Souleymane n'est pas un mauvais bougre, mais il n'est pas très vaillant et il préfère passer ses journées à boire du vin de palme plutôt qu'à poursuivre des études. Mais, surtout, après des tentatives qui ont tourné à la catastrophe, il voudrait rejoindre l'Europe, objet de tous ses espoirs et de tous ses rêves.
C'est alors que son ami Philippe lui recommande un géomancien – un féticheur qui pratique la divination par l'examen des figures que forme une poignée de terre ou de cailloux jetée sur le sol – qui lui promet monts et merveilles. Mais le prix à payer sera celui du sang… et le commissaire Youssouf et l'inspecteur Simakan devront trouver le meurtrier de trois jeunes filles.
Roman policier sans suspense ni rebondissements, le tueur en série de la cité perdue évoque au détour d'une intrigue prévisible le désir d'une vie meilleure et les moyens d'y parvenir. Dans ses romans, les
Maigret principalement,
Georges Simenon se demande souvent comment on devient un assassin. Ici, l'autre question est de savoir jusqu'où peut-on aller et quel prix on est-on prêt à payer pour obtenir ce que l'on veut. Un thème souvent traité, dans Faust ou dans le Portrait de Dorian Gray.
Ce court roman de 80 pages – qui pèche par une intrigue simpliste et des protagonistes stéréotypés – mêle l'aventure policière au fantastique sans faire l'impasse sur la question de l'immigration clandestine et de la réalité guinéenne en matière de criminalité – qui est l'occasion d'une longue énumération de crimes de sang. le lecteur non-familier de la Guinée y trouvera également des indications touristiques sur les splendeurs des régions naturelles du pays.
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