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EAN : 9782264075918
216 pages
10-18 (07/11/2019)
3.33/5   41 notes
Résumé :
Découvrez un classique du roman gothique, par l'auteur qui a inspiré Bram Stocker.
" Je n'ai jamais vu site plus original et plus beau que cette ravissante petite ville de Golden Friars. Elle se dresse sur le rivage de son lac, dominée par un amphithéâtre de montagnes toutes gercées de ravines et couleur de pourpre opulente. "
Certes, tel et bien l'aspect que Golden Friars présente, au premier abord, au visiteur. Mais au bord du lac se dresse le sinist... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Il y avait bien longtemps que je ne m'étais pas plongée dans un roman gothique. Pumpkin Autumn Challenge oblige, j'ai décidé de renouer avec mes vieilles habitudes.
J'aurais pu relire Carmilla, du même auteur, mais j'ai eu envie de nouveauté et c'est tout naturellement que je me suis tournée vers cette histoire de fantômes et de malédiction.

Nous suivons donc le baron Bale Mardykes, propriétaire d'un manoir proche d'un lac et entouré de montagnes, qui revient dans son domaine après des années d'absence.
Cependant, il ne revient pas de gaieté de coeur, accablé de dettes qu'il ne parvient que difficilement à rembourser, obligé de s'éloigner de la trépidante vie londonienne afin de vivre au calme, loin des tentations.

Il faut dire que la légende raconte que la jolie Mary Feltram serait morte noyée avec son enfant dans le lac et que son bourreau ne serait autre que l'aïeul de Sir Bale. Certains habitants prétendent même l'avoir aperçue dans l'eau, tenant son enfant à bout de bras au-dessus de sa tête.
De ce fait, c'est un Sir Bale pas très ravi qui revient au pays, bien décidé à se tenir éloigné du lac, persuadé que Mary Feltram pourrait bien se venger si d'aventure il venait à s'en approcher.

Le décor est planté, gothique à souhait: un fantôme, un baron quelque peu taciturne, un manoir perdu au beau milieu des montagnes, une île à l'aspect peu engageant…
Tout était donc réuni pour que je passe un très bon moment de lecture.
Et pourtant, ça ne l'a pas vraiment fait. J'ignore si c'est dû au format très court du livre (212 pages) mais pour moi je n'ai pas vraiment eu ce que j'étais venue chercher.

Déjà, il faut attendre d'avoir dépassé les 60 pages pour que l'on commence à entrer dans l'action. Il reste donc 140 pages à l'auteur pour nous raconter l'histoire de Sir Bale.
Pour moi, cette histoire n'est pas assez poussée, j'en attendais beaucoup plus. Oui j'ai bien eu quelques petits frissons pendant ma lecture, mais rien de bien transcendant.

On retrouve tous les ingrédients du roman gothique, le fantôme, la malédiction, le pacte avec le Diable, mais j'ai trouvé que tout cela était plutôt mal exploité.
Philip Feltram, au début, m'a prodigieusement agacée (il "éclate en sanglots" trois ou quatre fois en à peine 10 pages) avant de réussir à titiller ma curiosité, cependant j'aurais aimé en savoir plus: pourquoi cette humeur soudain si taciturne? Pourquoi ce départ précipité? Dommage que ce ne soit pas davantage explicité.
Et le souci, c'est que j'ai eu cette impression de pas assez avec quasiment tous les aspects du roman: j'attendais tellement plus!! Ca manque franchement d'explications sur pas mal de points.

Bref je ressors de cette lecture mitigée, déçue d'être déçue, et avec au final cette impression de "tout ça pour ça..."
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Sheridan le Fanu revisite le mythe de Faust dans le Baron hanté.
On murmure depuis des années à Golden Friars que le fantôme d'une femme, un bébé dans les bras, surgit du lac du manoir des Mardykes. Selon la légende, Mary Feltram aurait été noyée avec son enfant par le baron Mardykes. Elle hanterait le lac, effrayant les descendants du baron.
Cent ans plus tard, l'actuel baron Mardykes se désespère, il est au bord de la ruine. Tourmenté par la légende des lieux, il ne cesse d'observer le lac qui le captive et l'effraie tour à tour. Il est prêt à tout pour ne pas perdre le manoir qui, selon ce qui lui a été prédit, appartiendra un jour à un Feltram.

Sans être captivant, ce récit fantastique et gothique est agréable à lire et semble parfait pour cette saison. Les pages sont peuplées d'apparitions inquiétantes, d'êtres secrets, de lieux sombres, de murmures du passés et de présages mystérieux.
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Première incursion chez Sheridan le Fanu, tombé sur ce livre un peu par hasard. Je découvre ce grand auteur irlandais du courant gothique. En effet, on retrouve tous les éléments classiques de ce genre qui connut son apogée au XIXe siècle : le lac et son cirque de montagnes, l'ancien domaine poussiéreux, le maître des lieux au comportement irascible, une victime qui reviendra de la mort toute puissante. Les apparitions des spectres sont invariablement réussies et suscitent un léger frisson, plaisant. Les descriptions sont belles et ténébreuses comme il se doit, le style agréable, le savoir-faire indéniable. Certains passages elliptiques sont un peu trop résumés, mais dans l'ensemble un excellent exemple du genre qui donne envie de découvrir Carmilla... Dire que les romans gothiques engendreront plus tard Edgar Allan Poe, Stoker, Machen, Blackwood, Lovecraft., Shelley... Honneur aux pionniers.
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J'ai découvert avec plaisir ce classique de la littérature fantastique dont l'auteur est surtout connu pour avoir écrit "Carmilla". On reste d'ailleurs dans le même genre d'ambiance, gothique et sombre.

Comme on peut s'en douter, certains passages traînent en longueur sans qu'il ne se passe grand chose, mais on apprécie la plume et les tournures de phrase. Cela participe à nous imprégner de l'atmosphère, avec un décor de manoir tout particulièrement indiqué.

Nous suivons Sir Bale Marykes, descendant du potentiel bourreau de la noyée du lac et de son enfant, Mary Feltram. Il rentre ruiné et plein de dettes à son manoir familial, qui jouxte le lac, et nous comprenons bien vite qu'il n'est pas un personnage commode. Aigri, râleur, avare, il enchaîne les caractéristiques détestables. Ce qui nous le rend de suite peu sympathique au contraire du descendant de Mary Feltram, j'ai nommé Philip Feltram, qui loge également au château. Ce dernier est gentil, timide, de nature à culpabiliser pour tout et enfin, serviable.

Sire Marykes semble ne pas vraiment apprécier la compagnie de Feltram qu'il trouve envahissante. La réputation et la rumeur des anciens événements qui les lient ne sont pas étrangères à cette antipathie. Il est dit que Mary Feltram reviendrait pour se venger.
Il se passe alors une scène qui déclenchera une série de péripéties.

Le livre est très court. La composition du livre est étrange car on commence par de longues phases de description qui nous mettent dans l'ambiance et explique le contexte, mais nous enchaînons rapidement la suite des incidents sans avoir réellement d'explications. Beaucoup de choses sont supposées, restent flous ou bien mal comprises lors de ma lecture.
On retrouve le principe de quête, d'atmosphère pesante et mystérieuse, d'échange, de secret,... mais finalement la fin me laisse un peu prise au dépourvue. J'ai eu l'impression de ne pas en avoir eu assez. Je serais bien restée encore un peu dans cette ambiance.
En tout cas, ça me donne envie de lire "Carmilla.
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De Sheridan le Fanu, on connaît plus souvent son court roman vampirique Carmilla, mais l'auteur irlandais fut prolifique et récemment je suis tombée sur un autre texte relativement court de lui, le Baron hanté.
Disons-le de suite, ce conte gothique n'est pas à la hauteur de son roman le plus connu, mais il vaut pour son atmosphère et son petit côté old school. Nous sommes dans un petit village reculé quelque part au Royaume-Uni, peut-être dans les Highlands écossais : Golden Friars. L'époque ? Elle aussi est floue, mais au tout début du XIXe siècle que le roi s'appelait Georges (III ou IV). le village est enclavé entre de hautes montagnes et au bord d'un lac. Là se dresse aussi la demeure des barons locaux, les Mardykes. Quelques décennies auparavant, la maîtresse de l'un d'entre eux, Mary Feltram, se serait noyée avec son enfant et hanterait depuis les eaux du lacs. Désormais, d'une façon ou d'un autre, cette histoire va revenir hanter leurs descendants. A la fin du récit, le doute demeure sur la réalité des événements surnaturels ou s'il ne s'agit que de coïncidences, et l'intrigue est assez délayées. Mais la description des personnages, et de l'ambiance de Golden Friars offre une évasion intéressante l'espace de quelques heures.


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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
La forêt sauvage et grandiose, l'impression distante que dégageaient le visage et le maintien de son compagnon communiquaient à sir Bale une vive sensation d'angoisse. Ils étaient debout côte à côte, immobiles et muets, les yeux fixés sur la forêt et ses clairières. Devant eux, sur le fond plat de la vallée, s'élevaient des arbres sublimes, des groupes d'aubépines et de bouleaux que la Nature avait jetés là en formations disséminées dressant vers le ciel leurs fourches fantastiques.
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Chaque jour, nous faisons tous ce genre de calculs inconscients dont les résultats se concrétisent dans notre vie. Nos semblables ignorent que nous sommes, après de patientes opérations, arrivés au bout d'un compte, et que ce qu'ils voient de répréhensible en nous n'est le plus souvent que le fait d'un pouvoir invisible mais absolument irrésistible.
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On ne peut empêcher les gens de parler et nous mangerons les pissenlits par la racine que cette histoire continuera de courir de bouche à oreille.
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" Je n'ai jamais vu site plus original et plus beau que cette ravissante petite ville de Golden Friars. Elle se dresse sur le rivage de son lac, dominée par un amphithéâtre de montagnes toutes gercées de ravines et couleur de pourpre opulente. "
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Video de Joseph Sheridan Le Fanu (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Joseph Sheridan Le Fanu
BANDE ANNONCE - "Carmilla" - LE FANU & MAZZANTI .BANDE ANNONCE - "Carmilla" - LE FANU & MAZZANTI Collection Métamorphose - Éditions Soleil EN LIBRAIRIE LE 8 OCTOBRE 2014 © ÉDITIONS SOLEIL / MAZZANTI À l?occasion du 200e anniversaire de la naissance de le Fanu, Isabella Mazzanti illustre de façon sensible, sombre et romantique « Carmilla », une ?uvre majeure de la littérature vampirique du XIXe siècle, métaphore implacable de l?amour interdit. Bram Stoker reconnaîtra plus tard la dette qu?il a envers son compatriote lors de la parution, en 1897, de « Dracula », roman devenu culte.
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Carmilla

Publié en 1872, cette histoire est-elle antérieure ou postérieure au "Dracula" de Bram Stocker ?

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