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Latium tome 2 sur 2
EAN : 9782207133071
512 pages
Denoël (04/11/2016)
4.04/5   167 notes
Résumé :
Dans un futur lointain, l’espèce humaine a succombé à l’Hécatombe. Reste, après l’extinction, un peuple d’immenses nefs stellaires, confrontées à une redoutable invasion extraterrestre. Plautine fut l’une d’elles. À présent réduite à un corps unique, hantée par de mystérieuses réminiscences, elle accompagne Othon, automate obsédé par sa propre gloire, dans l’Urbs, siège du pouvoir impérial. Mais le complot qu’elle y met au jour dépasse ses pires craintes. Réfugiés à... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai trouvé le deuxième tome de ce diptyque moins réussi que le premier. Les éléments qui constituaient la force de Latium I sont toujours présents, mais perdent un peu en éclat. À l'inverse, les lourdeurs qui empesaient le style m'ont paru beaucoup plus marquées, au point de rendre ma lecture laborieuse. Bref, je crains d'avoir été victime d'un effet de lassitude – c'était sans doute une mauvaise idée d'enchaîner directement les deux tomes.

Quelques faux pas dans le traitement des personnages m'ont aussi fait tiquer. Comme d'autres, je pense en particulier à l'ajout du personnage de Martian. L'idée d'un noème apparu après la disparition de l'humanité, et pour qui le Carcan est complètement abstrait, était excellente. Malheureusement, l'exécution m'a semblé ratée. Aussi, Plautine a commencé à m'énerver avec son côté « spécial ». J'aime toujours autant Othon et Atticus par contre (ce qui donne une idée de quelle partie d'Othon je préfère).

Bien que l'ensemble ne soit pas sans défauts, je salue toutefois la volonté de Lucazeau d'associer science-fiction et épopée antique. J'aime toujours autant le décloisonnement des genres et c'est rafraichissant de voir un auteur de formation classique qui prend la science-fiction au sérieux. Je lirais sans doute bientôt La nuit du faune – sachant que celui-ci, plus court, pourrait peut-être mieux distiller le talent de Romain Lucazeau.
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Le deuxième tome du diptyque Latium de Romain Lucazeau, gagnant du Grand Prix de l'Imaginaire en 2017, doit apporter les réponses aux nombreuses interrogations qu'il avait laissé en suspens à la fin de son premier livre. Lucazeau réussi à donner l'envie de découvrir la suite de son récit et de se replonger dans l'univers qu'il a créé, totalement inspiré de la Rome et de la Grèce Antique.

Lucazeau est professeur de philosophie, et cela se ressent dans son écriture délicate, parfois trop éloquente, mais il prouve que n'importe qui peut écrire de la science-fiction. le texte est enrichit par sa grande culture, et notamment par les innombrables références mythologiques et philosophiques, - surtout à Platon, dont Lucazeau semble passionné, alors que le récit se situe dans un futur lointain.
Cette esthétique du mélange est ce qui rend véritablement attrayant Latium et contribue à renouveler l'éternel genre de la science-fiction.

Le récit est pourtant très inégal et le balancement incessant entre les scènes d'action ou des révélations qui redonnent de l'intérêt à l'histoire avec des passages creux et trop longs, rend la lecture moins agréable. Cependant on se plaît à plonger dans le confort de l'île qui abrite les hommes-chiens, à découvrir l'étonnant langage non-linéaire ou encore à s'émerveiller face aux batailles dantesques qui se déroulent dans ce sombre futur.

Car le futur que décrit Lucazeau est un futur sans homme, décimé par l'Hécatombe. Pourtant on croirait en voir partout: les Intelligences, ces robots autrefois au service de l'homme, ont des comportement beaucoup trop anthropomorphiques. Cette ressemblance est perturbante et même si cela semble voulu par l'auteur, cette empathie, la douleur ou les émotions que ces automates peuvent ressentir sonnent faux dans cette univers où toute l'humanité a disparu.

Ainsi, en plus des nombreux thèmes originaux qu'il introduit dans Latium, Lucazeau s'intéresse aussi à un classique de la science-fiction: la robotique. Même après la disparition de l'homme, les Intelligences sont toujours soumises au Carcan, une reprise des trois lois de la robotique d'Isaac Asimov. Et la vision de Lucazeau de ces trois lois diffère totalement de celle d'Asimov et son interprétation est parfois difficilement acceptable.
Les Intelligences disent ne pas pouvoir se défendre des Barbares car le Carcan leur interdit de porter atteinte à toute forme de vie. Pourtant il n'est question que de l'homme dans les trois lois de la robotique. de plus les Intelligences cherchent à se défaire du Carcan. Cependant, tel que l'a introduit Asimov, il est intrinsèquement impossible pour un robot d'envisager de se défaire des trois lois de la robotique. de nombreux robots d'Asimov se sont grillés les circuits pour moins que ça.

Latium est donc un space opéra ambitieux et qui apporte une explication de la fin de l'homme presque poétique pour qui peut le comprendre. Latium laisse espérer que la science-fiction a de beaux jours devant elle, mais ne fait qu'affirmer encore une fois la supériorité de ces géniaux auteurs de science-fiction du XXe siècle.
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Ce tome est la suite directe du précédent : en réalité, il s'agit d'un roman découpé en deux. Je m'efforce d'éviter tout divulgâchage concernant la fin du tome précédent, d'où un flou sur certains sujets. Mais ne vous y trompez pas : quand vous êtes dans la lecture de cette deuxième partie, vous êtes happé tellement les enjeux sont grands.

Nous avions quitté le tome 1 avec beaucoup de questions concernant l'Hécatombe qui avait marqué la fin de l'humanité, tout en nous demandant si Plautine et ses alliés verront l'aboutissement de leur quête.

Le tome 2 démarre sur les chapeaux de roue, quand un des protagonistes arrive dans l'Urbs, la « capitale » des Intelligences. Dans cet univers très inspiré de la culture grecque et romaine, ce monde artificiel fait inévitablement penser à une Rome centre du monde qui cache de multiples pièges pour le non-initié. Ou pour celui qui est parti si longtemps qu'il n'est plus au fait des intrigues politiques et des luttes pour le pouvoir dans la ville. Très vite, le lecteur est pris dans une succession de rebondissements mettant en jeu la survie — si on peut dire — de ces Intelligences, qui se déchirent et dont les motivations complexes s'entrechoquent.

Embrigadées dans un Carcan qui les incite à protéger un Homme qui n'existe plus, les Intelligences se sont lentement enfoncées dans la sénescence et sont devenues terriblement humaines : si certaines sont capables d'attachement, d'autres sombrent dans le désir du pouvoir. En parallèle, ce Carcan semble être une allégorie de l'absence de ce libre arbitre que des Intelligences cherchent à conquérir, chacune à sa façon. le thème de la liberté de choisir — ou pas — son destin revient fréquemment.

Les Hommes-Chiens, eux aussi, aimeraient s'émanciper mais ils découvrent que l'avenir de leur espèce est étroitement lié aux Intelligences. Une autre vision de la contrainte se dessine : quand on bénéficie de l'intelligence « humaine », on ne veut plus la perdre. Tout comme le premier tome, ce livre offre des sources de réflexion sur ce qui fonde une civilisation, et la visite du satellite de Jupiter Europe est particulièrement glaçante. Dans un univers où les frontières entre le vivant et le mécanique s'effritent, la question de la survie surgit pour ces Intelligences confrontées à la menace d'une autre espèce biologique conquérante venant des confins de la galaxie.

Plus on avance, plus les enjeux sont prenants : la recherche de traces de l'Humain, les conflits entre Intelligences, la compréhension du passé qui recèlerait des clefs pour le présent, ou les réactions face à une menace extérieure. Et régulièrement, des descriptions excitent émerveillent, grâce à un sens of wonder de très haut niveau, une imagination fascinante et une mise en scène des technologies qui sait être poétique et surprenante.

Car au-delà de questions philosophiques incarnées dans l'organisation des Intelligences ou les événements qu'ils affrontent, l'auteur nous raconte un récit bigger than life et nous fait voyager avec Plautine qui reste fidèle à sa quête et s'interroge sur sa raison d'être.

Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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(note réelle : 3.75 étoiles)

Ce Latium-2 est au premier tome ce que La Chute d'Hypérion est à Hypérion : pas au même niveau, et donc une déception. Attention, cela ne veut pas dire que le diptyque pris dans son ensemble est un mauvais livre, juste que par rapport à l'impression laissée par le tome 1 seul, celle laissée par la lecture de successeur, donc de l'ensemble de l'oeuvre, génère une impression globale moins dithyrambique, celle d'un roman qui est « juste » très bon (surtout pour un premier livre) et pas un chef-d'oeuvre.

Cet aspect premier roman est justement celui qui explique la déception et l'impression mitigée ressenties à la lecture de ce tome 2 : on en retrouve tous les défauts caractéristiques, comme un rythme mal maîtrisé, des personnages et des décors trop transitoires (surtout par rapport à l'importance qu'on leur accorde dans le cadre interne de l'univers du livre), des cliffhangers faciles, réglés d'un coup de baguette magique par d'omniprésents Deus ex Machina (à moins que ça ne participe à l'aspect théâtre du roman ? ), des rebondissements, coupables et révélations beaucoup trop prévisibles (surtout si vous avez lu Simmons et / ou Banks), et une inspiration qui dépasse les bornes admissibles, rendant le roman fade (« Bof, c'est du Banks / Simmons quoi ») et surtout beaucoup trop prévisible pour quelqu'un qui connaît bien l'oeuvre des dits inspirateurs.

Toutefois, on peut saluer l'ambition de l'auteur, le fait, certes, d'avoir fait « du Banks » ou « du Simmons » mais avec une qualité qui rend justice à ces Grands Maîtres, son alliage, assez unique, de SF, philosophie et tragédie (et, sur le premier plan, de Space Opera, de Transhumanisme, d'Uchronie et de post-apocalyptique), et son sense of wonder époustouflant, qui détonne (mais qu'on aimerait bien voir devenir la norme) dans un paysage SF français nettement plus timoré en général.

Bref, sans atteindre le statut de chef-d'oeuvre, le diptyque Latium, dans son ensemble, est une oeuvre de SF parfaitement recommandable, très recommandable si on prend en compte le fait qu'il s'agit d'un premier roman, ultra-recommandable par rapport à la production SF hexagonale moyenne, mais qui conviendra mieux à quelqu'un qui connaît peu ou pas du tout Simmons et Banks qu'à leurs aficionados, qui risquent de voir venir les rebondissements des centaines de pages à l'avance.

Vous trouverez la version complète de cette critique sur mon blog.
Lien : https://lecultedapophis.word..
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Après avoir bien accroché sur le premier tome, j'ai enchaîné aussitôt avec le second.
Toujours aussi intéressant, on change néanmoins de braquet avec un récit bien plus rythmé. Les bases ont en effet été jetées, et on peut s'embarquer dans des événements dignes d'une science-fiction bien campée.
On parcourt pas mal de lieux, comme l'inévitable Urbs, mais aussi Mars, Europe et une planète éloignée et terra-formée.
Sans dévoiler l'histoire, on rencontre de nouveaux personnages, tout en conservant cette sorte de débat que l'on peut rencontrer dans Blade runner, à savoir la place et l'esprit de créatures synthétiques.
Quoiqu'il en soit, ce tome 2 est réussi avec une aventure de science-fiction à découvrir pour les amateurs du genre.

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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
La Voie lactée. Vaginum gentium, la matrice des peuples, et la source du danger. D'ici, presque de l'extérieur, cela ressemblait à un réseau cristallin de points brillants, d'une beauté stupéfiante et glacée. L'Humanité avait grandi à la bordure tranquille de la Grande Spirale, où les étoiles demeuraient rares, et l'énergie contingentée. Sur cette grève, au-delà de laquelle il n'y avait que le désert froid entre les super-amas galactiques, l'Homme avait pu prospérer à l'abri du danger. Mais les signes, subtils, ne trompaient pas. La vie foisonnait, là-bas, vers le bulbe central, baignée dans un déluge continuel de radiations nourricières. De grandes batailles éclataient parfois, étendues sur des volumes de mille katétophotès d'arête, mettaient en jeu des explosions capables de souffler des soleils entiers. Les peuplades se dévoraient entre elles, jusqu'à ce que le plus puissant chasse les autres de son nouvel espace vital, ce qui les forçait, eux aussi, à se ménager une place par les armes, et ainsi de suite. Le processus qui avait mené les barbares à entamer leur migration vers l'espace posthumain avait pu démarrer des centaines de milliers d'années auparavant, et mettre en jeu un nombre invraisemblable d'espèces. La terreur et la violence se propageaient ainsi, de civilisation en civilisation, chacune repoussant les suivantes, jusqu'aux bords même du monde.
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Qu’importait la voix raisonnable, solaire, qui disait que nulle société ne perdurait sans une once de violence, que les beaux esprits nommaient ordre ? La réalité était tout autre : à l’origine de toute famille, de tout village, de toute cité, il n’y avait qu’un seul ciment — le sang. Pas n’importe lequel, celui qui coulait de la gorge de l’innocent, du sacrifié. L’holocauste des humains avait été le ciment de l’expansion des Intelligences.
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L'humain, et lui seul, doit survivre et conquérir, connaître une transcendance dont n'ont jamais rêvé les mystiques les plus fous. L'humain comme concept.
- Mais non l'humain comme vivant.
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Elle marcha jusqu'au centre et identifia un point de départ, comme les circonvolutions d'une coquille d'escargot :
3,14159265358979323846264338327950288419...
Elle leva la tête et fit signe à Othon d'approcher, lui montra du doigt le début de la série :
- Un symbole pythagoricien, commenta-t-il.
- Vous auriez raison s'il s'agissait d'un cercle. La spirale désigne l'infini. Ce n'est pas le nombre irationnel qui est mis en valeur, mais son caractère illimité. Je vois là une métaphore platonicienne.
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[…] La Curia et la Regia, aux belles façades couvertes de sgraffites. La première était le symbole du pouvoir politique, la deuxième, le refuge des augures, dont l’art prédisait, entre autres choses, l’avenir lointain. Plus loin, une multitude de basiliques, consacrées à l’Homme dans ses diverses incarnations, et rivalisant de fastes subtils. Enfin, de l’autre côté du Forum, le Tabularium, lieu sombre, au style fonctionnel, qui abritait les antiques archives de l’Humanité.
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Videos de Romain Lucazeau (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Romain Lucazeau
Lecture de Romain LUCAZEAU : une création originale inspirée par les collections de la BIS.
Ce cycle est proposé depuis 2017 par la BIS en partenariat avec la Maison des écrivains et de la littérature (MéL). Quelques mois avant la restitution, l'écrivain est invité à choisir un élément dans les fonds de la BIS. Lors de la rencontre publique, « le livre en question » est dévoilé. Chaque saison donne lieu à la publication d'un livre aux éditions de la Sorbonne "Des écrivains à la bibliothèque de la Sorbonne".
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