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EAN : 9781286426814
156 pages
Nabu Press (11/05/2012)
3.65/5   13 notes
Résumé :
Résumé éditeur indisponible
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Sur les conseils avisés d'une spécialiste (Musardise pour ne pas la nommer... en entier :) ), je poursuis ma découverte de Maeterlinck qui me parle beaucoup plus que je ne l'aurais cru.

Après l'Intruse, c'est encore à la Mort que nous sommes confrontés. La différence est qu'ici, elle a frappé dès le début de la pièce... mais que nous sommes les seuls au courant, puisque tous les personnages sont aveugles et que le seul voyant est mort au milieu d'eux. Ils le croient partis et la pièce est fait de leurs échanges, de leurs angoisses, de leur rapport à cette réalité inconnue qui les entoure.

Maeterlinck ne nomme pas ses personnages mais il les regroupe tout de même en différentes entités : les aveugles-nés, craintifs et pessimistes ; les vieux aveugles, qui n'ont que des vagues souvenirs d'avoir vu, mais que cela amène à plus s'interroger, à chercher à trouver des solutions; les aveugles encore plus malades, le sourd et la folle, avec qui on ne peut entrer en communication et qui ne constituent donc pour les autres que gêne dans leurs échanges; le sixième aveugle qui discerne encore la lumière et la jeune aveugle, qui se souvient très bien avoir vu, sans doute la plus optimiste, elle qui veut que chaque bruit soit synonyme de bonne nouvelle. Dialogues d'aveugles et donc régulièrement dialogue de sourds puisque leurs questions finissent toujours par se heurter au mur de leur ignorance: ils ne peuvent pas voir, pas se voir entre eux, pas se voir eux-mêmes, pas avoir une vraie connaissance de leur environnement. La nature autour d'eux (vent, mer, feuilles) est presque toujours plutôt menace que bienfait, surtout pour les aveugles-nés qui préfèrent quoi qu'il arrive la protection de l'hospice, le côté rassurant qu'offre le monde civilisé, le fait de savoir qu'on s'occupe d'eux.

Évidemment on ne peut s'empêcher de filer une métaphore facile: ceux qui ne veulent pas voir et veulent rester ignorants, préférant faire confiance à d'autres pour décider de leur sort ; ceux qui sont tombés dans le défaitisme après avoir eu soif d'apprendre étant plus jeune; ceux qui n'ont pas abandonné tout espoir et pensent encore à des lendemains qui chantent. Il y a même l'espoir concret du nouveau né, fils de la folle et qui lui voit et peut être le guide qui les sauvera tous. Mais à l'autre bout de la vie, il y a le vieux prêtre, déjà mort et qui leur annonce leur destin inéluctable à tous.

Comme pour l'Intruse, on ne peut pas qualifier le théâtre de Maeterlinck de follement enthousiaste et optimiste. Mais il a le mérité d'affronter en face la seule vraie question, celle de notre devenir et de l'intérêt de continuer à se battre. Même si le destin inéluctable est posé, le ridicule affligeant des aveugles-nés en face de la candeur touchante de la jeune aveugle me fait penser que Maeterlinck n'était pas si catastrophiste qu'il cherche à le montrer. Mais peut-être est-ce surtout parce que je suis de mon côté un optimiste indécrottable, adepte du clin d'oeil qui m'offrirait un destin de monarque, puisqu'on connait le sort réservé aux borgnes dans certains royaumes.
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Les Aveugles fut composée plus ou moins pendant la même période que L'Intruse, et publiée également en 1890. La pièce repose sur deux idées assez similaires à celles de de L'Intruse, à savoir la présence de la mort parmi un groupe de personnes et la polarité aveuglement / clairvoyance. Les deux pièces ont évolué en même temps, mais sur des registres assez différents.


Dans Les Aveugles, le décor est posé très précisément : dans une forêt, un prêtre, mort, se trouve vers le fond de la scène, adossé à un arbre. Un peu plus en avant sont assis douze personnages (plus un bébé porté par sa mère, mais qui n'est pas indiqué dans la liste de personnages par Maeterlinck). Si ça vous rappelle vaguement quelque chose, c'est normal. D'un côté, six hommes, de l'autre six femmes, séparés par une vieille souche, tous aveugles, tous plus ou moins ternes et surtout vieux, excepté en ce qui concerne deux personnages, l'une qu'on dit folle et qui tient son bébé (elle peut donc difficilement avoir soixante-dix ans), l'autre dit de la Jeune Aveugle, dont les cheveux... en fait on ne sait pas très bien comment sont ses cheveux, la didascalie indiquant que "sa chevelure inonde tout son être". Didascalie typiquement à la Maeterlinck, qui va permettre de comprendre que dès le départ que ce personnage est le plus clairvoyant, le plus positif de tous.


Question dialogues, si vous n'aimez déjà pas ceux à la Pelléas et Mélisande, il y a peu de chances que vous soyez tenté par ceux des Aveugles. Les personnages ne dialoguent pas vraiment, du moins pas tout le temps, ils ne s'écoutent pas forcément, et se parlent beaucoup à eux-mêmes. Les dialogues reflètent l'intériorité des personnages, et la montée d'une angoisse due à leur situation pénible. Car si nous, nous savons que le prêtre est mort, eux ne le savent pas. Pas d'action, mais une attente qui semble interminable de toutes ces personnes aveugles, dont on va apprendre qu'elles vivent dans un hospice, que le prêtre qui s'occupe d'eux les a emmenés en "promenade" (tu parles d'une promenade !), dans une forêt inconnue, puis les a laissés seuls, sous un prétexte peu clair ; peut-être pour aller chercher à manger, peut-être pour aller voir une île qu'il n'a encore jamais pu voir. Hum, ça ferait vaguement penser à un truc genre L'île des morts de Böcklin ; je dis ça, je dis rien. Pour ne rien arranger, on va apprendre que ces aveugles sont déjà coincés sur une île, et que le prêtre leur a dit que la mer menaçait de se déchaîner et d'envahir l'île... Et donc les voilà dans un endroit qu'ils ne connaissent pas, à attendre quelqu'un qui ne reviendra pas. Ils vont passer leur temps à se demander où ils sont, où est le prêtre, mais aussi comment ils sont positionnés les uns par rapport aux autres, car assis comme ils le sont, ils ne peuvent même pas se toucher. Ils ont perdu tous leurs repères, et on va se rendre compte petit à petit qu'ils ne savent même plus très bien, voire plus du tout, d'où ils viennent (de quel pays ou de quelle région), ni vraiment qui ils sont. La seule chose qu'ils savent, pour la plupart d'entre eux, c'est qu'ils sont vieux, et qu'ils voudraient bien être ailleurs, et qu'attendre le prêtre dans ces conditions leur fiche la trouille.


Pièce à la tonalité mortifère, mais comme la totalité du théâtre symboliste de Maeterlinck. Les Aveugles a pour influence des passages du Nouveau Testament, avec la parabole des aveugles qu'on trouve dans Matthieu et Luc (donc oui, j'ai ressorti la Bible pour l'occasion), ainsi que celle des dix vierges. On ne va pas s'attarder là-dessus, d'abord parce que c'est trop pointu pour que je m'aventure en des contrées trop peu connues de moi, ensuite parce que, de toute façon, la spiritualité teintée d'ésotérisme de Maeterlinck n'est pas chrétienne en soi, mais puise à de nombreuses sources. On notera tout de même que ce n'est pas seulement la parabole de la Bible sur des aveugles qui guident des aveugles qui a inspiré Maeterlinck, mais aussi le tableau de Brueghel L'Ancien sur le même thème ; or, la peinture de Brueghel lui avait déjà servi d'inspiration pour un de ses premiers textes, le Massacre des innocents.


Ce qui est le plus prégnant dans la pièce, ce n'est d'ailleurs pas tant l'interprétation que suggéreront les sources bibliques, que le climat morbide qui atteint tous les personnages ; si on a d'abord l'impression d'un groupe uni, il n'en est finalement rien, ce serait-ce que par la disposition des personnages sur la scène, mais aussi par leurs particularités. Maeterlinck distingue des aveugles-nés, un vieil aveugle, un aveugle sourd (ah ben oui, carrément), une vieille aveugle, une aveugle avec un enfant, une jeune aveugle, etc. le tout sur fond de litanies murmurées sans cesse par trois vieilles - c'est récurrent chez Maeterlinck, cette histoire de vieilles ou, plus souvent, de religieuses qui chantent ou qui se baladent sur la scène en foutant les jetons. On remarquera d'ailleurs que nos aveugles pensent un moment que les religieuses de l'hospice vont partir à leur recherche, puis se ravisent puisque de toute façon, elles ne s'occupent jamais d'eux - du moins c'est le sentiment qu'ils ont, et ils ont de quoi se sentir abandonnés vu leur situation critique et flippante. Et j'ai pas remarqué que les religieuses et autres nonnes aidaient beaucoup les personnages dans le théâtre de Maeterlinck... Donc, un groupe d'aveugles perdus, mais qui réagissent différemment, les aveugles-nés étant les plus décidés à ne pas bouger en attendant la venue... mais la venue de quoi, ou de qui ? Certains vont bouger, l'enfant va pleurer, un bruit de robe, peut-être, puis de pas se font entendre. Plus personne ne s'entend à la fin car tout le monde parle en même temps, or...


Au-delà de l'attente sans fin et angoissante qui assaillit les personnages de toutes parts, il y a cette question de la clairvoyance, essentiellement incarnée par La Jeune Aveugle. Des aveugles qui guident des aveugles, bon, mais certains sont bien moins aveugles que d'autres, et elle en particulier se lève pour aller embrasser son destin sans peur. Je n'en dis pas plus. On retrouve l'idée de la clairvoyance de l'aveugle qu'on trouvait dans L'Intruse, mais qui ne servait à rien au personnage de L'Aïeul, alors qu'elle apporte une forme de connaissance à La Jeune Aveugle, et la possibilité de pénétrer plus loin que le monde visible. Mais j'oserai affirmer - et ça vaut en gros pour toutes les pièces symbolistes de Maeterlinck - que peu importe si cette intention de l'auteur n'est pas immédiatement compréhensible, voire pas du tout ; on n'a pas forcément envie d'aller jusque-là, ça n'intéressera pas forcément le lecteur ou le spectateur. La pièce est composée de façon à ce que le sujet de la mort qui rôde soit le plus fort, le plus marquant, le plus obsédant, et, comme dans toutes les pièce symbolistes de Maeterlinck, on a là affaire à un théâtre d'atmosphère par laquelle il faut se laisser porter - une atmosphère d'angoisse, terriblement mortifère.



Challenge Théâtre 2020
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"Les Aveugles", pièce en un acte écrite en 1890 par l'écrivain belge francophone Maurice Materelinck, prix Nobel de Littérature 1911.

Une pièce mystérieuse et envoûtante qui se déroule de façon statique dans une forêt obscure. Des aveugles, hommes et femmes, sont assis autour de leur Guide, un vieux prêtre qui est mort, mais ils ne le savent pas.
S'ensuit un dialogue ininterrompu entre les personnes aveugles, de questions et de réponses courtes, souvent angoissées, sursautant au moindre bruit, le vent, la mer, les feuilles qui tombent, ou quand ils se frôlent l'un l'autre. A la fin de la pièce, un bébé endormi dans les bras de sa maman aveugle, se réveille et gémit, il annonce quelque chose, tous les aveugles sont en état d'alerte, qui vient là ? ils ne le savent pas…

Ce que j'ai aimé dans cette pièce, c'est que les courts dialogues amènent le lecteur à s'interroger sur ce qu'il voit ; sur qui le guide ; sur les peurs qui l'habitent et sur ce qu'il attend. Tout au long de la pièce, on entre en quelque sorte en "résonnance" avec ce qui est dit, et chacun peut répondre librement, la pièce ne donne pas de réponse "toute faite".

*TROISIÈME AVEUGLE-NÉ
J'ai peur quand je ne parle pas.

*LA PLUS VIEILLE AVEUGLE
II faisait très beau ce matin ; il a voulu nous faire jouir des derniers jours de soleil avant de nous enfermer tout l'hiver dans l'hospice.
PREMIER AVEUGLE-NÉ
Mais j'aime mieux rester dans l'hospice!

*PREMIER AVEUGLE-NÉ
Nous ne sortirons plus, j'aime mieux ne pas sortir.
DEUXIÈME AVEUGLE-NÉ
Nous n'avions pas envie de sortir, personne ne l'avait demandé.

*LA PLUS VIEILLE AVEUGLE
Ils sont ici! Ils sont au milieu de nous!...
LA JEUNE AVEUGLE
Qui êtes-vous?
Silence.

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Je poursuis ma lecture de l'oeuvre théâtrale de Maeterlinck avec le deuxième volet de la trilogie de la mort. Cette pièce ressemble bien évidemment à L'intruse par certains aspects tout en différant par des points essentiels. On évoque toujours la mort qui est au centre de la pièce mais cette fois-ci de manière bien réelle et visible pour le spectateur puisqu'un prêtre mort est placé au centre de la scène. Ce sont les personnages autour, tous aveugles qui ne le savent pas. Ils sont perdus dans la forêt et aimeraient rentrer au centre où ils vivent. Les aveugles le sont physiquement mais aussi de manière symbolique puisque certains refusent l'évidence et la nécessité de devoir bouger et d'essayer de rentrer seuls car personne ne viendra les chercher.
Je suis surprise par l'habileté de Maeterlinck pour créer une ambiance aussi étrange, angoissante et mortifère dans une pièce courte et avec si peu de dialogue entre les différents personnages.

Je ne suis clairement pas une spécialiste de cet auteur avec seulement trois de ses pièces lues pour l'instant mais je peux affirmer que je trouve très intéressante sa manière d'aborder les sujets, et plus particulièrement la mort, dans ses pièces. J'aime beaucoup ces pièces courtes qui se lisent rapidement tout en nous plongeant dans au coeur d'une situation singulière. Elles nous donnent à voir une tranche de vie des personnages à la manière d'un projecteur braqué brièvement sur eux avant de s'éteindre brusquement.
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Une pièce que je conseille vu qu'on peut la lire assez rapidement (et qui permet de nourrir aussi un petit peu notre culture générale).

C'est une pièce particulière étant donné que nous avons tout le contexte dès le départ, nous sommes sur une île et plus précisément dans une forêt avec 12 personnages (6 femmes à gauche, 6 hommes à droite je crois) qui sont évidemment aveugles (d'où le titre de la pièce).

Ce qui m'a touchée c'est le fait que tous sont anonymes, on ne connaît pas leurs identités, on les reconnaît juste avec les adjectifs choisis par Maeterlinck (vieux aveugle, jeune aveugle etc.) ce qui renforce l'angoisse déjà présente dans la pièce avec cette situation perturbante. Ça l'est d'autant plus vu que le spectateur ne découvre rien, il sait tout depuis le début et eux non ce qui renforce ce sentiment d'impuissance, on est là, dans une attente interminable et on ne peut rien faire pour changer les choses.

A lire :)
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
DEUXIÈME AVEUGLE-NÉ
Est-ce qu'il fait clair encore ? Au sixième aveugle. - Où êtes-vous ? - Voyons ; vous qui voyez un peu, voyons !

LE SIXIÈME AVEUGLE
Je crois qu'il fait très noir ; quand il fait du soleil, je vois une ligne bleue sous mes paupières ; j'en ai vu une, il y a bien longtemps ; mais à présent, je n'aperçois plus rien.

PREMIER AVEUGLE-NÉ
Moi, je sais qu'il est tard quand j'ai faim, et j'ai faim.

TROISIÈME AVEUGLE-NÉ
Mais regardez le ciel; vous y verrez peut-être quelque chose!
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PREMIER AVEUGLE-NÉ. Il ne revient pas encore ?
DEUXIÈME AVEUGLE-NÉ. Vous m'avez éveillé !
PREMIER AVEUGLE-NÉ. Je dormais aussi.
TROISIÈME AVEUGLE-NÉ. Je dormais aussi.
PREMIER AVEUGLE-NÉ. Il ne vient pas encore ?
DEUXIÈME AVEUGLE-NÉ. Je n'entends rien venir.
TROISIÈME AVEUGLE-NÉ. Il serait temps de rentrer à l'hospice.
PREMIER AVEUGLE-NÉ. Il faudrait savoir où nous sommes.
DEUXIÈME AVEUGLE-NÉ. Il fait froid depuis son départ.
PREMIER AVEUGLE-NÉ. Il faudrait savoir où nous sommes !
LE PLUS VIEIL AVEUGLE. Y a-t-il quelqu'un qui sache où nous sommes ?
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LE PLUS VIEIL AVEUGLE. Voilà des années et des années que nous sommes ensemble, et nous ne nous sommes jamais aperçus ! On dirait que nous sommes toujours seuls !... Il faut voir pour aimer...
LA PLUS VIEILLE AVEUGLE. Je rêve parfois que je vois...
LE PLUS VIEIL AVEUGLE. Moi, je ne vois que quand je rêve...
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LE PLUS VIEIL AVEUGLE
Voilà des années et des années que nous sommes ensemble, et nous ne nous sommes jamais aperçus ! On dirait que nous sommes toujours seuls!... Il faut voir pour aimer...
LA PLUS VIEILLE AVEUGLE
Je rêve parfois que je vois...
LE PLUS VIEIL AVEUGLE
Moi, je ne vois que quand je rêve...
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Vidéo de Maurice Maeterlinck
"[…] les auteurs d'aphorismes, surtout lorsqu'ils sont cyniques, irritent ; on leur reproche leur légèreté, leur désinvolture, leur laconisme ; on les accuse de sacrifier la vérité à l'élégance du style, de cultiver le paradoxe, de ne reculer devant aucune contradiction, de chercher à surprendre plutôt qu'à convaincre, à désillusionner plutôt qu'à édifier. Bref, on tient rigueur à ces moralistes d'être si peu moraux. […] le moraliste est le plus souvent un homme d'action ; il méprise le professeur, ce docte, ce roturier. Mondain, il analyse l'homme tel qu'il l'a connu. […] le concept « homme » l'intéresse moins que les hommes réels avec leurs qualités, leurs vices, leurs arrière-mondes. […] le moraliste joue avec son lecteur ; il le provoque ; il l'incite à rentrer en lui-même, à poursuivre sa réflexion. […]
On peut toutefois se demander […] s'il n'y a pas au fond du cynisme un relent de nostalgie humaniste. Si le cynique n'est pas un idéaliste déçu qui n'en finit pas de tordre le cou à ses illusions. […]" (Roland Jaccard.)
0:14 - Bernard Shaw 0:28 - Julien Green 0:45 - Heinrich von Kleist 1:04 - Georges Henein 1:13 - Ladislav Klima 1:31 - Michel Schneider 1:44 - Hector Berlioz 1:55 - Henry de Montherlant 2:12 - Friedrich Nietzsche 2:23 - Roland Jaccard 2:37 - Alphonse Allais 2:48 - Samuel Johnson 3:02 - Henrik Ibsen 3:17 - Gilbert Keith Chesterton 3:35 - Gustave Flaubert 3:45 - Maurice Maeterlinck 3:57 - Fiodor Dostoïevski 4:08 - Aristippe de Cyrène 4:21 - Générique
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Référence bibliographique : Roland Jaccard, Dictionnaire du parfait cynique, Paris, Hachette, 1982.
Images d'illustration : Marquise de Lambert : https://de.wikipedia.org/wiki/Anne-Thérèse_de_Marguenat_de_Courcelles#/media/Datei:Anne-Thérèse_de_Marguenat_de_Courcelles.jpg George Bernard Shaw : https://fr.wikipedia.org/wiki/George_Bernard_Shaw#/media/Fichier:G.B._Shaw_LCCN2014683900.jpg Julien Green : https://www.radiofrance.fr/franceculture/le-siecle-d-enfer-de-l-ecrivain-catholique-et-homosexuel-julien-green-8675982 Heinrich von Kleist : https://fr.wikipedia.org/wiki/Heinrich_von_Kleist#/media/Fichier:Kleist,_Heinrich_von.jpg Georges Henein : https://www.sharjahart.org/sharjah-art-foundation/events/the-egyptian-surrealists-in-global-perspective Ladislav Klima : https://www.smsticket.cz/vstupenky/13720-ladislav-klima-dios Michel Schneider : https://www.lejdd.fr/Culture/Michel-Schneider-raco
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