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Jacques Thiériot (Traducteur)Teresa Thiériot (Traducteur)
EAN : 9782721003843
215 pages
Editions des Femmes (05/06/1989)
3.64/5   11 notes
Résumé :
Liens de famille est un recueil de nouvelles traduites du brésilien par Teresa et Jacques Thiériot

"Voici une galerie de personnages saisis, tous oscillant sur un fil précaire qui surplombe l’abîme. À chaque instant, la violence latente sourd, les regards se croisent comme des épées au cours des repas de famille ou dans la rue, avec les mêmes pulsions, les mêmes mouvements tétaniques de répulsion ou de haine, d’angoisse ou d’effroi, masqués par les c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
La première nouvelle de Liens de famille – Rêvasserie et ivresse d'une jeune Portugaise – m'a d'abord désarçonné. Ce n'était pas le bon moment, je n'étais pas prêt : je ne comprenais rien à ce que je lisais. J'étais perdu. Mais je sentais en même temps qu'il y avait quelque chose dans ces mots qui allait beaucoup me toucher.
Alors le lendemain, je m'y suis remis en connaissance de cause. Et là, ça a été le choc. Une façon d'écrire, un rythme si particulier que je m'y étais achoppé la veille. Mais qui désormais me parlait très clairement, m'emportait.
Et (presque) toutes les autres nouvelles ensuite m'ont transporté. Je me suis senti chez moi dans cette écriture, dans cette atmosphère lourde, mystérieuse, triste, solitaire.
Il y a une attention aux détails (la couleur de la lumière, les pétales d'une rose, les yeux d'un buffle) qui désarme. Il y a une volonté d'aller voir là où on n'aime pas trop s'attarder : dans la tête de ces femmes (surtout), l'aïeule, l'ado et surtout les mères de famille. Elles ne disent jamais plus de quelques mots, mais on s'approche (le plus près possible) de ce qu'elles pensent, ce qu'elles sont, et on s'identifie. (En tout cas moi, elles m'ont beaucoup parlé ces femmes, Ana, Laura, la femme du zoo qui veut apprendre à haïr, et toutes les autres).
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Terrifiant et violent. Chaque sentiment, chaque pensée, chaque sensation éprouvés par les différents personnages de cette série de nouvelles sont finement, chirurgicalement, froidement et précisément disséqués. On assiste contraint et forcé à l'évolution mentale des personnages, on entre dans les méandres de leur raisonnement, de leurs impressions, de leur anxiété mais avec une telle froideur, une telle acuité et un tel sens des details que cela finit par mettre mal à l'aise. Et pourtant les protagonistes ne sont que des personnes ordinaires dans des situations de la vie de tous les jours vivant des situations normales. Mais c'est là que tout se joue, il aura suffit d'un détail, d'un événement insignifiant dans le déroulement de leur vie, pour que tout bascule et que la pensée des protagonistes (mais aussi leurs actes) s'échappe et divague, laissant cours à une logorrhée mentale forte et construite mais en même temps suffocante et stupéfiante. Avec en arrière plan toute la culture brésilienne du milieu du 20eme siècle, tous milieux sociaux confondus.

Livre lu en version originale portugaise (brésilien). 'Laços de família', ed. Rocco, 2009, ISBN 85-335-0813-8.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Quand elle se levait à aube, une fois passé l'instant d'immensité où elle se déployait toute, elle s'habillait à la va-vite, se mentait à elle-même en se disant qu'elle n'avait pas le temps de se laver et la famille endormie ne devinerait jamais qu'elle ne se lavait que rarement. Sous la lumière de la salle à manger, elle avalait le café que la bonne, tout en se grattant dans l'obscurité de la cuisine, avait réchauffé. Elle touchait à peine au pain que le beurre ne ramollissait pas. La bouche fraîche d'être à jeun, ses livres sous le bras, elle ouvrait enfin la porte, s'échappait de la tiédeur insipide de la maison, bondissait vers la délectation glacée du matin. Alors elle ne se pressait plus. (Préciosité)
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J’écris parce que je suis désespérée et que je suis fatiguée et ne supporte plus la routine que je suis pour moi-même. S’il n’y avait pas cette nouveauté toujours neuve qu’est l’écriture, je me mourrais symboliquement chaque jour.
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Elle, qui n'avait jamais eu d'autre ambition que d'être la femme d'un homme.
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Il y a des gens qui doutent et, franchement, ça fait du bien. Savez-vous quelle héroïne de roman incarne à la perfection la femme qui doute ?
« Près du coeur sauvage », de Clarice Lispector, c'est à lire aux Editions des Femmes.
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