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EAN : 9782749940946
Michel Lafon (18/06/2020)
4.08/5   49 notes
Résumé :
2002. Un an après les attentats du 11 septembre qui ont ébranlé le monde entier, la vie de Shirin est un enfer. Pointée du doigt, insultée, menacée, cette lycéenne d'origine iranienne n'a pour seules échappatoires que la musique et la breakdance.
Jusqu'au jour où elle rencontre Océan James. L'intérêt que lui porte le jeune homme la déstabilise... D'autant que les deux adolescents viennent de deux mondes que tout oppose.
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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C'est le premier roman que je lis de l'auteure, et pourtant j'ai tous ses romans dans ma bibliothèque. le récit proposé diffère de ce que nous avons pu lire d'elle avant, et je la découvre avec un texte très contemporain et qui traite de problématiques actuelles.

Shirin est une jeune lycéenne, d'origine iranienne qui vit auprès de ses parents et son grand frère. Ils viennent d'arriver en ville, et Shirin va alors intégrer un nouvel établissement pour cette nouvelle année. Cela fait des années, qu'elle change d'établissements, parfois plusieurs fois dans l'année, au grès des déménagements de ses parents, qui suivent ce chemin pour trouver l'endroit qui sera encore meilleur que le précédent. Elle n'a jamais eu le temps et la chance de pouvoir s'attacher à qui que se soit, à cause de ces temps trop courts, passés dans un établissement. Elle est alors une jeune femme très discrète qui ne souhaite pas s'ouvrir aux autres. Au delà de ces changements continuels dans sa vie, ses origines et le fait qu'elle les porte sur elle, en portant le foulard lui octroie une attention qu'elle aimerait ne pas avoir. Mais porter le foulard est un choix, et elle ne souhaite pas l'abandonner sous prétexte que cela dérange.

Le roman est un Young-Adult qui aborde des thèmes liés à l'âge des protagonistes : les premiers amours, les premières expériences, mais aussi l'acceptation de l'autre, et plus encore des thèmes forts et percutants comme le racisme et la religion. Nous les découvrons auprès d'elle et de son quotidien au coeur de sa vie lycéenne. le récit se place dans un contexte particulier aussi, puisque les attentats du World Trate Center ont changé la façon dont les gens se comportent vis à vis des musulmans, et beaucoup d'entre eux ont souffert des représailles qui leur ont été faites par la suite. Shirin a vécu bien des moments difficiles, de ceux qui marquent et elle semble blindée face aux insultes et aux différentes illusions qui lui sont faites sans arrêt. Mais peut-on ne rien ressentir face à ce harcèlement ? Non ce n'est qu'une façade, elle encaisse mais se sent toujours aussi peinée de la réaction des gens. Elle va faire la connaissance d'un jeune homme, au prénom que l'on oublie pas, Océan. Un lycéen qui, au contraire des autres, s'intéressera à elle, et ce malgré la façon dont elle a de rabrouer.

Le personnage d'Océan met en lumière toute la différence entre deux personnages, qui viennent d'horizons lointains. Ici même, l'amour qu'ils éprouvent l'un pour l'autre n'est pas autorisé et si Shirin en a conscience et a très peur de ce que cela pourrait provoquer dans la vie du jeune homme, lui n'a pas pris l'ampleur de ce qui pourrait se passer. C'est ce qui l'a toujours laissé sur sa réserve, ce qui l'a retenu de laisser ses sentiments prendre le pas sur sa raison, tandis que lui était plus exalté à l'idée de partager quelque chose avec elle. Océan, c'est un personnage assez intéressant, puisqu'en fin de compte, il ne se livre que peu. On connait de lui ce que Shirin va découvrir au fur et à mesure que les moments partagés lui apprennent de lui, mais il ne parle pas trop de son passé et de sa condition actuelle. Il reste, malgré son entrain, d'une discrétion sur certains aspects de sa vie qui ne nous permet pas de tout connaitre de lui.

J'ai été assez sensible à la façon dont les personnages vont être confrontés à ce qui leur arrive, ils sont jeunes et n'ont pas le droit de suivre leurs envies et leurs sentiments, à cause d'aprioris et de jugements qui sont tellement loin de la vérité. C'est ainsi que rien ne se passe réellement comme cela aurait du, puisqu'ils doivent faire attention à ce qui se passe et à ce que cela peut engendrer comme conséquences sur l'un ou l'autre. Nous avons bien conscience de ce qu'ils ressentent tout du long, c'est navrant de constater qu'à cet âge, on doive se préoccuper de ce qu'un amour pourrait occasionner de négatif, alors que cela se veut quelque chose d'innocent et de beau. Mais l'attitude des autres, ce racisme constant, cette méchanceté gratuite qui prend des proportions qui vont au delà de l'imaginable, causeront tant de dégâts malheureux dans la vie des personnages.

Nous ressentons bien à la lecture de ce roman, que l'auteure a mis beaucoup d'elle dans son écrit. Elle nous parle des habitudes et coutumes des iraniens avec passion et c'est un plaisir que de pouvoir les découvrir. La famille de la jeune femme est aussi très présente, et leurs habitudes et traditions perdurent et nous sont présentées dans leur quotidien. Je pense aussi qu'elle a mis beaucoup d'elle dans le personnage de Shirin, dans ce qu'elle a vécu au quotidien, l'intensité des émotions et des ressentis sont assez développées et intenses. On se sent très touché par tout ce qu'elle va devoir affronter et par cette résiliation qu'est la sienne, car elle sait bien que la bêtise humaine n'a pas de limite et qu'elle ne peut rien y faire.

Le récit de Nos horizons infinis, est à la fois très doux dans la manière dont il nous est conté, mais percutant quand on découvre les thèmes abordés et la façon dont les gens peuvent se comporter. La douceur s'allie à merveille à la romance qui nous est présentée et qui octroie au texte une direction marquée par cette idylle, et elle permet aussi d'aborder une réalité peu reluisante et de la condition dont les musulmans ont été perçus suite aux attentats terroristes du 11 septembre aux Etats-Unis. J'ai beaucoup aimé ce roman, j'ai été sensible à la condition de cette jeune femme, qui ne devrait pas subir tout ce qu'elle vit depuis plusieurs mois maintenant. D'y joindre l'arrivée de ce jeune homme, qui lui ne souffre pas d'aprioris négatifs sur sa personne, met en lumière alors leurs différences et la portée de ce qu'il va se passer. J'ai beaucoup aimé découvrir la plume de l'auteure à travers ce roman, que j'ai pris plaisir à lire.
Lien : http://www.livresavie.com/no..
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Difficile sur un tel sujet de séparer l'avis sur le texte de l'avis sur les situations elles-mêmes.
Il s'agit bien d'un roman, mais sans doute en partie autobiographique, et l'autrice doit probablement y avoir mis beaucoup d'elle-même.
Je n'avais jamais rien lu de Tahereh Mafi, et le sujet m'a interpellée.

Il est en effet très intéressant de voir la situation "de l'intérieur" c'est à dire racontée par une jeune femme qui porte le voile elle-même.
Et ce, peu de temps après les attentats du 11 septembre, à une période où les Américains sont particulièrement sensibles sur le sujet.
J'ai été bien entendu totalement révoltée par le racisme primaire et stupide qui fait assimiler toute personne musulmane aux pires terroristes.
Cependant, le roman ne m'a pas totalement convaincue.

D'abord sur la question du foulard : Shirin ne le porte pas par conviction religieuse, elle dit elle-même qu'elle porte peu d'intérêt à la religion. Pas non plus par obligation familiale. C'est un simple choix qu'elle fait. Or ce choix ne se contente pas de lui compliquer la vie, il la lui gâche absolument et totalement, elle n'arrive pas à vivre ainsi. Est-elle vraiment obligée de s'obstiner, je ne parviens pas à en voir la raison.

J'ai aussi été surprise qu'une fille aussi forte et déterminée que Shirin refuse autant de s'engager, de peur de souffrir. On ne peut pas être ainsi à 18 ans !! C'est l'âge où on fonce parfois sans réfléchir, et certainement sans écouter les conseils de sagesse !

Autre point qui m'a gênée : on n'a absolument rien sur les échanges entre Shirin et Océan. Ils ont envie d'être ensemble, ils ne peuvent se passer l'un de l'autre, c'est assez répété pendant tout une partie du livre, mais on a l'impression qu'ils ne partagent rien, à part des baisers (et la nourriture ?).
Rien qui explique qu'ils se soient "trouvés". C'est assez dérangeant. J'en ressors avec l'impression que si on les laissait vivre leur vie de couple comme ils le désirent, ils s'apercevraient très rapidement qu'ils n'ont rien à se dire. (ce que semble d'ailleurs confirmer la fin, et on se dit un peu "tout ça pour ça" !)
La partie centrale est un peu sirupeuse et délayée à mon goût, il est beau gosse, il lui manque certes...

J'ai trouvé la première et la dernière partie bien plus intéressantes.
On s'aperçoit notamment dès le début que Shirin et Océan n'ont pas les mêmes codes. Ce qui est évident pour les Américains dans leur façon de vivre ne l'est pas pour Shirin, même si elle est née ici.
Quand on sort d'un autre roman avec des ados américains "classiques" (je venais juste de lire "La toute première fois") c'est vraiment frappant, ils ne peuvent pas réellement se comprendre tant leur vécu est à l'opposé.

J'ai été très intéressée par la découverte du breakdance, dont j'ignorais à peu près tout (et j'en ai profité pour me documenter un peu, cherchant à découvrir ce qu'étaient les figures que Shirin tente de réussir !) Mais étonnée que ses parents, qui lui laissent peu de liberté, ne s'inquiètent pas du tout de cette activité, pas anodine et très masculine.
Et j'ai apprécié le personnage du frère, qui apporte une chaleur assez surprenante. On a plus l'habitude du frère plus rigide et plus sévère que les parents, ici au contraire, il aide énormément sa soeur, c'est une vraie bouffée d'air frais dans le livre.

Au final, ça conforte mon opinion : le sport peut-être aussi nocif que la religion pour l'entente entre les gens (du moins une certaine idée, du sport comme de la religion !)

Un avis mitigé donc pour moi, mais un roman qu'il faut lire je pense. Tahereh Mafi sait de quoi elle parle !
Lien : https://livresjeunessejangel..
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Après la lecture de ce livre, je suis restée assise à fixer le vide. Top. J'ai vraiment adoré la lecture de ce roman. Je suis passée par un tas de ressentis. J'ai adoré découvrir la relation entre les deux personnages principaux, ils sont maladroits, ils sont attachants. Et ils viennent de deux horizons totalement différents. Leur relation est vite mise à mal à cause de l'intolérance et le racisme du monde qui les entoure. Des scènes étaient révoltantes. Ce livre m'a frustrée, révoltée, fait grincer des dents... J'ai adoré les messages transmis dans ce roman, mais le comportement de certains avait de quoi me faire rager. X) Bref, un livre que je recommande, un coup de coeur.
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Après un énième déménagement pour Shirin, la jeune fille effectue sa rentrée dans son nouveau lycée. L'adolescente américaine, fille d'immigrés iraniens, porte un foulard par choix et non par obligation. Mais quelques mois après le 11 septembre, sa religion et sa couleur de peau engendrent une vive hostilité à son égard.

Face à ces insultes permanentes, Shirin érige un mur entre elle et les autres. Elle se réfugie dans la musique et après les cours, évacue sa colère dans le breakdance qu'elle pratique avec son frère aîné.

Puis, son chemin croise celui d'Océan un autre élève qui parvient peu à peu à briser sa carapace. Les deux adolescents viennent de deux mondes différents qui semblent incompatibles aux yeux de Shirin. D'autant plus que leur relation amoureuse va engendrer des répercussions xénophobes au lycée.

C'est la première fois que je lis Tahereh Mafi et j'ai été agréablement surprise. La narration est fluide et le sujet abordé est traité avec réalisme. Un roman qui ne manque pas d'intérêt notamment pour le point de vue de cette adolescente d'origine iranienne qui se situe dans la période post attentat aux Etats-Unis. Un récit qui révèle la violence des mots et des gestes qui en a découlé pour les américains musulmans, victimes de racisme au quotidien.

J'émets juste un bémol concernant la romance qui occupe à mon goût une place trop importante, peut-être parfois au détriment du reste. Mais, l'auteure parvient malgré tout à nous toucher avec cette histoire forte et j'ai trouvé le final très réussi.

Une lecture très addictive sur la tolérance, une thématique malheureusement toujours d'actualité. 
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Nos horizons infinis est un roman attendu par beaucoup, fans de l'autrice ou non. Je n'avais pas accroché avec sa série Shatter me mais mon envie de lui donner une seconde chance m'a poussée à tenter le coup avec celui-ci. On fait le bilan !
PS : le roman présente une rep ownvoice avec une protagoniste musulmane et voilée, n'étant pas concernée je te laisse te renseigner auprès des personnes directement concernées pour savoir si cette rep est bien faite. J'ai vu pas mal de retours positifs tout de même.

Nos horizons infinis commençait bien : on se retrouve dans un roman contemporain qui nous emmène aux côtés de Shirin qui reprend les cours dans un nouveau lycée. La trame est classique pour un contemporain du genre, du moins si on enlève son contexte (le post septembre 2001) et la protagoniste que l'autrice nous propose : Shirin est une grande gueule, tantôt renfermée tantôt ouverte, et sait être cassante quand il le faut. Elle subit du racisme quotidien, qui s'étend des micro-agressions aux agressions physiques, et l'autrice ne mâche clairement pas ses mots concernant ce sujet ou d'autres traités dans le roman. C'est un personnage que j'ai adoré, qui oscille entre force et vulnérabilité sans jamais se laisser écraser.
Un autre point positif du roman est sans aucun doute sa fin, que j'attendais de découvrir avec impatience et que j'ai beaucoup aimée : elle est particulièrement réaliste même si certains la trouveront frustrante.


Mais voilà, si j'ai mis cette note c'est qu'il y a des raisons. La première est la romance, qui commence doucement dans le récit mais finit par l'envahir totalement, et tu le sais j'ai du mal avec les grosses déclarations et les sentiments dégoulinants… autant te dire que j'ai été servie. Les choses auraient pu marcher si le protagoniste masculin était intéressant, mais je l'ai surtout trouvé stupide et pas plus intriguant qu'une feuille de papier. Les conversations entre les personnages sont plates, sans piquant (ce qui est assez impressionnant vu comme l'héroïne a des répliques incroyables), et leurs interactions m'ont laissée de marbre. du début à la fin.
Le deuxième point, à mes yeux, est la façon dont est narrée cette histoire pendant ces 300 pages. L'autrice nous donne des informations super intéressantes sur Shirin, sa famille, son frère, ses hobbies…mais rien n'est vraiment approfondi. Que ce soit le breakdance qui passionne Shirin et qui sera rapidement abordé, ou sa relation avec son frère qui est amorcée sans être détaillée, j'ai fini par être assez frustrée qu'on se centre uniquement sur la romance. le récit se concentre sur Océan (le protagoniste) et lire environ 489148019183 fois qu'il est vraiment beau gosse et à quel point les deux persos se manquent… merci, mais stop. J'ai compris.


Concernant la traduction, plusieurs lecteurs ont souligné l'utilisation du n-word dans la VF alors qu'il n'est pas présent dans la VO et il me semble logique de te le dire puisque ce mot raciste n'a pas sa place dans un roman. La maison d'édition a promis de remplacer ce terme dans les prochaines impressions, ce qui est le minimum. Mais je t'avoue que je me pose des questions sur la qualité de cette traduction, maintenant…


Bref, une lecture mitigée pour ma part, importante et incroyable pour d'autres. Pour le coup, je te conseille de voir par toi-même ce que ça donne !

Merci à Michel Lafon pour l'envoi
Lien : https://ideesalire.wordpress..
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Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
J’en ai plus que marre […]. J’essaie d’éduquer les gens depuis des années et c’est épuisant. J’en ai assez d’être patiente avec les intolérants. J’en ai assez d’essayer d’expliquer pourquoi je ne mérite pas d’être tout le temps traînée plus bas que terre. J’en ai assez de supplier tout le monde de comprendre que les personnes de couleur ne sont pas toutes les mêmes, que nous ne croyons pas tous aux mêmes choses, n’avons pas tous les mêmes émotions, ne vivons pas le monde pareil. […] j’en ai par dessus la tête d’essayer d’expliquer pourquoi le racisme, c’est mal, O.K. ? Pourquoi ce serait à moi de le faire ?
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-Parce que tes parents ne te, hum, ne t’obligent pas à porter le foulard, quand même ?
-Hein ? ai-je répondu en me renfrognant. Non ! Non, moi ce qui me mine, c’est la façon dont on me traite en me voyant avec – d’ailleurs je me demande souvent si je ne devrais pas m’en passer -, mais non !

J’ai regardé au loin avant de reprendre :
-En fait, si je mets de côté le harcèlement au quotidien, j’aime bien la sensation qu’il me procure, ce foulard. C’est agréable.
-Agréable, c’est-à-dire ?

Nous nous étions définitivement immobilisés sur ce trottoir, près d’une rue animée, et jamais encore je n’avais eu une conversation si personnelle avec un garçon.

-En fait, je ne sais pas trop. C’est la sensation, comment dire… De maîtriser la situation. De pouvoir choisir ceux qui me voient. La façon dont ils me voient. Mais chacun son truc.

J’ai haussé les épaules.

-J’ai rencontré des filles qui, elles, se sentaient obligées de porter le foulard et qui avaient horreur de ça, ai-je repris. Et ça, à mon avis, c’est terrible. Évidemment qu’on ne doit pas le porter si on n’en a pas envie. Mais comme je l’ai dit, j’aime bien l’idée qu’on me demande la permission de voir mes cheveux.
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Je ne faisais plus confiance à quiconque. J’étais tellement à vif d’avoir été si souvent exposée à la cruauté que les éraflures, même les plus légères, laissaient en moi leur trace. La caissière de l’épicerie était désagréable avec moi et son manque d’amabilité me perturbait pour le restant de la journée car je ne savais jamais… Je n’avais pas moyen de savoir…
Vous êtes raciste ? Ou c’est juste qu’aujourd’hui vous êtes mal lunée ?
Je ne parvenais plus à distinguer les personnes lambda des monstres.
J’observais le monde autour de moi et je n’en discernais plus les nuances. Je n’y voyais rien d’autre qu’une source de souffrances avec, comme conséquence, la nécessité de me protéger, en permanence.
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- Je comprends, a-t-il dit en levant les mains en signes de reddition. Je vous comprends. Ce n'est pas à vous d'éduquer les ignorants.
- Non, en effet. J'en ai plus que marre, M. Jordan. J'essaie d'éduquer les gens depuis des années et c'est épuisant. J'en ai assez d'être patiente avec les intolérants. J'en ai assez d'expliquer pourquoi je ne mérite pas d'être tout le temps trainée plus bas que terre. J'en ai assez de supplier tout le monde de comprendre que les personnes de couleur ne sont pas toutes les mêmes, que nous ne croyons pas aux mêmes choses, n'avons pas tous les mêmes émotions, ne vivons pas le monde pareil.
J'ai secoué la tête avec vigueur.
- Du coup... j'en ai par-dessus la tête d'essayer d'expliquer pourquoi le racisme, c'est mal, O.K. ? Pourquoi ce serait à moi de le faire ?
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Les gens - et souvent les garçons - prétendaient volontiers que les musulmanes portaient un foulard sur la tête par souci de modestie ou parce qu'elles cherchaient à dissimuler leur beauté, et je savais qu'il existait dans le monde des femmes qui étaient dans cet état d'esprit. Je ne pouvais pas parler au nom de toutes les musulmanes - personne ne le pouvait -, mais c'était une attitude avec laquelle j'étais en total désaccord. Pour moi, il n'était pas possible de cacher la beauté d'une femme. J'estimais qu'une femme était magnifique, quoi qu'elle ait sur elle, et qu'elle n'avait pas à justifier ses choix vestimentaires envers qui que ce soit. À chacune la tenue qui lui convenait.
Toutes les femmes étaient belles.
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