L'intrigue est toujours très rythmée, avec beaucoup d'action et pas mal de violence (et les crocodiles sont toujours aussi biens nourris dans cet épisode). Les quelques touches d'humour qui allégeaient les précédents tomes se font plus rares alors que Max ouvre les yeux sur les réalités de l'univers impitoyable où il est entré en se lançant à la recherche de son père ; un père qui se révèle un scélérat et que Max aurait sans doute préféré ne pas trouver finalement (mais est-ce vraiment lui son père ? je doute...).
Les dessins reflètent bien l'énergie de l'intrigue avec leurs couleurs lumineuses, leurs traits vifs et les personnages aux bouilles sympathiques.
Le récit est plein de suspense et de rebondissements, mais mon intérêt s'essouffle tandis que l'intrigue s'étire. surtout que j'ai eu une grosse déception en arrivant aux dernières pages du livre : il va y avoir un quatrième tome, ce que je ne savais pas. du coup, je suis assez frustrée en sortant de cette lecture, d'autant plus qu'il n'y a pas de date de sortie annoncée pour l'instant...
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Quelle plaisir de plonger de nouveau dans cette série haletante!
J'aime le rythme trépident du scénario, le nom de famille russe oublié m'a fait sourire, les personnages qui s'entrecroisent dans la même bulle, joli, les décors magnifiquement dessinés des rues, des bidonvilles, de la jungle brésilienne.
Et les caractères bien trempés, bon sang cette fois ils ont mis le paquet sur les dialogues. Vulgarité, brutalité, ça dépeint à la grosse serpe nos vilains personnages. Et nos petits chouchou en sont encore plus tendres et héroïques.
Quelle tragédie. Les auteurs n'ont peur de rien.
L'ambiance brésilienne est toujours aussi bas fond humain, des truands sans foi ni loi qui ont de la bouteille, un réseau de trafiquants qui se cache à peine de la police, du bénévolat humanitaire qui fait ce qu'il peut, la vie des autres.
C'est peut être le plus bel album des trois, il est cohérent et m'a semblé vraiment faire corps unique entre dessin et bulle.C'est du solide, ça monte en puissance. Je sais plus comment le 1er est arrivé sur mes genoux mais maintenant c'est certain je fais partie de ceux qui attendent la suite avec impatience!!
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Tome 3 de "Un putain de salopard".
Max est arrivé au Brésil et il est à la recherche de son père. Il ne possède que 2 photos trouves après la mort de sa mère. Après des recherches, les deux hommes sont identifiés comme le comptable et Mermoz, deux individus pas très fréquentables impliqués dans un vol de diamants et un enlèvement d'une petite fille jamais retrouvée.
Max a rencontré deux infirmières venues pour une séjour humanitaire dans un sanitaire à la limite de la forêt. Il a fait la connaissance de leur amie, Corinne, qui vit et travaille au Brésil depuis plusieurs années. Grâce à sa patronne, Max va pouvoir rechercher son père. Il va aussi trouver lors de sa quête une jeune fille muette, Baia.
À la fin du tome 2, après un périple mouvementé dans la forêt, Max a rencontré un vieil homme, borgne, manchot, trafiquant, peu recommandable qui lui révèle être son père. Baia s'est enfuie avec la pirogue du vieil homme. Baia a aussi des visions quant au "fantôme " d'une petite fille morte attachée dans un avion dans lequel, Max et son père ont trouvé des diamants.
L'histoire se déroule toujours dans la forêt amazonienne et dans les villes sur les rives du fleuve. Nous suivons les différentes parties de l'histoire :
- Max et son père, qui cherchent à quitter le pays avec le pactole
- Baia qui a été retrouvée par le policier Régo et qui échappera aux conséquence de la morsure d'un serpent corail, très venimeux
- Les deux infirmières qui sont au chevet de Monsieur Hermann, qui semble avoir lui aussi un terrible secret
Les différents morceaux s'assemblent, des rebondissements arrivent en cascade. le scénario de Loisel est toujours aussi rythmé, il sait garder et entretenir le suspense, varier les dialogues et le niveaux de langue. le graphisme de Pont est toujours aussi précis et adapté aux différentes situations. Les scènes de forêt sont très réalistes, il en est de même pour les scènes dans la ville au bord du fleuve. On ressent presque la moiteur pour les scènes intérieures.
Le récit est rythmé, Pont arrive transcrire ce rythme dans les scènes de vitesse où le trait devient plus fou et plus flou.
Je pensais que la série comprendrait 3 tomes et bien non, il y aura un quatrième opus. le putain de salopard semble être le père de Max mais est-ce vraiment le seul ? Que va découvrir Max sur son père ?
Eh bien, il faut que j'attende la suite pour connaître la fin de cette histoire passionnante.
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Rondement mené, superbement mis en images et plein de surprises, Gaujeraï confirme toutes les qualités de cette aventure haletante. Plus qu'un volume pour découvrir les réponses attendues dans un dénouement qui, s'il est à la hauteur du reste, risque de faire d'Un Putain de salopard l'une des meilleures séries de ces dernières années.
Lire la critique sur le site : BDGest
Poursuivant sur un registre aussi dépaysant que captivant, les auteurs distillent les révélations au fur et à mesure d’un récit fortement nourri de personnages au passé sombre et perturbé, mais aussi d’histoires d’amours naissantes.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Au crayon il y a un des plus fins et talentueux dessinateur, Olivier Pont, qui, hormis cette aventure amazonienne, mériterait de passer à un registre plus romanesque et personnel. Reste que les sauriens en tout genre sont lâchés dans un marigot où il n’y aura pas de quartier pour les faibles.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Malgré un certain humour et des personnages attachants, le livre dépeint aussi la violence, la misère et la détresse humaine, rappelant que, là-bas, le mot « survie » n’est pas usurpé.
Lire la critique sur le site : Sceneario
- Je sais… Mais le corps de ma fille est quelque part dans cette jungle et je sais aussi qu’elle n’est pas en paix… J’imagine que ça doit vous sembler étrange qu’un homme comme moi tienne de tels propos…
– Non, je… je ne sais pas…
– Il y a dans ces territoires des choses qui nous dépassent, mademoiselle, et que nous détruisons… J’ai eu ma part, évidemment… je n’ai jamais été un ange, mais… mais j’ai acquis la certitude que l’âme de ma fille est en souffrance et que seul un rituel karawara pourra l’apaiser…
– … karawara ?
– Ce sont les esprits de la forêt. Les gens d’ici y croient dur comme fer… et moi aussi.
Il y a dans ces territoires des choses qui nous dépassent, mademoiselle, et que nous détruisons ...
J'y ai eu ma part évidemment ... je n'ai jamais été un ange, mais ... mais j'ai acquis la certitude que l'âme de ma fille est en souffrance et que seul un rituel Karawara pourra l'apaiser ...
(page 60)
- Baia, je... J'ai été le roi des cons... Tu avais raison sur lui et je...
*Ils s'embrassent*
Mais je fais ce que je peux !!! Vous croyez que c'est facile ?!!
J'ai l'impression qu'on est deux souris prises au piège...
Deux experts pour une vente Hergé chez ARP !!!