Bon décidément
Clarisse Lispector a beau avoir une belle écriture, je reste assez insensible à ses préoccupations. D'ailleurs, je suis allée à Rio de Janeiro et je n'ai pas vu sa statue érigée sur la plage de Copacabana ; c'était peut-être un signe.
En général, j'aime beaucoup les éditions Des femmes d'
Antoinette Fouque qui a publié presque entièrement l'oeuvre de
Clarice Lispector. Je dois dire qu'
Hélène Fillières lit avec un ton juste et beaucoup de sensibilité plusieurs de ses textes mais je n'y ai pas trouvé de plaisir.
« L'imitation de la rose » appartient au recueil
Liens de famille. C'est le texte le plus important. Il est accompagné de trois autres textes courts extraits du recueil
Où étais-tu pendant la nuit ? : « C'est là que je vais » « Silence » et « Tant de douceur ».
« L'imitation de la rose » est l'histoire d'une femme dépressive qui sort de l'hôpital. C'est un texte d'introspection que j'ai trouvé très peu intéressant, problèmes de bourgeoise autocentrée qui s'accroche au repassage des chemises de son mari, histoire de donner un sens à sa vie. Pourquoi pas mais ce n'est pas ma tasse de thé (même si j'aime beaucoup repasser !). Et puis la beauté des roses va la perturber. Si c'est de la poésie, je n'ai rien compris.
Clarice Lispector est décrite comme une femme qui vécut au croisement des langues, des pensées, des pays, à la recherche de la chose en soi. J'avoue que je suis passée totalement à côté mais c'est peut-être la formule proposée en audio, à savoir des extraits de plusieurs livres qui me donnent cette impression.