La mécanique du coeur

C'est le jour le plus froid de l'année 1874 que Jack arrive au monde. Son petit coeur est si fragile qu'il est gelé. La sage-femme lui greffe une horloge et l'adopte. L'entourant de tendresse, elle le met en garde contre les plaies de l'amour auxquelles son coeur artificiel ne survivrait pas. Pourtant, comment résister quand Jack croise une croquante petite chanteuse de rue ?
Un univers fantastique à la Tim Burton pour une histoire incroyable mais très proche de notre réalité en fait. A mi-chemin entre le conte et le poème, chaque mot est choisi pour nous plonger au coeur de cette histoire d'amour.

"Jack et la mécanique du coeu"r, vous le savez certainement, c'est l'oeuvre protéiforme de Mathias Malzieu, le chanteur du groupe Dyonisos, qui a d'abord commencé à enregistrer un disque en 2007 il y a quelques années autour de cette histoire d'un petit garçon qui a une horloge à la place de son coeur, que l'on peut réparer, mais qui va apprendre a ses dépens au cours d'une incroyable aventure, que l'on ne répare pas les vrais coeurs.

Dans la foulée du disque, Malzieu a écrit un conte autour de cette histoire qui est devenu un fantastique succès littéraire , traduit dans plus de 20 pays, puis, grâce à Luc Besson qui l'a produit, le fan de cinéma qu'il est depuis tout petit a pu concrétiser l'un de ses rêves en adaptant cette histoire en un film d'animation qui est sorti sur nos écrans le 5 février dernier.
on est très vite plongé avec un vrai délice par ce conte sans cesse poétique et ensorcelant, entre sensualité et douceur.

On pense évidemment à Tim Burton, mais contrairement à l'homme qui rit de Jean Paul Améris ou la parenté était génante, ici, cette référence n'est jamais écrasante, tant Malzieu arrive à imposer son univers propre et tout aussi magique, sans ebsrouffe et avec vraie invtentivité et une vraie subtilité.

Du coup, après le film, j'ai eu envie de me plonger dans le livre que j'avais recu aussi, et je me suis aperçu que le dessin animé était bien plus familial que le livre, bien plus noir, et notamment par son dénouement plus cruel et bien plus noir. Personnellement, je préfère ce genre d'univers sur grand écran qu'à l'écrit, mais les adorateurs du roman ne pensent pas comme moi, puisqu'une bonne partie ont été décçus par l'adaptation sur grand écran, trouvant qu'l'imaginaire du roman s'en trouvait un peu trop restreinte donc peut-être que le film plaira avant tout à ceux qui appréhendent cette histoire pour la première fois.

En tout cas, pour ceux qui n'ont pas lu le livre, je ne peux que conseiller et la BO et le long métrage d'animation qui m'ont vraiment transporté dans un univers magique et féérique qui fait parfois vraiment du bien pour s'évader un peu de notre quotidien parfois un peu pesant!!
Concernant plus particulièrement les publications du conte réédités spécialement pour l'occasion, signalons quand même que chez Flammarion, le texte original est accompagné de magnifiques illustrations, ainsi que du scénario du film, bref que du passionnant pour tous les cinéphiles.

Lien : http://www.baz-art.org/archi..

Une très belle histoire d'amour. Belle, mais triste aussi… Car le coeur de Jack, se brise véritablement puisqu'il a été remplacé par une horloge à sa naissance.
J'aime beaucoup l'univers onirique et poétique de Malzieu, son écriture si déroutante au début. Mais, une fois accoutumé à cette langue tendre et imagée, on ne peut rester insensible au charme de cet amour juvénile et brûlant comme une flamme.
Pour rendre compte de façon juste de ce livre si « étonnant », il faudrait être capable de s'exprimer comme l'auteur avec ces mots si légers, si aériens qui donnent un peu l'impression d'évoluer dans une bulle. Ou alors, il faudrait citer l'auteur :
« Cette nuit je vais grimper à la lune, m'installer dans le croissant comme dans un hamac et je n'aurai absolument pas envie de dormir pour rêver » : voilà qui décrit admirablement l'ambiance fantastique dans laquelle on se trouve enveloppé. Fantastique mais aussi magique avec la lune, donc mais aussi les scènes de nuit et le personnage de Méliès (bien réel) qui accompagne le héros (virtuel) Jack.
Et, je ne sais pas trop comment l'expliquer car mes souvenirs remontent à bien loin, mais j'ai glané dans ce coeur pas si mécanique que ça, des réminiscences de Boris Vian celui de « L'écume des jours » ou de « L'arrache coeur » justement. Je vais vite me replonger dans ces ouvrages phares de mes vingt ans afin de confirmer ou d'infirmer cette parenté.

Par contre, en lisant « La mécanique du coeur » je me suis surprise à fredonner cette chanson des Frères Jacques intitulée « La pendule » et… les paroles sont de Raymond Queneau. Ah ! tout ça ne nous rajeunit pas ou au contraire…

Je m'baladais su' les boulevards
Lorsque j'rencontre l'ami Bidard
Il avait l'air si estomaqué
Que j'lui ai d'mandé d's'expliquer
« Eh bien voilà me dit-il
J'viens d'avaler ma pendule
Alors je vais chez l'chirurgien
Car j'ai une peupeur de chien
Que ça m'tombe dans les vestibules »

Voilà un petit moment que ce livre m'attendait patiemment, et je remercie Ladyshania de l'avoir choisie pour moi dans le cadre du club "Pioche dans ma PAL : Avril 2016".
C'était le moment idéal pour ce genre de lecture. Pas le temps (révisions) ni la concentration nécessaire de me lancer dans un long pavé, ce court texte m'a permis de m'évader un peu tout en finesse et en poésie. Ce roman n'est pas révolutionnaire en soi et on est dans beaucoup dans l'univers de Tim Burton (que j'adore) mais il reste très agréable à lire.

En résumé un bon moment passé grâce à Mathias Malzieu même si ça n'a pas été un immense coup de coeur. Je le recommande ne serait-ce que pour l'écriture très poétique.

CHALLENGE MULTI-DEFIS 2016 - Un livre dont la couverture vous a fait craquer
PIOCHE DANS MA PAL - Avril 2016

J'ai découvert ce livre grâce à une copine blogueuse, et je dois dire que je ne suis pas déçue, loin de là.

Ce qui m'a tout d'abord fait craquer, c'est la couverture, qui m'a donné l'impression d'entrer dans un univers à la Tim Burton, univers que j'affectionne tout particulièrement.

La mécanique du coeur, est un conte des temps modernes. Oui, oui, j'ai bien dit des temps modernes. En effet, même si l'intrigue se passe en 1874, le vocabulaire employé tantôt poétique, tantôt plus cru, ne m'a pas vraiment donné l'impression que l'action se passait à cette époque. Cela ne m'a pas dérangé. Au contraire, je pense que l'écriture de ce conte est son point fort. J'ai tout simplement adoré.

L'histoire est très originale, et le personnage principal de Jack est très très attachant. Jack au coeur horloge, si fragile, qui ne peut se permettre de sensations fortes, alors l'amour n'en parlons pas ! Et pourtant, il va se laisser prendre au jeu, et succomber au charme d'une petite chanteuse de flamenco.
Lien : http://www.1000etunepages.co..

Que dire qui n'ait pas été déjà dit en 151 critiques (à ce jour) sur Babelio ? Je classe La Mécanique du coeur dans la case des petits bijoux littéraires : sans grande prétention, le récit, à mi chemin entre poésie et roman classique, fait voyager le lecteur, non seulement géographiquement mais également à travers la beauté de la langue. Chaque page mériterait une citation. de savoir que de si jolies choses, tellement sensibles, viennent d'un homme qui sait être complètement fou, déjanté, survolté sur scène et dans les textes de ses chansons, rend les choses encore plus belles. Mathias Malzieu aux plusieurs visages...

Il était une fois, lors de l'hiver le plus froid, qu'a connu la capitale écossaise, naquit un petit garçon (sans doute le fils d'une prostituée) qui fut laissé à la garde d'une femme étrange que les habitants affublaient de l'étiquette "sorcière". Et puisque la tristesse aime la compagnie (du moins c'est ce que dit le proverbe anglais), un autre malheur frappe ce petit garçon : Jack a le coeur fragile, alors Madeleine sa (sorcière??) bienfaitrice lui a rajouté une petite horloge pour soutenir artificiellement son coeur.

Dès son plus jeune âge, le petit Jack est bien sûr mis de côté à cause de ce "handicap", puis en grandissant, alors qu'il tombe amoureux pour la première fois, Madeleine lui révèle que les fortes émotions (la colère et l'amour) peuvent détraquer le système au point, qui sait, de le tuer.

Mais qu'à cela ne tienne, notre héros en culotte courte veut braver tous les dangers pour retrouver Miss Acacia, cette jolie danseuse andalouse qui a fait chavirer son coeur. Affronter le caïd de l'école, le suprême ennui de l'école, les brimades quotidiennes ou la traversée de l'Europe ? Qu'importe ! Jack n'a peur de rien !

Cela aurait pu être un joli conte de Noël.
On reconnait le goût de Mathias Malzieu pour jouer avec les mots, les sens les situations.. avec humour et originalité. Mais non ! le mélange n'a pas pris.
Je comprends tout à fait pourquoi ce livre a plu et touché, que ce soit à cause des thématiques, de la poétique ou du côté non prise de tête (le livre tient davantage du scénario que du roman).
On reconnaît les contes (et leurs codes) avec lesquels l'auteur joue, mais pour moi ça n'a pas suffit. Si la fin contient un joli retournement de situation, évitant ainsi d'en faire une banale histoire d'amour complètement creuse, j'ai quand même trouvé le temps long avec cette lecture.
Et ce roman m'a confirmé une chose que j'avais observé dans des lectures précédentes : si un bon livre peut faire un bon film, un bon scénario ne fait pas forcément un bon roman...

Mais bien sûr, ce n'est que mon avis et ne reflète que mes goûts.

Ce petite conte fantastique m'a beaucoup fait penser au monde de Tim Burton. J'ai adoré le style très empreint de poésie, beaucoup moins l'histoire en elle-même un peu tirée par les cheveux. Je m'attendais à une fin surprenante, rocambolesque avec une petite morale philosophique qui fait réfléchir. Malheureusement, rien de tout cela. Mais, ce conte reste une jolie petite découverte.

Un petit roman singulier sorti de l'imagination d'un chanteur. On y retrouve cette poésie si particulière, décalée et touchante que l'on entend dans les chansons de Mathieu Malzieu. Remplie de ses droles de comparaisons hors du commun qui font sourire autant qu'elles font travailler notre imagination. Sortir des cadres... ca fait du bien!

C'est une histoire d'amour entre un petit bonhomme au coeur d'horloge et d'une petite danseuse de flamenco myope. Mais qu'on doive faire attention à ses engrenages ou qu'on n'y voit pas à deux pas, les chagrins d'amour sont tout aussi douloureux pour le coeur.

Ce livre ressemble à un rêve. Avec ses dérapages et ses images irréalistes qui n'ont de sens que ceux qu'on veut bien leur prêter. Un rêve de douceur, de poésie, et de tristesse aussi.
Un bon moment, suprenant et frais.

La Mécanique du Coeur est avant tout une poésie : des mots, du sens, de l'amour, de la peur, de la souffrance aussi souvent. Un beau roman fantastique sur toutes ces choses de la vie.
Little Jack naît contre la volonté de sa mère, un jour où il fait tellement froid que son petit coeur en est gelé. Seul moyen de le sauver d'après la sage-femme un peu rebouteuse, un peu sorcière : assister son coeur d'une horloge mécanique. Seulement cette « réparation » a un prix : Jack devra toujours se méfier des sentiments, en particulier de l'amour, le pire de tous, et le plus mortel pour lui.
Le temps passe, et le petit Jack effraie tout le monde avec ces aiguilles qui lui sortent du thorax. Pour son dixième anniversaire, il réussit enfin à convaincre Docteur Madeleine, la sage-femme qui l'a gardé depuis sa naissance, d'aller au village. C'est la première fois, et tout est merveilleux, en particulier cette petite fille, toute petite, mais qui chante si bien ! Attention, le coeur-horloge s'emballe, tout déraille, et Jack défaille.
Malgré les mises en garde de Madeleine, le garçon ne peut s'empêcher de penser à cette petite chanteuse. Il décide donc d'aller à l'école, pour la revoir. Mais elle n'y est plus. Commence alors un périple pour la retrouver et l'aimer, quels qu'en soient les risques.
Et finalement, ce coeur, tout mécanique qu'il soit, est-il si différent du nôtre ?

Roman d'amour, mais pas que, roman initiatique qui va bien au-delà, roman poétique. Ce livre est pour moi comme une boîte à musique : fermé, il est silencieux ; ouvert, c'est tout un monde mélodieux et délicat qui s'en dégage. Un petit bijou à portée de main.

Un magnifique roman, une magnifique écriture, ainsi qu'une magnifique couverture que l'on doit à Joan Sfar et Karim Friha et qui m'a beaucoup fait penser à certains films d'animation de Tim Burton.