Pendant les combats

Joseph et Ménile se connaissent depuis l'enfance. Quand le premier entre dans la résistance par conviction, le second le suit sans trop réfléchir. Ils multiplient les actions plus ou moins spectaculaires et finissent par être arrêtés. Au moment où leur amitié passe au révélateur des interrogatoires, les choses vacillent : « J'ai donné Joseph. La nuit, quand les soldats sont venus, ils nous ont mis dans ce camion. Joseph et moi, on s'est regardés. On tiendrait l'un pour l'autre. On tiendrait. »


Ce pourrait être l'histoire d'une amitié trahie mais les choses ne sont pas si simples. Disons que l'on y découvre un homme qui renonce, vaincu par la tristesse : « C'est la tristesse, Jeanne, c'est la tristesse qui m'a eu. » C'est une tragédie en cinq actes dont on connait d'avance la funeste conclusion. C'est beau parce que malgré les circonstances, tout cela reste pétri d'humanité. Et puis c'est l'écriture que j'aime. Peu de mots, zéro dialogue, des phrases courtes, des petits paragraphes qui claquent comme autant de micro-chapitres. La suggestion est tellement plus forte que les descriptions les plus précises : « On l'a conduit dans le bureau du colonel. On l'a fait asseoir en face de lui. Joseph n'a rien dit. Après ils l'ont mené dans un réduit, au fond du couloir, et ils lui ont fait mal, longtemps. Lorsqu'il est remonté par l'escalier, la nuit tombait, ses jambes tremblaient. » Tout est dit sans jamais rentrer dans les détails. Une puissance d'évocation tellement plus parlante, tellement plus forte…


Pendant les combats est un magnifique texte. Un premier roman qui, sous son apparente concision, se révèle particulièrement ambitieux. Et surtout particulièrement réussi.
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C'est la guerre. Joseph et Ménile sont deux amis de longue date qui se sont éloignés, puis retrouvés. Avec d'autres, ils se sont engagés dans la résistance. Leur spécialité, ce sont les explosifs. Ils savent qu'il y a des risques, mais quelle guerre n'en comporte pas ? Ils se soutiennent et sont prêts à tout pour protéger ceux qui leur sont chers. Mais il arrive aussi qu'ils se déçoivent, car la vie est faite de petites lâchetés aux conséquences parfois dramatiques…

Quelle surprise que ce premier roman, très court, raconté avec distance et étonnamment fort ! Il y a beaucoup de retenue, de sobriété dans le récit de cette amitié fraternelle. Tout est dévoilé à demi-mot et pourtant, cela suffit à dire l'essentiel. J'ai vraiment été troublée par la puissance et l'émotion qui se dégagent de ce texte parfaitement ciselé, où chaque terme, chaque virgule est à sa place. Une bien jolie découverte qu'il serait dommage de manquer !

C'est un premier roman très bien écrit et plein de sensibilité que nous offre Sébastien Ménestrier avec Pendant les combats. Une plongée dans l'univers de deux frères, sobre et efficace, qui aurait peut-être mérité un développement plus conséquent. Une jolie lecture sur un thème devenu courant en littérature vu à travers le prisme du lien fraternel et des changements auxquels nous contraignent les combats que nous menons. Un style vif et épuré pour un sympathique premier roman qui, s'il n'a pas la force d'un Sorj Chalandon, n'en reste pas moins une jolie lecture.
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Pendant les combats, écrit par Sébastien Ménestrier, est le premier roman de celui-ci.
L'histoire se déroule en 1943, sous l'Occupation. Elle nous raconte l'entrée à la Résistance de deux amis d'enfance : Josephe et Ménile. On voit l'amitié forte entre les jeunes hommes, à travers les difficultés des combats.
Le livre m'a plu moyennement. J'ai trouvé qu'il était écrit différemment des romans traditionnels : par exemple, la ponctuation n'apparaît pas lors des dialogues entre les personnages (guillemets etc) donc certains passages sont parfois assez difficiles à comprendre. D'autre part, j'ai trouvé que les personnages sont imprécis et pas assez décrit, on ne parle pas assez de leurs pensées, cela est décevant. Cependant on ressent bien le lien fort qu'il y a entre Ménile et Josephe. La fin de l'histoire n'est pas assez surprenante car on aurai pu la deviner, mais elle est tout de même touchante.

Tragédie en cinq actes dont on connait d'avance la funeste conclusion. Histoire d'une amitié profonde, déçue par un manque de soutien passager, qui entraine le renoncement définitif pour cause de tristesse.
C'est beau parce que malgré les circonstances, tout cela reste pétri d'humanité.
Une très belle écriture : peu de mots, pas de dialogue, des phrases courtes, de paragraphes minimalistes ; les descriptions sont brèves, l'état des lieux vite fait, tout est dit sans jamais entrer dans les détails. Une puissance d'évocation tellement plus forte. Je suis d'accord avec la critique de Trust (que j'ai honteusement plagiée, qu'il me pardonne). Mais finalement, ceci n'est-il pas qu'un exercice de style, parfaitement réussi (à l'exception d'un "cette après-midi"), mais seulement un exercice de style ?!
Pour cette raison, je n'ai pas noté ce roman qui pourtant a été un bon moment de lecture.