Antagonistes - Première partie

Grâce à la confiance des éditions Baudelaire, j'ai pu découvrir le roman de Kylian Marinelli, Antagonistes. Si la couverture annonce bien qu'il s'agit d'une première partie, je rassure tout de suite sur le fait que, bien qu'une porte reste ouverte pour une suite, ce roman connaît bien une fin propre qui peut être satisfaisante si l'on souhaite s'arrêter là.

Antagonistes, c'est l'histoire d'un groupe de 12 amis, des lycéens et lycéennes ordinaires. Leur vie, ce sont les cours, les petites histoires de coeur au sein de leur groupe, en apparence en tout cas. En réalité, on réalise vite qu'un événement passé les a profondément marqués. de notre côté, nous lecteurs devrons attendre un long moment avant d'en savoir plus sur cet événement.

Ces jeunes décident un soir de se rendre dans le vieux manoir abandonné en bordure de la ville pour passer une soirée originale. Mais rapidement, les événements étranges semblent se précipiter et leur soirée va virer au cauchemar.

À la lecture du synopsis, je me suis tout de suite imaginée le huis clos promis par cette histoire: une ambiance sombre dans un manoir abandonné, de grandes pièces aux recoins propices à cacher un fou meurtrier, aux ombres permettant des apparitions glaçantes surnaturelles ou fruit de l'imagination et de la peur.

Et tout ça je l'ai obtenu, mais seulement après une centaine de pages. Je comprends totalement qu'il faille introduire l'histoire et présenter les personnages, mais j'ai trouvé le début de ce roman assez lent, les chapitres très longs, certains points redondants, et parfois je me suis ennuyée.

Paradoxalement, malgré ces longueurs, j'ai mis énormément de temps à m'approprier les personnages du groupe, à comprendre qui ils étaient et à percevoir leurs singularités. J'ai eu l'impression qu'ils étaient initialement décrits uniquement dans leur liens les uns par rapport aux autres et connaître leur psychologie m'a manqué. Ce point est travaillé un peu plus tard dans le roman mais j'aurais apprécié de mieux connaître les personnages dès le début.

D'autant que l'auteur introduit un grand suspense sur l'événement passé du groupe d'amis, qui revient fréquemment sans avoir l'intention de le révéler si rapidement. le suspense introduit ainsi parait un peu superficiel.

Heureusement, dès lors que les amis vont pénétrer dans le manoir, l'auteur semble bien mieux maîtriser son sujet et le roman démarrer réellement. On obtient alors tout ce qu'on attendait du roman, le style devient plus incisif, les événements s'enchaînent et le suspense cette fois est réellement intéressant. A ce stade, si les chapitres restent longs, ça ne m'a plus paru un problème car j'étais réellement prise par le roman. Les protagonistes sont aussi mieux développés et on comprend mieux qu'ils sont, comment les événements les ont transformés et pourquoi ils réagissent ainsi aux événements du manoir.

La quatrième de couverture nous explique que l'auteur s'est fortement inspiré de son auteur favori, Stephen King, et effectivement cela se ressent sur cette partie. L'aspect d'une bande de jeunes aux prises avec des événements un peu surnaturels m'a également fait penser au livre de Maxime Chattam que j'avais lu l'an dernier. On est dans cette lignée des histoires un peu années 90, à la Stand by Me, Les Goonies.. Un élément m'a également fait penser à une inspiration du côté d'Agatha Christie, bien que je ne soit pas sûre que ce soit volontaire. En revanche, pour se hisser à la hauteur de ses aînés, je pense qu'il faut un réel travail sur la forme car de nombreuses tournures de phrases m'ont semblé lourdes ou incorrectes, il y a beaucoup de coquilles, des mots remplaçant les autres, et cela freine beaucoup la lecture.

Pas toujours évident de terminer un roman de ce style : ici, la fin m'a satisfaite et globalement, malgré les lenteurs du début, j'ai donc passé un bon moment de lecture.

Je remercie la maison d'éditions Baudelaire pour m'avoir permis de découvrir ce tome 1. J'adore la couverture avec ce manoir dans la nuit qui nous promet de sacrées merveilles. Et c'est le cas (oui je suis bizarre, tout le monde le sait !) Mais avant d'entrer par la grande porte et à chercher un moyen de s'enfuir, nous découvrons d'abord les personnages.
 
Le prologue nous indique déjà que le récit va être sanglant, douloureusement et lentement mais surtout mortel. Nous avons déjà un personnage qui voit sa vie le quitter. Puis, nous revenons deux jours plus tôt, là où des drames surviennent. Avec 12 lycéens, qui ne se quittent quasiment jamais depuis la naissance, bien que les parents tentent le tout pour les séparer. (Hum, mystère, mystère ! Mais nous en savons plus à la fin de ce tome), c'est 12 fois plus de détails. Si le début est un peu long à se mettre en place, c'est nécessaire afin de savoir où nous mettons les pieds. Ce qui est intéressant, c'est de voir les 12 amis, enfin 11, par le regard de l'un d'entre eux : celui de Joris. Les histoires entre eux, leurs peines de coeur au sein du groupe et le renouveau. 6 garçons, 6 filles qui ne sont pas tous en couple. Une bande d'amis qui n laisse personne indifférent quand les autres lycéens ne sont qu'à trois ou quatre. Si au début, ce sont les adolescents qui semblent se comporter comme n'importe lequel, la date du 06 juin (le débarquement ?) les a modifié. Un événement dont nous prenons l'ampleur en pleine face dès que l'auteur nous donne les explications. Ce côté sombre m'a fait un peu (non beaucoup) penser à "Souviens-toi l'été dernier". Quelqu'un sait ce qui s'est produit ce jour-là. Est-ce pour cela les mots laissés sur le mur au niveau du cadavre du principal adjoint ? Très bonne question, toujours est-il qu'un tueur semble se promener dans les parages depuis quelques heures, car ce n'est pas le premier décès. La police enquête et se tourne rapidement vers ce groupe hors norme. Trop de coïncidences, de non-dits, de regards pour le chef de la police qui a déjà son idée (mais il ne le dis pas et reste un véritable mystère)
 
Afin de souffler un peu, les 12 décident de se voir au fameux manoir. Synonyme de fantômes, légendes, sorcières et autres acabits du même genre, la bâtisse sous la lune fait froid dans le dos. Sa propre légende, sa propre histoire semble la précéder et les événements futurs vont de pairs avec ce que ces nombreux murs ont déjà connu. Comme je l'ai indiqué, le début est un peu long, mais une fois que ces ados décident de s'offrir une parenthèse (chouette la parenthèse dans un endroit lugubre qui fait peur de jour), il a été difficile pour ma part de refermer le livre tant le récit devient prenant, dangereux et oppressant. le huit-clos s'installe vite, les portes s'ouvrent et se ferment, les étages défilent, les couloirs sombres (pas de lumière bien sur) s'étirent en longueur et les mystères semblent ne pas vouloir se désépaissir. Une fois entre ces pièces, un immense jeu d'échec est lancé, une course contre la montre pour savoir qui va avoir peut-être la chance de s'en sortir, car il faut bien être honnête, le tueur est entre ses murs et rien ne semble l'arrêter.
 
Kyian, Clara, Joris, Ugo, Valériane, Max, Gabrielle, Wyatt, Aymeric, Roxanne, Laetitia et Sarah sont les 12 prénoms de ceux qui vont vivre une double aventure hors du commun. Vont-ils tous rester en vie ? le prologue donnait déjà des éléments donc... advienne que pourra (évitez de vous attacher à certains, c'est foutu d'avance niark niark niark.) Entre ce tueur qui semble leur en vouloir pour une raison obscure et les "implique" dans les crimes commis ET le manoir qui recèle de nombreux secrets, nos 12 amis vont être au plus mal, surtout avec le premier rejet de sang sous une porte, à moins que ce ne soit un mur, qui suis-je pour choisir...
 
LE manoir pourrait être un personnage à part entière. Avec ses multiples façades, étages, escaliers qui oublient des étages, portes ouvertes ou fermées ?, des tableaux étranges, des sons de vent ? Des miroirs, cette bâtisse est vivante tant par ce que les protagonistes vont vivre en une nuit que par son passé. J'ai adoré vivre les diverses intrigues, sanglantes certes, mais qui sont oppressantes. L'écriture dès le moment où ils sont proches des lieux est addictive, avec ce soupçon de surnaturel/paranormal au tout début qui prend un peu plus d'ampleur sans dépasser un certain stade. Cela reste soft (je parle du surnaturel, pas du reste) avec le passé qui se déroule autant pour les locaux que pour ce fameux 6 juin (qu'est-ce que cela m'a énervé de ne pas tout savoir d'un coup, mdr) le manoir est super détaillé et c'est génial de pouvoir imaginer le tout : ses étages avec les murs décrépits, le manque de lumière, les escaliers branlants, les toits qui montrent des choses. Réalité ou imaginaire ? L'esprit humain est fascinant et lorsque la peur est enclenchée, nous pouvons "voir" tellement de choses. L'auteur nous embarque dans une histoire où il faut creuser pour comprendre si ce que nous lisons est ce qu'ils voient réellement ou non. Les personnages sont tous différents. Quelques uns sont vraiment gamins et d'autres plus mâtures (vu l'âge de tous, c'est compréhensible). Tous veulent sortir de cet enfer qui n'est pas juste de cette nuit. Les pensées tourbillonnent, les réflexions vont loin afin de découvrir qui est derrière tout cela. le lecteur cherche jusqu'à (MOI) trouve juste à un instant précis (non je ne dirais rien même sous la torture) qui était forcément derrière tout cela. Oui et non ! En fait, ce n'est qu'un mauvais moment à passer, oui j'ai trouvé un personnage, mais il y a bien plus que cela et j'ai hâte de lire la suite.
 
En conclusion, un premier tome que j'ai adoré, avec un peu de lenteur au début pour poser les personnages et ensuite un huit-clos prenant. Une plume qui nous montre les personnages et leurs pensées en restant à la troisième personne ce qui est très bien pour le contexte et la marnière de pouvoir voyager avec la soeur de Joris, par exemple. Les 12 ne s'en sortiront pas indemne et nous aussi. le stress et la peur n'ont fait qu'augmenter un sentiment de mal-être qui leur a fait prendre des choix pas si innocents que cela. Je suis ravie d'avoir découvert cet auteur. Vivement la suite !

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/antagonistes-tome-1-premiere-partie-kyllian-marinelli-a213445235
Lien : http://chroniqueslivresques...

. Une lecture agréable mais un avis un petit peu mitigé.
J'ai été très attirée par l'image de couverture et l'accroche du livre. Vraiment très tentant : un manoir lugubre, un groupe de 12 amis qui vient y passer une soirée. Laquelle bien sûr sera tout sauf sereine.
le roman commence très bien, avec un prologue alléchant comme on les aime.
On fait ensuite la connaissance des 12 lycéens, un groupe soudé depuis longtemps, que les parents essayent en vain de séparer. J'avoue que j'ai trouvé cette partie un peu longue par moments, même si une présentation est nécessaire. Ma curiosité a été entretenue par deux meurtres mystérieux, mais je n'ai pas réussi à m'attacher à eux. Je n'ai pas vraiment ressenti la pression sur leurs épaules alors qu'ils sont soupçonnés, du moins l'un d'entre eux, de meurtre. D'ailleurs, pourquoi eux en particulier ?
Ils sont présentés, on connait leur lien d'amitié mais j'aurais aimé un peu plus de profondeur. Cela vient après dans le roman, mais un peu tard pour moi. Paradoxalement donc, à la fois trop de détails et pas assez. Par exemple cette mystérieuse date du 6 juin : elle est censée les avoir marqués, mais rien ne ressort vraiment. du moins pour MOI.
Par contre, une fois qu'ils rentrent dans ce manoir pour une « soirée détente », le rythme vient assez rapidement. Là, oui, j'ai passé un bon moment. Plus tendu, une atmosphère plus sombre et stressante qui s'installe. C'est ce que je m'attendais à trouver beaucoup plus tôt dans le roman, alors qu'il a fallu quelques 90 pages pour arriver à ce que la simple curiosité se transforme en intérêt.
C'est à partir de ce moment que j'ai vraiment apprécié ma lecture. Une intrigue maitrisée, une écriture nerveuse qui entretient le suspense, une dose de surnaturel, un huis clos…Tout ce que j'aime.
Je pense que j'en attendais probablement trop par rapport à ce que couverture et accroche m'avaient laissé entrevoir. Sans doute est-ce pour cela que j'ai trouvé ce passage de présentation long (ce n'est que MON avis). Il est nécessaire de connaitre les personnages bien sûr mais ça m'a empêchée de plonger vraiment dans l'histoire. C'est dommage.
Mais je ne suis sans doute pas le public cible. L'histoire est pour moi plutôt destinée aux grands ados/jeunes adultes et sans aucun doute leur ressenti sera différent du mien.

Je remercie encore @kyllianmarinelliauteur pour son service presse.
Un vrai coup de coeur ce roman, un mélange de thriller et de paranormal. Difficile de refermer le roman et j'en suis restée scotchée sur la fin, vivement la deuxième partie.
Vous allez suivre un groupe de douze amis lycéens dont deux meurtres se passent dans leur petite ville tranquille. le commissaire les a dans le collimateur et un couvre-feu est mis en place pour les mineurs.
Les douze amis ont besoin de se défouler, penser à autre chose, vont se rendre tous ensemble dans le manoir abandonné de la ville en pleine nuit. Entre les hallucinations, les événements étranges entre les murs et le tueur pas loin, ces jeunes dans ce huit-clos vont-ils s'en sortir vivants ?
Je vous le recommande ++ ce roman.

Écrire un roman horrifique n'est pas une chose facile, beaucoup se sont essayés à l'exercice avec plus ou moins de talent.
Quand est-il du roman de Kyllian Marinelli ?
Du début à la fin, l'auteur nous fait vivre un véritable cauchemar en enchaînant les moments de tension. Il est difficile de trouver un instant où il est possible de souffler ne serait ce qu'une petite minute, la multiplication des scènes sanglantes est pour ma part un vrai régal, rien n'épargne le lecteur dans la terreur.
Le rythme est le petit plus de ce roman, par un état de tension constant, la lecture ne faiblit pas un seul moment, l'utilisation des ellipses est un bon choix.
De l'horrifique de grande qualité, un très bon roman.