Ce petit recueil de nouvelles est correct, sans plus. Évidemment,
Selma Lagerlöf a une belle plume. Évocatrice. Et c'est ce qui « sauve »
L'anneau du pêcheur. En effet, si le style est bon, les différentes nouvelles ne se démarquent pas les unes des autres. Ne se démarquent pas du tout. Une semaine après avoir terminé la lecture de ce recueil, aucune de ses histoires n'arrive à me rester en mémoire. Même en me forçant un peu ! Je dois retourner dans le livre et regarder les titres des différentes nouvelles (et même relire quelques extraits) pour m'aider à m'en rappeler. Pas bon signe…
Certaines évoquent son coin de pays, le Varnland, le centre de la Suède. Et même peut-être un peu son histoire de famille. C'est le cas de « Magister Frykstedt » et « La cravache ». Il y est question des bonnes vieilles valeurs familialles. On y retrouve des petites gens (paysans, forgerons, pasteurs) dans leur quotidien. Ce sont surtout des récits anecdotiques. le tout est décrit et raconté avec beaucoup de réalisme. C'est aussi le cas du « Journalier de chez Dobbrichsen » et « Une histoire de Hallstanaes ». On y apprend qu'il est important de se contenter de ce qui est mis à notre disposition (par le Seigneur ?). de vivre humblement. Simplement. Religieusement.
D'autres relèvent un peu plus du folklore, comme « Mam'zelle Fredrika » ou « La pierre du lac Rottne ». On y retrouve des trolls ou autres créatures légendaires. Puis, il y a ces histoires d'un autre temps. « Il ne faut jamais trop penser », l'Égypte arabo-musulmane. « L'antique Kungahallä », une sorte de Suède médiévale. « La reine des bois », la Rome antique, même si elle se déroule en Germanie. Quant à la fameuse nouvelle éponyme «
L'anneau du pêcheur », elle se déroule à Venise, au moment de son apogée. Très belle histoire. Poignante.
Toutes, elles rappellent l'importance de rester toujours reconnaissant et humble, elles sont empreintes des valeurs judéo-chrétiennes. Ce doit être le fil conducteur, ce quelque chose qui relie toutes ces histoires. Ça et Noël, un thème récurrent, pas seulement dans ce livre mais dans l'oeuvre de
Selma Lagerlöf. (Je viens de terminer un autre de ses recueils, intitulé «
le livre de Noël.) Malgré cela, le tout manquait d'unité à mes yeux. En fait, il manquait surtout ce je-ne-sais-quoi qui aurait dû rendre mémorable ce recueil. Il n'en reste qu'un vague souvenir évanescent qui disparaitra trop rapidement, hélas.