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EAN : 9791035314644
248 pages
La Geste (18/03/2022)
5/5   4 notes
Résumé :
Île d’Yeu, pendant les années 70. Un drame : Pierre a un terrible accident, et Alain quitte l’île et ses amis. Le hasard de la vie les réunit à nouveau les deux amis au début des années 2000… 1970 : Alain, et ses camarades parcourent l’île à vélo, avec l’insouciance propre à l’adolescence et la joie de sillonner librement tous les recoins de l’île. Pierre, arrivé depuis peu, tente de se joindre au groupe et y parvient difficilement, épaulé par Alain… Mais qui est vr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
https://www.ednobi.com/litt%C3%A9rature/le-caillou-blanc-jo%C3%ABl-macron
Il ne faut pas juger trop vite un livre. Se laisser imprégner. La première impression…n'est pas toujours la bonne.
Dans ce roman, il ne se passe grand-chose au fond. Ou alors si, l'auteur nous a incorporé dans la trame un petit suicide (ou pas d'ailleurs), un peu d'allusions à notre histoire, bref divers ingrédients qui ne sont pas vraiment le fond du problème. de nos jours, il faut bien un peu de poivre, sinon on craindrait que les lecteurs trouvent le livre insipide. le temps n'est plus où, comme Virginia Woolf, on pouvait écrire cinq ou six pages dont le principal évènement était le battement de l'aile d'un oiseau ou la chute d'un pétale.
Alors voilà, il y a donc une trame et quelques évènements. Mais ne vous trompez pas, votre coeur ne battra pas à cause d'eux. D'ailleurs au fond, ce roman ne vous fera pas battre le coeur du tout. Non, il vous jouera une musique qui vous laissera une impression bizarre. Petit à petit, vous vous attacherez à sa mélodie. Et vous tournerez les pages pour l'entendre encore quelques instants.
Cette mélodie vous rappelle quelque chose… ce dont nous parle l'auteur, c'est de notre enfance, des souvenirs tendres que nous avons enfouis à mesure que nous devions devenir adulte, de notre mère, de ces petites choses qui ont fait la douceur de nos premières années. Ce sont, un peu plus tard nos copains, nos ballades, nos rires, nos premières amours dans la nature, à l'abri des regards. L'auteur nous raconte tout cela, nous le fait revivre, car il sais sans doute parfaitement que ce qu'il évoque là est universel. Il use d'une langue simple. Il décrit des évènements si modestes que ce ne sont plus des évènements, mais les choses de la vie. de sa vie comme de la nôtre. quelle que soit notre propre histoire. Je ne sais pas comment procède l'auteur mais l'évocation qu'il fait de sa jeunesse nous amène naturellement à la nôtre. Cette musique, nous la reconnaissons.
Et puis il y a chez Joël Macron une bienveillance pour ses personnages qui nous fait du bien. Dans le monde parfois dur où nous vivons, ce livre souffle un vent de fraîcheur. Les gens n'y sont pas méchants, pas agressifs la plupart du temps. On pourrait même dire assez permissifs. C'en est presque incroyable. Pourtant ne vous attendez pas à un roman rose, ou pire à l'eau de rose. Non, simplement une douce et tendre nostalgie pour ce monde et ces amis qu'il devra comme chacun quitter un jour.
C'est pour ces raisons que vous pouvez sans crainte ouvrir ce livre. Vous l'aimerez on peut en être sûr, sans peut être au début comprendre ce qui vous attache à lui. Et puis peu à peu, vous entendrez la musique comme je l'ai entendue.
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Un roman qui ne s'oublie pas !

Avant son roman, c'est d'abord l'auteur qui m'a intriguée. J'ai voulu en savoir un peu plus sur cet homme discret aux prises de position souvent similaires aux miennes sur Facebook. Quoi de mieux que de lire l'un de ses ouvrages ?

J'ai commencé Aller simple pour l'île d'Yeu : le caillou blanc, et je ne me suis plus arrêtée.
Ce texte vous réserve une surprise de taille, mais, bien sûr, je ne vous dirai pas laquelle. 
 
J'ai eu la chance de connaître l'île d'Yeu à peu près au même âge que les protagonistes de ce récit. J'avais un cousin, un bon vivant, qui tenait un grand restaurant à l'entrée duquel deux jeunes garçons, habillés en groom, accueillaient la clientèle (dans les années 70). Je me souviens qu'ils devaient avoir 13 ou 14 ans et qu'ils étaient jumeaux.
Je n'y suis jamais retournée depuis, mais grâce à Joël Macron je me suis crue de nouveau sur cette île sauvage, battue par les vents, le temps de ce beau roman à l'écriture sensible, prenante, parfois poignante, à la structure originale qui rajoute au suspense.
 
Je me suis attachée immédiatement à ces jeunes gens, particulièrement à Alain, à l'instar de Freddy, et de Mireille, des humanistes au grand coeur, et également à Pierre avec ses blessures et pour lequel, au fur et à mesure du récit, je craignais le pire. À cause de lui, à deux reprises, je n'ai pu retenir mes larmes.
La vie de ces jeunes gens est reliée à des événements historiques majeurs. Le particulier qui amène à l'universel. Dans ce récit, les moments forts sont distillés avec finesse et justesse.
L'empathie, l'amitié et l'amour s'entrecroisent tout au long de ce superbe roman que je vous recommande fortement.
 
Foncez, c'est du grand art, aussi beau et délicat que de la dentelle !
Vous l'aurez compris, c'est un coup de coeur ♥️ pour moi ! 
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Le caillou blanc nous emmène sur l'île d'Yeu, il y a 30 ans et aujourd'hui. Un groupe d'amis, des relations amoureuses timides qui se nouent, se perdent, se retrouvent, une famille qui cache un funeste secret... des ingrédients parfaits pour accrocher le lecteur. Mais plus que le fond, c'est la petite musique que nous joue Joël Macron qui nous emporte. Comme dans son livre précédent, il a l'art de nous raconter les petits riens de la vie avec truculence, tendresse et il nous prend par la main. On prend le thé avec ses personnages, on pique nique, on savoure le vent dans les cheveux et les balades à vélo. Même lorsqu'on ne connaît pas l'île, on se sent un peu chez soi et on la visualise parfaitement. On aimerait être des leurs, en savoir plus sur ces îlais et leurs modes de vie. Il y a du Pagnol dans la façon dont l'auteur nous rappelle ces moments simples, volés et envolés, que nous avons tous vécus. Avec beaucoup de pudeur, sans effusion inutile, on effleure les premières amours, on accompagne les peines et on aime ces personnages. Ils pourraient être nous. J'ai dévoré ce livre en 2 soirs et j'ai adoré ce voyage si doux, si joli, beau comme la vie. Une lecture apaisante, touchante, qui fait beaucoup de bien.
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J'ai commencé « le caillou blanc » et je ne me suis plus arrêtée.
J'ai parcouru distraitement la quatrième de couverture et je vous conseille de faire de même. La surprise est encore plus grande.

J'ai eu la chance de connaître l'île d'Yeu à peu près au même âge que les protagonistes de ce récit. J'avais un cousin, un bon vivant, qui tenait un grand restaurant à l'entrée duquel deux jeunes garçons, habillés en groom, accueillaient la clientèle (dans les années 70). Je me souviens qu'ils devaient avoir 13 ou 14 ans et qu'ils étaient jumeaux.
Je n'y suis jamais retournée depuis, mais grâce à Joël Macron je me suis crue de nouveau sur cette île sauvage, battue par les vents, le temps de ce beau roman à l'écriture sensible, fluide et prenante, à la structure originale qui rajoute au suspense.

Je me suis attachée immédiatement à ces jeunes gens, particulièrement à Alain, à l'instar de Freddy, et de Mireille, des humanistes au grand coeur, et bien sûr à Pierre avec ses blessures et pour lequel, au fur et à mesure du récit, je craignais le pire. À cause de lui, je n'ai pu m'empêcher de verser ma petite larme à deux reprises.

J'ai aimé la manière que l'auteur avait de mêler la vie de ces jeunes gens à des événements historiques majeurs. le particulier avec l'universel. Dans ce récit, plusieurs moments forts sont distillés avec art et justesse.
L'empathie, l'amitié et l'amour s'entrecroisent tout au long de ce superbe roman que je vous recommande fortement.
Un coup de coeur pour moi !
Lien : https://www.bougret.com
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Le repas avec Mireille fut un vrai moment d’échange, nous avions tellement de choses à nous dire. Au moment de prendre le café, Mireille se pencha vers moi tout en prenant un sucre :

— Il faut que je te parle de Freddy, puisque nous sommes tous les deux… Je ne sais pas par où commencer. Nous nous aimons profondément, depuis le collège, il m’a dit souvent qu’il m’aimait autant qu’il t’avait aimé, et pour moi cela a toujours été la preuve de son amour. Mais je connais son attirance pour les hommes, c’est difficile à vivre sur l’île… De temps en temps, rarement, il part deux ou trois jours à Nantes. Je sais que c’est plus facile pour lui là-bas, je ne lui ai jamais rien demandé mais je sens que ce n’est pas ce qu’il veut : passer d’un mec à l’autre ne fait qu’accentuer sa frustration… Parfois il devient taciturne, comme absent. Je le sens malheureux, et je le deviens aussi. Je continue car il va falloir que j’aille ouvrir la boutique tout à l’heure… L’annonce de ton arrivée a été un déclic pour lui : quand tu lui as parlé au téléphone, et qu’il a commencé par grogner je ne sais plus quoi, je l’ai vu se redresser, son visage a changé d’expression : il était tellement heureux de t’entendre, et de savoir que tu revenais enfin… Alain, je te demande juste d’être clair avec Freddy : s’il y a quelqu’un dans ta vie, s’il doit te retrouver pour te voir partir, dis-lui, fais-le pour moi. Cela doit te paraître insensé, mais si tu savais combien de fois j’ai pensé qu’il fallait qu’il te retrouve, pour que je le retrouve aussi… Pardonne-moi, tu n’as même pas fini ton café, il va être froid. Nous sommes samedi, demain tu viendras manger à la maison, je t’ai noté l’adresse, tu retrouveras facilement, on passait devant la maison en revenant du Caillou Blanc. J’ai hérité de ma tante et nous sommes partis de l’ancienne maison pour faire une extension, c’est pas mal du tout, je suis sûr que ça te plaira. Ah, et lundi je ne travaille pas, je vais essayer de trouver une variété d’orchidées qui devraient être en fleurs, pour faire une série de photos… Tu voudras m’accompagner ? Je pense les trouver au pied des dunes vers les Conches, côté terre, juste avant les premiers pins. Ne me réponds pas tout de suite pour Freddy, laisse-toi le temps d’y réfléchir, rien ne presse.
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