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EAN : 9782377351916
384 pages
Archipoche (12/09/2018)
3.49/5   88 notes
Résumé :
Résumé: De part et d'autre de l'océan, un simple échange de maisons tourne au drame Pour les vacances de la Toussaint, Kate et Hazel décident d'échanger leur domicile. La première est irlandaise et pense que des vacances feront le plus grand bien à sa famille qui vit des moments difficiles. La seconde vit à New York mais rêve de retourner sur la terre de son enfance irlandaise, avec son mari et ses deux enfants, pour tourner la page après l'agression dont elle a été... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (45) Voir plus Ajouter une critique
3,49

sur 88 notes

Ah, les vacances ! En cette période estivale, c'est le moment idéal pour en parler. L'occasion de faire une coupure, de voyager bien souvent, de découvrir de nouvelles cultures et des paysages insoupçonnés.
De se reposer ou au contraire de profiter chaque jour de ce nouvel environnement en s'imprégnant au maximum de lieux méconnus et enchanteurs ! En attendant de rentrer à l'hôtel ou dans la petite maison habitée pour l'occasion.
Mais parfois, cette période tant attendue ne va pas se dérouler aussi bien que prévue.
Je pourrais vous parler du nid de guêpes, dans le jardin même d'une demeure louée dans le Lot. Découvert bien après l'invasion des insectes elle-même.
Ma soeur pourrait vous évoquer un gîte trois étoiles dans les Ardennes, dont un lit était couvert de vers à bois, avec des animaux bruyants dans les combles ( loirs ou rats, au choix ) et la petite cerise sur le gateau : le coton-tige usagé resté dans un tiroir.
Mais je suis surtout ici pour faire le point sur les vacances des familles O'Brien et Harvey qui nous sont relatées dans ce premier roman de l'Irlandaise Siobhàn Macdonald.
Des congés bien mérités pris fin d'octobre en passant par un site internet comme "Trocmaison" ou "SwitcHome".
Quoi de plus astucieux que d'échanger quelques jours sa maison irlandaise de Limerick contre un appartement à New York ? Et inversement ?
"Séjourner chez quelqu'un d'autre, dans sa maison. Je suis sûre que ça rend l'expérience beaucoup plus authentique."
Ca va permettre de substantielles économies pour ces deux couples dont les finances ne sont plus au beau fixe.
Hazel Harvey avait besoin de se ressourcer en retournant dans son pays d'origine, quant aux O'Brien ils considèrent New York comme la destination idéale, qui va notamment permettre à leur fils renfermé, souffre-douleur de son école, de sortir un peu de sa coquille.
Mais bon, ce type d'échange peut présenter deux inconvénients majeurs :
- "L'idée d'avoir quelqu'un qu'on n'a jamais rencontré qui dort dans notre lit, qui mange dans notre cuisine et qui s'asseoit sur nos toilettes."
- Etre victime d'un meurtre. Bah oui, c'est pas pour rien que le titre fait mention d'un échange fatal.

La première scène de ce thriller psychologique nous met tout de suite dans l'ambiance, avec un Oscar Harvey quelque peu affolé qui a placé le cadavre de sa femme dans son coffre et qui se demande comment il va bien pouvoir annoncer à ses deux enfants que leur mère n'est plus de ce monde.
Puis nous ferons plus ample connaissance avec les deux familles dans ce roman à quatre voix, aux chapitres relativement longs, alternant entre les points de vue de Kate O'Brien, son époux Mannix, Oscar et Hazel ... Tant qu'elle le pourra.

Evidemment, les deux familles s'avèreront avoir bien des secrets qui seront doucement mis à jour par l'auteur afin que nous puissions commencer à essayer de comprendre la tragédie qui va se dérouler aux deux tiers du livre. A nous de discerner le vrai du faux parce qu'à ce petit jeu là l'auteure est habile et distille parfaitement ses petites informations, qu'elles s'avèrent finalement vraies ou qui n'étaient que faux-semblant.

Par exemple, Hazel semble victime des coups d'un mari violent.
"Le blanc de son oeil était moucheté de vaisseaux sanguins éclatés, et la paupière avait gonflé et pris une teinte rouge violacée."
"Hazel Harvey avait été une femme en détresse. Une détresse physique et émotionnelle considérable."
Et Oscar n'attire pas que la sympathie. Mari autoritaire qui veut tout régenter, dentiste accusé de harcèlement sexuel, c'est à de demander pourquoi son épouse ne met pas un terme définitif à leur union. Et ça en fait bien sûr le suspect idéal.
Seulement, est-ce réellement Hazel qui était visée ?
Par une coïncidence bienvenue, les deux épouses se ressemblent étrangement.
"De ce que j'ai vu sur skype, elle te ressemble comme deux gouttes d'eau !"
Alors forcément, on va également s'intéresser aussi à ce que cachent les membres de la famille irlandaise, au cas où le drame serait finalement un immense quiproquo.
Et là, c'est le mari qui attire notre attention tant ses petits secrets semblent nombreux, même si lourds à porter.
"Il s'étonnait lui-même de l'aisance avec laquelle il débitait ses mensonges."
"Ces derniers mois, il s'était senti seul et isolé à cause de tous ces secrets."
Mannix est-il trempé d'une façon ou d'une autre dans les petites combines de son frère ?
S'est-il attiré les foudres d'une puissante famille mafieuse ?
La lumière se fera progressivement sur la majorité des intrigues et sur la façon dont s'est mis en place le funeste engrenage.

Avis partagé sur ce roman, à paraître aux éditions de l'archipel en septembre prochain, et disponible en avant-première chez France loisirs depuis bientôt un an.
J'ai trouvé l'écriture extrèmement formatée, interchangeable avec la majorité des thrillers de ce type. J'aurais très bien pu croire que ce roman avait été écrit par Shari Lapena ou B.A. Paris, pour ne citer qu'elles. Attention, ça n'est pas mal écrit, c'est juste qu'il est impossible d'associer pour l'instant l'auteure à un style unique. Pour autant, j'avais besoin d'un roman qui se lisait tout seul et j'ai apprécié la fluidité de cette histoire très accessible. C'est juste une écriture trop "passe-partout".

Malgré l'originalité de son sujet, Echange fatal ne se démarque pas du tout de ses confrères et joue toujours sur la déclinaison des thèmes familiaux ( enfants, petits secrets entre époux, difficultés conjugales ), mais le fait relativement bien et j'ai été surpris plus d'une fois par la tournure que prenaient les évènements.

Le roman nous fait voyager, à New York relativement brièvement mais surtout en Irlande, l'auteure ayant à coeur de nous en dire un peu plus sur le contexte géopolitique actuel de son pays.

Le rythme est relativement lent, le livre ne devenant policier qu'au moment du meurtre tardif, mais pour autant la longue présentation des deux familles est faîte de façon à ce qu'on ne s'ennuie pas. Siobhàn Macdonald nous gratifie de nombreuses intrigues, et les questionnements sont nombreux. Comment tout cela va-t-il s'emboîter ?
Qui a démoli le petit tortionnaire du cadet O'Brien ?
Où est passé le journal intime que tenait Hazel ?
Pourquoi Mannix passe-t-il autant de temps à consulter ses sms ?

Mais toutes ces énigmes ne feront pas partie d'un grand tout, et toutes ne trouveront pas de conclusion.
C'est d'ailleurs avec un sentiment d'inachevé que j'ai terminé ce thriller.
Je sais bien qu'il faut accepter que les personnages poursuivent le cours de leur vie sans nous au-delà de l'ultime page, mais pas en laissant en suspens autant d'éléments.
"Où était le début de cette histoire, où se situait la fin ?"

En résumé, vraiment un livre pour les vacances, qui ne met pas nos neurones à trop rude épreuve et dont les pages défileront rapidement sous la tente, à la plage, ou sur une terrasse.
Par contre, si vous avez vous même provisoirement troqué votre maison, la lecture risque d'être plus ardue.
Qui peut bien être cette personne qui semble vous épier, sur le trottoir d'en face ?
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Deux femmes qui ne se connaissent pas, séparées par un océan ont décidé , via internet, d'échanger leur "Home sweet home " le temps des vacances de la Toussaint.

Kate ( un mari /deux enfants ) est irlandaise et habite Limerick avec sa famille. Elle a dû renoncer à une promotion professionnelle pour avoir du temps à consacrer à son fils un peu différent et qui souffre de harcèlement scolaire.
Elle pressent que son mari a un problème , que cela a, peut-être de prés ou de loin, à voir avec son beau-frère mais préfère laisser glisser. Son mari meurt d'envie de lui raconter tout ce qu'il a sur le coeur mais ne trouve jamais le bon moment pour cela ou n'en a pas le courage.
Ce séjour à New-York , c'est sûr , va leur apporter une bouffée d'air frais…

Hazel, vit à Manhattan, et aimerait renouer avec ses racines irlandaises le temps d'une petite semaine. Elle est professeur dans un quartier difficile parce qu'elle a des convictions politiques , mais pourrait ne pas travailler, son conjoint gagne très confortablement sa vie. Elle aussi a une fille et un garçon. Son mari , Oscar n'est pas particulièrement sympathique, d'ailleurs quand cette histoire démarre, il est en train de mettre le corps sans vie de sa femme dans un coffre…
Pourtant tout avait bien commencé…

Le début nous met tout de suite dans une ambiance anxiogène, on se demande comment Oscar en est arrivé là, et puis parfois, on se surprend à oublier et à imaginer un autre dénouement.
Il faut dire que l'auteur en nous plongeant dans les activités touristiques des deux familles, nous ballade un peu… On prend nos marques avec ces villes, on assiste à un match de rugby, on se souvient des attentats du 11 septembre, les bières d'un côté, l'Empire State Building de l'autre.
Mais peu à peu , le ciel s'obscurcit, des problèmes affleurent, le trouble monte. On pressent des choses, on suppute et on va se tromper parce que Siobhan MacDonald a plus d'un tour dans son sac.
Le couple, la famille, les enfants, les difficultés que l'on peut rencontrer .. On entre doucement dans l'intimité de ces deux femmes, dans leurs difficultés, car l'une comme l'autre, ont beaucoup de choses à gérer.
Echanger sa maison, demande de faire confiance .
C'est fou ce que cela révèle de vous : le standing, le désordre, la façon de vivre, la culture, le goût , vos secrets, des problèmes ... Oui, échanger sa maison relève de l'intime et de la confiance qu'on accorde aux autres aussi, ( du degré de confiance…), même que des fois on ne devrait pas !
Attachez vos ceintures , Siobhan MacDonald vous emmènera de New-York à Liimerick , mais surtout : elle vous mènera par le bout du nez !

Merci aux éditions de L' Archipel (Archipoche) pour ce partenariat ( et le "marquetapage" !), un merci spécial à Mylène…


Challenge Mauvais Genres 2018/19.
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Evitez d'échanger votre maison avec des inconnus
*
A l'heure où la tendance est à l'échange de maisons pour les vacances, quoi de plus normal que de lire un thriller sur ce thème populaire. Il y a même des sites qui proposent ce type de villégiature. "Faites comme chez vous en sachant que vous êtes chez moi !"
Moi-même , j'ai été tentée par la photo de plusieurs villas avec piscine dans la banlieue des grandes villes américaines. Mais oser franchir le pas, c'est une autre histoire! Déjà que vous prêtiez vos affaires, votre lit, votre salle de bains.....et partagiez vos petits secrets....tsss
*
Ben voilà, l'auteure ici, dans son premier roman, a utilisé cette idée originale pour en faire un thriller psychologique " à petits frissons". Des vacances idylliques tournant en cauchemar.
*
L'Irlande verte versus New York chic.
Deux familles complètement différentes par leur style de vie vont s'échanger leur domicile. A priori c'est bien parti pour passer une semaine idéale de tourisme. Vous l'aurez compris, cela ne se passe pas comme prévu.
L'histoire débute justement par une scène effroyable et sombre. Un cadavre dans le coffre d'une voiture, une petite fille qui voit cette scène.
Stop!!! Retour en arrière, on revient au début. On fait connaissance avec les deux familles, on rentre dans leur intimité, leur "home, sweet home".
Tiens, tiens! Très intéressant de savoir que chacune a sa face cachée d'ombres, son talon d'Achille.
Maintenant, on revient au présent. Ca y est, les dés sont jetés.
On se balade, on visite, on s'amuse (pas longtemps, hein!), on apprend encore quelques secrets qui peuvent devenir des indices, puis on patauge car on ne comprend plus très bien où cette tragédie macabre va nous mener. On soupçonne, on accuse, on se trompe aussi.
Bref, l'auteure nous mène en bateau. Et on aime ça!
*
Le rythme est lent, les chapitres s'alternent de New York à Limerick. Quelques twists, des entourloupes bien amenées mais un sentiment d'inachevé. L'auteure a laissé un indice (ou un élément important, c'est comme vous voulez) et ne l'a pas utilisé. Quelques questions restent en suspens. Dommage... Peut-être qu'elle peaufine une suite, va savoir...
*
J'ai passé un agréable moment avec ces deux familles. Par contre, je crois que je ne vais pas prêter "ma maison sucrée" avant un long moment.
*
Ah la confiance....quand il faut savoir la donner.....ça ne s'explique pas!

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Voilà encore un livre qui ne fait pas une bonne publicité pour les échanges de maison !
Le titre du roman « échange fatal » n'est pas mensonger … le lecteur est prévenu . Mais le lecteur aura tout de même des surprises !
L'histoire est longue à se mettre en place et si ce livre n'avait pas été prêté par un collègue, je l'aurais sans doute abandonné car peu attractif pour moi au début. Les personnages ne me sont pas particulièrement sympathiques et le rythme peu entraînant. Mais comme mon collègue attend mon avis, je n'ai pas lâché ma lecture et tout compte fait je ne le regrette pas car l'histoire s'avère plus intéressante au fur et à mesure de son déroulement, et au final, ma curiosité a prit le dessus et j'ai eu envie d'aller jusqu'au bout.
L'auteur Siobhan MacDonald parsème son intrigue d'indices amenant le lecteur à se fourvoyer ce qui est bien sûr appréciable pour ce genre de lecture. En résumé c'est un livre qui divertit, qui se lit vite mais qui n'a pas ce petit quelque chose qui fait qu'on le gardera en mémoire. Livre parfait à lire dans les transports en commun puisqu'il ne nécessite ni attention particulière ni effort de concentration.
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Un polar basé sur une idée originale : deux familles échangent leur maison irlandaise et leur appartement new-yorkais le temps des vacances de Toussaint. L'une des femmes est assassinée, mais les deux femmes se ressemblaient ... Laquelle des deux était visée, et par qui ?
Polar agréable à lire, même si l'histoire met du temps à se mettre en place (plus de 250 pages avant le meurtre, quand même). Une trame intéressante
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Spike a un petit pépin avec les Bolger [ …]
Sitôt la phrase prononcée, il se rendit compte qu'elle devait sembler parfaitement ridicule. Un pépin avec les Bolger, ça revenait à dire qu'il s'était pris le bec avec les talibans ou légèrement accroché avec Al-Qaïda. Les Bolger ne faisaient pas dans les "pépins". Ils faisaient dans le chaos.
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[Le jour de la parade de Halloween à New York]

Une ambiance de carnaval était en train de s'installer. Plusieurs artistes de rue munis de ghetto-blasters se produisaient. Ils passèrent devant pas moins de trois sosies de Michael Jackson en train d'exécuter une version de "Thriller".

En s'acheminant vers Broadway, ils virent des policiers qui sommaient la foule massée au bord de la rue de reculer. Ils s'y employaient avec la gravité d'une équipe de démineurs.

Mannix leur trouva une place à côté d'un terrain de basket-ball qui, jugea-t-il, leur permettrait de profiter du spectacle. Le coin où ils se trouvaient grouillait de touristes chinois qui se prenaient en photo en train de se prendre en photo. Le bruit et l'excitation montaient et les gens regardaient sans arrêt à gauche en se demandant quand la parade allait commencer.
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C'est une ville honnête. Pas de tromperie sur la marchandise. Des riches et des pauvres. Côte à côte. La porcelaine de Chine y côtoie le Pyrex. Toutes les vies s'entremêlent. C'est bien là tout le mérite. Pourquoi est-ce qu'il faudrait exclure tout un pan de la société comme s'il n'existait pas…?
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Vous avez déjà lu un roman policier où le détective n'avait pas de problème d'alcool ?
- (…]. Vous voulez parler d'ivrognes ou d'alcooliques?
Elle eut l'air surprise.
- Euh, peu importe. Quelle différence ?
- Facile, dit Mannix. L'ivrogne, lui, il a pas besoin de se farcir les réunions.
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Qu'est ce que je t'avais dit ? Qu'est ce que je t'avais dit sur ces O' Brien ? Tous pareils, ces O' Brien. Et avant eux, leur père n'était pas mieux. Et tous leurs oncles non plus. ils sont tous pareils, sans exception…
Oh, tais-toi, maman, dit-elle à la voix dans sa tête.
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