famille imparfaite. Rich a abandonné sa compagne et sa fille pratiquement à la naissance de celle-ci. Il donne des nouvelles une fois par an pour l'anniversaire de Sophie, sa fille. Sandy, mère fantasque et hippie fabrique des bijoux à domicile, les revend sur les marchés. Sophie va avoir quinze ans, anorexique, elle ne supporte plus sa mère et accepte d'aller faire un trek sur l'île de Tasmanie avec son père. L'angoisse et la colère de Sandy sont telles, qu'elle décide de partir en retraite spirituelle. Pendant ce trek, Sophie fera la connaissance d'autres marcheurs et s'apercevra que ces derniers devinent son mal être alors que ses propres parents sont aveuglés par leur propre vie. Rich se remémore ses belles années, c'est sur cette île qu'il a fait la connaissance de Sandy, il enjolive le tout, se raconte en héros mais Sophie lui fait comprendre qu'il n'est rien de tout ce qu'il raconte. Sandy, dans sa retraite, est aussi dans ses souvenirs. L'installation dans cette nouvelle petite ville, l'abandon de Rich, puis sa vie avec ses copines, frôlant la misère. A aucun moment Sandy et Rich se remettent en question, doutent de leur bon choix. Et Sophie dans tout ça ? Elle connaît les vieilles rengaines de sa mère, écoute celles de son père et marche, marche, marche sans manger ou presque. Rich, en fin de parcours arrivera à les perdre dans une tempête de neige. Déjà pitoyable, encore plus depuis son ampoule au talon qui dégénère, Sophie devra s'occuper de lui et prendre les décisions importantes de leur survie. Sandy pendant ce temps est affolée, appelle la Police, déclenche les recherches. Elle va s'éloigner de ses amies hippies, appelera sa mère pour une aide morale et physique que cette dernière lui refusera à cause d'un emploi du temps chargé. Sandy va revoir sa vision de la vie, revenir à l'essentiel. L'épilogue ? Vous n'avez plus qu'à lire cette histoire passionnante pour le connaître !
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Attirée par le titre et le lieu j'ai lu d'une traite ce roman « psychologique » c'est une bonne histoire familiale, une aventure dans ces « contrées sauvages » du bout du monde.
Rich et Sandy sont divorcés, Rich connaît peu ou pas sa fille, Sophie, une adolescente gothique de 15 ans. Pour la connaître, il décide de partir avec elle en exploration dans la montagne, en Tasmanie. le récit agréable à lire alterne entre les différents points de vue des protagonistes, la mère, la fille et le père. Je suis restée un peu sur ma faim, une grande absente la nature … dommage la Tasmanie est diablement belle ! Cate Kennedy s'attache surtout à la psychologie des personnages, pourquoi pas ? C'est bien écrit, bien vu et souvent drôle.
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Je suis tombée sur ce roman à la bibliothèque, il était estampillé « coup de coeur » et je l'ai emprunté sans
rien en connaître de plus. C'est donc pour moi une belle découverte : j'ai été vite séduite par cette histoire et j'ai plongé dans l'univers de ces trois personnages et par l'intrigue située en Tasmanie : Sandy la mère, Sophie la fille et Rich le père. Sandy et Rich se sont connus lors de combats écologiques menés pour la sauvegarde du cours de la rivière Franklin. Ils se sont ensuite installés ensemble dans une petite ville avec une vie très « hippie et baba-cool » ! Sandy s'est mise à fabriquer et vendre sur les marchés des bijoux artisanaux alors que Rich devenait photographe. Ils rêvaient de parcourir le monde…A la naissance de Sophie, Sandy a commencé à s'installer en envisageant un avenir plus stable alors que Rich continuait à rêver de grands voyages à l'aventure. Ils ont fini par se séparer et à partir du moment où Rich est parti, Sandy a volontairement coupé tout lien entre lui et Sophie. Pourtant, pour ses 15 ans, Rich resurgit et propose à Sophie une randonnée-trek dans le bush de Tasmanie pour apprendre à se connaître, une sorte de voyage initiatique. Malgré les réticences et inquiétudes de sa mère(ou peut-être plutôt à cause d'elles !), Sophie accepte.
Ce livre mêle les récits des vies passées de Sandy et Rich et le présent de Sophie, ses fragilités, ce qu'elle a pris de chacun de ses parents, les regards et jugements intransigeants qu'elle porte sur eux : au cours de cette randonnée riche en aventures, elle se découvre elle-même et comprend aussi petit à petit ses parents et leurs imperfections. Ce qui ressort de ce roman, c'est la maturité et la lucidité de l'adolescente face aux côtés « éternels adolescents rêveurs » de ses parents : son père, fuit ses responsabilités en voyageant et en rêvant de faire la photo du siècle qui le rendra célèbre ; quant à sa mère, elle poursuit un hypothétique bien-être basé sur des croyances new-âge.

C'est selon moi un beau roman, bien écrit, sensible et qui nous fait voyager jusqu'en Tasmanie. Bon moment de lecture !
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critiques presse (1)
Telerama
24 juin 2015
Le premier roman d'une Australienne décapante. Où les petits arrangements d'une famille décousue en disent long sur notre époque.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Sophie les regarde, assis tous les deux à l'avant, sidérée qu'ils puissent constituer les deux moitié de sa personne. Ses parents. Ça paraît à peine croyable. Il y a Rich, cet inconnu, monteur pour la télévision, qui connaît sûrement des tas de gens célèbres. Et il l’emmène, elle, Sophie, dans un endroit à la renommée mondiale, il la traite en adulte en présumant qu'elle est capable d'effectuer une randonnée de six jours. Et puis il y a sa mère, qui va partir en stage, se retirer pour retrouver le lien avec ses vies passées ou Dieu sait quoi encore. Rich est calme, il présente bien, porte des lunettes de soleil Oakley et écoute Korn ; sa mère a une chemise trop serrée sous les aisselles, et une voiture avec un cintre plié en guise d'antenne radio.
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Est-ce que la vie a été bonne pour elle ? [...] Tout le monde semble s'y résigner, se dit-elle : il faut laisser les choses arriver. La vie vous tombe dessus comme un trouble-fête, elle se fiche bien de vos projets et vous traite selon son humeur du moment.
Après, on n'a plus qu'à encaisser. Jamais personne ne demande par exemple : Êtes-vous bon pour votre vie ? Ce qui vous laisserait quand même un rôle moins passif.
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"Oh d'accord, dit-elle. Je ne veux pas faire la fine bouche, mais oui, je suis dingue de chocolat, mais je ne mange que du noir, bio, le plus fort possible en cacao.
- C'est vrai ? Je le saurais pour la prochaine fois, alors. Je vois de quoi tu parles. Le genre avec 80% de cacao. C'est comme si tu avalais quatre expressos d'un coup, hein? Ça donne un coup de fouet."
A vouloir sauver la situation, il s'enfonce, il le sent bien.
"En réalité, c'est bon pour la santé, répond-elle. C'est bourré d'antioxydants.
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Il zappe sur différentes chaînes sans enthousiasme, puis balance la télécommande sur la table basse, au milieu des autres. Il en possède désormais une belle collection : pour la télé, le lecteur DVD, de CD, le magnétoscope, la box ; il passe son temps à chercher la bonne ; il pointe l'engin en appuyant dessus avec impatience - mais pourquoi ça ne marche pas, bordel !
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Tout le monde semble s'y résigner : il faut laisser les choses arriver. La vie vous tombe dessus comme un trouble-fête, elle se fiche bien de vos projets et vous traite selon son humeur du moment. Après on n'a plus qu'à encaisser. Jamais personne ne demande par exemple : êtes-vous bon pour votre vie ? Ce qui laisserait quand même un rôle moins passif.
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The World Beneath. Cate Kennedy at Sydney Writers' Festival 2/2
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