Dix faces cachées du communisme

Voilà un ouvrage qui annonce la couleur : dix articles pour en apprendre davantage sur le communisme, dix articles dont le titre est en couverture.

À travers une progression chronologique, partant de la guerre civile espagnole à l'invasion de l'Ukraine, François Kersaudy s'arrête sur 10 périodes pour en narrer un aspect méconnu.

Au niveau des points positifs, j'avoue avoir beaucoup appris notamment sur le rôle de l'URSS durant la guerre civile espagnole, où Staline sous couvert de solidarité entre les peuples a livré des armes défectueuses contre argent sonnant et trébuchant.

J'ai beaucoup ri avec le second article qui permet de débusquer des ouvrages soit disant écrit par des proches de Staline mais qui s'avèrent être des faux grossiers.

L'article sur Vlassov permet de mieux appréhender la difficulté pour de nombreux russes qui durant la seconde guerre mondiale étaient coincés face à un choix terrible : Hitler ou Staline.

J'ai beaucoup aimé retrouver la tension qui a régné durant la crise des missiles à Cuba où le monde a failli basculer dans l'annihilation.

Cependant, j'ai été moins convaincue par la partie contemporaine. Même si je partage de nombreuses critiques formulées à l'égard du communisme, je trouve que Francois Kersaudy manque, dans certains passages, de nuances.

Comme toujours avec François Kersaudy, le livre est agréable et bien documenté, en chapitres bien découpés, avec des sujets assez accrocheurs.
Le dernier qui décrit l'accession de Poutine au pouvoir est glaçant et terrifiant, synthétisant me semble-t-il assez bien, ce que le présent nous fait vivre et craindre dans l'Est de notre continent, dans la la continuité de l'empire communiste.

Bon livre, très intéressant qui défait certains préjugés du communisme mais quelques réserves qd même sur les opinions bien arrêtées de l'auteur, par exemple: "...les staliniens, trotskistes, maoïstes, anarchistes et islamo-gauchistes sont fortement implantés dans les groupes LGBTQI et plus et en influencent généralement la rhétorique comme la politique"...