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Livre de chroniques tome 1 sur 3

Carlos Batista (Traducteur)
EAN : 9782020526531
224 pages
Seuil (03/10/2003)
4.06/5   32 notes
Résumé :
Dans ces " Chroniques " écrites au fil des dernières années, Antánio Lobo Antunes introduit son lecteur dans les antichambres de ses grands romans, en évoquant avec tendresse et ironie son enfance et sa jeunesse dans les faubourgs d'une Lisbonne salazariste, ses aïeux austères, ses tantes bigotes, les idoles sportives de son adolescence, ses échecs amoureux, ses débuts dans l'écriture, sa solitude... Autant de fables et de paraboles qui ont les propriétés et les cha... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Antonio Lobo Antunes est considéré par un certain nombre de spécialistes et critiques comme l'un des écrivains les plus importants de la fin du XXe siècle et du début du XXIe. Mais son oeuvre n'est pas facile à pénétrer, il aborde des questions douloureuses qui peuvent mettre mal à l'aise, entre dysfonctionnements familiaux, mémoire coloniale, la violence de la guerre etc. Sans oublier une écriture exigeante, des constructions narratives complexes, nourries de recherches formelles audacieuses. Ses livres laissent donc un certain nombre de lecteurs de côté.

Mais ce Livre de chroniques est très différent et très abordable. Il s'agit d'une cinquantaine de textes courts, de quelques pages à peine. L'auteur y évoque en grande partie les souvenirs de son enfance, un monde qui n'existe plus pour une bonne partie, sauf dans son souvenir. Il se met aussi en scène dans quelque textes, en tant que vieil homme écrivain. D'une certaine manière, le vieil homme retrouve l'enfant qu'il était, l'état d'irresponsabilité ou l'insouciance de l'enfance. Ces souvenirs sont étonnement tendres et émus, même si la férocité habituelle de Lobo Antunes pointe parfois, comme dans ce texte consacré aux pauvres de ses tantes, où lorsqu'il évoque les dysfonctionnements, la solitude dans les couples. Mais une sorte de douceur prévaut, et aussi, dans presque tous les textes, un sens de l'humour, que l'on ne retrouve pas vraiment dans les romans de l'auteur, ou alors sous une forme particulièrement féroce.

Cela donne une autre image de l'homme, et permet de lire autrement ses grands romans. Ce sont en tous les cas de très beaux textes, touchants et très agréables à lire, et ils peuvent constituer une approche d'une oeuvre, sans aucun doute immense, mais pas toujours facile à pénétrer.
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Contrairement aux avis babeliotes, je n'ai pas réussi à terminer ce livre. J'ai l'impression que tous ses récits se ressemblent. Oui, j'ai apprécié son humour, son ironie et aussi toutes ses petites choses qui font le quotidien. Ses souvenirs d'enfance… J'y ai même retrouvé un peu de l'ambiance désabusée de Pessoa parfois, mais sans l'aspect philosophique et poétique qui me plaît tant chez lui. En résumé, ce n'était peut-être pas le bon moment. Je réessaierai peut-être ultérieurement.
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Un premier contact réussi avec cet auteur portugais réputé. Les chapitres, très courts, nous plongent souvent dans l'enfance d'Antonio Lobo Antunes. Il est alors question de foot, de copains, de famille, de Lisbonne. Mais parfois cela se veut plus onirique et l'auteur se met dans la peau d'une voisine, d'une femme divorcée, interroge sa position d'écrivain. C'est très agréable à lire, parfois touchant, parfois très amusant comme lorsque l'auteur qui vient de participer à une foire du livre espère dans chaque regard croisé la reconnaissance de sa nouvelle célébrité.
J'ai vraiment apprécié ce court livre qui nous plonge dans un Lisbonne disparu (se retrouver là-bas par la lecture quel bonheur !) et dans une époque révolue. Car le livre parle aussi des ces années durant lesquelles le Portugal tout en étant encore relativement pauvre découvrait par exemple la télévision ou les supermarchés.
Il faut enfin souligner l'originalité du ton du livre, soin ironie constante et la qualité de son écriture.
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LIVRE DE CHRONIQUES d' ANTONIO LOBO ANTUNES
Si Antunes peut être ardu à lire dans ses romans, ses chroniques sont d'un accès très facile, sortes de très courtes nouvelles de la vie quotidienne. On y trouve des réflexions sur les taxis avec leur sainte vierge sur le tableau de bord, sur les plages où les sexagénaires viennent mourir comme des cachalots, et sur la vieillesse bien sûr. Mais ce sont surtout des retours dans sa jeunesse, enfant dans sa famille avec ses animaux familiers et le football! Car ce football est très important, on est dans les faubourgs de Lisbonne, à Benfica et à l'époque de la jeunesse d' Antunes, le Benfica Lisbonne était une grande équipe pleine de vedettes internationales. On collectionne les figurines de joueurs on passe des journées à discuter du dernier match et du suivant. Et puis Antunes revient à aujourd'hui, les journées de dédicace, ses débuts dans le roman. Beaucoup de tendresse et de poésie dans ces évocations variées notamment sur ses amours déçus, ses tantes si empreintes de religion le tout dans l'ambiance de l'époque, celle de la dictature de Salazar.
Beaucoup aimé ces chroniques( il en a écrit plusieurs)que l'on peut déguster dans n'importe quel ordre, une bonne introduction à ses romans.
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Je considère cet auteur comme l'un des grands romanciers du siècle mais ces 55 courts textes parus en 1998 m'ont permis de découvrir d'autres facettes de son immense talent . En particulier les premiers où il montre un humour caustique particulièrement réjouissant, une critique sociale acerbe et aussi une virtuosité dans l'auto-ironie. D'autres évoquent l'enfance avec une poignante nostalgie d'un monde social qui a disparu ou peu s'en faut. Enfin certaines de ces chroniques rejoignent le style si particulier des grands romans avec ces longues phrases sinueuses , scandées de phrases au style direct comme des refrains.
Lien : https://andre.chiaroni@wanad..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Le roman que j'aimerais écrire serait un livre où, tout comme au dernier stade de la sagesse chinoise, toutes les pages seraient des miroirs dans lesquels le lecteur se verrait non seulement lui-même et le présent qu'il habite, mais aussi le futur et le passé, nos rêves, nos catastrophes, nos désirs, nos souvenirs.
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Je dois me faire vieux. La plupart des agents de police sont plus jeunes que moi. Je commence à aimer la soupe aux navets. A souhaiter rentrer plus tôt chez moi le soir. A observer dans mon miroir matinal les affaissements, les rides inattendues, ma bouche qui ouvre des parenthèses toujours plus profondes. A poser sur les photos de moi enfant le même regard que je porterais sur un étranger.
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Je parle peu. Je parle peu et chaque fois un peu moins. D'abord parce que je suis distrait et que j'oublie le sujet des conversations et ensuite parce que les gens n'attendent pas que je leur réponde mais que je les écoute, ce qui est facile avec quelques hochements de tête par-ci par-là et bien sûr au moment où ils me regardent les sourcils levés attendant que j'acquiesce et applaudisse.
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L’une des premières choses qu’on m’expliquât fut que Dieu aimait les pauvres qui, une fois morts, filaient droit comme une flèche vers le ciel, ce qui ne l’empêchait pas de peu s’en soucier durant leur vie: les pauvres s’agenouillaient sur les dalles ou, quand ils avaient de la chance, sur des planches de bois alignées qui meurtrissaient les os, alors que les riches, condamnés à subir après le dernier soupir un stage de brûlures au deuxième degré dans le barbecue du purgatoire, avaient des chaises rembourrées au dossier garni d’une plaquette gravée au nom du propriétaire.
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Le roman que j’aimerais écrire serait un livre où, tout comme au dernier stage de la sagesse chinoise, toutes les pages seraient des miroirs dans lesquelles le lecteur se verrait non seulement lui-même et le présent qu’il habite, mais aussi le futur et le passé, nos rêves, nos catastrophes, nos désirs, nos souvenirs.
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Videos de Antonio Lobo Antunes (12) Voir plusAjouter une vidéo
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Et si pour comprendre les racines de la violence, on écoutait ceux qui traquent la violence et ceux qui s'y adonnent ? Quitte à plonger au coeur du mal…
« Mon nom est légion » d'Antonio Lobo Antunes, c'est à lire en poche chez Points.
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