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EAN : 9782414031375
198 pages
Edilivre-Aparis (27/04/2017)
3.36/5   7 notes
Résumé :
La vie est un parcours semé d’embûches, un chemin de croix qu’il est préférable d’emprunter à deux. Certains attendent l’amour pour se lancer, d’autres ne le font pas, par peur de la solitude, par résignation ou parfois parce que le destin en a décidé autrement.
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Je ne m'y attendais pas du tout mais... c'est un petit coup de coeur. Les quelques lignes données en quatrième de couverture ne m'inspiraient pas plus que cela.

Léo vit à Rouen et prend le train pour se rendre à Paris. Je prends le train tous les jours depuis plus de 20 ans et je dois dire que ce passage avait un réel goût d'authenticité. Il y croise la route d'Olivia mais voilà il n'est pas libre, il y a Julia.

Cette rencontre va tout remettre en question... et si Léo se trompait de chemin ? Sa vie avec Julia ne le rend pas heureux mais au fil de l'histoire plusieurs événements vont se produire. Léo va-t-il rester maître de son destin ? À un moment donné, j'ai vraiment senti le suspense monter... est-ce que Léo va répondre à l'ultimatum de Julia, tout en me demandant si j'en avais envie ou pas ? de rebondissement en rebondissement, j'ai vraiment dû m'accrocher aux mots pour ne pas aller zieuter quelques lignes de la fin.

La fin ? Je n'en dirai rien. Il faudra le lire !

J'ai passé un excellent moment de lecture, merci Geodaney ;-)

PS : ajouter à ma PAL L'homme qui voulait vivre sa vie de Douglas Kennedy et le prince blessé de René Barjavel.
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J'ai eu l'occasion d'échanger avec Louis Lucas sur Babelio et sur les réseaux sociaux littéraires que je fréquente et eu naturellement envie de lire son livre, L'Objet de mon affection…
Léo, le héros de ce roman éprouve le besoin de rechercher « un objet potentiel d'affection chaque fois qu'il se [trouve] pour une durée déterminée dans un lieu public, dans les transports en commun ou dans une réunion familiale ».
Cet objet, le plus souvent de sexe féminin, est plus l'occasion de fantasmer solitairement que d'échanger véritablement : « il se contentait de regards furtifs et repartait la plupart du temps bredouille mais la tête emplie de rêves, d'historiettes qu'il se racontait au cours desquelles son assurance avait séduit l'être élu et aboutissait à une conclusion digne d'un conte de fées. Il ne ressentait aucune inclinaison sentimentaliste et maudissait en toute occasion la sensiblerie, refusant de reconnaître les rêves de midinettes qui jalonnaient parfois son esprit, à défaut de son coeur ».
La présentation du roman par son auteur nous prévient que le parcours de Léo sera semé d'embûches.

Après quelques pages, je me croyais dans une romance un peu mièvre et sans grand intérêt… Mais ce livre est bien plus que ça, c'est un roman sur une rencontre, sur le devenir d'un couple installé dans la routine, sur la paternité mais aussi sur la lecture, sur le désir d'écrire et son corollaire, l'inspiration, sur le sens de la littérature, sur le rôle de la musique, sur la force de l'inconscient…
Le héros principal fait l'objet d'un important travail de la part de son auteur et cela place ce roman au niveau du portrait, de l'analyse psychologique. Léo se réfugie très souvent dans la lecture pour supporter son quotidien et y puise « les éléments nécessaires à l'élaboration de son projet de vie ». Même si nous lisons une fiction, dans laquelle toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé serait pure coïncidence, de nombreux lecteurs et lectrices se reconnaitront.
Louis Lucas réussit à tenir son lectorat en haleine car un certain mystère entoure Olivia, la jeune femme rencontrée dans le train ; par ailleurs, on s'attache un peu au petit couple sympathique formé par Léo et Julia, mal assortis mais touchants dans les difficultés rencontrées.

L'intertextualité donne des pistes sur les caractères des personnages grâce aux livres qu'ils lisent ou ont lus, le Parfum de Patrick Süskind, La Nuit des temps de René Barjavel, L'homme qui voulait vivre sa vie de Douglas Kennedy, Vestire gli ignudi de Luigi Pirandello, le Passe-muraille de Marcel Aymé ou encore le prince blessé, de René Barjavel ; le cinéma est présent avec l'oeuvre de Federico Fellini, un film de Michael Crichton, L'Auberge espagnole de Cédric Klapisch et le fabuleux Destin d'Amélie Poulain de Jean-Pierre Jeunet ; la peinture est aussi évoquée avec Van Gogh et Utrillo…
Je suis personnellement assez sensible aux ambiances musicales qui peuvent accompagner une oeuvre littéraire et la musique joue également un rôle important dans ce roman, du classique au rock alternatif en passant par des tubes dansants italiens (Wagner, Mozart, Nirvana, P. J. Harvey, Madrugada, Philippe Prohom, Craig Armstrong, Nick Cave, Kylie Minogue, Llama Farmers, David Bowie, The Gathering, Interpol, Pupo, al Bano, Romina Power, The Verve, David Eugene Edwards…) et pourrait servir de playlist en fond sonore : « à travers les mots, la musique, il cherchait sans cesse un guide, un sens à donner à son existence ». Personnellement, j'avoue que j'ai recherché qui étaient les artistes que je ne connaissais pas afin de savoir à quel univers musical les rattacher.
Léo a une personnalité particulièrement complexe et il n'est pas aisé à suivre dans ses «pérégrinations freudiennes » ; il est décrit comme un personnage inspiré d'un livre d'Anne Rice : « comme Louis dans Entretien avec un vampire, il arpentait l'existence en vampire moderne, soucieux de se sustenter régulièrement non avec un litre d'hémoglobine mais avec une kyrielle de conseils, un mode de vie vaguement élaboré et des rêves mieux définis que les siens ».

J'ai cependant deux réserves à formuler… En décalage complet avec le monde du travail, dans une attitude d'antijeu face à la vie, Léo nous entraine dans des développements narratifs assez ennuyeux sur l'administration territoriale dans laquelle il espère vainement faire carrière, sur les préparatifs de la naissance de son enfant, ou autres digressions contingentes. Autant j'ai pu trouver un intérêt dans l'évocation de l'écriture, de la littérature et des arts, autant j'avoue avoir buté sur ce genre de longs passages, peu utiles selon moi à l'échafaudage du récit.
En outre, j'ai relevé plusieurs coquilles dans la version numérique de ce livre qui ont pu parasiter ma lecture.

Mais la fin est magistrale, imprévisible, bien ficelée ; on ne comprend vraiment qu'au dernier chapitre où Louis Lucas voulait emmener ses lecteurs et, pour cela, je dis « bravo ! ».
L'Objet de mon affection est un titre énigmatique, abstrait, qui tient finalement ses promesses : au-delà de ce sentiment d'amitié, de tendresse ou d'attachement pour quelqu'un, le noeud thématique devient ici presque pathologique, mais au sens aristotélicien… C'est un voyage dans l'inconscient, l'intime qui va bouleverser la vie du personnage principal, tout cela parce qu'il a pris un certain train.
À lire.
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Une très belle histoire d'amour comme je les aime...
Un beau style servi par une plume alerte et érudite.

Merci pour ces moments pleins de tendresse masculine !

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Dans ce roman nous suivons Léo qui vit à Rouen et qui prend le train  pour se rendre à Paris rejoindre sa petite amie Julia .Dans ce train il fera la connaissance d'Olivia avec qui il parlera beaucoup de littérature et de musique,s'entendant bien avec elle il lui propose de se revoir .Mais le temps passe et ils ne se reverront que très peu.Léo reste donc avec Julia avec qui il n'est pas heureux mais plusieurs événements vont l'obliger à faire des choix ....

Léo a t-il fait les bons choix ?
A vous de le découvrir ;)

Une très belle découverte ,ce roman est un coup de coeur .Une très belle histoire surprenante où chacun peut se retrouver.

La plume de l'auteur est fluide ,agréable et addictive,le suspens est au rendez -vous ,on rentre vite dans l'histoire on veut absolument découvrir le dénouement de cette histoire .Ce roman est tellement addictif qu'on ne se voit pas tourner les pages .Quand a la fin je ne m'attendais pas du tout a cela ,une fin très surprenante mais je ne vous en dit pas plus et je vous laisse suivre ce lien pour découvrir par vous même cette  magnifique histoire vous ne serez pas déçu,ce fut pour moi une merveilleuse découverte .

Je remercie Louis lucas pour sa confiance mais aussi de m'avoir permis de découvrir son roman en service presse via le site simplement pro.
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Je dois dire que les toutes premières pages ne m'ont pas convaincue. J'avais l'impression de lire quelque chose d'assez cliché sans vraiment l'être : une sensation que je n'aime pas trop et qui m'arrive de temps en temps avec la littérature contemporaine, celle de lire quelque chose qui se voudrait original mais qui ne l'est pas vraiment. Cependant, j'ai fini par bien plus accrocher à ce roman, et finalement, à lui reconnaître une certaine profondeur qui m'a permis non seulement de m'attacher aux personnages, mais aussi de m'y identifier.

Ce que j'ai beaucoup apprécié dans ce roman, c'est la profondeur de l'analyse des personnages. L'Objet de mon affection n'est pas une suite de rencontres, d'histoires et de péripéties : j'insiste au contraire sur l'effort de l'auteur pour proposer des personnages complexes, avec une psychologie très réaliste. Louis Lucas aborde par le biais de ses personnages des sujets modernes et compliqués (le doute, la routine, le désir d'être quelqu'un d'autre…) qui donnent un vrai sens à son roman, voire plusieurs. Moi qui aime les personnages approfondis, avec des défauts, des doutes, j'ai été servie : on admire par les personnages de ce roman, mais on les comprend et on s'y identifie réellement. Finalement, je trouve qu'à travers ses personnages, cette histoire s'intéresse presque à un problème de génération : grandir, évoluer, sans savoir si on le fait de la manière dont il le faudrait/dont on le voudrait. Et puis aussi, la question de l'amour, de la sécurité, et celle de la passion amoureuse. Tout cela fait de ce roman une histoire moderne, actuelle, mais en même temps assez intemporelle. J'ajouterais également que l'intrigue est bien ficelée, et que l'histoire simple des premières pages vient autant se complexifier que la personnalité des personnages, avec un dénouement que j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir.

Pendant ma lecture, j'ai eu l'impression que l'auteur avait mis beaucoup de lui-même dans son roman : pas forcément son histoire, car je ne la connais pas, mais entre l'importante part de psychologie et la multitude de références culturelles, j'ai ressenti quelque chose de très réel derrière tout cela. Les amateurs de musique et de littérature apprécieront d'ailleurs ces nombreux clins d'oeil à une culture autant classique que plus contemporaine.

En ce qui concerne l'écriture, je demeure assez partagée, et du coup, un brin insatisfaite. Louis Lucas sait très bien écrire : certains phrases sont musicales, percutantes quand d'autres, malheureusement, se perdent dans trop de complexité. Je regrette quelques longueurs dans les descriptions, qui viennent alourdir un style qui pourtant en étant plus stable, plus épuré, ne m'aurait pas perdue. Quelques coquilles viennent également gâcher le plaisir de la lecture, et pour le coup, c'est vraiment dommage. J'en suis ressortie avec l'idée que l'auteur avait encore le besoin (et le temps, d'ailleurs…) de prendre encore un peu d'assurance, mais après tout, c'est souvent le cas des premiers romans.

Une belle histoire, donc, qui ne cherche pas à mentir : dans une histoire simple, Louis Lucas parvient à mettre en lumière la complexité qu'on peut trouver dans le quotidien de chacun.
Lien : https://lespapotagesdesixte...
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Son mode de vie se reflétait autant dans son esprit que dans son corps. Elle vouait un véritable culte à la préservation du sien et ne considérait jamais le temps passé dans les salles de fitness comme une activité chronophage. En cela, elle différait complètement de Léo qui nourrissait une véritable aversion pour le sport. Sans atteindre un surpoids critique, il possédait quelques rondeurs qui se fondaient de manière équilibrée sur son corps, donnant ainsi l'illusion qu'il pesait dix kilos de moins que ce que l'on pouvait imaginer en le regardant.
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- Je dis ça parce qu'en dinant dans l'obscurité, manger prend une toute autre dimension. Les autres sens s'effacent pour laisser la place entière au goût. Lorsqu'on mange, nos yeux préparent notre cerveau à ce que l'on s'apprête à avaler et réduisent nos papilles gustatives à des besogneuses paresseuses. Avec l'obscurité, finis les repères, finie la facilité, place à l'inconnu.
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Cette sensation d'être né avec un destin qu'il effleurait à peine se heurtait aujourd'hui à un scénario dont il ne parvenait pas à comprendre comment il avait pu en devenir l'auteur.
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Les transports publics ont ceci de merveilleux qu'ils créent des liens invisibles entre les passagers, un sentiment de partage pourtant rarement conclu par un échange verbal. La vision d'un inconnu plongé dans une oeuvre à peine achevée ou simplement calée entre les mains suffit à susciter une vive sympathie sans que l'idée d'aller échanger un point de vue ne se fasse jour. De manière proportionnelle, le sentiment de rejet agit de même. L'auteur vilipendé, mis aux bancs des accusés pour indigestion littéraire ou superficialité stylistique réveillera les idées préconçues, les interprétations les moins solides chez le curieux qui observe ses pairs.
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Son approche de la lecture s'apparentait à une succession d'accidents, un parcours aléatoire qui ne devait son salut qu'aux circonstances et non à ce qu'il jugeait être un formatage de l'esprit encensé par des vagues éphémères successives et des ventes astronomiques.
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