Dans un ouvrage richement
illustré, sur papier glacé, l'autrice présente l'évolution de cet art, qui est devenu le manga pour nous. le contenu est dense et très intéressant pour les personnes souhaitant améliorer leur connaissance de la culture japonaise, mais je pense que certaines parties peuvent être rébarbatives et sont plutôt pour un public averti.
Il s'agit d'une réédition, avec une mise à jour (vingt-quatre pages supplémentaires), du même ouvrage sorti pour la première fois en 2007 sous le titre « M
ille ans de Manga».
Le livre se découpe en onze parties, de l'introduction « Aux origines du manga », jusqu'aux « annexes ». Une bibliographie complète l'ensemble. Dans la liste proposée, pour une première approche, et avant l'ouvrage de
Brigitte Koyama-Richard, je conse
illerais « Manga, Histoire et univers de la bande dessinée japonaise », de
Jean-Marie Bouissou, que j'ai chroniqué
il y a quelques années déjà. Ensuite, vous pourrez vous plonger dans « M
ille ans de Mangas » qui est plus dense au niveau explications et iconographies.
Des rouleaux de parchemin en passant par les estampes monochromes puis polychromes (1765), de la manga d'Hokusai (ce dernier influença sans doute les impressionnistes), jusqu'aux grands mangakas comme
Osamu Tezuka, les découvertes sont nombreuses. L'autrice est très précise et n'hésite pas à parler des pionniers de la bande dessinée japonaise, comme Kitazawa Rakuten. Plus loin, elle aborde la renaissance du genre après la Seconde Guerre mondiale et la révolution qu'apporta
Osamu Tezuka grâce aux innovations sur le plan graphique et le cadrage.
Tezuka créateur entre autres, d'« Astro Boy », du « Ro
i Léo », de « Princesse Saphir », et surnommé « le dieu du manga ». Ensuite, le manga devient une véritable industrie. L'autrice dit que le succès d'un manga est un trava
il d'équipe : du mangaka à ses assistants, au sujet choisi, et aussi à l'éditeur. Tous les thèmes sont traités : du sport à la science-fiction, en passant par l'humour, et même la vie quotidienne,
il y a des mangas sur tout.
La partie suivante présente quelques auteurs et certains mangas, comme
Leiji Matsumoto avec le « capitaine Herlock » (devenu Albator chez nous), « Galaxy Express 999 », sans oublier
Jirô Taniguchi avec « Quartier lointain ».
Par contre,
il est dommage que l'ensemble de l'ouvrage n'ait pas été relu et retouché à certains endroits. Par exemple, le passage concernant « Maison Ikkoku » : la nouvelle version de mai 2007, ne l'est plus en 2022.
C'est un ouvrage dans lequel on peut et on doit se replonger régulièrement afin de parfaire sa connaissance ou revoir de magnifiques
illustrations, avec leur analyse. Il y a toujours un élément qui nous a échappé lors d'une lecture précédente, c'est une véritable encyclopédie, nous ne sommes pas obligés d'en faire une lecture linéaire, et il est possible d'aller à la recherche d'un élément qui nous intéresse.
Lien :
https://www.aupresdeslivres...