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EAN : 9782253103424
768 pages
Le Livre de Poche (25/08/2021)
  Existe en édition audio
3.98/5   2779 notes
Résumé :
Bienvenue à l'Institut.
Quand les enfants y entrent, ils n'en sortent plus.

Au cœur de la nuit, à Minneapolis, des intrus pénètrent
dans la maison de Luke Ellis, jeune surdoué de 12 ans, tuent ses parents et le kidnappent.

Luke se réveille à l'Institut, dans une chambre semblable à la sienne, sauf qu'elle n'a pas de fenêtre. Dans le couloir, d'autres portes cachent d'autres enfants, dotés comme lui de pouvoirs psychiques.<... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (474) Voir plus Ajouter une critique
3,98

sur 2779 notes
"Aussi angoissant que Charlie, d'une puissance d'évocation égale à Ça, L'Institut nous entraîne dans un monde totalitaire... qui ressemble étrangement au nôtre. le nouveau chef-d'oeuvre de Stephen King. "

Mouai ! bhen franchement je crois qu'il faut que les maisons d'édition laissent les romans suivre leur chemin tout seul.. d'autant qu'avec un auteur comme King il n'y a pas besoin d'une publicité qui induit le lecteur en erreur.
Une petite pensée pour Charlie parce que ça parle de télékinésie.. mais a part ça aucune corrélation.. et L'angoisse de ça je la cherche encore !!

Une lecture en dents de scie pour moi .. des passages super palpitants et d'autres ennuyeux a mourir . Mais il faut dire que cette quatrième de couverture te fait t'attendre a un truc de dingue et au final t'as que tchi !
Et pourtant le thème principal est génial et tu sens le super potentiel de ce roman à chaque fois que tu es en haut de la dent de scie… il y avait moyen de faire un truc super canon. Mais j'ai trouvé Stephen King trop gentil ( faudrait peut être que j'arrête de lire des trucs des éditions Ring, moi !) , trop poli, trop lisse à mon goût. D'habitude, même avec un roman il arrive a instaurer une atmosphère , ici je l'ai a peine effleurée.

Tout ça pour dire que ce roman est moyen, et que la quatrième de couverture nuit fortement au roman
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Honte à moi ! Ce dernier King m'a échappé des mains, la séduction et la magie du roi n'ont pas opéré chez moi.

Les amateurs de la sauce américaine seront certainement ravis de ce dernier opus où mijotent et bouillonnent actions, rebondissements, science-fiction, pouvoirs psychiques et manipulations médicales.
L'histoire est assez simple à la base. Luke est un jeune enfant surdoué de douze ans. Il est enlevé et emmené dans un institut regroupant d'autres enfants tous aussi intelligents les uns que les autres et aux pouvoirs psychiques détonnants.

Je ne dévoilerai rien de plus que la quatrième de couverture. Sauf que la mayonnaise n'a pas pris ici. Je me suis embourbée dans une histoire pas faite pour moi et que je n'aurai pas lue si mon fils n'était pas féru du King, le livre en main. Lui, il a adoré ce livre, il a adoré les actions à profusion et s'est attaché à ce monde singulier.
De mon côté, je préfère le King dans ses romans d'atmosphère, dans ses pavés où il ne se passe rien mais où tout l'art de la narration et de la description sont brillamment transmises.
Les histoires avec des narrations à hauteur d'enfants n'est pas ma tasse de thé, si on rajoute du pur sang américain, on m'oublie.

Pourtant, ce fut un moment très sympa de lire ce King en compagnie synchronisée de mon ado. On se communiquait nos impressions et on se motivait chacun à poursuivre notre lecture. À réitérer prochainement avec Salem.
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- Bonjour. Vous devez être monsieur Antyryia n'est - ce pas ? Veuillez vous asseoir s'il vous plaît.
Légèrement intimidé par cette femme maigre, d'apparence austère, et plus plate qu'une limande, je prends place sur la chaise de l'autre côté de son bureau.
- Je suis Madame Sigsby et c'est moi qui dirige cet endroit, enchaîna - t - elle.
Je ne peux m'empêcher d'être surpris d'être reçu directement par la P.D.G sans même passer au préalable par le service des ressources humaines.
- Euh, eh bien enchanté Madame Sigsby. Comme vous l'avez deviné c'est l'agence Pôle Emploi qui m'a envoyé ici et je suis là pour l'entretien d'embauche. Ils m'avaient aussi proposé un poste de veilleur de nuit mais les horaires imposés étaient nocturnes alors j'ai préféré décliner cette offre et me voici.
- Avant d'examiner avec vous l'ensemble de vos compétences, j'aimerais vous poser une question toute simple : A votre avis, que fait on dans cette entreprise ?
- Eh bien étant donné qu'elle s'appelle L'Institut j'imagine qu'on y prodigue de nombreux enseignements à de jeunes enfants.
- Vous n'êtes pas loin de la vérité, mais l'éducation ici pratiquée n'a rien de scolaire. Je vais vous expliquer en quelques mots ce qu'on fait ici pour que vous en compreniez les grandes lignes mais rien de ce que je vais vous dire ne devra sortir d'ici. Si vous répétez le moindre mot de cet entretien à l'extérieur de ces murs vous serez découpé puis broyé en morceaux tellement petits que vous tiendrez dans un pot à confiture.
J'acquiescai bien évidemment, en grand habitué des séries médicales et de la notion de secret professionnel, laissant Madame Sigsby poursuivre.
- Sachez tout d'abord que l'Institut existe depuis près de soixante-dix ans. Et qu'ici on sauve le monde des pires menaces. Si vous travaillez avec nous vous participerez à votre échelle au bien de l'humanité toute entière.
- Où est-ce que je dois signer ? demandais-je, tout excité à l'idée d'oeuvrer ainsi pour mon prochain.
- Ne m'interrompez pas quand je parle ! me coupa la longiligne Madame Sigsby.
Elle reprit alors son monologue. Je n'osais plus broncher.
- Comme vous le savez sans doute, on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs. C'est la raison pour laquelle l'Institut enlève des enfants âgés le plus souvent de huit à seize ans au taux de BDNF élevé qui ont des capacités de TK ou de TP. Notre équipe médicale les évalue d'abord à l'Avant avec une batterie de tests ordinaires, différentes injections, on leur fait voir des points lumineux également afin de développer leurs capacités. Quelques semaines plus tard ils se rendent à l'Arrière pour accomplir leur véritable rôle et terminent leur séjour à l'Arrière de l'Arrière.
Dubitatif, je levais alors la main avant de risquer de prendre la parole sans autorisation.
- J'imagine que vous avez pas mal de questions. Je ne pourrai certainement pas répondre à toutes mais je vous autorise à les poser.
- Eh bien tout d'abord, ça veut dire quoi TP ou TK ?
Madame Sigsby s'empara s'empara alors d'un manuel de 600 pages sur lequel on pouvait lire L'institut en lettres blanches avec en couverture un petit garçon dans une chambre sur une voie de chemin de fer. Et ce mode d'emploi était rédigé à en croire la couverture par le grand Stephen King himself, dont le nom apparaissait quant à lui en un relief doré.
Elle feuilleta rapidement le pavé jusqu'à me lire un extrait :
"TP, ça veut dire télépathe. Et TK ...
- Télékinésie."
Sachez cependant que les télépathes sont devenus une denrée de plus en plus rare, me précisa la patronne de l'Institut.
- Et BDNF ? C'est pour Banque du Nord de la France ?
- Très drôle monsieur Antyryia. Il s'agit du facteur neuropathique dérivé du cerveau qui nous permet dès la naissance de ces petits prodiges de les identifier et de les enlever le moment venu.
A ce sujet, avez-vous une expérience militaire ? Vous pourriez alors rejoindre l'équipe Rubis ou l'équipe Opale. Elles sont chargées de nous livrer les jeunes prodiges après avoir massacré toute leur famille.
Très intéressé par cette opportunité professionnelle qui devrait en outre me rapporter un maximum de blé, j'essayais de me vendre.
- En effet Madame. J'ai effectué mon service militaire. J'ai passé neuf mois à Paris à la Direction Centrale de Protection et de Sécurité de la Défense, l'équivalent de la police des polices dans l'armée. Mon travail principal consistait à appuyer sur un bouton afin d'ouvrir la barrière à chaque fois qu'un véhicule devait rentrer dans cette zone de haute sécurité.
- Et avez-vous une bonne expérience des armes à feu ?
- Pendant mes classes, à Reims, j'ai tiré deux fois avec un fusil d'assaut. Et je crois me rappeler avoir touché une fois ma cible.
- Je crains que ce ne soit pas suffisant. En tout cas vous ne pourrez pas rejoindre nos commandos ni l'équipe de sécurité de Monsieur Stackhouse. La prochaine cible, un jeune homme du nom de Luke Ellis aux talents balbutiants de télépathe également surdoué, risquerait de vous donner trop de fil à retordre. Peut-être l'équipe du docteur Hendricks ? Est-ce que vous avez des connaissances médicales assez pointues ?
- Parfois j'arrive à m'automédicamenter, répondis-je en toute sincérité.
- Je pense donc qu'on peut éliminer cette hypothèse également. Alors préféreriez-vous être technicien, intendant, travailler au réfectoire ou encore espionner la marmaille avec l'ensemble du personnel d'entretien ?
Pensant que j'étais mal à l'aise avec l'idée de torturer des enfants, Madame Sigsby crut bon de préciser qu'il ne fallait surtout pas les considérer comme tels, mais comme des cobayes qui étaient la propriété de l'Institut et qui devaient être sacrifiés sur l'autel de la préservation du plus grand nombre.
- Ca vous dirait de travailler avec un taser ?
- Si vous me prenez par les sentiments, répondis-je avec les yeux illuminés et plein d'espoir.
- Sachez qu'ici on pratique beaucoup la carotte et le baton. Comme vous vous en doutez les enfants sont parfois un peu perturbés lorsqu'ils sont enlevés pour être emmenés ici. J'ai beau les rassurer hypocritement, certains doutent, d'autres se rebellent comme Nicky Wilholm, actuellement à l'Avant. Votre travail consisterait donc à punir les plus récalcitrants, c'est à dire ceux qui refusent les piqûres et les expériences auxquelles ils n'échapperont de toute façon pas. Dans ces situations quelques volts s'imposent jusqu'à briser les plus récalcitrants. A l'inverse, s'ils font sagement ce qui leur est demandé, s'ils ne protestent pas par exemple au moment de leur prendre la température par la voie rectale, alors vous devrez les récompenser avec quelques jetons. Notre but est de les rendre les plus malléables et dociles possible.
- A quoi servent ces jetons ?
- C'est la monnaie avec laquelle ces enfants peuvent s'acheter de petites récompenses : Accès restreint à un ordinateur, distributeur de sodas et de friandises, et même alcool et cigarettes.
- A huit ans ? m'exclamai-je
- Vous seriez surpris de voir ce que certains sont prêts à faire pour tenter d'oublier qu'ils sont ici. Et les rendre dépendants est une autre façon de les contrôler me dit-elle avec un clin d'oeil.
- Où est-ce que je signe ? demandai-je, salivant d'avance à l'idée d'en faire baver à tous ces petits prodiges mentaux.
- Ici et ici, me dit-elle, en me tendant ensuite mon exemplaire avec le manuel rédigé par Stephen King.
- Vous commencerez dès lundi prochain, poursuivit-elle. Ce qui vous laisse le temps de vous imprégner de notre réglement. Tout est dans ce roman.
- Un roman ? m'interrogeai-je en feuilletant quelques pages et je frissonais en tombant sur les extraits suivants :
"Il pensa aux Juifs à qui on tatouait des numéros sur les bras quand ils entraient dans les camps, à Auschwitz ou Bergen-Belsen."
"Il repensa aux camps de concentration et aux expériences horribles, stupides, menées par les nazis."
- Oui, plutôt que de faire un réglement barbant on a fait appel à un spécialiste qui nous a rédigé une version catastrophe de ce qui pourrait arriver à notre Institut si on ne prend pas toutes les précautions nécéssaires, ce qui rend notre personnel bien plus attentif aux risques tout en lui apprenant tout ce qu'il doit savoir sur le fonctionnement de cet endroit. Vous connaissez Stephen King ?
- Plutôt oui, je dois avoir lu les trois quart de ses romans environ !
- Alors vous vous doutez bien que quand il a appris qu'un centre hébergeait des enfants aux capacités spéciales et qu'on lui en a expliqué le fonctionnement, il n'a pas pu s'empêcher de rédiger une oeuvre sur le sujet à notre demande. A croire qu'il est retombé à la fin des années 70 ou début des années 80 d'ailleurs et qu'il retrouvait à la fois les prémonitions du jeune Danny de Shining, les pouvoirs de télékinésie de Carrie, la pyrokinésie de Charlie ou encore l'amitié unissant les enfants dans Ca. Vous savez que l'enfance et les pouvoirs psychiques ont longtemps été une grande source d'inspiration pour l'auteur américain qui a ainsi saisi l'opportunité de revenir à ses premières sources d'inspiration.
- Et c'est un grand King ?
- Vous vous ferez votre propre avis. En tout cas c'est un réel plaisir de le retrouver à écrire sur ses anciens thèmes de prédilection. Pour ma part en tout cas j'ai adoré même si j'ai trouvé la fin un peu confuse, surréaliste et exagérée.
Le téléphone interrompit notre échange.
- Parfait. Amenez-la le plus rapidement possible. Je vais prévenir Madame Alvorson pour qu'elle lui prépare tout de suite sa chambre.
Une fois que Madame Sigsby eut raccroché, je l'interrogeai des yeux.
- L'équipe Opale vient de capturer une nouvelle pensionnaire, Kalisha Benson. Ses parents ont tous deux été tués et l'opération s'est très bien déroulée me dit-elle avec un grand sourire. Les télépathes sont devenus tellement rares de nos jours ! Je compte donc sur vous dès la semaine prochaine pour dompter cette jeune femme avec l'aide de nos autres intendants. Merci pour votre enthousiasme Monsieur Antyryia. Je dois vous laisser maintenant.
L'entretien d'embauche s'acheva sur une franche poignée de main.
Il sera encore temps lors de ma prise de fonctions de parler de mes émoluments.
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J'ai pu prendre contact avec moi-même, celui vivant dans les années 80, adolescent alors. Nous avons eu une discussion animée. Ceci en est la retranscription. Si vous voulez savoir comment un tel prodige a pu se produire, demandez les explications à Stephen King, c'est lui le spécialiste en paranormal, pas moi.

– Salut à moi, jeune moi. J'avais besoin de te parler, toi le jeune de 20 ans. Ne t'effraye pas, je suis ton toi de l'année 2020, à plus de trente ans dans ton futur. Je voulais te parler de notre mentor Stephen King.

– Pourquoi je devrais m'effrayer ? Tu es moi, ça me fait pas peur !

– A mon époque, lointaine pour toi, Stephen King vient de sortir son nouveau roman : « L'Institut ».

– Sérieux ? Il écrit encore, alors ? T'imagines pas comme ça me fait plaisir ! Je viens juste de dévorer « Ça », c'est le chef d'oeuvre absolu de la littérature ! « L'Institut », tu dis ? J'aime bien le titre, il fait immédiatement marcher mon imagination.

– Oui, oui, il écrit toujours ! Et il est toujours en forme avec ses 72 ans. Il écrit un à deux livres par an, tu sais. Même qu'il a écrit encore mieux que « Ça » en 2011 (c'est ton propre avis, venu du futur). Une histoire en lien avec le meurtre de Kennedy.

– Mieux que « Ça » ? C'est impossible, ahahah ! Je te crois pas (mais j'ai envie de te croire !).

– Bon, c'est pas la question ! Je venais te parler de son nouveau livre. Une histoire avec des enfants et des jeunes ados, avec des pouvoirs psychiques qui…

– Attends, attends, stop ! T'es en train de me dire que le King des années 2000 et quelques, il raconte toujours les mêmes histoires ? Les ados et les pouvoirs psychiques il écrit dessus depuis le tout début ! T'es vieux maintenant, mais tu te souviens quand même de « Carrie » ou « Charlie », non ? Et « Ça », t'as quand même pas oublié ??

– Tu m'as pas laissé finir ma phrase ! Évidemment que je me souviens du clown, évidemment que je me souviens que je ne suis (tu n'es pas) sorti de ma (ta) chambre avant d'avoir fini ce pavé. Je suis pas encore sénile. Oui, c'est vrai, dit comme ça, on pourrait croire que cette histoire sent le réchauffé. Mais en fait, pas du tout. Tu veux que je te dise ? Ce bouquin est la parfaite fusion du vieux et du jeune King (ou le contraire).

– Hein ? Je comprends rien à ce que tu me racontes…

– Je t'explique : avec le temps et l'âge, le Maître est resté fidèle à lui-même, mais il s'ancre de plus en plus dans la réalité. Tu vois, cette histoire-là rappelle ses premiers amours mais enraciné dans l'atmosphère de mon époque. Je sais, tu vas me dire que si je parle de complot, de conspiration, de tests gouvernementaux secrets (ou non), ça existait déjà à ton époque…

– Ben, ouais, la guerre froide, les tests de la CIA sur les effets du LSD à haute dose, on connaît depuis longtemps !

– Oui, c'est vrai, sauf qu'à mon époque, je peux t'assurer que les choses ont un peu évolué. Les gens croient toujours autant aux complots, peut-être même encore plus. Ça va être compliqué pour toi de l'imaginer, mais l'information circule maintenant tellement facilement et directement que tout devient source de psychose et tout est remis en question. Bon, c'est pas trop la question, mais c'est pour te dire que cette histoire parle peut-être d'ados et de leurs pouvoirs paranormaux, mais elle parle aussi de manipulation de masse à une époque où on ne croit plus en rien et où on croit en tout. Et, crois-moi sur parole (tu n'as pas le choix), « L'Institut » est pour moi l'un de ses meilleurs livres des 10 dernières années. Et c'est pas une surprise que ce soit avec des ingrédients qu'il maîtrise à la perfection. Sauf que c'est pas juste au sujet de nos peurs primaires sur la coup, mais aussi celles de l'Humanité toute entière. Dans cette histoire, il y a ce qu'il sait faire le mieux…

– Laisse-moi deviner ! Des personnages auxquels tu t'attaches au bout d'une page, qui sonnent vrai à te demander si le King n'est pas dans leurs têtes. Des émotions à gogo, pas seulement noires, mais aussi belles et émouvantes, de celles qui te font piquer les yeux. Des dialogues incroyables. Un scénario de dingue. Des directions surprenantes. Et un pur divertissement doublé de réflexions. Et l'amitié !

– C'est bien, mon p'tit moi, je vois que tu maîtrises déjà bien ton King illustré ! Tu as 100 % raison, en Vingt Vingt c'est pareil, avec le recul et l'oeil de l'âge en prime. La fougue et l'imagination de ses vingt ans et le regard lucide et critique sur le monde du haut de ses 70 piges. A mon époque, les monstres ne sont plus des clowns solitaires, mais des clowns industrialisés… Et avec son pouvoir extrasensoriel à son sommet : son empathie. Je suis certain que tu adorerais ce livre en 1988 ! Et tu adoreras en 2020 :-). T'as raison, personne ne parle aussi bien de l'enfance que lui, même quand il parle de jeunes surdoués. Ou alors, justement parce qu'il a un don unique pour parler de la différence. Sa manière d'invoquer des émotions concrètes et des idées abstraites est toujours aussi phénoménale. du fantastique, oui, mais aussi du fond. Avec ce bouquin, impossible de ne pas penser aux camps nazis. Impossible de ne pas penser au parcage des migrants (ça ne te parle pas, ça te parlera un jour…). Et tu causais de l'amitié, t'imagines pas combien elle est le centre de ce livre ! Et rajoute à tout ça une fin qui propose même de quoi bien réfléchir.

– Tu t'emballes quand tu en parles, j'adore ça ! Je constate que l'enthousiasme passe la barrière des années :-).

– Eh oui, t'as tout compris, « L'Institut » est une formidable réussite, une de plus. Je t'envie tellement d'avoir encore à découvrir tant de merveilleux romans de Stephen King ! Tiens, tu sais qu'il écrira un jour une suite à « Shining », 34 ans après ? Et qu'il écrira aussi du pur thriller ? (Ne t'inquiète pas, quand tu te réveilleras demain matin, tu auras oublié tout ça et t'auras l'impression d'avoir rêvé).

– Ahah, tu déconnes !? Je t'ai cru jusqu'à maintenant, mais là t'y vas un peu fort !!

Fin de retranscription.
Lien : https://gruznamur.com/2020/0..
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Je me suis dit, il y a un certain temps maintenant, qu'il fallait que je tente de lire un Stephen King, et après quelques essais qui n'ont pas déclenché de passion chez moi, je me suis plongé dans Mr Mercedes et l'ai dévoré, de même que j'ai englouti la trilogie Bill Hodge en entier, puis je suis passée à l'Outsider (que j'ai un peu moins aimé), et L'institut me tendait les bras.

Et ce dernier roman lu, je l'ai adoré au point de m'y réfugier jusqu'à deux heures du mat. Je crois bien que je deviens addicte. Il faut dire que ce maître du suspense sait y faire : il vous amène des personnages hors du commun auquel on s'attache volontiers, prend bien son temps pour décrire l'environnement, les caractères des personnages, pour insinuer délicatement des indices et des éléments pour entretenir la flamme qu'il allume chez le lecteur, un peu comme dans une montagne russe : on monte tout doucement, on s'arrête un peu en haut et puis zou, c'est parti pour le grand saut, celui qui vous met sens dessus dessous, qui vous donne des sueurs et vous mets dans tous vos états, saupoudrant le tout d'un bon gros soupçon de fantastique.


Dans le présent récit, il s'agit d'enfants, d'enfants hors norme, soit, mais d'enfants, de petits êtres sans défense (croit-on), à qui ont inflige d'affreuses souffrances physiques comme morales. Un tout assez manichéen, des bons très bons, des méchants très méchants. Rien de très original... Mais bon, une fois plongé dans le roman, on oublie qu'il y a une vie en dehors, et quand on revient à la vie normale, on continue à se demander comment ils vont pouvoir se sortir de cette prison trop bien gardée, avec pour seules armes, la télékinésie ou la télépathie dont ils pourraient se servir s'ils étaient plus performants dans ce domaine... Mais hélas...

J'ai vraiment passé de bons moments de lecture, même si quelques incohérences ont pu se faire sentir avant le dénouement et même si parfois, l'auteur donne l'impression de diluer pour faire durer le plaisir.
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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critiques presse (3)
LePoint
05 mars 2020
À mi-chemin entre Les Aventures de Huckleberry Finn de Mark Twain et Sa Majesté des mouches de William Golding, et sous-tendu par les expérimentations concentrationnaires nazies, un magnifique thriller humaniste. Réflexion lucide d'un écrivain : comment maintenir sa dignité et son humanité dans un environnement conçu pour les détruire ?
Lire la critique sur le site : LePoint
LaLibreBelgique
02 mars 2020
Infatigable, Stephen King tient le rythme du roman annuel, tandis que sur et petit écran, les adaptations de son œuvre se suivent, avec plus (Ça, première partie) ou moins (Doctor Sleep) de bonheur. L’Institut ne dément pas sa prolixité. Roman efficace, kinguien en diable. Mais avec, revers de la médaille, un sentiment de déjà-vu.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LaPresse
11 février 2020
L’Institut, c’est Stephen King à son meilleur, avec son sens de la justice, une bonne dose d’ironie, un pied dans l’actualité, et un souci presque maniaque pour la précision qui lui permet d’atteindre ce qui a toujours été, de son propre aveu, son objectif premier : rendre l’impossible plausible.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (128) Voir plus Ajouter une citation
" Tu parles d'un programme secret mené sur le territoire national, et cela depuis Dieu sait combien d 'années. A une époque, cela aurait pu être possible, je suppose - en théorie-, mais pas à l'ère de l'informatique. Les plus grands secrets du gouvernement ont été balancés sur Internet par cette organisation hors-la-loi baptisée…
- Wikileaks. Je connais, le coupa Luke, visiblement agacé. Je sais qu'il est difficile de garder des secrets et je sais que tout ça semble complètement dingue. Mais durant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands ont construits des camps de concentration dans lesquels ils ont réussi à tuer sept millions de Juifs. Et aussi des Gitans et des homosexuels.
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Les rares individus qui possédaient des niveaux de BDNF élevés, moins de cinq, pour cent de la population étaient les plus heureux au monde. Hendricks affirmaient qu'ils représentaient ce que Dieu avait en tête quand il avait créé les êtres humains. Ils souffraient rarement de trous de mémoire, de dépression ou de douleurs neuropathiques. Ils étaient généralement épargnés par les problèmes d'obésité ou de sous-alimentation extrêmes qui frappaient les boulimiques et les anorexiques. Ils socialisaient aisément avec les autres..., ils avaient une propension à arrêter les conflits au lieu de les provoquer...Ils étaient très peu sensibles aux névroses de style troubles obsessionnels compulsifs et possédaient une forte capacité de raisonnement verbal. Ils avaient rarement la migraine et leur taux de cholestérol demeuraient bas quoi qu'ils mangent. dans l'ensemble, ils avaient des cycles de sommeil inférieurs à la moyenne...
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Une association qui n'avait pas un sou, précisa-t-elle, " parce que Trump et ses potes ont tout repris. Pour eux, la culture, c'est comme l'algèbre enseignée à une âne".
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Ils avancèrent lentement dans le couloir, sous la surveillance des intendants, non pas comme des enfants mais comme des invalides. Ou des personnes âgées qui tuent le temps durant leurs dernières semaines dans un hospice peu accueillant. 
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Il songea alors (avec toute la force d'une révélation) que la vie ressemblait foncièrement à un long test d'évaluation, mais au lieu d'avoir quatre ou cinq choix, vous en aviez des dizaines. Y compris des réponses merdiques du style parfois, peut-être, peut-être pas.
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Vidéo de Stephen King
« Holly » de Stephen King, traduit par Jean Esch, lu par Colette Sodoyez l Livre audio
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