Coyotes et alligators

J'ai mis longtemps à comprendre le sens du titre, à réaliser que le titre et le résumé sont en quelque sorte des métaphores. À la fin, je me suis demandé qui est le plus dangereux: l'homme ou la bête sauvage? Un récit original mais sombre. Une ville comparable a un No mens'land. L'intimidation est présentée sous différents angles, tous perturbants. J'espère que la majorité des enfants ne vivent pas avec la peur au ventre et la violence dans laquelle vivent les deux héros de Coyotes et alligators. J'espère également que notre monde ne deviendra pas à l'image de celui que l'on découvre dans cette histoire...

« J'aime jouer à mourir. »

On ne choisit pas sa famille. Pour ce jeune garçon de 12 ans, fils unique, avec une mère hospitalisée et un père bourru, quasiment absent, cet été s'annonce un été de solitude. Obligé de participer à un camp de survie, il trouve son bonheur dans la lecture qui l'aide à répondre à ses multiples questionnements sur tout et sur rien. Pendant ce camp, il rencontre Sébastian, qui deviendra son ami, et dont il deviendra le protecteur. Ensemble, ils s'évadent vers la ville, là où les dangers se multiplient. Leur excursion les fera grandir en leur ouvrant la porte vers l'âge adulte.

Une enfant laissé à lui-même. Un enfant qui essaie de s'éduquer par ses expériences et par les sources d'informations à sa disposition. Un enfant qui ne sait pas trop où est sa place. C'est la façon dont j'ai perçu cette histoire. À cet âge, on ne connait rien ou presque de la vie. C'est le passage vers l'âge adulte. Victime d'intimidation, blessé par le départ de sa mère et l'indifférence de son père, il semble se refermer sur lui-même. Mais Sébastian viendra changer tout ça et lui faire voir les choses d'une façon différente.

J'ai apprécié de voir la complicité et l'amitié entre ces deux jeunes garçons. Cette complicité empreinte de vérités et de mensonges. C'est un roman dramatique qui nous garde en haleine jusqu'à la fin.

La page couverture a été conçue par Adriana Coluccio, une artiste montréalaise. Je la trouve magnifique.

Bonne lecture!
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Le commentaire de Martine :
Un récit qui nous tient en haleine, car deux garçons de 10 et 12 ans vont fuir un camp de survie et nous allons être projetés dans les cauchemars, une course folle remplie de péripéties dans une ville en décrépitude. Pour de jeunes garçons, les étrangers sont un danger possible et ils sont étranges, les lieux inconnus sont insécurisants, les animaux et la forêt sont des entités inquiétantes et imprévisibles.
Petit à petit, le narrateur Henning nous raconte des bribes de sa famille, des moments de sa vie, la relation avec son père qui travaille de nuit et de sa mère qui est hospitalisée loin de lui. Ce garçon qui est victime d'intimidation dans ce camp de survie, d'où il va s'éloigner avec Sébastien, lui permettra de découvrir l'amitié qu'ils vont partager ensemble et leur quête de survie, les peurs, les inquiétudes, les embûches, les tensions, les situations dangereuses, etc.
François Leblanc nous offre un roman captivant, mais un peu court, l'auteur à une âme de conteur et c'est pour cette raison que son récit est intéressant, intrigant et addictif. On suit les personnages au travers d'une fuite où tous les dangers peuvent exister ou se présenter. Un voyage au coeur de l'imaginaire de François Leblanc qui m'a vraiment plu, bien hâte de lire une autre histoire de cet écrivain.
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