Une brusque envie de soleil

C'est là que je me dis qu'il faut que je lise de nouveau plus de littérature de ce genre. Ça fait du bien de lire autre chose que des mangas et de la SFFF de temps en temps. Surtout que j'ai de quoi faire chez moi en numérique ou en dur.

Dans ce roman, nous suivons Annie. Lorsque ses enfants partent de la maison, elle commence à penser à elle. Chose qu'elle n'a pas fait avant alors que rien n'allait avec son mari. Ce dernier est un vrai petit con arrogant, prétentieux qui n'hésite pas à lui rendre la vie sans couleurs.

Elle décide un jour de partir en Afrique pour rencontrer sa filleule. Elle la parraine depuis quelque temps déjà. Elle retrouve sur place plusieurs personnes "blanches" qui sont là pour aider ceux dans le besoin. Les raisons sont diversifiés et les intentions pas toujours aussi pures qu'Annie.

Lorsqu'un moment lui fait penser à une action du passé, un paragraphe en italique se dresse devant nous pour nous expliquer des bribes d'autrefois. En même temps qu'elle découvre l'Afrique - plus précisément le Burkina -, nous découvrons la vie de cette belle femme.

De retour dans son pays, nous découvrons de nouveaux paysages, de nouveaux souvenirs... C'est une femme touchante et qui n'a pas eu la vie qu'elle aurait méritée.

Un conseil : si vous n'êtes pas heureux, partez et refaite votre vie. S'enfermer dans une vie qui ne nous convient pas n'est pas une chose à faire. Vivre votre vie comme bon vous le semble. Profitez !

Joli coup de coeur pour cette histoire douce-amère.
Ses enfants partis de la maison, Annie s'aperçoit peu à peu que le mariage l'a dépossédée de tout ce qu'elle est ou voudrait être, y compris son prénom, puisqu'elle doit à présent répondre à celui d'Anne.
Besoin d'air, et de soleil. Alors qu'elle a toujours fait ce qu'on attendait d'elle, elle décide subitement de partir au Burkina Faso, rencontrer Fatou, qu'elle parraine dans un orphelinat sans la connaître.
Ce voyage changera sa vie, pas forcément dans le sens où on s'y attendrait.

La première partie du roman nous plonge dans le monde de l'humanitaire en Afrique, de façon agréablement légère.
Annie débarque sans rien y connaitre dans un monde de blancs qui viennent ici aider, pour des motifs variables, et chacun selon son caractère. J'ai apprécié de découvrir avec l'héroïne cette ambiance assez dépaysante pour nous.
L'autrice nous dépeint, avec humour et une certaine tendresse, ce microcosme. On sent que contrairement à son personnage, elle connait bien.
Tout au long du roman, des souvenirs se mêlent au présent.
De façon très claire (en italique) les pensées d'Annie rappellent des épisodes de sa vie, qui ressemblent à ce qui se passe à présent. Des beaux souvenirs, mais souvent aussi ceux des moments où elle ne s'est pas sentie à sa place.
J'ai énormément apprécié ce parallèle qui, par petites touches, nous fait mieux comprendre les réactions d'Annie. Et qui aussi nous met face à nos propres questionnements.

Cette lecture m'a surprise, pour deux raisons.
D'une part, j'ai lu, et énormément apprécié, une dizaine de romans jeunesse de Pascale Maret, c'est la raison pour laquelle j'ai souhaité découvrir celui-ci. Des romans ado qui portent la plupart du temps sur des sujets durs et forts (mines de jade, familicide, secte, drogue dans les cités...)
Je craignais qu'un texte pour adultes ne soit plus violent, ce qui m'a fait hésiter. Et pas du tout, il s'agit au contraire d'un roman plutôt tendre et bienveillant, tout en empathie, et j'ai eu vraiment du bonheur à le lire.
D'autre part, si la première partie est originale, nous faisant découvrir un petit coin d'Afrique et d'humanitaire, la suite pourrait être plus banale, une femme face à son mariage qui part à vau-l'eau, qui se pose des questions sur sa vie. le genre de récit qu'habituellement j'évite. Sauf qu'ici, l'écriture de Pascale Maret en fait un petit bijou. J'aurais volontiers fait encore un bout de chemin avec Annie.
Un roman qui à la fois nous fait passer un agréable moment de lecture, mais nous fait aussi réfléchir, en douceur, sur la vie, sur les souvenirs, sur le passé et l'avenir.

J'ai aimé aussi l'humour, la Provence, certaines petites notes ironiques, le rapport à la religion.
Mais en fait, j'ai tout aimé !
Difficile d'en parler, j'écris moins bien que l'autrice (!), lisez-le !

Et ce livre m'a en outre permis de découvrir les éditions d'Avallon, une intéressante maison d'édition à but non lucratif. À suivre de près !

Lien : https://livresjeunessejangel..

"La vie, c'est comme de rouler trop vite sur une autoroute : on aperçoit du coin de l'oeil des bretelles de sortie,  des chemins de traverse,  mais le temps de se dire qu'on pourrait peut-être s'y engager,  on les a déjà laissés loin derrière soi. Jusqu'au crash final,  qu'on voit venir ou pas,  c'est selon. "

Pascale Maret a écrit de très nombreux romans jeunesse et nous offre un premier roman de littérature générale sur les choix de la vie, les décisions qu'on prend ou pas...Un roman plein de douceur, sur l'importance de l'amour et la nécessité de suivre ses propres désirs. de ne pas s'effacer pour faire plaisir à ses parents ou son mari. L'autrice nous offre un très beau portrait de femme au mitan de sa vie, en pleine crise existentielle.

Anne décide sur un coup de tête de partir au Burkina Faso rencontrer la fillette dont elle est la marraine. Si en apparence, elle a tiré le gros lot en se mariant avec un professeur de médecine, elle a renoncé à beaucoup de choses, à commencer par son prénom, Annie, pas assez chic pour son snobinard de mari. Depuis longtemps l'amour s'est éteint entre eux et maintenant que ses enfants sont grands, elle se sent très seule. Rêveuse,  sensible, contemplative  et trop gentille, "elle a renfermé en elle ses véritables goûts,  ses envies , ses colères, ses chagrins." En Afrique où  elle vient pour la première fois, elle se sent libre d'être elle-même...
Tout au long de l'histoire, des passages en italique ramènent le lecteur dans le passé d'Annie, ses souvenirs font écho à ce qu'elle vit au présent.

C'est un roman délicat, une histoire douce amère que j'ai lue pleine d'empathie pour cette femme. Une comédie sociale décrite avec beaucoup de finesse, un sens aigu de l'observation et des détails criants de vérité,  saupoudrée d'humour discret. Une très jolie lecture que je vous recommande pour l'été !

Jolie histoire que nous raconte ici Pascale Maret, l'histoire d'une femme qui a fini le premier tome de sa vie et qui entre ouvre les pages du second tome.
Annie a 50 ans, un mari, 3 enfants partis du foyer….
Elle a besoin d'air, se retrouver avec elle-même, besoin de se faire du bien et penser à elle avant de penser aux autres, ce qu'elle a fait toute sa vie !
Des parallèles avec sa vie antérieure ponctuent le récit et on se rend compte peu à peu qu'Annie se libère.

C'est une histoire à la fois douce et sensible mais aussi amère. Cette femme qui, a subi les remontrances et humeurs de son mari jusqu'à se faire déposséder de son prénom, prend une pleine revanche sur sa vie et c'est tant mieux !

"La vie, c'est comme de rouler trop vite sur une autoroute : on aperçoit du coin de l'oeil des bretelles de sortie, des
chemins de traverse, mais le temps de se dire qu'on pourrait peut-être s'y engager, on les a déjà laissés loin derrière soi. Jusqu'au crash final, qu'on voit venir ou pas, c'est selon. "

Tout est souvent une question de choix dans la vie et il faut savoir prendre le juste et bon choix !

Vous l'aurez compris, j'ai apprécié ma lecture et je vous la recommande !

Anne , Annie à l'état civil, fait un point sur sa vie après avoir élevé ses trois enfants .Elle se sent incomplète, seule bien que vivant de manière confortable . Alors elle décide de renouer avec Annie celle qui prenait des décisions avant son mariage.Elle redonne un sens à sa vie en parrainant une enfant d'Afrique où elle se rend Seule. Elle y rencontre Miguel, veuf , et redécouvre qu'elle peut être encore aimer et être aimée. Source de questionnements sur la vie en général , ce livre est de plus ponctué de notes d'humour et d'espoir .Je ne peux que le conseiller car je l'ai beaucoup aimé, tout simplement.