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Mary Rosenthal (Traducteur)
EAN : 9782266048378
186 pages
Pocket (30/06/1992)
3.51/5   101 notes
Résumé :
Un collectionneur d'antiquités de Moyen-Orient meurt dans des conditions aussi étranges que soudaines. Sa veuve parle d'une obsession fanatique que lui aurait inspirée une poterie très ancienne, une jarre mystérieuse qui, semblerait-il, contiendrait un esprit maléfique... un djinn. Et voici que ce djinn redoutable, terrifiant, cherche bel et bien à se matérialiser et que, pour y parvenir, il déploie les pires abominations...
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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« On dit avec raison que la vérité se découvre souvent dans les flacons; mais on dit avec plus de raison encore, que d'anciennes vérités émergent d'anciens flacons. »
S ‘il y a bien un objet qu'il ne fallait ni acquérir, ni ouvrir, c'est une jarre millénaire du Moyen Orient achetée par un américain collectionneur d'antiquités. Ce dernier décède dans d'étranges circonstances, ses dispositions testamentaires semblent folles, et sa veuve se livre sur leurs dernières années d'existence marquées par la jarre qui abriterait un djinn doté de pouvoirs maléfiques.

En feuilletant ce roman publié dans la mythique collection Pocket Terreur qui fit les nuits blanches de mon adolescence, car elle garantissait « des cauchemars haut de gamme pour les années 90 », j'ai aperçu le nom des Hasan-i Sabbâh, le «  Vieux de la Montagne », personnage central d'Alamut et de Samarcande. Adjugé vendu donc. Dans ce court récit percutant, Graham Masterton oppose la logique du Nouveau Monde ancré dans l'univers intellectuel et bourgeois de Cape Cod à la mythologie arabique préislamique. Les personnages (et le lecteur crédule), découvrent que le bon génie de la lampe est une idée fausse qui va de paire avec un Orient de carton pâte. Les malheureux naïfs réalisent trop tard que les djinns, créés de feu sans fumée, peuvent non seulement prendre différentes formes mais nous contrôler.

Cette première lecture de Masterton s'est révélée plaisante, même si le côté « horrifique » promis par la collection m'a semblé léger. Je lui ai plutôt trouvé une parenté avec certains romans noirs de Diana Ramsay ou de Frédric Brown qui lui confère un charme Old School. Les anecdotes sur la Perse, sur la véritable histoire d'Ali Baba et sur les djinns, qui n'ont décidément rien à voir avec ceux de Victor Hugo ( On nous a menti!) font le sel de ce roman.
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J'ai découvert ce livre dans un groupe Facebook avec une personne vendant ainsi pas mal de vieux bouquins (éditions des années 1970 pour la plupart). Je ne connais l'auteur que de nom mais je n'en ai jamais lu car il fait plutôt dans l'horrifique. Je ne suis déjà pas fan de ce genre dans les films alors en bouquin, j'essaye de m'abstenir. Pour celui-ci, le résumé m'a plu, j'ai quand même voulu tenter et du coup, il n'est pas resté longtemps dans ma pal.

Les 50 premières pages ont déjà réussi à m'intriguer, c'est un bon point. J'étais un peu anxieuse de la suite, à savoir comment aller se dérouler le reste de l'histoire. À l'enterrement de son parrain, un homme nommé Harry découvre que celui-ci était peut-être fou à cause d'une jarre ancienne et qu'il avait donné de curieuses instructions à son épouse concernant cette poterie. Il va être aidé d'une experte en antiquité pour en apprendre plus sur cette jarre et les raisons de son étrange décès. Grâce à eux, nous évoluons ainsi dans la mythologie arabe avec ses djinns (ou génies) et la magie noire. Est-ce vrai ou pas ? Je n'en sais rien car je connais assez peu cette mythologie mais on a également des informations intéressantes sur l'occultisme arabe et les mythes entourant les djinns. J'ai donc continué ma lecture en étant intriguée par l'histoire mais en étant également épouvantée comme les personnages. Ceux-ci ne me semblent d'ailleurs pas trop travaillés, l'auteur a tout axé sur son djinn maléfique et la peur qu'il inspire aux humains. Les seules choses qui m'horrifiaient étaient les automutilations et certaines tortures infligeaient aux femmes. Certains passages de la fin sont assez sanglants mais heureusement, ils sont relativement courts.

Comme vous l'aurez compris, ce roman a été une curieuse découverte, l'histoire est intéressante et teintée d'épouvante par moments. On apprend quelques légendes arabes et malgré le peu de pages, l'auteur finit son histoire en donnant d'autres indices sur ce qu'il manquait. Je me suis quand même doutée de certaines choses mais la fin laisse tout de même un goût d'inachevé car elle m'a semblé un peu courte par rapport au reste de l'histoire. Si vous êtes amateurs de littérature fantastique teintée d'horrifique, je vous conseille de découvrir ce roman et cet auteur. Pour ma part, je verrais plus tard au gré des résumés si j'en tenterais d'autres de lui. Seul bémol de cette édition, il reste des coquilles.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Court roman, paru à la suite du percutant "Manitou", qui fit connaitre son auteur, "le Djinn" s'avère décevant à plus d'un titre.

Encore débutant à ce moment là, on sent que Masterton se cherche et le résultat laisse à désirer. S'appuyant sur les mythes préislamiques (l'utilisation de divers mythes demeure sa marque de fabrique), l'auteur met en scène la confrontation du sympathique Erskine (déjà vu dans "Manitou"), et de quelques autres personnages, avec une jarre persane maléfique, qui contient rien de moins que le plus puissant djinn que le monde ait connu. La jarre fut acquise par le parrain de Erskine, et l'histoire débute alors qu'il vient de décéder, la famille et les amis se retrouvant pour les obsèques...

Si, dans "Manitou", le duo Erskine / Singing Rock fonctionnait très bien, force est de constater que Erskine seul ne laisse pas la même impression, d'autant plus que son attitude, face à la probabilité de l'existence du djinn, est plus qu'ambiguë, ce qui paraît étrange, quand on sait ce qu'il a affronté dans "Manitou". Evidemment, cette histoire est peut-être antérieure, mais ce n'est pas précisé.

Par ailleurs, point de suspens car on voit venir les évènements, et les liens entre passé (la légende des deux soeurs et du djinn) et le présent sont prévisibles. On comprend vite également que la libération (ou pas) du djinn sera le point d'orgue du récit mais vu qu'il ne se passe pas grand chose entretemps, on ne peut pas dire que l'ensemble soit très intéressant, à défaut d'être palpitant. Enfin, j'aime bien les références à la pop culture (datées, il est vrai), dont Masterton parsème certains de ses romans (je pense au "Miroir de Satan") mais qui sont totalement absentes ici.

Bref, "le Djinn" ne restera pas dans ma mémoire comme un bon Masterton. En plus, pour ceux qui apprécient particulièrement les scènes gores, ils seront ici plutôt à la diète (si ce n'est la fin).

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« Pas vraiment une mélodie ni quelque chose comme ça. Mais elle chantait vraiment, selon Max. Après cela, il est monté la nuit, plusieurs fois, et la jarre chantait ».

Le roman « le djinn », il était depuis longtemps dans ma pal et j'ai eu envie de le lire cet été. Je suis très contente de lire un de mes auteurs préférés je viens de le terminer il y a quelques jours. J'apprécie aussi la page couverture de cette édition, elle correspond bien.

Max Greaves était un collectionneur pour des objets anciens et il fait l'acquisition d'une jarre. Depuis qu'il est décédé dans d'étranges circonstances, Harry et Anna se demandent si la jarre est bien ce qu'elle représente. Ils vont aller chercher des conseils chez Qualt, ils formeront ensemble une très bonne équipe.

« J'étais sûr – absolument sûr – que ce qui se trouvait dans cette jarre était
responsable des événements. Il fallait, d'une façon ou d'une autre, entrer à La Voile Marine et nous débarrasser de la jarre, quel que fut le danger ».

C'est un petit livre, il se lit très bien, les chapitres sont bien divisés. Il
est écrit en 1970, il fait partie des incontournables à mes yeux. Il est publié
chez Pocket dans la collection « Terreur ». On retrouve Harry Eskin, un personnage très connu, que j'adore avec sa personnalité et son humour. L'écriture est puissante et on se laisse transporter par le mystère autour de la jarre. Il possède des légendes et des mythes, il contient aussi des contes sur les djinns. On ressent une atmosphère angoissante, on ne s'ennuie pas, on dévore chaque minute qui passe en compagnie de nos trois protagonistes.

Le Livre « le djinn » est une excellente histoire où on peut s'évader, où on peut laisser aller notre imagination, on s'embarque dans toute une aventure d'où on n'en ressort pas toujours indemne. La peur, les émotions et les appréhensions sont très présentes. J'en garde une très forte impression, la magie peu importe la forme qu'elle prend est toujours au rendez-vous.

« La forme resta sur place un instant puis elle s'éloigna d'un pas glissant vers les arbres. Lorsque nous atteignîmes l'horloge nocturne, la forme s'était fondue au sein de l'obscurité. Immobiles, nous reprenions notre souffle. Je suis un extra-lucide, non un athlète olympique, et ces soixante-quinze mètres de course avaient vidé mes poumons. Qualt n'était pas plus frais. Il haletait, toussait et déplorait probablement toutes les pipes fumées au cours de son existence. Anna, pâle et anxieuse, nous rejoignit ».

J'invite à aller voir le beau billet de Jrm30 où il fait un bon retour.

Siabelle
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Vous vous y connaissez en poteries iraniennes ?
Moi non, mais j'ai beaucoup aimé ce roman qui met à l'honneur d'anciennes jarres originaires du Moyen-Orient.
Comme souvent, Graham Masterton a utilisé des mythes et légendes dans ce roman très prenant où nous allons découvrir les djinn, ces fameux génies qui, dans les contes, sont souvent enfermés dans les lampes et des bouteilles.
Nous apprendrons également qui était réellement le célèbre Ali Baba.
Un bon roman distrayant et légèrement effrayant.
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Citations et extraits (60) Voir plus Ajouter une citation
- Lisez dit-elle à Henry (La Saga manitou). Le style est fleuri. mais c'est intéressant.
Henry lut à haute voix :
- Au temps du roi Hama, les magiciens de la Cour gardaient par-devers eux, selon les rites anciens, certaines jarres, les jarres des djinns. Les magiciens possédaient la maîtrise des jarres, qui contenaient des émanations inconnues des mortels. Nul ne savait d'où provenaient ces jarres, et nul, sauf les magiciens de la Cour, ne connaissait leur mystère, bien qu'il fût dit qu'elles étaient liées par certains chants et scellées par certaines incantations. Le plus grand de tous les magiciens royaux était Ali Baba. Sa jarre passait pour contenir le plus puissant de tous les esprits, bien que nul ne l'eût jamais vue ouverte. Ali Baba lui-même a dit que ce que contenait sa jarre des djinns ne devait jamais être vu. La jarre d'Ali Baba était ornée des chevaux de Nazwab l'Innommable et des fleurs bleues du pavot à...
Je cessai de lire.
- Une plaisanterie ? demandai-je froidement.
Elle haussa les épaules.
- Vous le pensez ?
Je tapotai la photocopie.
- Ali Baba ? Et les quarante voleurs ? Vous avez laissé les trente-neuf autres à la maison ?
- C 'est injuste. Le ministère iranien de la Culture m'a chargée d'un travail parfaitement honnête. Je récupère des biens volés, c'est tout. D'ailleurs, si vous étiez si extra-lucide que ça, vous sauriez qu'Ali Baba est cité dans presque tous les vieux livres magiques persans. C'était un des plus célèbres praticiens de magie noire de tout le Moyen-Orient.
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- Cette maison me donne la chair de poule, dit Anna. Est-ce qu'il y a des fantômes ?
Une course rapide se fait entendre dans le plafond. Effrayée, Anna me saisit le bras.
- Pas de fantômes, la rassurai-je. Seulement quelques rats.
À l'extrémité de la maison, le couloir formait un T, dont une des branches menait vers le côté opposé à l'océan et se terminait par une fenêtre à guillotine, donnant sur l'allée principale et les pelouses. L'autre branche, longue d'environ cinq mètres, menait à la tourelle gothique. Il y avait un com-mutateur sur le mur, mais ici aussi les ampoules étaient brûlées.
- C'est ça ? chuchota Anna. Cette porte, au fond ?
- Inutile de chuchoter, dit Henry d'une voix forte... Ali Baba n'existe que dans les contes.
Néanmoins, mes derniers pas vers la tourelle étaient empreints de respects. Arrivé devant la porte, j'examinai en silence, sourcils froncés, ce que Max Greaves avait fait pour l'interdire.
Une lourde barre de fer se trouvait sur toute la largeur de la porte, tenue par des verrous d'acier. De la cire brune avait été coulée dans tous les interstices de la porte elle-même. Tous les cinq ou dix centimètres il y avait des sceaux massifs. Je les examinai de près. Ils semblaient avoir été faits avec une teinture arabe ancienne. Ils étaient couverts de caractères arabes, et de l'image d'un cheval volant, sans tête. Même la barre de fer portait ses caractères arabes griffonnés avec un poinçon.
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Henry fit signe que non. Mon ignorance n'a pas de limites.
- Les dijinns sont plus connus sous le nom de génies. Souvenez-vous d'Aladin et de sa lampe merveilleuse. Souvenez-vous de toutes les histoires de génies prisonniers d'une bouteille. Les djinns étaient les démons de l'Arabie, les puissants esprits des éléments. Il y avait des djinns dans les pierres, dans les eaux, dans les cieux, dans tous les aspects de la vie antique. Certains étaient capricieux, d'autres non. La hiérarchie des magiciens arabes avait appris à maîtriser et à châtier les djinns avec des incantations et des énigmes. Le pire châtiment pour les djinns était de les priver de liberté et de les enfermer... dans une lampe, une jarre, une bouteille. Voilà l'origine de tous les contes où l'on voit des gens libérant un génie qui leur promet une reconnaissance et une service éternels. Malheureusement, ce sont des contes.
Je me grattai l'oreille.
- Comme tout ce que vous m'avez dit ?
Elle se détourna.
- Je ne peux pas vous obliger à me croire .J'ai rencontré nombre d'Iraniens qui croient à ces choses. Qu'elles se soient passées il y a si longtemps n'enlève rien à leur authenticité.
- Admettons. En quoi notre jarre est-elle si inquiétante ? À part ce qui est arrivé à Max Greavers, bien sûr. Je ne vois pas le rapport.
- Je ne sais pas, je vais me renseigner avant que nous tentions d'en approcher ou de l'ouvrir. Un être averti en vaut deux, non ? dit Anna.
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Les djinns sont plus connus sous le nom de génies. (...)Les djinns étaient les démons de l’Arabie, les puissants esprits des éléments. Il y avait des djinns dans les pierres, dans les eaux, dans les cieux, dans tous les aspects de la vie antique. Certains étaient capricieux, d’autres non. (…) La hiérarchie des magiciens arabes avait appris à maîtriser et à châtier les djinns avec des incantations et des énigmes. Le pire châtiment pour les djinns était de les priver de liberté et de les enfermer… dans une lampe, une jarre, une bouteille. Voilà l’origine de tous les contes où l’on voit des gens libérant un génie qui leur promet une reconnaissance et un service éternels. Malheureusement, ce sont des contes.
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''Djinn ou jinn. Arabe : jinniy - démon, esprit génie. En Islam, es-prits bénéfiques ou maléfiques demeurant sur terre, capables d'assumer des formes diverses et doués de pouvoirs surnaturels.''
On rencontre que parfois, sur les routes menant à Badgad, les voyageurs étaient ensorcelés la nuit par des voix étranges. Ces voix ressemblaient à celles du vent, ou de femmes langoureuses et même parfois à celles d'animaux inconnus des mortels. Les sages de l'époque assuraient que ces voix étaient celles de djinns. Tout voyageur qui les entendait devait se hâter de fuir, afin de préserver sa raison et sa vie.
Abudul Hazw'halla
Le livre de la Magie
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Vidéo de Graham Masterton
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Catherine Dufour, l'autrice du Goût de l'immortalité (Prix Rosny aîné 2006, Grand Prix de l'Imaginaire 2007), d'Entends la nuit (Prix Masterton 2019) et, plus récemment, de Danse avec les lutins (Prix Imaginales 2020) nous explique en quoi l'ordre des Bene Gesserit est… une… plantade. En gros. Si, si.
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