Pour le troisième tome de cette série : direction Paris ! L'exposition coloniale et le complots anarchistes.
Et la vengeance de Viktor et Klement bien sûr ! Bien que le second soit handicapé par la faute du premier, tous deux formes un duo toujours aussi malsain, et sont tous les deux aussi débauchés. Et pourquoi ne pas se rendre à Paris pour retrouver Alec, leur compère dans le crime ?
En voulant se venger de lui, les deux hommes tombent sur l'ancienne flamme d'Alec qui a fait sa petite vie de bourgeoise tranquille mais se trouve soudain dans un indicible tourmant en le voyant revenir de son lointain passé...
L'ambiance début de siècle est toujours originale et appréciable. S'il est plutôt bien documenté, le scénario perd en intensité à cause de la multiplication de pistes et personnages secondaires trop survolés. Jongler avec trop de thèmes s'avère parfois périlleux et c'est le cas ici, malheureusement.
Attendons de voir la suite (et fin) de cette série...
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Il ressort de ce tome 3 de l'Assassin qu'elle mérite la même impression que pour les deux précédents tomes. Une cynique noirceur, un malaise général face à Victor si niais et maléable face à la méchanceté de la vie.
Le jeune homme a le profil d'un drogué, ce celui qui a du mal à faire face à cette dépendance malsaine. Celle de l'argent, de la vie facile, ici. Il en accuse bien sur Alec, celui par lequel le vice est entré en son sein et il espère qu'avec des idées de vengeance il pourra réparer toutes les blessures morales qui lui ont été infligées. Il se retrouve donc sur ses traces à Paris, en pleine exposition universelle. Mais ce qu'il découvre sur Alec semble suprenant et bien plus tortueux que prévu...
Cette série BD possède une âme peu commune, assez noire. On n'en ressort pas indemne. le scénario est en tout cas bien maitrisé bien que parfois ça semble embrouillé tant les tenants et les aboutissants nous échappent parfois. le prochain tome devrait certainement nosu apporter des éclaircissements à toutes ses questions que nous nous posons. Il y a de belles promesses à la fin de ce tome pour nous faire saliver par la suite.
Niveau graphique je trouve que le trait ne cesse de s'affiner et se préciser pour le plaisir de nos yeux. Les couvertures sont toujours très belles.
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Victor va à la rencontre d'un ami d'Alec, le jeune bourgeois qui avait abusé de sa naïveté. Klément, qui vit au crochet d'Alec, est devenu paraplégique quand Victor voulu assassiner ce dernier. Victor à l'ambition de retrouver le jeune prétentieux. Il sait qu'il séjourne à Paris et besoin de Klément pour retrouver le bourgeois. Malgré le désaccord de Klément, ils partent ensemble vers la ville lumière. Nous sommes à la grande de l'exposition universelle de Paris. Nous avons l'impression que le monde reste inventer. Les grosses fortunes gonflent toujours alors que la misère sociale stagne et commence à gronder.
Voilà un troisième opus dans la qualité des deux premiers. Toujours de très belles illustrations pour cette bande dessinée qui se lit comme un roman. le scénario devient plus intime, se focalise d'avantage sur les personnages principaux. Nous voyons Victor grandir dans sa soif de vengeance mais, il garde un bon fond. Visiblement, Alec n'est pas guéri de son cynisme et semble toujours aussi manipulateur. Jusqu'où est-il capable d'aller pour mener à bien ses machiavéliques desseins ? Actuellement, je n'ai pas connaissance de la parution du tome quatre, à tout le moins en numérique. Je vais donc patienter en étendant la suite de cette série que je trouve passionnante.
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Décidément, je n'arrive pas à apprécier cette BD. Les personnages me sont de plus en plus antipathiques et je trouve qu'on a souvent du mal à comprendre quels sont les éléments charnières du récit tellement la donne et les personnages principaux sont variables.
Le dessin me semble de plus en plus froid et informatisé. Petite mention tout de même pour les dernières cases du tome que j'ai trouvé très très bien pensées et réussies graphiquement.
Je me réjouis tout de même de lire la suite pour connaitre la fin de l'histoire et passer définitivement à autre chose.
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Les tourments de l'âme.
Dans le Vienne de la Belle Epoque, les fêtes privées battent leur plein. Décorum en stuc, panoplies égyptiennes, alcools forts, nudités affichées participent de l'orgie. Klement, devenu paraplégique après l'attentat du restaurant, orchestrateur de la bacchanale, tente de noyer son désarroi et son amertume dans la débauche acide et l'ironie amère. Accompagné par Victor, son exécuteur, il envisage de rejoindre Paris au prétexte de l'Exposition universelle où il sait qu'Alec gîte. Victor souhaite se venger du riche gandin qui a précipité sa chute en le manipulant sans scrupule. A Paris, la Ville lumière où la fée électricité s'expose, un couple d'anarchistes fomente un attentat cornaqué en sous-main par Alec désireux que la société exécrée se volatilise. Tout pourrait suivre le chemin de la catastrophe programmée si Alec ne croisait Lena, intensément aimé dans le passé. A la destruction meurtrière va se greffer la folie amoureuse, peut-être plus dévastatrice encore.
Le troisième tome prend une direction inattendue, déplaçant l'intrigue sur Paris, la ville des plaisirs et de l'amour. Un romantisme noir distille son venin à mesure que les personnages avancent dans une histoire minée. le dessin plus hâtif, moins maîtrisé que dans les tomes précédents, esquisse, transformant les protagonistes en pantins ectoplasmiques. Paradoxalement, ils semblent davantage animés, grotesques ricanant empêtrés dans une tragédie qui les dépasse, férocement.
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Servi par un superbe graphisme, chaque nouvel album de cette série pousse un peu plus haut la qualité de son scénario. Entre passion humaine et déterminisme social, on se passionne autant qu’on s’interroge...
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Que retenir, en définitive, de cette œuvre au ton si particulier ? Une sorte de désordre ordonné, de parcours erratique qu’un profond attachement pour de tortueuses destinées empêche, par moments, de déraper complètement.
Lire la critique sur le site : BDGest
- L'exposition universelle ! La perle des mensonges ! L'histoire de l'exploitation des colonies réécrite en un conte de fées pour la société bourgeoise occidentale ! Une machine à bonne conscience ! Tu sais ce qu'on fait des colonies, Victor ? Pillage ! Meurtre ! Esclavage ! Destruction ! Et surtout, fortune !
Et regarde ces gens, leurs costumes du dimanche, qui flânent dans le s pavillons et les palais, le sourire aux lèvres. Ils viennent découvrir l'espace d'un dimanche ce qu'ils s'emploient à détruire méthodiquement tout le reste de l'année, et qu'ils vont faire disparaître !
On vient célébrer l'exportation de l'exploitation de l'homme par l'homme. Désormais, les damnés de la terre seront ailleurs, ça fera plus propre.
-Si votre vie ne vous plait pas, vous n'êtes pas obligée de vous supprimer. Vous pouvez la changer.
-Oh vraiment ? la changer ? Vous croyez que c'est si facile?
-Je ne sais pas si c'est facile. Je ne dis pas ça. Quelqu'un m'a dit un jour : ne te laisse jamais rudoyer par la vie.
- Mais qu'y a-t-il ?
- Il y a que tu es en train de basculer dans la compassion ! C'est très mauvais pour ton projet de vengeance implacable.
Pour aller mieux, tu as besoin d'un méchant, n'est-ce pas ? Un ignoble cynique, froid et manipulateur ! Un loup solitaire que tu peux trucider et que la société ne regrettera pas. [...]
Alors moins tu en sais, mieux tu te portes. Du blanc, et du noir, rien d'autre ! Ne te lance pas dans les nuances de gris, tu n'es pas de taille.
- Nous sommes maudits.
- Je dirais plutôt pathétiques. C'est moins définitif et plus émouvant. Et ça n'empêche pas une certaine bonne humeur.
Tu lui en attribues la faute parce que ça t'arrange, mais tout au long de cette affaire, tu as fait des choix.
Des petits choix, des grands choix, des choix, des choix qui font qu'aujourd'hui...
... tu chois.
Le Loup en slip (par Luuna, Thibault, Jean et Eléonore)