C'est étrange de lire un livre écrit en 1979 dont l'action se passe en 2007. Nous avons forcément un oeil attentif. D'autant plus en ces jours de confinement où on découvre une société utopique qui vit tranquillement en autarcie dans les Cévennes, le Gers ou la Gascogne. Grâce à un objet magique, le congélateur ! Grâce aussi à toute la technologie actuelle, rien à voir avec Robinson Crusoë. La vie sociale est très importante, la culture également. Un genre de sobriété heureuse dans son petit coin.
Un livre agréable à lire qui prête à la réflexion.
Commenter  J’apprécie         70
On voit à quels excès véritablement démoniaques se sont livrés les urbanistes capitalistes de la fin du vingtième siècle. Spectacle incroyable que ce ruban urbain construit en lisière de la mer, qui détruit toute végétation et toute nature, sauf en de rares endroits protégés. Pour protégés ces quelques endroits, il a même fallu créer un Conservatoire du littoral et prévoir des parcs naturels et des réserves, sortes de vastes parcs urbains fort coûteux et fort artificiels. Et pourtant puisque les gens choisissent d'aller là plutôt qu'en PUR c'est sans doute qu'ils y sont heureux. Comme dans un immense clapier, chacun a sa petite niche prolongée par une terrasse. Seuls les plus fortunés ont vue sur la mer, les autres ont vue sur un bâtiment. Un petit bateau amarré au pied de l'immeuble sert à fuir, semble-t-il, cette promiscuité. La mer est semée de voiles du plus joli effet. Quitter Bruxelles, Paris ou Cologne pour se retrouver là, encore plus à l'étroit, m'a semblé une aberration incompréhensible d'une société perverse qui veut absolument emboîter les citoyens.
Je n'avais pas remarqué une grange qui avait été transformée autrefois en gîte rural. On m'expliqua que trente ans plus tôt, on obligeait les paysans à recueillir l'été des citadins ; on leur donnait de l'argent pour moderniser leurs bâtiments inoccupés. C'était l'époque où les paysans étaient chassés vers les villes par la modernisation de l'agriculture et où les citadins méprisaient la campagne et ne songeaient qu'à se vautrer sur une plage au soleil, les uns à côté des autres.
Mais quelle déchéance de la civilisation lorsque l'éducation des jeunes est confiée à des médiocres, qui se résignent à "ce métier" faute de mieux. Ce scandale m'avait révolté dans ma jeunesse et vous voyez que je réagis encore avec violence à ce souvenir que vous évoquiez.
Si l'Absurdistan existait, ce livre en aurait posé les fondements.
Je n'ai rien trouvé d'intéressant dans cet ouvrage qui énonce une série de mensonges sous la forme d'une société heureuse. Affirmant que le travail ne doit pas être une valeur fondamentale, nous serions assez riches pour vivre dans l'oisiveté. La référence aux penseurs de la Grèce antique qui avaient une vision péjorative du travail, oublie que ces derniers vivaient "heureux avec leurs esclaves".
Cette petite société ne survit que grâce aux efforts déployés par les citoyens de la mauvaise société, puisque l'essentiel des revenus financiers sont apportés par des fonctionnaires. La surpopulation est ignorée, comme d'ailleurs aujourd'hui (2022), le bucolisme ambiant est à vomir tant il suppose la possibilité pour chacun de vivre ainsi.
Société de Bobos profitant d'un système qu'ils rejettent, ces tristes individus ignorent même quels sont leurs esclaves ; biberonnés aux textes de Platon, ils oublient, comme la écrit Victor Hugo : "C'est de l'enfer des pauvres qu'est fait le paradis des riches".
L'hexagone : émission du 3 mars 1970 : Adieu coquelicots ou le dossier de l'agriculture
F. H. DE VIRIEU présente l'émission qui va porter sur les questions sociales qui intéressent le monde
paysan - Présentation des invités / tour de table : GEORGES VEDEL / MICHEL ROLAND (président des salariés agricoles CFDT )
HENRI MENDRAS (CNRS) et Jean LEGRAND (agriculteur) qui vont participer au débat - MM. DEBATISSE et ses collègues M.
BERNARD LAMBERT (secrétaire général des...