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EAN : 9782869599444
154 pages
Arléa (05/05/2011)
3.78/5   52 notes
Résumé :

En 1922, après le succès de ses premiers grands reportages, Albert Londres part pour la Chine : quatre cents millions d'habitants sous le joug des seigneurs de la guerre, des mercenaires, des bandits, dirigés tout à la fois par un président de la République et par un empereur. Le reporter va de surprise en surprise : jeu, pirates, trafics de toutes sortes, désorganisation générale, la Chine semble alors en proi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Avec ce voyage en Chine dans les années vingt, Albert Londres nous concocte un reportage plein de truculence, de saveurs, décrivant une Chine aux villes grouillantes de personnages plus surprenants les uns que les autres.
Le style de l'auteur n'a pas pris une ride, et c'est un réel plaisir que de le suivre dans ce pays qui nous fascine.
Bonne lecture.
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De Moukden à Pékin, en passant par Shanghai, Albert Londres, votre serviteur, parcourt en train ou en rickshaw, ce pays qualifié « d'exotique » par l'oeil colonial. A la découverte des simples « locaux », à la rencontre des dirigeants affaiblis et sans pouvoir, entre deux rendez-vous avec de puissants bandits et pirates, il tente de comprendre le nouveau souffle qui est insufflé à cette Chine, encore mystérieuse et incomprise semblant être au bord du chaos pour tous les occidentaux des années 20.

Incompréhension majeure : faut-il décrire la Chine comme une République du Céleste Empire ou comme le Céleste Empire d'une République. Un empereur et un président en même temps, il n'est pas facile de savoir qui dirige ce pays ; surtout quand les principaux membres du gouvernement semblent avoir pris la fuite ou des vacances prolongées. Et que dire de ces seigneurs de la guerre avec leurs armées composées de mercenaires armées et sanguinaires qui cherchent à renverser tout ceux se trouvant sur leur chemin, à s'octroyer des territoires de plus en plus vastes, à s'enrichir tout simplement. le gouvernement est au Nord, l'Empire est à l'Ouest, l'Est se bat contre le Sud, le Sud combat le Nord...D'ici, l'esprit colonial qui forge notre être d'occidental pourrait croire à une anarchie complète.

Ce qui me plait dans l'écriture d'Albert Londres, c'est que j'en ressors souvent essoufflé. Ce type ne semble jamais se reposer ou prendre son temps, même pour déguster une excellente tasse de thé noir au goût fortement fumé et terreux, aux vertus apaisantes et anti-oxydantes. Aussitôt arrivé à destination, il pense déjà au départ pour nous abreuver de nouvelles anecdotes toujours aussi truculentes et cocasses.
Lien : http://leranchsansnom.free.fr/
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Dans "La Chine en folie" Albert Londres raconte le séjour d'un journaliste en Chine. Publié en 1922, c'est sous ses traits que se cache Jean-Pierre d'Aigues-Mortes qui voyage pour le grand journal. Car il est lui-même reporter.
Le récit commence avec un portrait cocasse de l'envoyé spécial. Pourtant cette lecture est vite devenue pénible.
Son but est de décrire le chaos de la révolution chinoise de 1911, mouvement politique qui va aboutir à renverser la dynastie des Qing après 268 ans de règne, et la disparition du système impérial qui gouvernait la Chine depuis des millénaires pour laisser place à la République de Chine.
Le sujet est intéressant mais pour un journaliste il ne traite que de futilités et surtout il est particulièrement méprisant, en raison sans doute de son esprit colonialiste. Il regarde avec cynisme les chinois, bien tranquille dans un Rickshow. Et surtout, il montre les femmes comme des putes, qu'elles soient russes, coréennes ou chinoises. Voilà quelques exemples pour illustrer ce qui m'a choquée : "Vous pouvez toucher (la petite chanteuse) cela fait partie du repas", "C'est des coréennes qui sont gentilles avec les navigateurs" ou "Que m'importe que l'on viole mon épouse, elle ne m'a pas donné d'enfant et mes yeux ne l'aiment plus, mais grand est mon souci à l'égard de ma concubine". Personnellement, cela ne me fait pas rire, tout comme la description que fait Albert Londres de Shanghai qui ne serait qu'une gigantesque banque qui regroupe toutes les tares du globe. Et puis, il y a sa façon d'évoquer les lieux, toujours méprisant : "Nous sommes dans la ville chinoise. Les avenues sont répugnantes et les ruelles nauséabondes. Même pour un coeur boucané, ces cités sont écoeurantes."
Je trouve cela affligeant et sans intérêt.

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Et une de plus !
Les aventures d'Albert Londres me ravissent toujours autant, et cette dernière d'autant plus car elle met en scène les déboires politiques que traverse la Chine au début du XXème siècle, tandis que l'auteur est bringuebalé dans tous les sens, incapable de se faire comprendre des pousse-pousse qui l'emportent.
Un délice !
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Toujours un plaisir de lire Londres, et son regarde critique et ironique sur la société de son époque, le tout en voyageant grace à lui dans le temps et l'espace. Ce n'est pas le meilleur de ses récits de voyage que j'ai lus, mais cela ne rend pas moins la joie de le lire présente.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
- Alors, m’écriai-je, où réside l’anarchie qui selon tout bon esprit, dévore la Chine ?

- L’anarchie réside dans le cerveau des hommes de ton espèce, répondit toujours le plus âgé. Vous vous figurez, en Europe, que vous détenez la vérité. Parce que chez vous vos pays ont un gouvernement à leur tête, vous croyez d’abord que c’est le gouvernement qui fait marcher le pays, ensuite que tout autre pays, pour fonctionner, doit avoir comme le vôtre un gouvernement. Confessez ici votre erreur. Si les bolcheviks qui, eux aussi, cherchaient un nouveau système, nous avaient imités, il y a longtemps, avec le bruit qu’ils ont faits, qu’ils auraient conquis le monde. Eux ne se sont pas contentés de démolir, ils ont voulu reconstruire. Ce fut leur faute. Nous, nous n’avons plus rien : ni suffrage universel, ni suffrage de classe, ni soviets, ni gouvernement, ni députés, ni commissaires ; quant à la caisse de l’État, elle est sèche comme une figue de trois ans. L’État est mort, mais le pays vit. Jamais le pays n’a mieux vécu que depuis qu’il n’y a plus d’État.
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Il a d'autre hôtes, il me présente à l'un d'eux :
- Le chef de la police !
- -Quoi ? Vous vouliez vous cacher et vous invitez le chef de la police à déjeuner ?
-Je n'ai pas peur de lui. Il est le chef de la police, mais il n'a plus de police.
-C'est vrai, me dit l’éminent fonctionnaire. J'ai des milliers d'hommes sous mes ordres, mais je ne sais pas depuis quelque temps à qu'ils obéissent ; en tout cas, ce n'est pas à moi.
-Mais, dis-je, on en voit beaucoup dans les rues....
-Hélas ! monsieur, on n'en voit que trop. Je ne puis plus mettre le nez dehors. Dès qu'ils m'aperçoivent, il me sautent dessus et me demande de les payer.
-Voilà ! fit mon ancien compagnon de grande mer, voilà le chef de la police ! Chaque fois qu'il voit pondre un de ses agents, il se sauve comme un voleur? Vous voyez qu'il ne peut me faire du mal.....
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Le vent jaune, soufflant du désert de Gobi, ajoutait à la folie. Cependant, vers le coup de cinq heures, cette tempête sèche ayant obligeamment arrêté sa course, je pus aventurer, sans risquer de mordre la poussière, mes pas et ma physionomie dans les houtongs apoplectiques de Pékin.
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— Gens du peuple, officiers, ministres, rois, bottez-vous jusqu'au-dessus du genou, armez-vous de pincettes pour prévenir le contact de toutes choses et en avant !
Chine : chaos, éclat de rire devant le droit de l'homme, mises à sac, rançons, viols. Un mobile : l'argent. Un but : l'or. Une adoration : la richesse.
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Jean-Pierre d' Aigues-Mortes n’avait pas de profession ; il était envoyé spécial de journaux. Depuis des années il arpentait la terre d'un point cardinal à un autre. Aussi, pouvait-il jurer que la géographie se trompe en n’avouant que quatre points cardinaux. Certainement il y en a davantage...
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Animatrices : - Sarah-Lou Lepers, journaliste et réalisatrice de podcasts - Yasmine Benhachoum, ambassadrice du pass Culture
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