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EAN : 978B07M721DF8
(04/01/2019)
4.2/5   40 notes
Résumé :
Alors qu'Elizabeth Bennet s'imaginait vieille fille, la voilà contre toute attente mariée à l'un des plus beaux partis du Derbyshire. Désormais, elle doit faire face à un défi de taille : assumer son rôle à Pemberley, l'immense et prestigieux domaine familial, où tout le monde exige qu'elle conduise sa maisonnée de main de maître. Elle n'a pas le droit à l'erreur, certains s'en réjouiraient bien trop.

Darcy est là, bien sûr, prêt à l'épauler, mais il ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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La renaissance de Pemberley est la sequel de Orgueil et Préjugés de Jane Austen. En effet, l'histoire débute là où ce dernier se termine. Nous sommes ainsi à deux semaines du mariage d'Elizabeth et de Mr Darcy qui a lieu en même temps que celui de Jane et Mr Bingley. L'autrice s'attache à nous raconter tout se qui se passe autour des préparatifs de cet événement de taille et de l'état d'esprit en effervescence des deux soeurs aînées Bennet. Puis, c'est le départ de Lizzie pour deux semaines de lune de miel dans la maison de Darcy à Londres. Elle commence à y côtoyer le "beau monde", ainsi que les amis de Darcy parmi lesquels elle va devoir se faire reconnaître comme épouse légitime à part entière de Darcy du fait qu'elle sort ainsi de sa condition première beaucoup moins privilégiée.
Puis, ce sera le grand départ pour Pemberley où Lizzie devra trouver sa place et faire ses preuves auprès d'un voisinage à l'oeil critique voyant arriver sur ces terres de prestige une jeune femme venue d'ailleurs sans fortune ni renommée ayant eu l'audace de ravir le plus beau parti du comté en la personne de Darcy laissant les jeunes filles à marier et leurs mères dans une amère jalousie.
Le propos de l'histoire ne se trouve pas dans une intrigue basée sur la surprise d'événements majeurs avec des rebondissements et quiproquos, ni un humour caustique à la Jane Austen. Lise Antunes Simoes s'est davantage consacrée à relater la vie quotidienne et domestique des deux jeunes époux dans leur adaptation l'un à l'autre en fonction de leurs caractères distincts mais complémentaires, puis à s'intéresser à la gestion du vaste et magnifique domaine de Pemberley. Un défis de taille pour Lizzie qui doit succéder à la défunte mère de Darcy ayant illuminer les lieux en son temps. Mais de ce côté là, Elizabeth va s'avérer pleine de ressources. Son caractère affirmé, jovial et dynamique va l'aider considérablement à suivre sa propre voie tout en trouvant une continuité dans l'héritage que lui a laissé sa mère par alliance qu'elle aurait tant souhaité connaître. C'est ainsi qu'Élizabeth redonne vie à Pemberley restée pendant plusieurs années endormie. J'ai d'ailleurs énormément aimé l'éveil en parallèle du personnage de la jeune Georgiana, la soeur de Darcy, qui prend une dimension nouvelle tout comme le personnage inattendu de Kitty dont le caractère vient apporter de la confiance et de la fantaisie à celui de Georgiana et à contrario celui de cette dernière qui vient discipliner et adoucir celui de Kitty.
Il est évident que l'autrice a fourni un travail remarquable au niveau des us et coutumes de l'époque et du respect fort appréciable de l'oeuvre originale de Jane Austen, ainsi que de la psychologie fidèle aux personnages issus de Orgueil et préjugés auxquels elle a su donné une évolution aussi crédible tout en gardant sa propre originalité.
Un bonheur pour les admiratrices de Jane Austen que nous sommes de pouvoir ainsi baigner à nouveau avec ce roman dans son univers. Je préfère vous prévenir qu'une suite n'est pas prévue par l'autrice malheureusement car cela aurait été une grande joie de poursuivre les aventures de tous ces personnages inoubliables.
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J'ai découvert la plume de l'auteur avec sa trilogie « Les filles de joie » que j'avais beaucoup aimé, d'autant plus qu'elle explorait le même univers que la série « maison close » qui m'avait laissé sur ma faim en étant brutalement annulée.
Alors, quand l'auteur m'a contactée pour me proposer de lise son nouveau roman : « La renaissance de Pemberley », je n'ai pas hésité une seule seconde.
Et j'ai bien fait, parce que ce roman est mon premier coup de coeur de janvier (il était temps ! Je l'ai lu autour du 23 janvier), et du coup de l'année.
Il m'a tellement emballé que je pardonne à l'auteur de m'avoir fait faire une nuit presque blanche (alors que je bossais le lendemain !).
J'ai toujours fait partie de ces personnes qui ont du mal à voir une histoire se refermer. D'autant plus quand il reste encore tant de choses à dire !
Alexandra Ripley m'avait déjà sauvée de la frustration que la fin d'« autant en emporte le vent » avait causé avec son roman « Scarlett ».
Aujourd'hui, c'est au tour de Lise Antunes Simoes de prolonger la magie d' « Orgueil et préjugés » avec « La renaissance de Pemberley ».
J'ai vraiment adoré ma lecture. Si le style respecte bien les codes de l'époque de Jane Austen, Lise Antunes Simoes ne fait pas pour autant de ses personnages des êtres asexués ne faisant que se donner de chastes baisers et se reproduisant par génération spontanée.
Non. du tout. Darcy et Elizabeth sont bien mari et femme jusqu'au bout des ongles et, à ce titre, partagent le même lit (Ouh, scandale!!! Ne riez pas, j'ai vu un avis qui considère comme négatif que Darcy et Elizabeth n'essaient pas de se reproduire à la manière des poissons rouges... Je m'interroge...). Mais si vous êtes adeptes des scènes à la Hugo Romance, passez votre chemin, ici tout est suggéré (pour ma part, je préfère nettement ça !).

Quant aux personnages, que ce soit Bingley, Darcy, Elizabeth, Jane ou autres, ils sont remarquablement fidèles à ceux qu'avaient décrits Jane Austen.
L'auteur est même allée plus loin en tenant compte de l'évolution des personnages tels que Georgiana qui acquiert une personnalité plus complexe ou Kitty qui, libérée de l'influence de Lydia, est bien plus supportable.
Le chemin que fait Elizabeth pour s'imposer comme Dame de Pemberley, ses doutes, ses hésitations, comme ses succès, sont très bien décrits également. Les choses ne vont ni trop vite ni trop lentement et sont tout à fait crédibles.
Pour ne rien gâcher, je pense que Lise Antunes Simoes et moi avons appréhendés les personnages de Jane Austen de la même façon car l'évolution qu'elle leur fait subir est très exactement ce que j'aurais imaginé et ce que j'avais envie de lire.
Les descriptions donnent vraiment l'impression d'y être. Sans être une seule seconde lourdes ou ennuyeuses, elles nous font découvrir le manoir, le domaine, les terres qui l'entoure en même temps qu'Elizabeth.
Lise Antunes Simoes, au travers d'Elizabeth, apporte un vent de modernité subtil à l'histoire tout en respectant les us et coutumes et le langage de l'époque.
Non, ce n'est pas contradictoire ! Comme je le disais, c'est très subtil.
Ai-je un point négatif à dire sur ce livre ? Absolument ! Il se termine !

J'ai poussé un grand cri en refermant le livre. Il se peut même que j'ai dit que je détestais l'auteur (Pardon Lise).
Mais j'avais tellement envie de continuer cette histoire, surtout considérant la fin. Comment ne pas avoir envie de rester en compagnie de Darcy, Bingley, Jane et surtout Elizabeth !
Même la compagnie de Lady Catherine ou de Mr Collins était plaisante, c'est dire !
Peut-être que si on est très gentil, qu'on insiste beaucoup, qu'on pleure un peu, peut être que Lise Antunes Simoes pourrait envisager une suite ? Alors ok, non, ce n'est pas prévu. Mais bon, on peut rêver, non ?
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La Renaissance de Pemberley est une austenerie francophone. C'est assez rare dans les romans dérivés de l'oeuvre de Jane Austen alors ça mérite d'être signalé. Cette lecture m'a accompagnée les 15 premiers jours du mois d'avril.
Non pas que je m'ennuyais et ne pouvais pas avancer plus vite – bien au contraire ! – mais parce que j'ai partagé cette découverte en lecture commune avec Coquelicote et nous nous étions mis d'accord sur un chapitre par jour. Ce qui, il faut bien l'avouer, a été difficile à respecter parfois tant nous étions heureuses de ce que nous lisions. D'ailleurs, les deux derniers chapitres ont finalement été dévorés en une seule fois ; la tentation était trop forte de tourner la dernière page.
Bref, vous l'aurez compris, La Renaissance de Pemberley a été une franche réussite, de A à Z !

Il s'agit d'une suite directe au célèbre roman Orgueil et Préjugés de Jane Austen. Nous retrouvons les deux soeurs aînées de la famille Bennet – Jane et Elizabeth – fiancées à deux riches hommes, respectivement Charles Bingley et Fitzwilliam Darcy. Comme dans l'oeuvre d'origine, le point de vue est surtout centré sur Lizzy ; c'est donc elle que nous allons suivre grâce à la plume de Lise Antunes Simoes.
Les préparatifs du mariage sont lancés et avec eux, l'angoisse et l'impatience pointent le bout de leur nez. C'est aussi pour Lizzy, la prise de conscience qu'elle sera bientôt séparée de sa famille et de l'endroit rassurant où elle est née et a toujours vécu. Les noces se déroulent à merveille – pour le plus grand bonheur de Mrs Bennet, ivre de joie de marier ses deux filles aînées à d'aussi bons partis – et l'heure du départ à sonner. Jane et Bingley rejoignent Netherfield, Lizzy suit son nouveau mari à Londres avant de s'installer dans sa nouvelle demeure qu'est Pemberley.

Je ne vais pas vous mentir, l'intrigue n'est pas franchement surprenante et ne décolle jamais vraiment. Je pensais que peut-être, on retrouverait – comme chez Jane Austen – de mini-intrigues secondaires avec des retournements de situations dans les histoires de coeur et des révélations inattendues sur certains personnages secondaires… mais non, tout est très linéaire. Et en même temps, eh bien ça fait du bien.
C'est plaisant de s'installer dans un univers familier et rassurant et de suivre le nouveau quotidien d'une héroïne qu'on adore. J'ai aimé découvrir ses premiers pas dans sa nouvelle situation, en temps que Mrs Darcy et donc à la tête d'une immense fortune. J'ai suivi avidement son installation à Pemberley, sa rencontre avec ses nouveaux gens de maison et ses voisins qu'elle doit réussir à convaincre, sa prise en main du domaine, son organisation de dîners mondains… et évidemment sa nouvelle intimité avec le taciturne Mr Darcy.

C'est extrêmement fidèle à l'esprit et au ton austenien, notamment dans l'approche des personnages : leur évolution est particulièrement crédible. Pendant ma lecture, j'imaginais chacun d'eux sous les traits de l'adaptation de 1995 de la BBC, c'était très facile de les voir évoluer sous mes yeux dans des situations inédites.
Lise Antunes Simoes est une connaisseuse, on le sent dès les premières pages. Connaisseuse de l'oeuvre de Jane Austen et aussi, et surtout, connaisseuse de l'Angleterre historique (celle de la fin du XVIIIe/début XIXe siècle). Elle offre donc de nombreux détails concrets à ses scènes : la nourriture et le nombre de plats servis dans les dîners (selon les circonstances), le nombre de serviteurs (encore une fois, selon les circonstances), la mode et les tendances vestimentaires/capillaires de l'époque… le tout est utilisé intelligemment et ne fait pas du tout étalage pompeux de connaissances. Non, bien au contraire. C'est une façon d'ancrer le récit dans du concret, dans quelque chose de tangible que nos yeux perçoivent et qui marque durablement. J'en redemande.

La conclusion de cette chronique dithyrambique : La Renaissance de Pemberley est, à mon avis, une des meilleures austeneries que j'ai pu lire jusque là. Chaque jour, j'attendais impatiemment le moment de retrouver ce contexte et ces héros familiers que j'aime tant, comme une petite douceur rassurante, terriblement bienvenue pendant ce confinement. C'était trop court, je veux une suite (à la suite) !
Lien : https://bazardelalitterature..
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J'ai toujours beaucoup aimé orgueil et préjugé... Mais vraiment, j'aurai aimé avoir une suite ... C'est chose faite avec ce roman: la renaissance de Pemberley. Très bien fait, je l'avoue .. J'y ai pris beaucoup de plaisir. le ton, les personnages, le langage, tout y est respecté et c'est avec une joie renouvelée que je me suis trouvée plongée dans cette histoire digne de Jane Austen. A lire absolument pour les fans d'Orgueil et préjugé ...
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J'ai mis un peu de temps à rentrer dans l'histoire et me retrouver dans l'ambiance un peu guindée d'orgueil et préjugés mais au bout d'une centaine de pages j'étais entraînée et plongée au coeur de l'Angleterre du XVIIIeme siècle avec le plaisir de retrouver les personnages et de voir évoluer l'histoire d'amour de Lizzy et William Darcy. L'auteur a su trouver le bon équilibre afin de contenter les janeites sans s'éloigner trop du style de Jane Austen. Superbe passage sur un noël à pemberley avec une description magique de l'ambiance du château au coeur des fêtes et des repas. J'ai tellement aimé que j'ai quitté à regrets ce livre à la fin et que j'avoue oser rêver d'une suite pour continuer cette belle histoire. Je ne peux donc que conseiller aux fans d'orgueil et préjugés de découvrir rapidement ce beau roman.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Elle visualisa sans peine le visage de la belle Anne, qu’elle avait si souvent admiré dans la galerie de portraits. Elle songea aussi à son nom, écrit sur la tombe de pierre polie près de la petite chapelle. Auparavant, lorsque la jeune femme avait tenté d’imaginer à quoi pouvait bien ressembler sa belle-mère, tant physiquement qu’au point de vue du caractère, elle s’était imaginée une seconde Lady Catherine, impérieuse et autoritaire. Mais le personnage qui se dessinait à présent était tout autre. Pouvait-on être une femme si vénérable et pourtant tacher ses gants comme une demoiselle maladroite ? Renverser du sable dans le casier où il était rangé plutôt que sur la lettre fraîchement encrée à laquelle il était destiné ? Égarer sa boîte de parfum sous une pile de papiers ? Ou collectionner les jolis cristaux et les fleurs séchées ?
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Les Fitzwilliam n’étaient pas une lignée aussi ancienne que ce que Lady Catherine aimait à le laisser croire.

Tout commença un peu plus d’un siècle auparavant avec un certain Joseph Fitzwilliam, fils de pasteur. Après des études brillantes, il fit une carrière remarquable en politique, qui le mena au plus près du pouvoir et lui permit de se faire anoblir. Il devint baron. Mais alors que ce titre était transmis à son fils aîné, puis aux aînés de celui-ci, c’est par la lignée de son quatrième fils que vint le véritable prestige. L’un des descendants, devenu lieutenant-colonel, combattit aux côtés du roi durant la bataille de Dettingen. On ignore précisément quels furent ses exploits, mais il se fit assez remarquer pour s’attirer la faveur royale : l’homme revint au pays avec tout à la fois une jambe abîmée qui le handicaperait le restant de sa vie et un titre de comte dont sa famille n’avait pas fini de s’enorgueillir.

Il s’agissait là du premier comte Fitzwilliam. L’oncle de Darcy, qui arrivait aujourd’hui à Pemberley, n’était que le troisième de ce nom.
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Les scènes qu’elles choisissaient étaient toujours épouvantables. Drame du héros arraché à sa patrie par sens du devoir, vengeance des dieux, humiliation de l’amant rejeté, folie et mort qui rôdent, et beaucoup d’amours contrariées… Comme toutes les adolescentes de leur âge, Georgiana et Kitty étaient fascinées par le sombre et le tragique, et si Elizabeth s’en amusait, Darcy, lui, haussa plus d’une fois un sourcil dubitatif. Il ne prononça jamais une critique, mais il jugeait visiblement que d’innocentes demoiselles feraient mieux de traiter des sujets plus tendres. Par chance, les scènes étaient raccourcies, parfois même récrites, et ne duraient jamais plus que quelques minutes, sans quoi il aurait peut-être fini par y poser son veto.

Depuis quelques jours, les deux filles revisitaient Shakespeare. On avait eu droit à des tirades d’Othello, de Roméo et Juliette, de Titus Andronicus et de Macbeth – toutes de terribles tragédies. Ce soir, elles avaient annoncé Hamlet, ce qui ne promettait pas non plus de grandes réjouissances.
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Toute sa vie, il s’était conformé. Il n’avait rien connu d’autre. On l’avait éduqué de la façon la plus stricte, avec des principes moraux dont il était fier aujourd’hui, mais qui laissaient peu de place à la fantaisie et aux élans de liberté. Il avait bien tenté quelques fois, plus jeune, de tenir tête à ses parents, de s’émanciper un peu de ce carcan qu’on lui imposait, mais on l’avait toujours corrigé – parfois même très durement. L’honneur de la famille passait bien avant lui. Il avait donc appris à arrondir les angles et à réfréner ses passions pour satisfaire aux attentes des autres et, avec le temps, il s’était moulé à la perfection dans le rôle de gentleman aux manières impeccables qu’on avait voulu pour lui.

Darcy n’ambitionnait donc pas particulièrement de s’élever dans la société – il se trouvait déjà bien assez haut perché. Il n’avait souhaité trouver comme partenaire de vie qu’une jeune femme intelligente et authentique, qui partagerait les mêmes valeurs et qu’il admirerait assez pour tolérer qu’elle corrige en douceur les défauts qu’il pouvait avoir. Maintenant qu’il l’avait trouvée, tout le reste – sa naissance, sa dot inexistante et même son embarrassante famille – lui paraissait accessoire. Après tout, c’était Elizabeth qu’il épousait, pas Longbourn au grand complet.
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_ Venez-vous danser ? demanda-t-elle. Je n’ai pas vu Charlotte depuis un moment, mais si vous cherchez une partenaire, je crois que votre belle-sœur, Miss Lucas, serait enchantée de vous avoir.

_ Je vous remercie, madame, mais je viens seulement profiter de la musique. Quel ravissement, n’est-ce pas ? On devrait toujours avoir une telle musique chez soi, c’est un bienfait que j’ose qualifier de divin pour le cœur et l’âme…

Un « bienfait divin pour le cœur et l’âme », ce n’étaient pas exactement les mots qu’Elizabeth aurait utilisés pour décrire la danse populaire écossaise endiablée que les musiciens avaient entamée depuis peu – et qui, à les entendre, faisait mourir de rire les danseurs qui s’empêtraient dans leurs pas en essayant de suivre la cadence –, mais elle répondit sans se moquer à cette civilité de circonstance. Mr. Collins n’avait pas perdu ce don particulier d’avoir toujours un compliment fleuri à la bouche, quitte à ce que son effet tombe à plat lorsque le contexte ne s’y prêtait pas du tout.
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