Le secret du treizième apôtre

Quand l'histoire et la fiction se donnent rendez-vous et qu'elles invitent le mystère, les secrets et les meurtres, cela donne un intéressant thriller historique qui fait mouche.

Dans un roman choral savamment orchestré entre l'hypothèse du « et si cela s'était passé autrement « et un croisement du passé et du présent, Michel Benoît réussit un thriller historico-religieux sur un angle assez nouveau, audacieux et très bien documenté.

Les secrets trop bien gardés sur la naissance du christianisme, que l'église cherche à protéger à tous les coûts sont menacés de partir en fumée.

Intrigues, complots, chantages, manipulations, tous les moyens sont bons pour arrêter ceux qui cherchent à faire éclater la vérité et qui se battent pour maintenir vivante la mémoire des faits tels qu'ils se sont réellement produits, au risque de faire s'effondrer les fondations de certaines religions.

Une lecture sacrément vivifiante !

Si vous aimez les romans avec du mystère, une quête dangereuse, des secrets, le tout dans une ambiance religieuse, vous serez servis avec ce roman qui se dévore.
Tout commence par un moine qui découvre un secret tellement énorme, que quelques jours après, il décède d'une manière étrange.
Un de ses amis, moine dans la même abbaye, va reprendre la quête et sa vie va devenir menacée car on ne pénètre pas les secrets de l'Église impunément.
Cette quête concerne un élément clé de la vie de Jésus et nous emmène dans les coulisses du Vatican, mais aussi dans de très vieux écrits disséminés un peu partout dans le monde.

J'étais un peu perdue par moments car mes années de catéchisme étaient très loin et je ne me souvenais pas trop de ce qu'étaient les exégèses, les apocryphes, les Esséniens, les Nazôréens ou les grottes de Qûmran, mais au final, tout prend sens au fil de la lecture.
L'auteur, ancien moine et théologien, a fait lui-même des recherches approfondies sur le sujet, ce qui l'a d'ailleurs conduit à quitter les ordres car l'Église n'approuvait pas ses recherches.

Une postface nous explique de façon simple ce qui, dans ce roman, est réel, et ce qui relève de la pure fiction, ce qui m'a permis d'avoir un autre regard sur l'histoire.
J'ai beaucoup aimé cette quête mystérieuse et passionnante, et j'ai adoré le fait d'apprendre ou de redécouvrir plein d'éléments historiques et religieux.

Ce thriller ésotérique nous raconte l'histoire d'un moine à la recherche de la véritable histoire de Jésus qui est Dieu pour certains et simple prophète pour d'autres. Evidemment, ses recherches ne seront pas aux goûts de tout le monde et particulièrement des responsables des trois religions monothéistes.

L'auteur de ce roman, Michel Benoît, est un ancien moine bénédictin, théologien, docteur en biologie et spécialiste de la vie de Jésus et cela se ressent dans son écriture. Celle-ci n'est pas totalement désagréable mais à certains moments, elle donne l'impression que l'auteur étale sa culture comme de la confiture. Dans ces moments, je dois dire que j'ai mis mon petit cerveau en "off".

Donc, à l'exception de quelques moments qui m'ont semblés plus pénibles, je dois dire que la lecture de ce livre a été fort agréable pour moi. Elle m'a d'ailleurs donné envie d'en apprendre un peu plus sur les fameux manuscrits de la Mer Morte. Je m'en vais donc lire de ce pas le livre "Qumran" d'Eliette Abécassis.

A très bientôt à tous pour une autre de mes critiques !

Michel Benoît est un ancien moine bénédictin, théologien, docteur en biologie et spécialiste de la vie de Jésus.

Avec « le Secret du treizième apôtre », Michel Benoît nous livre sa version de la mort de Jésus et du combat entre ses apôtres pour faire valoir sa parole et bâtir son église.
Je dois le confesser immédiatement, j'ai arrêté la lecture de ce roman au bout d'un tiers du livre.

Je vois plusieurs raisons à cette interruption de lecture, la première et la principale étant que je connaissais déjà bien trop l'histoire.

Je m'explique.

Des manuscrits aussi vieux que Jésus, l'Église contrôlant la traduction desdits manuscrits, un religieux découvrant un secret que l'Église tente de cacher, des meurtres... le lecteur lambda dira qu'il connaît l'histoire puisque c'est celle de « Da Vinci code » de Dan Brown. La réflexion est plus que simpliste, car, en fait, de nombreux romans reprennent la même trame pour la bonne raison qu'ils sont inspirés de l'Histoire.
Effectivement, après la Seconde Guerre mondiale, un berger découvre dans des grottes surplombant le Jourdain, des jarres contenant des manuscrits. Des fouilles sont ensuite entreprises dans toutes les grottes avoisinantes et plus de 800 manuscrits en araméen ou en hébreu sont découverts, dont certains évoquent le début du christianisme.

Les traductions de ces romans ont été très longtemps contrôlées par l'Église catholique qui craignait que l'on y découvre des révélations dangereuses à propos de Jésus Christ.

Certains ont évoqué l'existence d'un évangile selon Jésus, d'autres selon Judas, on a parlé d'un manuscrit qui aurait mystérieusement disparu, mais, toujours est-il que le flou autour de ces manuscrits durant plus de 50 ans ont engendrés de nombreuses rumeurs.

Ce fantasme du manuscrit « révélateur » a inspiré de nombreux auteurs. le plus lu est indéniablement Dan Brown, mais comment ne pas citer l'excellentissime « Qumran » d'Eliette Abécassis datant de 1996 ?

Les documents découverts dans des grottes de Qumran, proches de Jérusalem et dont certains datent d'avant Jésus Christ, auront inspiré les plus grands auteurs.
Mais revenons-en au livre de Michel Benoît. Pourquoi m'être arrêté en cours de route ? Parce que je connais déjà l'histoire, certes, mais également parce que je trouve le style trop journalistique et pas assez romancé, à mon goût.

Certes, l'histoire est intéressante, mais à aucun moment je n'ai pu totalement me laisser happer par elle, du coup, devant le nombre de livres qui m'attend encore, j'ai préférer passer la main et refermer le livre sans en connaitre la fin même si je la devine fortement.

Pas grave, le livre a beaucoup de bonnes critiques et mon sentiment à son égard est probablement dû à ma frustration vis-à-vis de mon propre roman.

Au final, un sujet intéressant et un style un peu trop plat, mais qui ne semble pas gêner la plupart des lecteurs.

Je classerai ce livre dans la famille des thrillers esotériques (à la mode depuis le fameux Da vInci Code)

L'écriture est fluide, les chapitres courts (2 , 3 ou 4 pages), et alterne dialogues et narration. Rien d'extraordinaire au niveau du style, très classique, mais qui nous permet de mieux nous concentrer sur l'intrigue.

Deux histoires en parallèle sont racontées:

La 1ere se passe de nos jours, et met en scène le père Nil,séminariste dans une abbaye et spécialiste de l'exégèse , l'explication des évangiles. Tout commence le jour où on informe Nil de la mort de son ami et mentor au sein de l'abbaye, le père Andréï , spécialiste des langues mortes. En allant identifier le corps, Nil découvre dans la main d'Andreî un morceau de papier sur lequel il est écrit :
"Dire à Nil : manuscrit copte (Apoc)
Lettre de l'Apôtre
M M M
Dalle de G Mettre en relation.
Maintenant
A partir de ces quelques mots, qui vont entrainer le père Nil dans les coulisses du Vatican, nous allons découvrir ce secret que le père Andréî avait découvert et pour lequel il a été tué : un secret remettant en cause les fondements même de l'Eglise.

La Seconde histoire, commence le jour du dernier repas de Jésus en compagnie de ses apôtres, et retrace le chemin dans l'espace et le temps de ce fameux secret, lié à l'existence d'un treizième apôtre, si dangereux pour l'Eglise

Au fil des pages, ces histoires, parallèles au départ, nous éclairent l'une sur l'autre et nous tiennent en haleine, jusqu'à se rejoindre
A noter la présence d'une postface : la vérité historique derrière le secret du Treizième apôtre : où s'arrête L Histoire et où commence la fiction

J'ai beaucoup aimé ce livre; d'autant plus que le fond rejoint ce que je pense de l'Eglise catholique .

A noter que Michel Benoit est un ancien moine et est théologien et docteur en biologie. Il a quitté les Ordres en 1984, l'Eglise désapprouvant ses recherches sur la vie et la personnalité du Christ. Il s'y est depuis consacré

Note : 17/20

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