Notre sentiment d'avoir été mal aimé (pendant l'enfance) nous mettra à la recherche d'un être susceptible de réparer ce déficit. Le lancinement de nos blessures nous poussera à chercher celui ou celle qui saura nous panser. Toutefois, ces amours établis sur un manque et sur une plaie risquent d'être temporaires. Le besoin étant fondamentalement insatiable et la plaie réellement incicatrisable, le partenaire finira par se lasser. Par ailleurs, notre soif d'amour étant immense, nous la projetons trop vite sur des êtres inaptes à l'étancher.
La survenue d'une infidélité a toujours des conséquences importantes, parfois même capitales. Pour l'infidèle lui-même, pour son(sa) conjoint(e), pour son amant(e) et pour l'entourage. Un tel événement ébranle les repères et les croyances de chacun et fait s'interroger. Certains se remettent en cause, d'autres s'y refusent. Certains changent radicalement, d'autres ne bougent pas.
Rien ne nous fait plus changer (intérieurement) que la rencontre avec un(e) autre. Chaque nouvelle rencontre, pour peu qu'elle ait quelque importance, est un pas, parfois un saut, dans notre évolution. Avec un nouveau partenaire, on fait connaissance avec une autre partie de soi-même. Pour le meilleur et pour le pire.
Beaucoup d'infidélités sont motivées par l'envie se s'exprimer et d'être écouté. Il ne faut pas tout attendre de l'autre. Il n'y a pas d'autres solutions pour trouver des choses à se dire que de s'enrichir soi-même et de se renouveler de manière à demeurer pour l'autre une source.
La fidélité ne peut être spontanée et heureuse que si elle est inspirée par un amour qui, au-delà des tribulations des sentiments et des désirs, dépasse l'ego, un amour relié à quelque chose qui nous transcende et donne un sens à nos comportements.