Si ça saigne

4 histoires pour le prix d'une !

Trois nouvelles sur quatre m'ont fait craquer ce qui reste une bonne moyenne.
"Le téléphone de M. Harrigan" là où la technologie nous dépasse de loin, depuis longtemps et ce n'est certainement pas fini.
"La vie de Chuck" aux airs apocalyptiques m'a laissé sur ma fin.
"Si ça saigne" la suite de L'Outsider que j'ai adoré autant que j'adore le personnage d'Holly(berry), qui reste la nouvelle principale du livre et qui est très réussie.
Enfin, "Rat" m'a surpris je ne voyais pas cette nouvelle tourner ainsi, mais pourquoi pas et ça amène la dose de fantaisie qui manquait pour bien terminer.

4 nouvelles sans fil conducteur si ce n'est la mort ou la peur de la mort et l'art de basculer du monde ordinaire dans une dimension surréaliste, mais pas trop. C'est là que réside l'intérêt, ce n'est pas que de la science fiction, je garde mes repères et j'ai bien aimé. L'amitié entre un vieil homme reclus et un enfant fait que l'antipathique prend une forme ouverte et généreuse. L'horreur d'un attentat où l'espoir d'y mettre fin réside dans une solution fantastique. Enfin l'écrivain dévoré par sa passion qui perd toute lucidité est super bien mené. Pour finir, un homme dans notre monde devenu complètement dysfonctionnel a bien éveillé ma curiosité par sa forme « inversée » mais je l'ai vite oubliée. J'ai passé des bons moments sans me rendre compte de l'épaisseur du roman. Comme j'ai préféré « Si ça saigne » je vais suivre les conseils des lecteurs et lire la trilogie Mr Mercedes.

4 nouvelles nouvelles de Stephen King, toutes aussi différentes et intéressantes les unes que les autres.

Celle du rat est vraiment perçu comme un conte maléfique.
La nouvelle du téléphone de M. Harrigan est palpitante, ce fameux téléphone.
La vie de Chuck m'a moins emballée, dure à suivre ce thème.
Quand à la nouvelle de Si ça saigne, je retrouve Holly Gibney, un plaisir de la retrouver aussi forte et courageuse, et une suite de l'Outsider en plus extrêmement savoureuse.

Ce recueil regroupe quatre nouvelles : le téléphone de M. Harrigan, La vie de Chuck, Si ça saigne et Rat. La nouvelle la plus longue est Si ça saigne avec Holly Gibney, un de ces personnages récurrents et je suis donc à jour pour lire le dernier roman qui la met en scène.

J'ai aimé toutes ces nouvelles sauf La vie de Chuck qui, comme son nom l'indique, retrace la vie de ce personnage à rebours. J'ai beaucoup aimé la première nouvelle qui aborde l'arrivée des premiers smartphones sur le marché et la relation entre ce vieux personnage et cet adolescent. Quant à Rat, Stephen King reprend la thématique du romancier et la peur de la page blanche ; non plutôt du bon mot au bon endroit et la multitude de mot possible pour décrire un lieu, exprimer une sensation, etc... Enfin Si ça saigne qui est une suite directe de l'Outsider part de l'adage du journalisme : « s'il y a du sang, ça fait vendre » avec l'attentat à la bombe dans un établissement scolaire. Stephen King a le don de me transporter dans son univers, de partir d'une simple idée et d'apporter sa pointe de fantastique dans une ambiance oppressante.

Cela faisait bien longtemps que je n'avais plus un receuil de nouvelles de Stephen King et ce fût un vrai plaisir ! :-) Alors, si je devais comparer avec d'autres recueils du maître, c'est impossible pour moi. Cela fait vraiment trop longtemps que j'en ai lus (genre 20-25 ans, si ça pas plus... c'est trop loin :-) ). Donc, je me contenterais de dire que j'ai vraiment apprécier ces nouvelles de manière générale. Et toujours ce petit côté fantastique/horreur que j'aime beaucoup chez le King

La première, "Le téléphone de M Harrigan" m'a beaucoup plu et j'ai aimé les personnages. Ils sont assez attachants, surtout le jeune homme.
Cette nouvelle est ma préférée.

Ensuite, vient "Si ça saigne" qui est une "suite" de l'Outsider que je n'ai pas lu. On retrouve aussi les personnages de la trilogie (je n'ai lu que le premier tome) de Me Mercedes. Bref, je connaissais les personnages mais pas tout évidement. Mais cela ne m'a pas empêcher d'apprécier cette nouvelle qui est vraiment bien. Si vous ne voulez pas être spoiler, lisez le reste avant. Mais, moi, perso, je m'en fiche un peu. Il y a vraiment trop de "sagas" maintenant, et je n'ai pas tjs envie de lire le tout. Quand ce sont des trilogies, ok, au-delà, je capitule surtout si la série est déjà sortie et à déjà 5-6 livres à son actif. Bref, c'est une bonne lecture.

"La vie de Chuck" est une histoire écrite "à l'envers" , en 3 chaptires "distincts" mais qui sont reliés .

Et "Rat", où l'on voit un professeur qui a écrit de bonnes nouvelles mais qui voudrait tellement écrire LE roman ! Y arrivera-t-il ? Y aura-t-il un prix à payer ? C'est écrit surtout sous forme de huis-clos et par moment, j'ai trouvé ça long et c'est la nouvelle qui m'a le moins plu.

Voilà, cela se lit tout seul et franchement, je vous le conseille. J'ai retrouvé les sensations que j'avais quand j'ai commencé à le lire quand j'étais ado :)

C'est connu, Stephen King est plus efficace dans la forme courte. Il va (presque) droit à l'essentiel sans étirer son récit.
Il le prouve avec efficacité sur ce dernier opus de 4 nouvelles. Hormis une nouvelle sans grand intérêt ( LA VIE DE CHUCK), qui s'enchaîne en trois parties,
sans réel sens, avec une fin peu claire sur le sens de ces apparitions, les trois autres sont furieusement efficaces.
Un téléphone dans une tombe, un mort qui répond à nos demandes, une suite à L'outsider, une écrivain qui trouve l'inspiration grâce à un rat...
Pas de doute, Stephen King est plus mordant que jamais. Il n'oublie pas de traiter ses héros avec amour, avec un sens du détail qui ne faiblit jamais.
Il a le talent pour décrire les êtres humains, en nous parlant de nous-même. Si tout semble aussi proche d'eux nous-même, il n'oublie pas de mêler du fantastique
pour déceler les limites de notre conscience et chambouler les habitudes. Et repousser les limites de chacun pour faire remonter les sentiments cachés. Jouissif.

King n'est pas qu'un auteur d'histoire d'horreur. Il y'a toujours une seconde lecture plus ou moins marqué à ses romans et c'est d'autant plus flagrant avec le temps, surement parce que je le connais mieux et aussi parce que je suis plus vieux que lorsqu'à 14 ans je découvrais ses premiers livres.
Avec c'est 4 nouvelles, le King ne déroge pas à la règle, la première tourne autour des outils de communication (en l'occurrence l'apparition du premier Iphone), la seconde sur la place de l'homme dans notre société, la troisième met en abysse les médias et leur besoin de drames pour exister et la dernière est plus introspective et rejoins un de ces sujets préférés, l'écriture.
On n'est pas devant une de ses oeuvres majeures avec ce recueil de nouvelles, mais on passe un bon moment. Stephen King est un des rares à faire de l'horreur avec une certaines poésie. C'est surement pour cette raison qu'il dure... Il est plus que la somme de ses histoires.

"Si ça saigne" est un recueil de 4 novellas (format volé aux anglais entre le roman et la nouvelle), de fantastique, écrit par Stephen King. Si décidément le bougre n'est plus à présenter, son attrait pour des formes littéraires très diverses non plus. Il nous a garnis, toute sa carrière pour notre plus grand plaisir, de recueils de nouvelles en tout genre. Il n'en est pas non plus à son premier coup d'essai avec ce format "hybride": en témoignent "Différentes Saisons" ou "Minuit 2 / Minuit 4". Et c'est sincèrement un type de texte que j'apprécie particulièrement: cela reprend certains éléments incisifs de la nouvelle sans ce sentiment de brièveté, en demandant néanmoins un gage moindre pour le lecteur qu'un roman plus classique. Bon, le but est pas de parler de la novella, on ne la découvre pas aujourd'hui, mais c'est à noter pour une fois...

Que vaut donc "Si ça saigne"? C'est excellent, comme souvent, faisant la part belle à des récits intimistes et bien loin de l'horreur promise encore et encore.

"Le Téléphone de M. Harrigan" met en scène la relation touchante entre un jeune garçon et son "ami", beaucoup plus âgé, à qui il fait la lecture. le jour où Craig offre un tout nouveau téléphone au vieux monsieur (un des premiers Iphone), leur amitié va prendre un virage inattendu qui aura des conséquences au très long terme. Finalement peu horrifique dans son traitement (ça aurait pu), le récit a une espèce d'aura nostalgique qui fait du bien à lire. C'est très probablement dégagé par la douceur de King pour ses personnages et son récit qui, s'il est à coup sûr fantastique et parfois macabre, n'en demeure une belle histoire.

"La Vie de Chuck" est un récit magnifique qui pour le coup détonne dans la bibliographie de Stephen King. Notre vieux conteur du Maine ne bascule que rarement dans une verve aussi poétique et métaphorique pour servir une histoire. C'est bien dommage, puisqu'on est désormais convaincus que ça marche. C'est une très belle histoire, touchant en plus à un thème / une idée me tenant à coeur (résumée effectivement par W. WHITMAN: "Je suis vaste. Je contiens des multitudes."). Evidemment ici, il conviendra de se laisser porter, de ne volontairement pas accommoder sur les détails, et d'essayer de ressentir la plus grande histoire... C'est magnifique et inattendu.

"Si ça saigne" est le plus long récit du recueil et reprend le personnage de Holly Gibney. N'ayant pas lu la trilogie de Bill Hodges, je ne la connais que par ma lecture (assez récente) de "L'outsider" où avouons-le, elle ne m'avait pas fait très forte impression... C'est chose corrigée avec cette nouvelle. Là encore, on est très loin d'un simple récit horrifique. Si l'idée de base (certains journalistes sont toujours très rapidement sur les lieux de catastrophe ou crime et c'est suspicieux) est plutôt délicieuse, et l'enquête autour de cette nouvelle forme "d'outsider" très excitante, King développe ici un personnage extrêmement touchant. Holly Gibney, elle aussi, contient des multitudes, et quel plaisir de la suivre. Tant dans sa narration que dans sa façon d'aborder le monde, c'est encore une grande réussite du King prouvant qu'il est encore le maître pour asseoir des personnages plus vrais que nature.

"Rat" pourrait probablement passer pour la nouvelle la plus "faible", mais c'est encore une fois purement relatif, c'est-à-dire à mettre en perspective des excellents récits l'ayant précédé. Et malgré cette constatation, on a quand même une histoire très agréable à suivre (celle d'un écrivain aux frontières de la folie lorsqu'il tâche d'écrire un roman, qui s'isole dans un chalet qui malheureusement connaîtra l'une des pires tempêtes de la région...). Dès que King commence à parler du processus créatif, c'est réussi et ce de façon général. C'est pourquoi j'adore ses récits dont le protagoniste est écrivain: King sait faire imaginer les angoisses du bon mot, de la bonne histoire, du syndrome de l'imposteur...

"Si ça saigne" est donc un excellent ouvrage de Stephen King.
Je le trouve à bien des égards bien plus tranché que ses deux derniers romans ("L'outsider" et "L'institut", pas mauvais mais peinant à vraiment extasier le lecteur... Quoi que, "L'institut" était quand même vraiment sympa...).
Les quatre histoires valent le détour et brillent toutes d'une espèce de "nostalgie" et de "douceur" qui me touche particulièrement et suffit généralement à me contenter (plus, même, que les célèbres ressorts fantastiques de Stephen King...).
Alors, lisez, lisez, lisez.
38% des français assurent ne pas lire du tout à la dernière enquête. Puisse ce genre de bouquins leur tomber dans les mains.

Alors que je suis pas un amateur de nouvelles, j'ai trouvé en Si ça saigne, le Stephen King des années 70 qui m'avait séduit dans ma jeunesse.

Avec un prose plus directe et une intervention subtile du fantastique au détour d'une situation banale de la vie courante, ce roman de nouvelles m'a beaucoup plus plu que les derniers romans du maître de l'horreur.

Même l'intervention des personnages de la série Mr Mercedes est beaucoup mieux maîtrisée et plaisante à lire que les romans originaux.

Serait-ce le retour à la qualité des romans du maître après une phase de surproductivité ?
Lien : https://quoilire.wordpress.c..

À bas les masques : je referme "Si ça Saigne" en étant mitigé. Voilà, c'est dit.

Vous n'êtes pas sans savoir si vous me suivez un petit peu sur les réseaux que Stephen King a une place importante (et principale) dans mon parcours de lecteur. Ce qui fait qu'à chaque nouvelle sortie de celui-ci, ma hype est immense et mon impatience de le lire également.

Pour ce nouveau recueil de 4 longues nouvelles, j'étais déjà un peu plus réservé : j'avais l'impression qu'on mettait surtout en avant la nouvelle principale du recueil, car c'est la suite de la saga "Mr. Mercedes" et de "L'Outsider", et que les 3 nouvelles autour ne servait qu'à recréer le même format que "Nuit Noires, Étoiles Mortes" et "Différentes Saisons". Et après réflexion, je pense effectivement que le coup de pub a fonctionné comme cela.

Je vous invite à regarder mon avis sur chacune de ces nouvelles ci-dessous si cela vous intéresse (je ne fais pas de spoil, mais si vous préférez ne rien en savoir ne les lisez pas). En bref, j'ai eu un petit coup de coeur pour "La Vie de Chuck", je n'ai pas vraiment aimé "Si ça Saigne", et j'ai passé un bon moment avec "Le Téléphone de Mr. Harrigan" et "Rat", même si j'ai trouvé cette dernière très (trop) "classique".

En lisant mon avis plus détaillé, vous verrez ce que j'ai ou non aimé dans chacune d'entre elles : honnêtement pour moi, ce recueil sera vite oublié. le problème principal de ce livre vient surtout de mon côté je pense : plus on lit et on s'attache à un auteur, plus on accorde de l'importance a chacun de ses écrits, et plus on est intransigeant avec ceux-ci. Mon avis est donc à prendre avec des pincettes, et en gardant en-tête que King est un auteur auquel je suis attaché personnellement, ce qui donne des avis très subjectifs pour ma part. Par contre si vous ne connaissez pas ou peu Stephen King, il y a moyen que vous passiez un bon, voire très bon moment, avec "Si ça Saigne".

Pour info, j'ai écrit ces chroniques juste après avoir lu chacune des nouvelles, c'est donc mon ressenti "à chaud" que vous avez ci-dessous.

- le Téléphone de Mr. Harrigan : Déjà première chose, c'est un véritable plaisir que de replonger dans l'écriture de King. Cette première histoire fait en plus ressortir ses thèmes de prédilection : la nostalgie de l'enfance, la perte d'un être cher, et la relation grand-père/adolescent (qui m'a beaucoup fait penser à la nouvelle "Crapules de bas étage en manteaux jaunes"). Pour ce qui est de l'histoire, on est vraiment dans du King "classique" : le côté fantastique n'est pas très original, mais bien amené. Je n'ai pas trouvé le côté "déjà-vu" gênant ; j'ai juste apprécié retrouver une histoire typique de l'auteur, dont il maîtrise toute la mécanique sentimentale et fantastique. On aborde néanmoins un thème très intéressant qui lui tient à coeur : les portables, mais surtout l'évolution de la technologie du début des années 2000 à aujourd'hui. Néanmoins, même si l'attachement émotionnel aux personnages reste fort, je ne trouve pas la même puissance dans ceux-ci que dans les histoires comme "Ça", "Le Fléau" ou encore "Simetierre". C'est une chose que je ressens dans les plus récentes parutions de King, et encore une fois avec cette nouvelle. Mais cela ne m'empêche pas d'avoir passer un bon moment avec Craig et Mr. Harrigan. Une histoire de fantôme très classique, mais divertissante.

- La Vie de Chuck : Alors là je dis oui. En voilà une nouvelle très originale, et qui joue avec nos émotions. Elle ne mérite pas de résumé : on nous décrit simplement la vie de Chuck, en 3 actes. La construction narrative de ce texte est géniale, et sans trop vous en dire, j'ai juste adoré. le premier acte est vraiment déstabilisant, et on peut vite être perdu ; en revanche la suite est mémorable (pour moi), et dans un registre plus personnel de l'auteur, un registre du même niveau qu'"Élevation" (qui avait été un ÉNORME coup de coeur). Je dirais que c'est l'attachement aux personnages qui a primé sur tout le reste pour moi  ; j'ai été profondément ému grâce à (et pour) eux par rapport à tout ce qui se passait dans l'acte II et III de cette histoire. Il y a des scènes mémorables dans ce récit, et rien que pour ça je pense que c'est un coup de coeur (acte II). de plus, J'ADORE quand King utilise le fantastique de cette manière, plus poétique et non comme élément principal du récit, servant plutôt à ajouter sa dose de magie à une histoire touchante et assez bouleversante. Je trouve que ce récit se rajoute aux autres récents livres de l'auteur, dans lesquels son style s'adapte à des histoire plus émotionnelles (Joyland et Élévation). Je n'aime pas penser ça, mais je trouve que ces récits représentent un peu le "dernier style" de l'auteur, plus introspectif et poétiques. La fin m'a également plu, car tout y prend forme. Au final, originalité narrative + histoire poétique et émotionnelle + personnages attachants + ptite dose de fantastique = gros coup de coeur. La Vie de Chuck m'a beaucoup marqué, alors n'hésitez pas à la découvrir.

- Si ça saigne : Bon eh bien ça ne l'a pas fait avec moi, mais je m'y attendais. "Si ça saigne" est la suite directe de "L'Outsider", qui était lui-même la suite de la trilogie "Mr. Mercedes" (c'est clair ?). J'avais eu un gros coup de coeur pour les deux premiers tomes de cette saga de thrillers, puis mon ressenti a diminué dans les lectures suivantes : Fin de Ronde était très bon mais pas autant que les deux premiers tomes, en revanche L'outsider a été une énorme déception pour moi, les lenteurs et le côté fantastique omniprésent du récit ne m'ayant vraiment pas convaincu. Voilà une partie du problème : "Si ça saigne" est un copié-collé de l'histoire de "L'Outsider", en seulement 200 pages. King a repris le même schéma narratif et le même déroulement de l'histoire que dans son précédent roman, et donc comme pour celui-ci j'y ai retrouvé les mêmes défauts. L'élément fantastique ne m'a absolument pas convaincu, et je n'ai pas réussi à me rattacher complètement aux personnages récurrents de la saga, ce qui avait mieux fonctionné dans "L'Outsider" (sûrement du au fait qu'il faisait 400 pages de plus). Tout va un peu trop vite dans ce récit, et est un peu trop évident : j'ai manqué de scènes vraiment marquantes qui prennent un peu plus leur temps (même si les thèmes abordés avec l'oncle d'Holly sont très émouvants). de plus, j'ai l'impression que King n'a pas voulu faire tant évoluer que ça la vie de ses personnages principaux, peut-être pour que ceux qui ne lisent pas cette nouvelle ne soit pas perdus dans la suite (éventuelle) de cette saga. C'est ce qui m'a franchement manqué dans "Si ça saigne". Je pense que si vous avez adoré "L'Outsider", vous allez l'adorer tout autant. Malheureusement je n'aime pas la construction et les enjeux de ces deux récits, donc il est normal que je n'accroche pas à celui-ci. Tant pis.

- Rat : On termine ce recueil comme on l'a commencé, avec une nouvelle fantastique assez classique. Il s'agit d'un conte très macabre, avec une ambiance très bien maîtrisé, qui aurait très bien pu s'inscrire dans un recueil comme "Danse Macabre" et "Rêves et cauchemars". Malheureusement, il me manque une fois de plus de l'originalité dans ce récit, ce qui m'aurait peut être permis de l'adorer (et ce qui fait aussi que si vous ne connaissez pas du tout King et que vous le découvrez par cette nouvelle, vous pourrez beaucoup l'apprécier). Pour moi, ce texte est un mélange (et en quelque sorte une redite) de la nouvelle "Extension Claire" (pour le côté fantastique), "Sac D'Os" (pour le cadre global) et la nouvelle "Vue Imprenable sur Jardin Secret" (pour la thématique de l'écrivain et de la folie). Voilà. Ça ne m'a empêché de passer un très bon moment, comme pour "Le Téléphone de Mr. Harrigan", mais il n'y a rien de nouveau dans cette nouvelle qui ait éveillé ma curiosité plus que ça. C'est du King très classique, en somme.