Il est nègre, haïtien de surcroit, et débarque sur la banquise québécoise. Impression à froid, il fait froid, mais cela n'empêche pas de bander comme un caribou en rut. Tu connais la rumeur comme quoi les nègres sont bien montés et comme quoi les nègres sont feignants. Je te rassure, ce n'est pas qu'une rumeur : Dany a un sacré gourdin et passe son temps allongé, nu sur un lit, à se faire servir par des geishas. Un coin de paradis où les cocktails passion-coco sont remplacés par de la bière au sirop d'érable, et où les filles en mini mini-jupes loin d'être du terroir viennent du pays au soleil levant. Eros au pays d'Hiroshima,
Eroshima.
Il est obsédé par la bombe atomique, par la déflagration d'Hiroshima. C'était il y a plus de cinquante ans et pourtant, il sent encore son souffle, et avant de se voir réduire en poussière parce que la bombe va revenir comme une boule de flipper, il ne pense qu'à baiser. Jouir de la vie avant de devenir poussière ou cendre, profiter du désir, bander, lécher, sodomiser et suer jusqu'à l'explosion suprême, l'éjaculation atomique lors d'un dernier coup de rein à en éblouir toute une génération de petits spermatozoïdes infatigables que le dernier souffle divin a rendu fou.
Il y a des douleurs exquises comme des douceurs masochistes. Ce petit roman, de courts chapitres assemblés les uns dans les autres, partouzes d'une vie d'un exilé découvrant le soleil levant face à la baie du Saint-Laurent. L'histoire est belle, comme la japonaise qui lui suce le katana, bandante, comme la trique d'un noir qui prend une jaune par derrière, jouissive comme l'imagination fertile que je peux avoir quand j'imagine deux corps nus et enchevêtrés sur un lit où les draps respirent le sperme, la sueur et le sirop d'érable. Et Hiroshima dans un lit, ça fait un putain de tabarnak de BOOM. L'explosion ultime.
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