AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782819507451
Editions Prisma ()
4.43/5   15 notes
Résumé :
Retrouvez le nouveau thriller de l'auteur gagnant du prix du suspense 2019, un vrai page-turner !

Atteint d'une maladie rare l'obligeant à percevoir le monde qui l'entoure en nuances de noir et de blanc, Yoran Rosko exerce désormais comme photographe professionnel au Japon. Fuyant son ancienne vie tout autant que ses vieux démons, il a définitivement renoncé à regagner un jour la pointe armoricaine.
Sa participation à un photo game internation... >Voir plus
Que lire après Nous sommes la nuitVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
4,43

sur 15 notes
5
9 avis
4
5 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
0 avis
Ce volume clôture la trilogie armoricaine qui met en vedette Yoran Rosko. Si vous aimez être dépaysé, vous ne serez pas déçu par ce roman qui tente de suivre le rythme soutenu de Yoran du Japon à la République Tchèque en passant par l'Italie.

Notre photographe globe-trotter qui voit la vie en noir et blanc et dont les yeux supportent difficilement la lumière est sur la piste de meurtriers qui mettent en scène leurs funestes forfaits avant de les mettre en ligne sur un site dédié à la photographie. Ce site organise en effet un concours d'envergure internationale sur lequel les meilleurs clichés sont exposés par thématique ; ceux obtenant le plus de votes peuvent gagner de très beaux prix . Yoran le visite tous les jours afin d'y poster sa sélection du jour parmi les centaines de photos prises. C'est sur ce site qu'il va découvrir cette image de mort qui ressemble à une véritable oeuvre d'art, tableau morbide qui frappe les esprits et va pousser Yoran à déceler l'envers du décor en menant sa propre enquête afin de pister les responsables de ces meurtres comme à tenter de comprendre leurs motivations.

Près de 500 pages pour ce troisième tome et il faut bien ça pour démêler ces affaires de meurtres «artistiques» qui vont nous faire découvrir par la même occasion, à travers les pérégrinations de Yoran, les différents quartiers de Tokyo «by night» . Une mégalopole grouillante 24 heures sur 24 qui nécessite sans doute un moment d'adaptation aux énormes contrastes entre les coutumes ancestrales auxquelles sont attachées la société japonaise et cette population hyper urbanisée, en mouvement permanent, avide des dernières technologies et des dernières tendances qu'impose la mode, aussi extrême puisse-t-elle être. Yoran a su s'y adapter grâce à l'aide précieuse d'une ancienne geisha devenue restauratrice qui a su développer ses réseaux. Cette activité incessante est parfaitement rendue par l'auteur à travers cette atmosphère étouffante de tension permanente d'où l'individu a du mal à s'extirper. Dans ces espaces restreints l'homme doit apprendre à se réinventer afin d'exister par lui-même au risque de s'abandonner définitivement aux vices qu'ils soient sexuels ou ludiques.

Un thriller qui sort des sentiers battus et qui nous fait voyager en musique car celle-ci est le compagnon indispensable de Yoran dans ces aventures à hauts risques.
Je recommande.


Commenter  J’apprécie          163
N°1757– Juillet 2023

Nous sommes la nuitGwenael le Guellec - Éditions Prisma.
Yoran Rosko, la quarantaine, photographe breton, s'est exilé au Japon pour se rapprocher de la belle Reiko dont il est follement amoureux. Il doit peut-être à une achromatopsie qui lui fait voir le monde en noir et blanc son attirance vers la nuit, les ruelles et les quartiers sombres. Sa participation à un « photo game », sa curiosité autant que le hasard le mettent en présence d'une photo de crime d'autant plus terrible que sa mise en scène est mystérieuse, fait appel à la culture spécifique nippone, aux rituels d'un autre âge et ne correspond pas vraiment à ce à quoi on pouvait s'attendre dans la chambre d'un « love hotel ». L'aspect énigmatique du cliché publié sur internet, sa possible signification ésotérique, l'incitent à en décrypter le sens artistique, les médias ayant surnommé les auteurs inconnus de ce meurtre les « Tueurs au tableau » puis les « Tueurs aux estampes », Japon oblige- parce que la scène évoquait une oeuvre d'art. Ce meurtre sera suivi d'autres tout aussi mystérieux, toujours sur le même mode opératoire. Yoran n'est ni policier ni détective privé mais cette série d'exécutions et sa volonté d'en comprendre le sens, l'amènent, au cours de la poursuite de ces tueurs de l'ombre, à fréquenter le monde marginal de la nuit, d'y faire d'improbables rencontres, d'explorer autant la mythologie que l'art de vivre des Japonais, jusqu'à mettre sa vie en danger dans la touffeur de Tokyo. Sa quête peuplée de fantômes le mène dans d'autres contrées du Japon, en Italie et jusqu'en République Tchèque.
Le hasard m'a fait lire ce roman au moment où les réseaux sociaux sont les vecteurs des violences qui gangrènent notre société au point de la déstabiliser d'une manière inattendue et surtout incompréhensible. Ils sont également présents dans ce livre où l'espèce humaine, dans tout ce qu'elle a de plus horrible, est mise en scène.
Après « Armorican Spycho » (Prix du suspens 2019 et Prix du Goéland masqué 2020) puis « Exil pour l'enfer « , ce roman clôt sa trilogie armoricaine. Gwenael le Guellec  poursuit les pérégrinations au Japon de son personnage favori que nous retrouverons sans doute plus tard avec le même plaisir . Ce n'est pas vraiment un roman policier au sens traditionnel du terme mais plutôt un « thriller-voyageur » à mi-chemin entre le roman noir et le thriller. Il y a donc des meurtres (spectaculaires) de l'argent, avec forcément des magouilles bancaires, du sexe, du sang, de la vengeance, des poursuites mouvementées. C'est le terreau traditionnel de ce genre littéraire qui exploite la face sombre de l'espèce humaine. L'auteur, au long de ces 500 pages, mêle modernité et tradition, avec de la musique en fond sonore, distille à la fois le suspense et l'intérêt de son lecteur par le mystère et le dépaysement qu'il lui procure. Il explore en effet, à l'occasion de ce qui ressemble à une véritable enquête, la géographie, l'histoire, le folklore et les légendes des lieux traversés qui évidemment recèlent en eux-mêmes des explications. La connaissance de la culture, du mode de vie et de l'esprit nippon, si différents de ceux de l'occident, la qualité de la documentation sont remarquables, notamment celle relative aux arts martiaux. Je retiens également, le livre refermé, une réflexion bienvenue sur la vanité des choses humaines suscitée par la phrase mise en exergue. Il procède par petites touches pour créer le climat délétère propre aux thrillers et y invite à la fin un chat qui vient ajouter son côté mystérieux. En outre, le style fluide et agréable à lire – tout particulièrement dans les descriptions- m'a procuré un bon moment de lecture. Ce fut une belle découverte.
Commenter  J’apprécie          33
Toujours ravie de retrouver Yoran Rosko à Tokyo pour une nouvelle histoire riche en culture, en histoire et en arts.

J'ai été transportée et j'ai découvert des lieux magnifiques décrits par l'auteur d'une manière très réaliste et précise.

C'est en navigant sur le web qu'il va découvrir une photographie morbide.

C'est le déclencheur pour une nouvelle affaire bien croustillante pour notre photographe professionnel qui vit dans son monde en noir et blanc.

Les couleurs autour de lui sont bien réelles et peintes de rouge et de noir dans une ambiance bleue électrique.

La mort est donnée d'une manière précise, professionnelle et avec une dose de talent d'artiste dans un hôtel qui sent le sexe et la transpiration, le Love Hôtel à Tokyo.

Yoran va devoir s'envoler vers l'Italie et ensuite direction Prague car d'autres meurtres avec le même "modus operandi" ont été commis, son enquête devient très complexe.

Yoran qui voulait changer de vie et s'éloigner à tout prix de son passé va devoir retourner vers des personnes de Brest afin de récupérer des indices.

Heureusement un ancien policier Gilbert le Bris va le retrouver au pays du soleil levant pour lui apporter son aide afin de résoudre cette affaire et retrouver la tête pensante de ce réseau d'assassins.

Dans ce nouveau thriller l'auteur nous transmet toutes ses connaissances et ses passions pour les pays visités par Yoran et ça donne envie de voyager.

C'est un roman très enrichissant et prenant du début à la fin et il y a aussi une très belle conclusion qui m'a réchauffé le coeur.

Je tiens à remercier l'auteur ainsi que les Editions Les Nouveaux Auteurs 2, j'ai passé un passionnant moment de lecture et je vous le conseille vivement.


Lien : https://sabineremy.blogspot...
Commenter  J’apprécie          110
Un thriller polar très agréable à lire.

Le personnage principal, Yoran Rosko, est atypique. Ni flic, ni privé mais photographe. Et qui plus est, il est atteint d'achromatopsie, c'est-à-dire qu'il ne voit pas les couleurs. Il était déjà présent dans deux autres livres, Armorican psycho et Exil pour l'enfer. Mais l'enquête est indépendante.

L'auteur nous emmène au Japon, où Yoran vit depuis 18 mois. Il s'est installé à Tokyo, après quitté sa Bretagne et passé du temps à l'hôpital pour les yeux de Rotterdam. Il a réussi à « faire son trou », travaillant pour des particuliers ou des entreprises. Toutes ses photos sont en noir et blanc. Il ne sort que la nuit, ses yeux ayant du mal à supporter la lumière du jour.

Il participe à un photogame depuis son installation au Japon. le site regroupe des photographes du monde entier, avec des compétitions à thèmes. Les joueurs déposent une photo et ceux qui récoltent le plus de votes figurent dans la galerie du site. C'est en parcourant cette galerie que Yoran tombe sur une photo qui ne trouve sa place dans aucune des catégories proposées. Celle d'un homme mort, dont le corps a été mis en scène…Cette photo obsède Yoran, il a la conviction que ce meurtre, qui ressemble à un tableau, est loin d'être « banal ».

Voilà le point de départ de cette intrigue qui nous fait visiter Tokyo grâce à de belles descriptions. Dans sa modernité, avec le Tokyo by night, mais également dans les traditions japonaises. L'auteur s'est documenté et ça se ressent.
Une histoire riche en voyage et culture donc mais aussi en suspense. le rythme est assez soutenu et les rebondissements ne manquent pas. L'affaire est assez complexe, dans une ambiance relativement sombre. L'écriture est nerveuse et aérée, mais j'aurais aimé parfois un peu moins de descriptions. le début est pour moi un peu long, mais j'avais très envie de savoir où l'auteur allait mener son héros.

J'ai passé un bon moment de lecture et le fait de ne pas avoir lu les tomes précédents ne m'a pas gênée. Il est suffisamment présenté pour qu'on puisse aborder l'histoire sans problème.

J'ai beaucoup apprécié d'ailleurs que ce personnage soit si atypique. Ça change de ce qu'on trouve habituellement.

Alors, prêts à vous envoler pour le Japon ? Action et rebondissements vous attendent, attachez vos ceintures !
Commenter  J’apprécie          10
✔️Mon ressenti : Je viens de vivre de belles retrouvailles avec Yoran Rosko, un photographe atteint d'une maladie le faisant voir le monde en noir et blanc. Je l'avais déjà découvert dans les deux précédents opus de l'auteur : Armorican Psycho et Exil pour l'enfer. Pour ceux qui veulent commencer la découverte avec celui ci, cela ne vous posera aucun soucis : en effet même si quelques rappels sont faits au fil des pages, l'intrigue est indépendante des deux précédents thrillers.
Si vous aimez les personnages curieux et aventureux et un rythme soutenu, ce roman devrait vous séduire. le dépaysement est garanti avec la découverte de Tokyo mais pas seulement… L'action est permanente et ne laisse aucun répit au lecteur. Je n'avais à aucun moment deviné la fin et l'auteur sait apporter, en plus de l'intrigue, un réel univers personnel au personnage.
Vous l'aurez compris, j'ai dévoré ce thriller !

🎯Mots Clefs : Photographe / Meurtres / Japon / Enquête / Maladie

🏆Ma note : 18/20
Commenter  J’apprécie          50

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Tout autour de lui, derrière le voile trouble de cette réalité alternative qu’il ne parvenait plus à quitter, il devinait les lanternes dansant dans les courants d’air et les enseignes luminescentes sublimant la nuit , comme autant de sirènes cherchant à attirer à elles les voyageurs perdus et les âmes égarées.
Commenter  J’apprécie          40
Qui se remet au hasard, prend un aveugle comme guide.
Commenter  J’apprécie          90
Je comprends. Certaines femmes japonaises ont quelque chose de ... magnétique.
Commenter  J’apprécie          20
Foutus réseaux sociaux...Ce monde me dégoûte...
Commenter  J’apprécie          20

autres livres classés : thrillerVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (66) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2869 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}