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EAN : 9782343246260
242 pages
Editions L'Harmattan (15/11/2021)
1.33/5   3 notes
Résumé :
Sur la butte Montmartre, il s'est passé bien des événements. La Commune de Paris y a débuté. Plus tard, les affranchis s'y sont installés, dans le sillage d'Aristide Bruant. Aujourd'hui, elle bourdonne de touristes et... de pickpockets. Et demain, que deviendra ce confetti, si le monde survit et change ? Sur la butte Montmartre, du temps de la Commune, se sont croisés des personnages historiques luttant pour une société meilleure : Louise Michel, Jules Vallès, Théo ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Livre reçu dans le cadre de l'opération « Masse Critique » de Babelio dont je remercie les organisateurs ainsi que les éditions mentionnées.
Je ne pensais pas trouver dans ce livre un guide touristique et en cela, je n'ai pas été surprise. Ceci étant, ayant habité moi-même à Montmartre, j'ai été attirée par ce titre espérant y retrouver quelques souvenirs. La quatrième de couverture insistait sur le côté plutôt historique et emblématique de la butte. Là, j'ai été surprise : il y a moins d'histoire passée ou future (incursions et références, pour le côté 3D, il est vrai) que celle vécue au présent par une population bigarrée qui peuple le boulevard, entre Clichy et Barbès principalement. L'auteur a choisi de parler du versant populaire plutôt que du versant huppé, du bas de la butte en montant jusqu'à la place des Abbesses ou du Château rouge où fourmille les prostituées, travestis, pickpockets, truands de tous acabits, touristes en mal de sensations…
Puis j'ai été étonnée par l'intrigue. Car c'est un roman. Un roman d'amour, « une romance » qui va mener l'écrivain à écrire le livre que l'on lit. J'ai alors pensé à James Baldwin et à son roman Giovanni' room.
Yves, l'écrivain de l'histoire, sublime et transcende un groupe de prostituées qu'il baptise « les Voilières ». Subjugué par les images colorées et chatoyantes qu'elles dispersent, il passe du fantasme à la réalité, du délire à l'évidence en contemplant jusqu'à l'obsession ces beautés changeantes et irréductibles. Car elles s'échappent. Non seulement des coups de filet policier, pas toujours des coups de leur souteneur, mais sachant protéger leur monde intérieur quitte à tomber dans la fantasmagorie ou l'utopie d'un lendemain merveilleux. Ce futur se calque sur un passé rebelle avec l'épisode de la Commune au cours de laquelle Louise Michel, Marie Ferré et Jules Vallès ont conduit les affranchis dans la lutte contre le gouvernement de Thiers. L'histoire peut prendre la tournure assez ironique d'un balancier !
Et la surprise fut complète, avançant peu à peu dans cet univers interlope que l'écrivain décrit sans vulgarité ni grossièreté. En effet, le style alterne entre le langage argotique du milieu avec son jargon lapidaire d'une part, et de l'autre les envolées lyriques, emphatiques, poétiques, mythologiques, astrales… La profusion d'images musicales, picturales, littéraires se double d'un vocabulaire érudit et fastueux, apprêté et sensible. Autant de contradictions qui se retrouvent chez les personnages car, comme l'auteur le dit dans son interview (où il insiste peu sur cet écrivain en vaine d'inspiration que le milieu fascine) : « les gens ne sont pas ce qu'ils sont ». Yves, le petit copain de Dina, va donc découvrir sous les voiles de « ces dames » une réalité bien différente de celle à laquelle il s'attendait, se dévoilant lui-même et à lui-même, par la même occasion (p 159). Il devient « Dark » (p 82-3).
Ce monde étrange fait de faux-semblants et de crudité, de brutalité et de loyauté, de manigances et d'idéaux est un tableau aussi détonant qu'ont pu l'être, à leur époque, ceux De Toulouse-Lautrec par exemple.
PS: la deuxième note aux lecteurs est assez inattendue. Elle explique le propos de Georges Millot qui intitule son livre La butte 3D (pour trois dimensions) et les abréviations qu'il utilise (DNJ, DUMF, DTLC ). Cet encart montrerait toute l'attention portée par l'auteur au texte qui serait des récits réunis par l'éditeur (?) (p 182). Puisque le paratexte est important, il convient de relever les deux exergues : concernant la citation de Clifford D. Simak, je répondrai que j'ai pris « le temps de lire ce livre », quant à celle de Friedrich Engels, cet ouvrage veut en être la preuve.
anne.vacquant.free.fr/av/
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Millot Georges
La Butte 3D
D'abord un grand merci à Babelio pour ce livre.
C'est bien la première fois que je dois me forcer à continuer à lire un livre jusqu'à la fin, eh oui.
L'auteur nous dit : la butte avant, actuellement et après.
Pour ce qui est d'avant à part quelques allusions à Louise Michel et la Commune, pas grand-chose.
L'après pas beaucoup.
Le présent, pas facile pour le lecteur ne connaissant de la butte que les cartes postales avec ce merveilleux bâtiment.
Les alentours non, et la manière dont c'est écrit, je pense que si ‘on ne connait pas, c'est très difficile imaginer ; j'ai dans un livre, que ùême si je ne sais pas, la manière dans l'écriture de l'auteur me permet immédiatement de voir les choses, les rues, les alentours, les personnages, ici pas.
Rue machin, reue truc oui et alors cela ne me dit rien.
De plus j'ai eu beaucoup de mal car ce livre est truffé de mots d'argot me semble-t-il, obligée de relire deux ou trois fois pour comprendre et là j'ai pas encore tout compris, mais bon c'est pas grave mais dommage.
J'aime que mon esprit voit les choses, les sentent, comme dans le quatuor d'Alexandrie où on perçoit même les odeurs des cuisines égyptiennes, les odeurs de la misère dans les bidonvilles, on voit les personnages, leur visage, leur corps etc.
Ici j'ai rien ressenti.
Et j'avoue que les Voilières comme il dit, j'ai du mal.
En somme c'est quoi : il veut écrire, arrive à Paris sans le sou et une jeune fille qui s'occupe des sans abri lui déniche une petite chambre et de fil en aiguille devient sa petite amie.
Alors il se promène et trouve les Voilières. Bizarre pour moi aussi que des lieux entiers soient dédiés à la prostitution des travestis. Avec un chef qui doit absolument occuper un tel banc et un garde au début de la rue et une myriades d'autres prostitués ou ées.
Ici nous avons une rue ou deux mais que tout le monde connait avec de petites vitrines comme on les appelle, et dans chaque fenêtre se trouve une ou deux prostituées ou travestis et le passant choisit en regardant les vitrines dans cette rue.
En plein air, sur des bancs, on connaît pas.
Il y va, il y retourne et s'amourache d'un travesti. Il a du mal pourtant.
Mais il reste superficiel car il ne connait pas les règles, car des règles il y en a et pas mal car en même temps de la prostitution il y a les pickpockets, les truands et j'en passe. Quand il écrit (en italique), c'est joli, sinon on en revient à des phrases de la rue et de l'argot.
Je n'ai rien retiré de ce livre, et les quelques mini rappels de Louise Michel et de la commune, sont minime et non significatif de ce qui a existé, celui qui ne connait pas n'en sais pas plus et se demande de qui et de quoi on parle
Enfin à vous de voir. Mais diable, l'argot, pas simple pour moi. Cela m'a ralenti dans la lecture et m'a pas dégoutée, mais pas emballée de tenter de traduire ou plutôt de comprendre et j'avoue que certains, je ne sais toujours pas ce que cela veut dire.
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J'ai reçu ce livre dans le cadre de Masse critique. Merci à Babelio.
Ce livre a été écrit en septembre 2021.
Je l'avais envisagé en espérant trouver un descriptif ou état des lieux d'un Montmartre historique. Point du tout. A part quelques allusions à la Commune, pas d'aspect historique dans ce livre. Il s'agit en fait d'une histoire d'amour, avec comme décor des lieux de prostitution et les bas quartiers, les quartiers malfamés de Montmartre.
On retrouve bien l'ambiance de ces lieux, à travers la gouaille du parigot , et l'argot qui va avec : «  je sais que c'est dommage, pour regarder les perlouzes là-haut… mais tu pourrais allumer une loupiote et me lire une ou deux pages sur mes Voilieres ? »
J'aurais aimé lire davantage sur Aristide Bruand, Louise Michel, Jules Vallès et tant d'autres qui ont fait la Butte.
Je suis restée sur ma faim.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
C’est-à-dire que le quotidien, le langage de tous les jours, correspond au sommeil. Le langage des périodes amoureuses ou révolutionnaires, est le véritable langage, conscient, éveillé, clair et distinct.
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L’émotion qui me transforme auprès d’Elles, déversée abondamment, claire et glacée comme l’eau d’un puits sur le pelage d’une île des Cyclades, j’ai admis qu’elle se nomme le plaisir.
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Ce Saint-Simon au petit pied a visiblement élevé La Chaudière au rang de la Villa Médicis montmartroise, et métamorphosé l’abattage des invertis des Abbesses en cortège des Muses.
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Peut-on se montrer jaloux d’une licorne?
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