Les Portes de la transfiguration

Notre avenir est-il celui de la grenouille qui, par inflation, veut se faire aussi grosse que le bœuf ?
Ou celui de la chenille qui écoutant les programmations de sa nature se métamorphose et devient le papillon qu’elle est depuis toujours ?
L’humain se réalisera-t-il par augmentation et accumulation de ses pouvoirs ou par ouverture et participation à plus grand que lui ?
Notre avenir, est-ce le cyborg homo deus ex machina ou l’humain transfiguré, divinisé par l’Infini qui l’informe et le contient.
On ne devient pas dieu par augmentation, ni immortel par prolongation, on devient, Dieu par participation à son être qui est « Vie, Conscience, Amour ». (page 145)

Être attentif à notre souffle nous met pour ainsi dire en contact avec l’Infini d’où il vient et où il va. Être attentif à l’espace entre l’expir et l’inspiration : cet instant de pur silence est la présence même de l’origine ou de l’infini « en qui nous avons la vie, le mouvement et l’être ».
(page 30)

Étudie, pense, réfléchis, médite, toi qui as un cerveau aux multiples facettes et facultés, la conscience est Une, ne te contente pas de compter, d’analyser et de faire des synthèses, prends le temps de méditer, de contempler le Réel qui est là, présent.
La Conscience dans laquelle mille et une choses t’apparaissent. « Ephata, ouvre-toi », ne t’arrête pas dans le connu, ne te satisfais pas de tes petits repères ou explications, laisse-toi porter par la question toujours plus loin, toujours plus proche de la Conscience qui anime ton cerveau et par qui toutes choses sont.
(pages 62-63)

Le Dieu qui se manifeste à Elyahou, qui s’incarne en Yeshoua et dont les disciples auront à être les témoins, est une transcendance légère silencieuse, « comme une brise », une transcendance immanente qui éveille le cœur et l’esprit de l’homme sans jamais le contraindre ou le forcer.
Un Dieu créateur de liberté et non de fanatisme ou de servitude, ce « silence d’un souffle subtil », n’est-ce pas l’Esprit-Saint que promet Yeshoua à ceux qui écoutent et pratiquent son enseignement ? N’est-ce pas cet Esprit qui transformera « leur corps de misère en corps de lumière » ?
page 117

La transfiguration ne constitue pas un moment de grâce unique dans la vie du Christ, mais une manifestation particulièrement intense de la gloire messianique et de la lumière divine qui illuminent toute la vie terrestre de Jésus. (Michel Hubaut)
(page 86)