Voilà une biographie qui m'a absolument bouleversée.
Je suis passionnée par la seconde guerre et particulièrement par la résistance. J'aime lire les histoires de vie et les parcours de chaque résistant, connu ou moins connu, homme ou femme. Et un jour en déambulant dans une librairie je suis tombée sur celle-ci.
Quelle histoire..quel parcours ! À bien des égards, la vie d'Honoré d'Estienne d'Orves est un enseignement. Il était issu d'un milieu loin d'être modeste ; descendant d'une lignée aristocratique provençale du côté paternel et des célèbres botanistes Vilmorin du côté maternel, sa famille était plus monarchiste que républicaine, mais qu'importe puisqu'il a fait de son milieu sociale une force, qu'il n'a tiré que le meilleur de son éducation privilégiée. Sa vision de l'humanité, de la charité, de la bienveillance, du travail et plus encore sa vision de la France l'ont conduit à accomplir un destin qui le fera entrer pour la postérité dans cette Histoire qu'il aimait tant.
Origines illustres, mais aussi parcours illustre : élève doué du lycée Louis-le-Grand, brillant étudiant à Polytechnique, il intégrera l'école navale, deviendra lieutenant de vaisseau, parcourra le monde d'est en ouest — ce qui contribuera a forger son extraordinaire ouverture d'esprit et sa tolérance—, et lorsqu'il la guerre éclatera il sera parmi les premier à s'engager aux côtés du Général de Gaulle et l'un des premiers à créer un réseaux de résistance (Nemrod).
Rien ne l'obligeait à s'engager ainsi, officier, marié, père de 5 enfants...la facilité eut été plus simple à choisir. Seulement la facilité n'est pas une option quand on a l'âme d'un héros. Ou simplement l'âme d'un homme que l'oppression et l'injustice révoltent.
Une biographie à lire absolument, très bien documenté et raconté.
À lire pour ne jamais l'oublier, mais avant tout et d'abord pour le connaitre.
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Comme Antoine de Saint-Exupéry (qui est son cousin éloigné), Honoré d'Estienne d'Orves descend d'une prestigieuse famille française. De tendance royaliste, il ne porte pas la République dans son cœur et la fortune de sa famille aurait pu le conduire à une vie aisée, sans aucun sacrifice personnel. Il fera tout le contraire : grandes études, puis engagement comme officier dans la Marine, puis dans la Résistance, où il laissera la vie.
Une biographie qui permet également de mieux connaître l'organisation de la Résistance, les difficultés rencontrées par le général De Gaulle, la situation dans l'empire colonial Français, les relations parfois difficiles avec les Britanniques... l'Histoire avec un grand H et ses grands hommes.
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Ce n'est plus vraiment une biographie mais une hagiographie tant l'auteur est fasciné par son sujet. du coup on perd un peu, je trouve, le sens critique. Mais le personnage est vraiment intéressant Existe t'il encore de ces chevaliers particulièrement dans le milieu aristocratique ?
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D'Estienne d'Orves n'est pas qu'un nom de station de métro. C'est avant tout le nom d'un résistant. Mort jeune pour la France et une certaine idée de l'humanisme, decouvrez sa vie dans ce livre.
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Qui était-il, cet homme si fameux et si méconnu ? Un "soutier de la gloire" pour reprendre un mot célèbre ? Assurément comme beaucoup d'autres français libres. Mais encore ? Un homme "parti de rien", selon la formule de René Cassin, un homme auquel seul le hasard aurait réservé un destin tragique et admirable ?
(...)
Il y a chez Honoré d'Estienne d'Orves une certaine idée de l'Histoire et de l'honneur autant qu'une éducation "à la française", et c'est leur conjonction qui le conduit à déclarer en juillet 1940, à la veille d'entrer en clandestinité : "Mes ancêtres, se sont battus jusqu'au bout, je ne puis faire autrement que les imiter".
Le convoi s'ébranle de la prison de Fresnes, à l'aube de ce 29 août 1941, direction du mont Valérien. Formant un cortège lent, des camions vert-de-gris encadrent un autocar. À l'intérieur, trois officiers de la France libre, Maurice Barlier, Yan Doornik et Honoré d'Estienne d'Orves, trois condamnés à mort qui roule vers le lieu de leur exécution.
Qui s'en soucie dans le Paris endormi ? Et dans le pays coupé en deux ?
Etienne de Montety - La grande épreuve